Les jardins d'Hélène

Addenda : Quatre soeurs - Malika Ferdjoukh

18 Novembre 2006, 14:44pm

Publié par Laure

Face à l'enthousiasme de vos réactions sur les Quatre Soeurs de Malika Ferdjoukh, je rajoute un petit mot pour vous dire que je viens de découvrir par hasard en bulletinant Je bouquine (joli mot de notre jargon que bulletiner, non ?) que ces quatre soeurs paraissent en BD et en feuilleton dans ce mensuel pour les 10-15 ans. Les illustrations sont de Lucie Derbiano, et effectivement, on reconnaît bien la patte de l'auteur d'Orage et désespoir.

bref, idée sympa mais une double page par mois seulement, c'est trop léger !

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Un stage Poldoc, kesaco ?

15 Novembre 2006, 22:36pm

Publié par Laure

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai… C’est beau hein ? Non allez, demain je prendrai la voiture le train le tram et mes petits pieds avec moi pour partir quatre jours en stage Poldoc. Quatre jours entrecoupés d'un retour le week-end, mais le week-end je travaille (samedi) et je dors (dimanche), alors ça risque de sommeiller jusqu’à mercredi prochain dans les jardins d’Hélène.

Un stage Poldoc, kezaco ? Ça consiste à apprendre à construire (ou à réviser) une politique documentaire et à rédiger une charte des collections pour que le fonds de votre bibliothèque publique soit irréprochable et pour qu’enfin vous puissiez répondre au lecteur casse-pieds que son bouquin à la con vous l’achèterez pas parce que ça rentre pas dans la poldoc. Nan mais ! Bon là je schématise hein parce que mes lecteurs, je les chouchoute et je leur achète plein de trucs bien (qui rentrent dans la poldoc !)

Pendant quatre jours donc, je vais aller m’enfermer dans un cube spécial. Ce cube-là, ça s’appelle une médiathèque. Yu-hu, celle-là au moins, vous pouvez pas la louper !

 

 

 

médiathèque de Rezé (44)

 

Allez bande de lecteurs, pendant ce temps-là, lisez bien !

Emporter : l’appareil photo pour capturer ce qui pourrait l’être, les professeurs de désespoir de Nancy Huston pour la nuit à l’hôtel, le CD de Lynda dans le discman pour le train, etc.

 

 

 

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Aya de Yopougon, tome 2 - Marguerite Abouet, ill. de Clément Oubrerie

15 Novembre 2006, 15:23pm

Publié par Laure

On retrouve avec plaisir dans ce tome 2 nos jeunes filles de Yopougon, leur vivacité et leur amitié : Aya, toujours aussi sérieuse, Bintou, et Adjoua, plutôt coureuses de garçons, elles ! On avait quitté Adjoua sur la naissance de son petit garçon, qui ne ressemblait pas beaucoup au présupposé père… Voilà qui complique bien les choses alors que les deux familles ont arrangé le mariage : il faut trouver une solution, car la famille Sissoko n’acceptera pas d’être dupe bien longtemps. Tout s’organise, parfois de façon surprenante. En attendant la vie continue, Aya s’occupe beaucoup du bébé de son amie, Bintou se pâme pour un bel ivoirien qui arrive de Paris et la mène dans des hôtels de luxe, et le petit groupe vit aussi au rythme de la préparation du concours de Miss Yopougon. Ignace, le père d’Aya, connaîtra quelques difficultés dans son travail, car compression de personnel oblige, il lui faut gérer une situation délicate. Mais ses soucis en gestion des ressources humaines se compliquent encore quand sa secrétaire débarque avec deux enfants… 

