Le livre qui fait aimer les livres (même à ceux qui n'aiment pas lire!) - Françoize Boucher
Choisi par Mosquito lors de notre journée à Paris (et l'on sait combien Mosquito a peur des gros livres), ce p'tit bouquin a été dévoré par tous les individus de sexe féminin de la maisonnée (l'individu de sexe mâle ayant décidé de nous snober avec son Zarathoustra), provoquant assurément des sourires, voire même de francs éclats de rires en ce qui me concerne.
Le plus difficile étant maintenant d'en parler sans avoir envie de recopier tous les bons mots, il faudrait recopier l'intégralité du livre !
S'ouvrant sur la silhouette détachable de Marc Page (qu'il faut balader de livre en livre sinon il déprime), cet opus a pour objectif de dédramatiser la lecture en assénant quelques vérités mais aussi en truffant son propos de « grand n'importe quoi » hilarant qui fait mouche !
Et on rit, je vous le garantis. L'auteur n'oublie pas de rappeler qu'on a aussi le droit de ne pas aimer lire, et qu'on ne deviendra pas pour autant un gros blaireau. Mais que si on ne lit que des mauvais livres (genre « tout sur les animaux domestiques des pipoles », préfacé par Bob, le hamster de Madonna), on court quand même le risque de devenir « débile profond ».
Beaucoup d'allusions aussi à la pérennité du livre et à son autonomie face au livre numérique par exemple, et aux consoles en général.
Livre ovni dans sa forme (dessins, annotations, couleurs flashy), c'est une pépite d'humour et de bon goût à mettre entre toutes les mains (néanmoins avant 8 ans, je ne suis pas sûre que l'enfant en perçoive tout le sel !)
(à mettre en parallèle avec l'opération estivale annuelle de l’Éducation Nationale qui a offert les neuf Contes de Perrault à tous les enfants entrant en CM2 en 2011/2012 en n'omettant pas de les traumatiser en leur demandant de le rapporter à la rentrée pour vérifier qu'ils l'ont lu – quelques questions seront posées et l'état du livre regardé pour vérifier qu'il a été ouvert (sic). No comment. Faut-il préciser que Mosquito est anéantie devant sa sinistre couverture et qu'elle ne sait pas à quel point elle doit un peu l'abîmer pour prouver qu'elle l'a lu. C'est le calvaire de son été, elle le trimballe partout, entre quelques titres de ses romans équestres parce que c'est les vacances tout de même faut pas déconner. Même si je reconnais que beaucoup d'enfants aujourd'hui ne connaissent des contes que les DVD de Disney (je le constate tous les jours au travail), je ne suis pas sûre que cette démarche aide beaucoup. Fin de la parenthèse. #pas taper)
Nathan, mars 2011, (non paginé [100 p.]), prix : 9,95 €
Etoiles :
Crédit photo couverture : © Françoize Boucher et éd. Nathan.