Un mardi au Salon (du Livre de Paris, mars 2008)
D’ordinaire je me « fais » les salons de Paris et de Montreuil les lundis, journées traditionnellement « consacrées » aux professionnels.
Mais cette année j’y allais aussi en tant qu’invitée du Jury du Grand Prix des Lectrices de Elle, alors j’ai fait une entorse à la règle, va pour le mardi. C’était guère plus emballant qu’un
lundi : peu d’auteurs, les conférences intéressantes avaient lieu d’autres jours, et les grands noms connus, déjà épuisés par leur week-end, ne débarquaient que pour la nocturne de 18 à 22h,
pas compatible avec mes horaires de train de provinciale.
Le côté sympathique de la chose, c’est que c’était quasi désert, accès facile à peu près partout, quelques établissements scolaires en vadrouille, mais on a très bien cohabité.
J’ai craqué une première fois sur le stand de l’Olivier, pour le dernier roman de Karine Reysset, roman qu’on m’aurait sans doute prêté facilement par ailleurs (clin d’œil à quelqu’un en particulier), mais le billet que lui a consacré Amanda m’a tant conquise que ce livre, il me fallait l’acheter, juste pour moi.
[Je précise pour les novices qu’en tant que bibliothécaires de la fonction publique, loi des marchés et autres joyeusetés publiques ne nous permettent pas d’acheter directement pour le boulot, tout passe par la perception – on ne rigole pas avec vos impôts ! J’ai donc aussi passé ma journée à remplir un petit carnet de belles choses vues, pour des acquisitions purement professionnelles.]
Puis sur le stand des éditions du Québec, quelques poches depuis longtemps déjà dans mes listes.
Et un arrêt auprès d’un sympathique calligraphe pour mon petit Mosquito.
Puis cadeaux d’anniversaire pour les copines de la demoiselle et premières lectures pour cette grande qui maintenant lit toute seule, Mademoiselle
Zazie était parfaite pour l’occasion.
L’après-midi étant consacré à la rencontre d’autres jurées du Prix Elle et quelques auteurs finalistes. De photos d’auteurs vous ne verrez pas, l’une
d’entre elles m’ayant notamment fait part de son agacement profond à se retrouver sans son accord (et souvent à son insu) sur Internet et pas forcément sous son plus beau profil. Nous sommes
suffisamment confrontés au droit à l’image dans nos métiers pour la moindre animation, que je comprends et respecte ce choix. D’ailleurs le magazine Elle a bien fait son job, nous faisant signer une autorisation pour diffusion des quelques prises sur son site Internet. Donc quelques échanges bien
sympathiques et surtout… la rencontre avec Marie ! (elle aussi jurée). Quand j’y
repense, je me dis que j’ai dû la saouler tant j’ai été bavarde ! Mais j’ai été vraiment ravie de faire sa connaissance ! (et celle de Nicoletta aussi, qui n'a pas de blog, mais qui
m'envoie régulièrement de très sympathiques mails !)
Et dans le TGV du soir, j’étais vannée ! Les pieds en compote et les épaules cassées d’avoir porté ces satanés bouquins et tout aussi lourds catalogues d’éditeurs. Je le dis à chaque salon : la prochaine fois je viens avec un cabas de marché à roulettes, ce truc qu’avait jadis ma grand-mère, mais on en trouve maintenant des fashion-flashy très rigolos, vert prairie avec des vaches dessus ! C’est l’accessoire INDISPENSABLE du Salon, moi j’vous l’dis ;-))
(bon d'accord, les poules, ça marche aussi)