Les jardins d'Hélène

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Boom – Julien Dufresne-Lamy

8 Juillet 2018, 11:41am

Publié par Laure

La fin brutale d’une amitié : en voyage à Londres, Timothée va être fauché par une voiture sur le pont de Westminster par un fou de Dieu, un terroriste. Comment Étienne, son pote à la vie à la mort, au caractère bien différent mais complémentaire, va-t-il surmonter ce drame ?

 

Le récit à la deuxième personne du singulier par Étienne dit la douleur, la perte, le lien, la naissance de leur amitié, son évolution, leur parcours, leur jeunesse et ces trois ans de joies et délires. On sourit souvent, on comprend, l’empathie de chacun devient celle du lecteur également. Boom, c’était un tic de langage de Timothée, c’est aussi le choc de l’acte terroriste.

 

Un texte bref, au scalpel comme souvent dans cette collection, très fin, au ton parfait, et qui donne envie d’aller voir ce que l’auteur a déjà écrit par ailleurs.

 

 

 

P. 12 : « Tu es parti avec ma tranquillité. Je ne dors plus, je vis mal, mes nuits sont bruyantes et mes journées de viennent de longs tunnels silencieux. »

 

 

 

 

 

 

Actes Sud Junior, coll. D’une seule voix, avril 2018, 110 pages, prix: 9,80 €, ISBN : 978-2-330-09685-4

 

 

 

Crédit photo couverture : © DR / Actes Sud junior

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Samedi 14 novembre - Vincent Villeminot

26 Juillet 2017, 10:39am

Publié par Laure

Vendredi 13 novembre 2015, attentats du Bataclan et en terrasses de café à Paris. B. a perdu son frère à l’une de ces terrasses. Il se fait soigner dans la nuit, une éraflure de balle, des blessures aux mains, et ne pouvant surmonter son deuil sur le moment, dans l’effroi général, s’enfuit. Dans le métro, il reconnaît un homme, l’un des terroristes de la veille au soir. Il le suit.

Commence d’abord une vengeance. Mais le terroriste est en présence de sa sœur Layla, qui n’a rien fait, elle. Le récit dérange, B. devient bourreau à son tour. C’est choquant, violent, humiliant. N’est-il pas en train de commettre pire ? comment peut-on même penser cela, qu’il y aurait une gradation dans l’acte, de torture, de terrorisme, de mort ? Mais est-on encore rationnel quand on a vu son frère mourir sous ses yeux ?

Mais l’espoir, l’humanité, émergent doucement, par la force de Layla, et l’intelligence de la jeune femme et de Benjamin. Ils ont des cultures différentes mais sont capables d’en discuter. L’évidence est là, dans le dialogue, l’ouverture, la curiosité, les désaccords, les arguments, mais quand tout cela n’existe pas, c’est la barbarie qui gouverne le monde.

Un très beau final (si l'on accepte de ne pas chercher le réalisme à tout prix) pour ce drame en 5 actes entrecoupé d’entractes qui font un focus sur des victimes collatérales ou des proches de B. En bonus, la playlist qui a accompagné l’auteur dans l’écriture. Un récit tendu, bien construit, qui glace autant qu’il redonne espoir. Un très bon roman qui se lit d’une traite.

 

 

(dès 14/15 ans)

 

Ed. Sarbacane, coll. Exprim’, novembre 2016, 213 pages, prix : 15,50 €, ISBN : 978-2-84865-922-0

 

 

Crédit photo couverture : © éd. Sarbacane.

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Emmy & Oliver - Robin Benway

9 Juin 2017, 09:13am

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Anne Delcourt

 

Emmy et Oliver sont nés le même jour et voisins. Ils sont amis et dans la même classe, plutôt complices et inséparables. Mais à l’âge de sept ans, Oliver est enlevé par son père.

 

Sa mère, mais aussi tout le voisinage, font le deuil de ce petit garçon disparu, qui n’est pas retrouvé.

