Les jardins d'Hélène

L’incroyable voyage de Coyote Sunrise – Dan Gemeinhart

15 Août 2020, 17:29pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Catherine Nabokov

Coyote Sunrise, jeune ado de 12 ans, parcourt les États-Unis avec son père Rodeo dans un vieux bus scolaire aménagé en maison sur roues pour l’occasion, qu’ils ont d’ailleurs baptisé Yageur (un reste de transport de voyageurs !) A vrai dire ils fuient un drame, le décès accidentel de leur mère (et épouse) et des deux autres filles de la fratrie. Cette vie de nomades sans attaches semble leur convenir, jusqu’à ce que Coyote apprenne par un coup de fil à sa grand-mère que le parc où elle allait enfant allait être détruit. Elle a alors 4 jours pour retourner sur les lieux de leur ancienne vie heureuse, récupérer une boite à souvenirs enterrée là.

Mais elle connaît bien son père, il n’est pas question pour lui de retourner sur le lieu de ses souvenirs. Alors il va falloir ruser. Comme pour adopter Ivan, ce petit chaton trouvé sur un parking de station-service. C’est d’ailleurs sur cet épisode haut en couleurs que débute le roman, campant le personnage, son audace et son franc-parler. Et le voyage sera long, et riche de rencontres, toutes plus surprenantes et attachantes les unes que les autres.

Tous les personnages secondaires, qu’ils aient deux jambes ou quatre pattes, participent de la réussite et de la singularité du voyage, jusqu’aux dernières pages.

Un très bon début, une excellente fin pleine de suspense et de rebondissements, à peine un poil de longueurs en son milieu, ce roman se dévore avec le sourire aux lèvres. Belle leçon de vie de la part de Coyote, car il s’agit bien évidemment ici de surmonter l’épreuve du deuil, et d’accepter de continuer à vivre avec ses fantômes au creux du cœur, et non plus de les fuir. Résilience, peut-être.

 

Road-movie initiatique, un beau roman jeunesse accessible dès 12 ans.

 

PKJ (Pocket Jeunesse), mars 2020, 407 pages, prix : 18,90 €, ISBN : 978-2-266-29628-1

 

 

Crédit photo couverture : © 2019, Celia Krampien / éd. PKJ

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