Je ne veux pas en dire trop, il serait dommage de déflorer l’album. Je pourrais reprendre ce que j’avais écrit sur le tome 1, les dessins et le langage sont toujours aussi colorés et dépaysants. J’aime tout particulièrement les dessins pleine page qui composent de beaux tableaux et une pause dans le récit. Idem pour le « bonus ivoirien », on retrouve toujours en fin d’album quelques pages de vocabulaire, des recettes de cuisine ou la méthode pour attacher son bébé dans le dos. Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher d’être très déçue (m’écriant « ah non c’est pas vrai !!!» dans mon lit à 23h45) d’être laissée en plan de façon très subite, page 106, alors qu’un nouveau rebondissement intéressant s’annonçait, avec la mention « à suivre » !!!  Certes le tome 1 fonctionnait pareil et laissait supposer une suite, mais ici, on nous abandonne carrément en pleine histoire, à 15,50 € l’album, voilà, maintenant attendez une petite année avant que le tome 3 paraisse et économisez vos prochains 16 € ! C’est malin de nous appâter comme ça et de nous planter là ! Ainsi naît le doute : et si c’est pareil la prochaine fois ? Combien y aura-t-il de tomes en tout ? Combien ça va nous coûter au final ? Est-ce que je vais vraiment continuer à les acheter ? Ces considérations sont peut-être secondaires, mais je n’aime pas me faire « avoir » comme cela, fut-ce par la littérature !

Gallimard, coll. Bayou, sept. 2006, 106 pages, ISBN 2-07-057588-8, prix : 15,50 € 

Ma note : 4/5 

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Un nouveau Lynda

14 Novembre 2006, 10:54am

Publié par Laure

Merci merci merci à mon fiston qui n'écoute que du rock de m'avoir dit ce matin dans la voiture en allant au collège que Lynda Lemay venait de sortir un nouvel album.

Apparemment il ne m'en veut pas de les avoir tous saoulés en voiture à chaque nouvel album, ni de les avoir abandonnés pour courir à un concert à Bordeaux ou au Mans alors que je n'habitais pas forcément à côté.

Merci à J. de me l'avoir fait découvrir il y a quelques années, et de m'avoir offert quelques albums.

Avis aux fans, ça se trouve .

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Scoop, un film de Woody Allen

13 Novembre 2006, 18:29pm

Publié par Laure

    Avec Woody Allen, Scarlett Johansson, Hugh Jackman  

 

Le synopsis d’Allociné : 

"L'enquête du célèbre journaliste d'investigation Joe Strombel, consacrée au "Tueur au Tarot" de Londres, tourne court quand il meurt de façon aussi soudaine qu'inexplicable. Mais rien, pas même la mort, ne peut arrêter Joe. 

A peine arrivé au purgatoire, il décide de transmettre ses toutes dernières informations à la plus charmante des étudiantes en journalisme : Sondra Pransky. 

De passage à Londres, Sondra entend le fantôme de Joe s'adresser à elle durant un numéro de magie de l'Américain Splendini, alias Sid Waterman. Bouleversée et folle de joie à l'idée d'avoir déniché le scoop du siècle, l'effervescente créature se lance avec Sid dans une enquête échevelée, qui les mène droit au fringant aristocrate et politicien Peter Lyman. Une idylle se noue en dépit de troublants indices semblant désigner le beau Peter comme le "Tueur au Tarot". Le scoop de Sondra lui sera-t-il fatal ?" 

 

Je ne suis pas une habituée des films de Woody Allen, à part son précédent Match Point - qui justement pour ses aficionados ne ressemblait pas à du Allen - mais j’avoue qu’avec Scoop, j’ai passé un très bon moment !

Quand sur le bateau de la mort des spectres discutent, pour revenir en plein numéro de magie vous donner des indices sur une enquête policière, c’est d’abord un peu déroutant. Mais quand la belle Scarlett s’en mêle, ça devient tout simplement épatant. Sans compter que le suspect (Hugh Jackman) est plutôt beau garçon ! Sid Waterman et Sondra Pransky (curieux, j’avais entendu l’inverse : Sandra Pronsky), alias Woody Allen et Scarlett Johansson forment un couple père-fille aussi délirant que rafraîchissant. Scoop est une comédie fraîche et entraînante, à l’humour burlesque qui ne peut que vous faire rire. L’enquête n’est pas vraiment l’élément essentiel du film, qui se veut autant comédie sentimentale que jeu comique et blagues de scénariste. Sympa !

