Tom est mort - Marie Darrieussecq
Tom est mort à quatre ans et demi. On n’en connaîtra la cause qu’à la toute dernière page, tout dernier paragraphe. Sa mère, 10 ans après, ouvre un carnet, et tente d’écrire sa douleur. Deuil pathologique, disent les psys, elle n’a pas effectué son « travail » de deuil dans les temps impartis.
J’ai eu du mal à finir ce roman. Long, trop long, mais surtout, aucune émotion. Un exercice stylistique extraordinaire qui consiste à écrire le mot mort une ligne sur deux pendant 246 pages. Et croyez-moi, même si l’on veut faire croire que la douleur rend fou, on a quand même compris depuis longtemps que Tom est mort. Alors forcément, on s’ennuie. De temps en temps, la situation familiale de cette mère : ses deux autres enfants, ses déménagements successifs à l’étranger pour suivre son mari. C’est un livre bavard, et je ne crois pas que la mort soit bavarde.
Seules les 10 lignes de la fin offrent une chute intéressante, qui peut expliquer la litanie qui précède, dommage qu’il ait fallu attendre si longtemps.
Les avis de Thom et de Bernard, que je partage.
Les avis des filles, plus compatissantes : Sophie, Sylire, Gawou , et j'en oublie sans doute ! (Clarabel, je ne te retrouve que sur Amz)
POL, sept. 2007, 246 pages, prix : 17 €
Ma note : 2/5
Crédit photo couverture : éd. POL