Moro-sphinx – Julie Estève
Lola a la trentaine et souffre d'un amour perdu, et de la mort de sa mère. Elle ne voit plus guère son père non plus.
Lola est une chasseuse d'hommes, pour s'oublier, elle se maquille outrageusement et consomme du mâle sans plaisir ni délicatesse. Elle a un rituel bien rôdé : à chaque proie elle coupe un morceau d'ongle qu'elle conserve dans un bocal. Cette vie semble lui convenir, mais lorsqu'elle semble tomber amoureuse, son indifférence affichée et sa hargne en étendard ne vont-elles pas baisser la garde ?
Je n'ai pas été séduite par ce roman, l'étrange thérapie ou vengeance sur la vie choisie par l'héroïne m'a parue creuse et pathétique, je n'ai pas été touchée par ce personnage, ni par l'écriture de l'auteur. Un roman qui se veut sans doute percutant dans son intrigue mais qui pour moi n'a été qu'un coup d'épée dans l'eau, déjà quasi oublié.
Extrait (p.85 en numérique) : « Elle est électrique, instable, susceptible, sauvage, cinglée, …, excessive, vulgaire, bordélique, secrète, menteuse, capricieuse, jalouse, superstitieuse. Elle a tout ce qu'il n'aime pas chez une femme mais il voyage. Avec elle, il voyage à rebours dans les temps perdus de l'innocence. Il a dix ans et ça n'a pas de prix. Il lui confie sa vie, avec la fougue d'un gamin, il lui offre ses souvenirs, il en invente aussi. Il a sauté d'une falaise sans mourir : à dix ans, les rochers sont des pyramides. »
Une lecture qui s'inscrit également dans le projet "68 premières fois".
Ed. Stock, avril 2016, 177 pages, prix : 18 €
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Crédit photo couverture : © éd. Stock
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