Ma note : 4/5

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Libre et légère, suivi de Expiation - Edith Wharton

13 Novembre 2006, 18:20pm

Publié par Laure

Décidément en ce moment tout me tombe des mains ! Je n’avais encore jamais lu Edith Wharton (eh oui, honte à moi !) aussi ai-je voulu réparer cela en commençant par un livre court : Libre et légère. Mais libre et légère tient une place particulière dans son œuvre, puisqu’il s’agit de son tout premier roman, écrit en 1877, alors qu’elle avait à peine 15 ans. Publié sous le pseudonyme de David Olivieri, et sous-titré conte moral, Edith Wharton met en récit le choix d’une jeune femme, Georgie, qui par crainte d’un avenir trop modeste, préfère rompre ses fiançailles pour épouser plus sûrement Lord Breton, un homme de 40 ans son aîné, plus riche, évidemment. Le fiancé éconduit, Guy Hastings, part en Italie pour oublier. Là il rencontre Madeleine. Quand Georgie devient veuve, il est trop tard, Guy n’est plus libre.

Bon, en réalité je ne peux pas vous raconter ce livre, parce que je l’ai abandonné assez vite (p. 94/247 de l’édition en gros caractères), le trouvant d’une platitude et d’une fadeur sans pareille. On a beaucoup loué la maturité de l’auteur pour ce roman écrit à 15 ans, en même temps, il n’y a rien de troublant, du moins dans la centaine de pages lues. Œuvre de jeunesse pas si géniale, ou bien est-ce moi qui ai perdu l’habitude de lire des classiques ? J’avoue, depuis que j’ai quitté la fac, et ça fait plus de 10 ans, je n’en côtoie plus guère… Mea culpa. Mais je ne dis pas mon dernier mot pour Wharton.

Ed. Corps 16, coll. Littera, 2003, ISBN 2-84057-512-4, prix : 22 €

Existe en poche

Ma note : 2/5

 

 

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Ni toi ni moi - Camille Laurens

12 Novembre 2006, 08:42am

Publié par Laure

C’est un livre compliqué, à plusieurs niveaux d’écriture. Un livre d’une grande exigence littéraire, qui pour ma petite tête fatiguée en fait un roman confus, un peu bavard et prétentieux, loin de la fluidité des deux grands précédents romans de l’auteur que j’avais tellement aimés : Dans ces bras-là, et L’amour, roman. Pourtant, ici encore cela pourrait s’appeler l’amour : roman, car il n’est question que de cela.

Le livre est pour l’essentiel constitué des emails que l’auteur a adressés à un cinéaste désireux d’adapter un de ses romans. Elle lui raconte l’histoire d’Hélène, écrivain, qui tombe amoureuse d’Arnaud, cinéaste. Elle a déjà un amant, Jacques. Mais cette histoire, c’est tout simplement la sienne, autofiction qui se dépasse, celle qu’on est en train de lire aussi, avec le destinataire des mails ( ?), enfin cette histoire, elle est universelle, la preuve : c’est déjà celle qu’écrivait  Benjamin Constant dans son Adolphe.

J’avoue : je m’y perds. L’alternance du récit à la première personne qui me fait entrer moi lectrice dans une histoire à laquelle j’adhère et l’apparition subite de l’écriture à la troisième personne sur la même histoire même chapitre parce que l’auteur des emails donne des indications cinématographiques à son correspondant me perturbe énormément. Roman exigeant, mais qui devient confus : voilà pourquoi je l’abandonne à la page 118 (sur 376). Car au-delà de ce mélange des genres et de ce vocabulaire cinématographique que je trouve ennuyeux et lourd pour le récit, ce ne sont jamais que des propos sur l’amour déjà lus, et sans doute déjà écrits par Camille Laurens. Pourtant, j’aime les livres de Camille Laurens en général, mais celui-ci, non. Je ne lirai donc pas la fin de l’amour, ou le début de la haine, enfin tout ce qu’annonce la quatrième de couverture, parce que ce roman, je l’avoue humblement, je n’y comprends rien. Je ne sais plus qui est qui et de quoi on cause, et ça me lasse.

