Le journal de Claire Cassidy – Elly Griffiths
Traduit de l’anglais par Elie Robert-Nicoud
Claire Cassidy est prof de lettres dans un collège anglais, très « old school », avec légendes, fantômes, écrivain mort qui y a toujours son bureau… Elle travaille d’ailleurs sur une nouvelle classique de ce fameux R.M. Holland, dont les extraits émailleront le roman. Une de ses collègues est retrouvée assassinée avec un mot posé à côté d’elle : « l’Enfer est vide », citation dudit R.M. Holland. Mais lorsque Claire Cassidy découvre un message manuscrit inconnu dans son propre journal intime, tout s’emballe… Ou pas. Et les morts ou tentatives de meurtres se succèdent.
L’idée de base est séduisante : la littérature, l’écriture, le mystère, une atmosphère trouble, un roman choral qui donne la voix à trois personnages : Claire, Georgia, sa fille adolescente, et Harbinder Kaur, l’enquêtrice indienne et gay qui vit toujours chez ses parents à 35 ans (détails totalement inutiles car non exploités) ; les ingrédients sont alléchants.
Mais quelle déception ! Le Times en a fait son thriller de l’année (paru en 2018), c’est une blague ?!
L’intrigue est ténue, pale et molle, le rythme est lent et ennuyeux, il faut attendre la moitié du roman (véritablement !) pour que les choses bougent enfin un peu... et si peu ! Les personnages sont inconsistants, fades, le dénouement est crédible mais après tant de chemin poussif, il perd un peu de son intérêt.
Si ce n’avait été un service de presse j’aurais abandonné ma lecture. Tout à fait dispensable et c’est bien dommage.
Hugo thriller, janvier 2020, 440 pages, prix : 19,95 €, ISBN : 978-2-7556-4706-8
Crédit photo couverture : © Ildiko Neer / Arcangel et éd. Hugo Thriller