 

Dix ans plus tard, Oliver réapparaît, venant bouleverser des vies qui s’étaient reconstruites.

 

C’est un très beau roman, sensible et juste, empreint de douceur mais aussi de bonne humeur.

 

L’auteur aborde aussi bien le thème grave de l’enlèvement d’enfant avec mensonge à la clé pendant des années, le drame des proches, la difficulté de l’après, l’évolution de l’amitié, entre deux êtres proches longtemps séparés, mais l’amitié au sein du groupe aussi, ainsi que les incompréhensions des uns et des autres, selon le point de vue duquel on se place.

 

Bien sûr on verra naitre l’histoire d’amour entre Emmy et Oliver, tout en délicatesse, et à chaque fois que ça pourrait basculer dans la mièvrerie, l’auteur contrebalance avec une pointe d’humour.

 

Résultat, c’est frais, tendre et léger, tout en abordant l’affirmation de soi, le passage à l’âge adulte avec des choix personnels assumés face à ses parents, et puritanisme américain oblige, c’est romantique et ça exclut la sexualité avec humour.

 

Un roman que j’aurais adoré lire ado et que j’ai bien aimé même « vieille » 😊

 

Nathan, avril 2017, 436 pages, prix : 15,95 €, ISBN : 978-2-09-256470-7

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Nathan

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A samedi ! – Hubert Ben Kemoun / Zaü (ill.)

15 Mai 2017, 16:46pm

Publié par Laure

Ils sont adolescents ou parents, et sont amoureux. Pendant quatre jours, du mercredi au samedi, va se jouer la partition du sentiment amoureux, avec des notes tantôt douces tantôt amères, et des fins inattendues.

 

Damien et Mélodie se sont embrassés pour la première fois mercredi et déjà Damien réfléchit au cadeau qu’il lui fera samedi, un cadeau démesuré, unique, à la hauteur de sa passion naissante.

 

Malo, lui, est amoureux de Bettina, mais ne sait comment le lui dire. Il s’enferme au CDI et à la bibliothèque municipale pour chercher ses mots dans les classiques, lui qui n’ouvre jamais un livre, pas même ceux au programme. Et il y a Myriam, la mère de Mélodie, qui ne se remet pas d’avoir jadis laissé passer un amour de jeunesse, mais qu’elle n’a jamais vraiment perdu de vue.

 

Des fragments du discours amoureux particulièrement bien décrits par l’auteur, qui s’adressent aux adolescents (mais pas seulement !) et disent avec justesse la timidité, les émois, l’espoir, la peur, mais aussi la joie, les papillons dans le ventre, le tourbillon de la vie encore plus belle quand l’amour s’en mêle, et parfois aussi, la déception.

 

Les liens d’amitié ainsi que les relations mère-fille sont aussi très bien décrits. Si l’amour est au cœur des mots (et des maux !), le roman illustré tout de noir, gris et rouge, laisse aussi une large place au décor : celui de la ville, le parc, la bibliothèque, le tram, mais aussi au climat social : une ville où le racisme se traduit par des tags haineux sur la boutique de la mère de Mounir, elle qui est pourtant née en France.

 

L’illustration très graphique s’inscrit dans des cadres qui se partagent la page avec le texte, on pense aux tableaux de Mondrian, dans un choix de couleur différent. Le format album (assez grand : 31 cm) se prête à la mise en valeur du duo texte / images.

 

Un beau roman illustré sur un thème universel qui saura vous toucher.