 

POL, août 2006, 376 p. ISBN 2-84682-121-6, prix : 19,90 €

Ma note : 2/5

 

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Quatre soeurs - Malika Ferdjoukh

6 Novembre 2006, 15:21pm

Publié par Laure

Pour vous parler des quatre soeurs de Malika Ferdjoukh, j'ai préféré achever la lecture de la série. Je vous ai donc fait attendre... Ce fut long (non, en réalité pas assez) mais ce fut bon ! Très bon !

Tome 1 : Enid

A bien y réfléchir, je crois que c'est la première fois que je lis un roman de Malika Ferdjoukh. Ah comme j'aurais aimé lire ces quatre soeurs quand j'étais enfant ! L'école des Loisirs les conseille pour les 12-16 ans, je pense qu'on peut même les lire avant, dès 10-11 ans, pour les filles passionnées de lecture.

Les quatre soeurs Verdelaine sont en réalité 5 : il y a Charlotte, l'aînée, toujours appelée Charlie, il y a Geneviève, qui garde fièrement son secret (sous couvert de baby-sitting, elle fait tout autre chose), Bettina, 13 ans,  toujours entourée de ses copines Denise et Béhotéguy, formant ainsi la DBB (la Division Bête et Méchante), Hortense, plus secrète, qui écrit son journal intime, et enfin Enid, la petite dernière, 9 ans, qui dort avec ses chats Ingrid et Roberto.

Charlie a la charge de la maison (lourde intendance, surtout quand on n'a pas le sou !) et de ses soeurs depuis le décès accidentel de leurs parents, dix-neuf mois et vingt-deux jours plus tôt. Une galerie de personnages secondaires gravite autour, tous aussi délicieux les uns que les autres. Ce roman est somptueux, mêlant avec talent l'aventure, l'humour, les petits tracas et préoccupations amoureuses des ados : on vibre, on rit, on a vite envie de savoir la suite.

J'ai aimé particulièrement cette atmosphère un peu hors du monde, ambiance effrayante avec cette maison isolée sur la falaise en bord de mer, cette enquête au fond du puits menée courageusement par Enid pour retrouver sa pipistrelle disparue depuis la chute du sycomore, et qui trouvera au passage la clé de ce fantôme bruyant qui perturbe ses nuits. On ne sait pas très bien à quelle époque on est, impression sombre de XIXème siècle, on pense aussi aux orphelins Baudelaire, alors que le reste du récit nous mène dans des événements tout à fait contemporains (On y cite même Harry Potter). Bref un petit côté surnaturel (les filles discutent souvent avec les apparitions de leurs parents décédés, chacune croyant que ça n'arrive qu'à elle), du mystère, de l'aventure, de l'amitié, une grande tendresse et pas mal d'humour pour nous raconter les jalousies et facéties de ces cinq soeurs.

Vite, je cours me plonger dans le tome 2 !

 EDL, coll. Medium, mars 2003, 138 p. ISBN 2-211-06957-6, prix : 8 €

Ma note : 4,5/5

Tome 2 : Hortense

Le tome 2, s'il garde toujours la même malice, est un peu moins prenant que le précédent : on y perd tout le côté aventure mystérieuse vécue par Enid. Chaque tome met en avant l'une des quatre soeurs, dans celui-ci, il est question d'Hortense, de son journal intime dont elle nous livre des extraits, et surtout de la pièce de théâtre à laquelle elle participe, et de la couturière qui lui retourne l'estomac de trac (la couturière, c'est ainsi qu'on nomme la première représentation publique). Dans chaque tome il y a également une « guest star » : dans Enid c'était la jeune Colombe, dans Hortense c'est la petite Muguette, en villégiature santé à côté, petite fille très malade et courageuse, qui sympathise avec Hortense. Pourtant, en dépit de ces accents voulus sur une soeur à chaque volume, il m'apparaît que le vrai personnage principal, c'est toujours Bettina, avec ses inséparables copines Denise et Béhotéguy. Est-ce parce que Bettina est la plus représentative de l'adolescente en crise, avec ses heures passées dans la salle de bain et ses amours contrariées ? Dans ce deuxième tome elle est en effet amoureuse de Merlin, le livreur de surgelés, mais voilà le problème : il est très laid. Elle passera son temps à être cruelle avec lui, tout en reconnaissant ses qualités de coeur : ah, dilemme ! Geneviève me parait toujours effacée, malgré ses cours de boxe thaïe avoués, et Charlie continue d'en dépêtre avec la chaudière en panne et l'envahisseur Mycroft (un gros vilain rat !). Chaque tome se termine également sur une blague ou un jeu de mots autour de Tante Lucrèce, ce qui crée une unité complémentaire à la série, sous forme de clin d'oeil malicieux. A suivre, car on veut connaître la suite des aventures ! 

