Bel Ordure - Elise Fontenaille
Avec Bel Ordure, Élise Fontenaille nous raconte une histoire d’amour, solaire et douloureuse (comme toutes les histoires d’amour ?), la sienne peut-être, celle d’Eva, son double littéraire.
Le roman s’ouvre une main courante déposée au commissariat du XXème à Paris. L’histoire d’amour commence par sa fin, ou presque. Mais Élise / Eva entraine son lecteur dans son histoire, comme si elle la racontait à une amie, à la table d’un café.
Elle l’a aimé follement cet Adama, ce bel Adonis à la peau noire magnifique, au corps de liane, lui l’ancien danseur de Béjart devenu marginal et sans-papiers. Tout semble les opposer mais la passion emporte tout sur son passage, laissant peu à peu place à une réalité qu’elle refuse d’abord de voir : Adama boit, Adama la trompe, Adama vit aux crochets des femmes.
Peut-être un peu longuet aux deux-tiers, la fin apporte un nouveau ressort en même temps qu’un sentiment d’apaisement : comme elle fut belle cette histoire, malgré tout. Et comme elle l’est, encore. Encrée (ancrée) sur le papier. Un moment agréable de lecture, alors que je ne connaissais Élise Fontenaille que pour ses écrits en jeunesse et ados.
Calmann-Levy, janvier 2016, 240 pages, prix : 17 €
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Crédit photo couverture : © détail d’une photographie de Jean-Louis Michel, SAIF, 2015, et éd. Calmann-Lévy