 

 

Rue du Monde, septembre 2015, 70 pages, prix : 19 €, ISBN : 978-2-35504-389-5

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Zaü et éd. Rue du Monde

 

 


p. 37 : « Allez Malo, le pire serait de te dire : « Dommage ! » « Dommage, j’aurais dû lui dire », « Dommage, j’aurais dû oser » Dommage est le pire mot qui puisse exister »

p. 58 : « Quand viendra son tour, il faudra commencer par lui parler de ses yeux. Ou lui dire le manque d’air quand il ne la voit pas. L’asphyxie totale tant elle lui manque. […] La toucher et la faire sourire, pas marrer, juste sourire. L’attendrir, pour que s’impose la tendresse entre eux. »

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J'ai avalé un arc-en-ciel - Erwan Ji

6 Mai 2017, 09:08am

Publié par Laure

Capucine a 17 ans, la peau mate, l’accent de Montpellier, mais elle vit aux USA depuis l’âge de 3 ans, dans le Delaware, et mélange allègrement les deux langues : un père américain, une mère française.

 

Elle choisit d’écrire son journal de bord en français, pour garder une certaine distance avec ses camarades, qu’elle publie sous forme de blog.

 

On s’attache très vite au ton enjoué de l’adolescente, à son humour, à l’aspect « exotique » de la scolarité américaine vue d’ici, et à ses aventures sentimentales.

 

Ça fonctionne très bien au début, puis j’ai trouvé assez rapidement que cela tournait en rond : je lui ai dit que, alors il m’a répondu que, j’ai fait ça, puis ça…. Très factuel et assez ennuyeux, mais typique de l’enthousiasme adolescent (écoutez vos ados vous raconter leur journée !). C’est juste que je ne suis plus le cœur de cible pour cet ouvrage.

 

Roman qui a la particularité également d’aborder l’homosexualité de manière subtile, avec douceur, qui chemine avec son personnage et son passage vers l’âge adulte.

 

 

p. 188 : « Quand je suis rentrée, ma mère a pris la mouche parce que je lui ai répondu froidement. Mon père a dit que je ne devais pas parler à ma mère comme ça. C’était la meilleure de l’année celle-là. Quand mes parents sont de mauvaise humeur, ils me parlent comme si j’étais une saltimbanque qui squatte leur maison, mais quand moi j’ai un passage à vide, la famille c’est sacré et je dois surveiller ce que je dis ?

L’adolescence est une gigantesque escroquerie. »

 

p. 214 : « Je me demande si je suis gay. […] Ce serait plus pratique s’il y avait un test de dépistage. Vous allez à la pharmacie, vous dites que vous voulez savoir si vous êtes gay, et ils vous donnent un truc où il faut faire pipi dessus. Bleu vous aimez les garçons, arc-en-ciel vous aimez les filles. »

 

 

 

Nathan, mars 2017, 383 pages, prix : 16,95 €, ISBN : 978-2-09-256607-7

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Nathan

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Des poings dans le ventre - Benjamin Desmares

31 Mars 2017, 09:07am

Publié par Laure

Des poings dans le ventre - Benjamin DesmaresLa deuxième personne du singulier interpelle le lecteur d’emblée. Blaise est élève de 3ème et la rage et la colère transpirent par tous ses pores, et surtout ses poings. Il est violent, frappe, bat ses camarades sans raison apparente. De même à la maison, il « violente et vole » sa mère. (Ces mots m’ont frappée)

 

D’où vient une telle haine ? Le lecteur le découvrira au fur et à mesure et la violence cèdera sa place aux larmes et à un début d’apaisement, par un truchement surprenant.

 

Magistral dans sa forme, ce roman fait nécessairement penser à quelques élèves rencontrés dans des conseils de discipline d’établissements scolaires, à une réalité qu’on musèle sans toujours chercher à l’apprivoiser pour la démonter.

 

Très beau texte, violent dans ses mots aussi, véritable coup de poing au lecteur, qui n’omet pas une possible délivrance.

 

(13 ans et +)

 

Rouergue, coll. Doado noir, janvier 2017, 77 pages, prix : 8,70 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Simon Barber/Millennium Images UK et éd. du Rouergue.