EDL, coll. Medium , mai 2003, 191 p. ISBN 2-211-06960-6, prix : 8 €

Ma note : 4/5  

 

Tome 3 : Bettina 

On retrouve les soeurs Verdelaine avec toujours autant de plaisir dans ce troisième et avant dernier tome de la série. Il y a cette fois une vraie continuité avec le tome précédent, dans la mesure où l'on continue d'avoir des nouvelles de la petite Muguette, à présent hospitalisée, et où Bettina tentera de revoir son amoureux de chez Nanouk Surgelés : le si extérieurement laid mais si intérieurement beau Merlin. Paradoxalement, bien que ce titre soit consacré à Bettina, je ne trouve pas qu'elle soit au centre de l'ouvrage, contrairement aux précédents où justement, elle avait beaucoup de présence. Ici, c'est plutôt Charlie qui est mise en avant, nouvelle histoire d'amour oblige, je n'en dis pas plus. En effet, la petite tribu étant vraiment à court d'argent, il a fallu se résoudre à louer une partie inoccupée de la maison, comprenant entre autre la chambre de leurs parents décédés. Ce tome invite aussi à la Vill'Hervé les deux petits cousins Harry et Désirée, qui ne sont pas les derniers pour semer la zizanie, en particulier avec Harry, qui trouve très amusant de domestiquer des cafards et des vers de terre. 

Un troisième volume qui offre une belle unité dans les aventures des cinq soeurs, avec un panorama plus large, même si Geneviève est toujours la plus effacée. Une intrigue courageuse aussi, où l'auteur ne cède pas à la facilité : chagrins d'amour et d'amitié, donc souffrance, soucis de jeune fille avec apparition des premières règles chez Hortense, bref une belle plume pour les filles dès 11 ans.

 

EDL coll. Medium, sept. 2003, 201 p. ISBN 2-211-07006-X, prix : 8 €

Ma note : 4,5/5 

Tome 4 : Geneviève

Et le meilleur pour la fin...

Ce dernier tome est consacré à Geneviève, 16 ans, la plus discrète de la famille. C?est le début de l'été (et donc des vacances) et les filles vont s'éparpiller. Geneviève, toujours aussi sérieuse, va travailler à vendre des glaces sur la plage tout le mois de juillet. Ce qui ne l'empêchera de rencontrer l'amour (compliqué, cet amour-là) et de se lâcher un peu : finies les lessives familiales ! Bettina va partir en camping à la ferme avec ses inséparables copines, Enid et Hortense vont partir chez les cousins à Paris. 

Ce dernier volume continue de mêler petites aventures féminines, responsabilités d'orphelines obligées de mûrir plus vite, amours, amitiés, facéties et humour : bref, un bel apprentissage de la vie. Charlie retrouvera son amoureux, Enid et Hortense nous donneront un aperçu du Paris triste et dur où le logement fait cercle vicieux avec la misère, Bettina gardera son ptit côté rebelle tout en sentant à nouveau son coeur vibrer ...

Une saga qui s'achève en apothéose et qu'on quitte à regrets : on est si bien avec ces soeurs Verdelaine, que ça devrait durer toujours. Même si l'on sait leur avenir positif, on regrette que ces plus de 600 pages cumulées s'achèvent là.