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Flora Banks - Emily Barr

23 Mars 2017, 14:24pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Julie Sibony

 

Flora Banks souffre d’amnésie antérograde depuis l’âge de dix ans, sa mémoire s’efface systématiquement au bout de deux à trois heures, seuls quelques souvenirs d’avant le drame lui restent. Ses parents ont donc créé une bulle protectrice autour d’elle, elle ne sort quasi jamais, tient un carnet qu’elle relit régulièrement pour savoir qui elle est et ce qu’elle a fait plus tôt, et note toutes sortes de mémos sur son poignet.

C’est d’ailleurs sur son poignet qu’est tatouée cette phrase : « Flora, sois forte ».

 

Le récit est à la première personne, celle de Flora, ce qui est un exercice assez réussi et étonnant, puisque bien sûr, elle va être amenée à redire régulièrement les mêmes choses, du fait de sa maladie.

 

Son univers assez protégé va basculer lorsqu’un soir elle embrasse un garçon sur la plage, et s’en souvient encore les jours suivants. Mais ce garçon part étudier au Spitzberg, sur une île norvégienne près du pôle Nord. Le grand-frère de Flora, dont elle n’a que très peu de souvenirs, est gravement malade et ses parents le rejoignent à Paris, la laissant seule, ou du moins aux bons soins d’une amie, pensent-ils alors. Flora va braver sa peur et son monde feutré pour aller rejoindre ce garçon.

 

L’aventure est forcément stupéfiante, compte tenu de son handicap. Mais les gens qu’elle rencontrera seront toujours bienveillants. C’est là bien sûr qu’on oubliera volontiers le peu de réalisme de l’histoire pour se laisser emporter par la personnalité de Flora et la construction de l’intrigue par l’auteur, qui tient en haleine et fait avancer à toute vitesse.

 

Je regrette un peu le tourbillonnement de la fin, avec l’éternel secret de famille, qui vire un peu au mélo. Mais il s’agit avant tout d’un roman pour adolescents, où les émotions sont vite exacerbées, et tendent vers un passage à l’âge adulte.

 

C’est un roman plaisant et bien construit.

 

Casterman, mars 2017, 367 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Casterman.

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Le groupe - Jean-Philippe Blondel

12 Mars 2017, 14:30pm

Publié par Laure

Il était une fois dans un lycée de province la mère Grand et le père Roussel… Non, arrêtons le mauvais conte. Même s’ils sont ainsi nommés par les élèves, l’histoire est bien plus belle et bien plus forte.

Reprenons.

 

Marion Grand, 36 ans, professeur de philosophie, et François Roussel, professeur d’anglais et écrivain reconnu (qui n’est autre que le double de Jean-Philippe Blondel) mettent en placent un atelier d’écriture destiné à dix élèves de Terminale, exclusivement des Terminales, mais toutes filières confondues. Eux-mêmes ne sont pas des profs des lettres, point de sectarisme. Ils sont donc douze, adultes compris, et tous vont se prêter au jeu de l’écriture contrainte.

 

 

Où commence la fiction et où s’arrête la vérité ? Jusqu’où peut aller la mise en abyme ? L’acte d’écrire n’est-il pas déjà lui-même nécessairement fictionnel ? C’est sur ces questions que nous entraine l’auteur, mêlant récit et extraits des productions des élèves. Enfin ça c’est ce que nous fait croire le prologue et les passages en italique. Le vraisemblable est-il vrai ? Est-ce important ? J’ai aimé laisser le doute un temps s’immiscer, reconnu la finesse et la justesse habituelles de l’auteur pour dire l’intime, le cheminement intérieur des membres du groupe dans leurs confrontations, et la fin, cette dernière séance, et le texte du prof, magnifique.

 

 

Jamais Jean-Philippe Blondel n’aura été aussi brillant dans la construction de son roman. Toutes les clés y sont, du prologue aux dernières lignes en passant par la dédicace, l’ensemble est habile et l’auteur montre une fois encore combien il sait observer les adolescents qui l’entourent au quotidien.

 

 

Peut-être y a-t-il de-ci de-là une pointe de nostalgie d’une jeunesse passée qui ne reviendra pas et qui demeure pourtant perpétuellement là, dans ces lycéens qui chaque année se renouvellent. Combien l’humain et l’attention bienveillante sont au cœur de la vie.

 

 

Un très beau roman sur l’acte d’écrire, dans toutes ses manipulations possibles. L’art d’écrire s’apprend-il et se transmet-il ?

Un bon écrivain sait revêtir tous les costumes, Jean-Philippe Blondel le démontre ici brillamment.

 

 

 

Actes Sud junior, coll. Romans Ado, mars 2017, 125 pages, prix : 13 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © plainpicture/Briljans/Stefan Berg et éd. Actes Sud junior

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Sexe sans complexe – Bérangère Portalier, ill. de Frédéric Rébéna

15 Février 2017, 10:48am

Publié par Laure

Sexe sans complexe - Bérangère PortalierCet ouvrage destiné aux adolescents était sélectionné pour les Pépites du Salon de Littérature et Presse Jeunesse de Montreuil en 2016, ce qui en fait déjà un gage de qualité établie par des professionnels.

 

Il aborde sans tabou et sans complexe, avec un vocabulaire adéquat et proche des jeunes, tous les sujets liés à la sexualité, qu’elle soit hétéro ou homosexuelle. Une ou deux double(s) page(s) par sujet abordé (avec des illustrations sympas qui rythment et aèrent l’ensemble) : aimer son corps, les règles, la masturbation, le premier rapport, le désir, le plaisir, la contraception, les sextapes, etc. (il y a 26 chapitres au total)

 

L’ouvrage accorde une large place d’une manière globale au fil des rubriques au respect de soi et de l’autre, et liste en dernière page des sites de référence sérieux.

 

Un livre salutaire et bienveillant, qui ne prend pas les jeunes pour des idiots, qui ne tourne pas autour du pot en matière de vocabulaire, on applaudit et on l’offre autour de soi.

 

Actes Sud junior, juin 2016, 75 pages, prix : 14 euros

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Frédéric Rébéna et éditions Actes Sud junior

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Les chiens - Allan Stratton

16 Septembre 2016, 08:36am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Jacqueline Odin

 

Les chiens - Allan StrattonPour la énième fois, Cameron est obligé de fuir avec sa mère, car cette dernière est persuadée que son mari, violent, est à leur poursuite. Cette fois, ils s’installent dans une ferme au fin fond d’une campagne perdue, et Cameron connaît les règles de prudence : ne pas laisser de traces sur Internet, garder secret son numéro de téléphone, etc.

 

Mais la maison dans laquelle ils emménagent est mystérieuse : certains la disent hantée, et un drame s’y serait produit, le propriétaire aurait été dévoré par des chiens.

 

Très vite, Cameron entend la voix d’un jeune garçon, Jacky, lui parler et le guider, comme s’il voulait l’aider à percer le secret de la maison. Où est la réalité, où est la folie ? Cameron est-il en proie à des hallucinations et voit-il des fantômes ?

L’histoire de cette maison, sur laquelle il enquête, non sans difficultés auprès de son entourage et avec sa mère, a une curieuse résonance avec son histoire personnelle.

 

Entre réalisme et fantastique léger, ce roman aborde de manière très habile la construction de soi dans l’absence du père, les violences conjugales et les drames familiaux, la manipulation psychologique, la place d’un enfant quand la famille se disloque et tente de se recomposer, l’invention d’un ami imaginaire, à moins que ce ne soit un sixième sens …

 

Un mystère qui tient en haleine jusqu’au bout, intrigué que l’on est par l’aspect surnaturel de l’histoire, et la volonté de connaitre le dénouement. Vraiment prenant.

 

 

Sélectionné pour le Prix des lecteurs (13-16 ans) du Mans et de la Sarthe 2017

 

 

Ed. Milan, octobre 2015, 316 pages, prix : 14,50 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © James Fraser et éd. Milan

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