EDL coll. Medium, nov. 2003, 216 p. ISBN 2-211-07096-5, prix : 8 €

Ma note : 5/5

 

Et je comprendrais presque la lectrice qui a failli m'engueuler à la bibliothèque, en tout cas à qui j'ai eu beaucoup de mal à faire accepter que « oui elles sont cinq soeurs dans l'histoire mais non il n'y a que quatre tomes ». La tomaison suivant l'âge des soeurs, de la plus petite à la plus grande, cette lectrice me soutenait qu'il y avait nécessairement un tome 5 consacré à Charlie, l'aînée. Et que mon boulot état de le lui trouver. J'avoue qu'aujourd'hui je la comprends un peu, mais ces quatre soeurs (ce titre n'est pas là pour rien quand même !) sont bien une tétrade, formant une unité parfaitement écrite (je pèse mes mots), drôle, tendre, riche et aboutie. Quant au pourquoi du comment, j'imagine que c'est parce que Charlie est majeure, adulte et chargée de famille en lieu et place des parents défunts. Elle occupe donc une place un peu à part dans la fratrie. 

Le seul moyen de prolonger ce bonheur de lecture, c'est de continuer à l'offrir : si vous avez une nièce, une cousine, une fille, une soeur, bref une petite chose féminine approchant les douze ans autour de vous, offrez-lui ces quatre volumes réunis sous coffret, elle vous en remerciera longtemps.  (Non pas que ce ne soit pas pour les garçons, mais je doute qu'à cet âge-là, ils aient ces préoccupations-là !)

 

(mémo pour Noël 2007 : l'offrir à ma grande fille !) 

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C'est pas la fin du monde - Kate Atkinson

4 Novembre 2006, 15:46pm

Publié par Laure

La sourie bleue, dans les coulisses du musée, les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux... si j'en crois le succès de ces titres, j'avais toutes les bonnes raisons de lire Kate Atkinson. Alors puisque c'est pas la fin du monde devait repartir à la prochaine navette BDP, je me suis dit hop, vite fait, avant de le rendre, des nouvelles, ça s'avale tout seul.

Surtout quand la quatrième de couv vous dit que c'est "une méditation d'une savoureuse originalité sur les mythes". Ah ben j'ai dû rater une étape, parce que je n'ai pas perçu les mythes (faut dire aussi que j'suis pas si culturée que j'en ai l'air) et que je me suis farouchement ennuyée, du moins sur les 4 premières nouvelles que j'ai lues (sur les 12 qu'en contient le recueil). Je les ai trouvées ma foi d'une banalité assommante, sans saveur, oubliées aussitôt lues. Or une nouvelle se doit d'être percutante, enfin pour moi. Certes j'ai abandonné : le meilleur restait peut-être à venir ! J'ai manqué de patience. Ou de courage. Il y a tant d'autres livres à lire, [soupir]. "le réalisme magique rafraîchi par la pluie écossaise" de la critique, une autre fois peut-être...

ed. de Fallois, fév. 2003, 266 p. ISBN 2-87706-464-6, prix : 19 €

existe en poche

Ma note : 2/5

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Premières gelées

2 Novembre 2006, 13:53pm

Publié par Laure

Voici un article passionnant sur la météo sarthoise. Alors que ce mois d'octobre était le plus chaud en France depuis 1950 (j'ai entendu ça à la radio), je me suis demandé ce matin si j'étais bien éveillée en apercevant la pelouse toute blanche. Et quand il a fallu gratter le pare-brise pour aller travailler, il a bien fallu admettre qu'on était en novembre. Même si depuis le soleil me nargue à travers la baie vitrée du hall, sans venir jusqu'à mon bureau.

Bon je vous parle du temps pour vous faire oublier que je ne parle pas de mes lectures, ça viendra, je suis dans une série jeunesse dont je voudrais parler en une seule fois.

L'autre jour, j'ai bien cru que ces bestioles allaient me rendre folle : ne vous fiez pas à leur air faussement innocent, je passe mon temps à ramasser des brindilles de corbeilles à pain, car quand elles ne décident pas tout simplement de dormir dedans, elles jouent avec. Et les déchiqueter, c'est mieux. Mais voilà 48h à nouveau que ces satanées bestioles ont disparu, et paradoxalement, je les trouve bien vides, mes corbeilles !

  

 

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