Les jardins d'Hélène

Plâtatras ! - Guillaume Long

17 Mars 2009, 17:22pm

Publié par Laure

Robin fait de l’accro-branches sous l’œil attentif et inquiet de son grand-père, lorsque badaboum, il tombe d’un arbre et se fracture le tibia, « une superbe fêlure en « S », caractéristique d’une rupture de la crête tibiale ». De quoi rendre hystérique le chirurgien qui fera de cette intervention une œuvre d’art. Mais c’est surtout l’histoire d’un môme qui a peur de l’hôpital et des piqûres, d’autant qu’ils ont tous l’air sadique là-dedans, et que son petit voisin de chambre lui rappelle qu’une opération, ça peut être fatal. En route pour le super plan d’évasion et les cauchemars, quelle imagination ce môme !

Mais les jeunes lecteurs de cette BD feront-ils le lien avec l’allusion à la série Urgences mise en scène page 31, les infirmières se pâmant devant le beau Doug Ross qui avant de sauver son petit patient, boirait bien un Despresso (sic) and « what else docteur Ross ? Ce sera tout merci ! »

Une BD sympa dès 9 ans, sur les peurs de l’hôpital et les amitiés qui peuvent y naître, entre jeunes patients de chambre ! A offrir de préférence APRÈS l’opération si vous visez un enfant concerné de près, mais n’hésitez pas à élargir votre cible : pas besoin d’avoir le pied dans le plâtre pour lire cette BD !

 

Par l’auteur de :
 

 












La joie de lire (Genève), janvier 2009, 36 pages, prix : 9.80 €


Ma note :


Crédit photo couverture : © Guillaume Long et éd. La joie de lire

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Délit de fuite - Dominique Dyens

13 Mars 2009, 11:47am

Publié par Laure

J’ai toujours beaucoup aimé les romans de Dominique Dyens (des liens ici, dans mon billet sur son recueil de nouvelles paru en 2006) et c’est donc toujours une bonne nouvelle que de découvrir un nouveau roman de cet(te) auteur(e) [je ne me ferai jamais à ce féminin]

 

Dans Délit de fuite, Dominique Dyens renoue avec un personnage de femme troublante, énigmatique, dans une intrigue captivante qu’on ne peut quitter avant la fin, un récit d’abord teinté d’un soupçon d’érotisme et qui chemine progressivement vers la folie pure et simple.

Anne est une célibataire de 36 ans qui a réussi professionnellement. On pourrait croire que tout lui sourit, mais sa solitude affective lui pèse. Elle sombre alors dans la mythomanie, s’inventant une liaison avec un homme lorsqu’elle rend visite à sa mère en maison de retraite.

Anne cache un lourd passé : son père est décédé un 3 décembre dans des circonstances dramatiques (qu’on découvrira au fil du roman) lorsqu’elle avait 12 ans, et c’est un 3 décembre à 36 ans (soit deux fois douze ans plus tard) qu’elle plaque tout pour fuir. On la retrouvera internée dans un hôpital psychiatrique.

Une construction intrigante ajoute le récit d’un psychiatre sur la maladie d’Anne, médecin qui subit lui-même la maladie de son épouse au quotidien. Et puis, tel est pris qui croyait prendre, car imaginez bien que vous allez vous faire avoir quelque part J

C’est donc une construction audacieuse que propose ce roman, où la mise en abyme peut donner l’impression (ce fut mon cas sur la fin) que tout finit par s’embrouiller un peu trop.

J’ai aimé le personnage, sa complexité (dès qu’on touche à la psychiatrie je suis curieuse !), l’avancée dans l’histoire, j’ai été un poil déçue par la fin, comme si l’auteur avait cherché au final à en faire un peu trop. Mais Dominique Dyens reste dans le petit cocon d’auteurs que j’aime suivre.

 

PS : merci à la fée anonyme qui a fait arriver ce livre dans ma boîte aux lettres, même si j’ai quelques soupçons …

 

 

Editions Héloïse d’Ormesson, mars 2009, 183 pages, prix : 17 euros

Ma note :


Crédit photo couverture : © Stéphanie Têtu / Rapho et éd. EHO.

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Les choupi-trognons

12 Mars 2009, 22:43pm

Publié par Laure

Ils sont nés lundi 9 mars, ils ont donc pile 3 jours, et ils mangent tout seuls foin et carottes. Ils courent partout, surtout pour se réfugier sous le ventre de leur mère, et téter au passage, faudrait quand même pas grandir trop vite !
On les appelle les Choupi-Trognons parce qu'ils n'ont pas encore de nom et qu'ils sont tout mignons. (et que leur mère s'appelle Choupette pour ceux qui débarquent ici sans savoir. Enfin le brun est censé s'appeler Schrödinger, cherchez pas, ça c'est quand on a un ado de 14 ans et 1/2 à la maison qui a percuté la physique quantique sur Internet et espère la faire retentir sur la vie familiale.
    



(ça, c'est aussi quand on est trop fatiguée pour écrire un billet sur le dernier roman lu)



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L'amour comme par hasard - Eva Rice

10 Mars 2009, 16:40pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Martine Leroy-Battistelli

Titre original : the lost art of keeping secrets

 

Si vous cherchez un roman distrayant, pétillant, léger mais pas bêta, pour un long voyage en train ou une semaine de vacances, ne cherchez plus, l’amour comme par hasard s’y prête parfaitement !

Angleterre, 1954. C’est l’histoire d’une amitié entre deux jeunes filles de 18 ans, une rencontre née du hasard entre la pétulante Charlotte et la bien plus sage et réservée Pénélope. Vivant dans un grand manoir délabré, Pénélope cherche un peu de gaieté entre sa mère veuve de guerre bien trop jeune, et son frère Inigo, fan d’Elvis. Jeux de l’amour et du hasard, soirées arrosées, émancipation de la jeunesse, cœurs à prendre et machinations diverses, rassurez-vous, le sentiment l’emporte malgré les chemins de traverse tortueux. Quelques secrets de famille, une ambiance très musicale, la timidité de l’Angleterre face à tout ce qui vient d’Amérique, et l’assurance de la belle Charlotte achèveront de vous convaincre de découvrir ce très sympathique roman, aux personnages secondaires tout aussi intéressants que ses deux héroïnes fantasques et rêveuses.

 

Un extrait pour sourire : p. 291 « les garçons ne valent pas tous les soucis qu’ils nous causent, pensai-je. Il était bien plus sage de se contenter de lire des romans, dans lesquels on voit le héros arriver à des kilomètres. »

 

Lu dans le cadre d’une offre du Livre de Poche.

 

Le Livre de poche n°31252, février 2009, 530 pages, prix : 6,95 €

Ma note :


Crédit photo couverture : © Condé Nast Archive / Corbis et éd. LGF

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Résultats du jeu concours Lucie Durbiano / Trésor

9 Mars 2009, 18:32pm

Publié par Laure

Il y a quelques jours je vous proposais de gagner, via l'offre de Supergazol, un exemplaire de Trésor, de Lucie Durbiano. La réponse à la question figurait dans le billet et était bien sûr simplissime : cet album est publié dans la collection Bayou de chez Gallimard, collection dirigée par Joann Sfar comme me l'ont même précisé certaines !
L'heure du tirage au sort est arrivée...
Vous étiez 11 participantes, mais où sont les hommes ?
 




La main innocente de Mosquito a tiré un petit billet parmi les 11 :


Et la gagnante est :



SANDRINE !

Sandrine, je vous ai envoyé un mail, vous recevrez la BD sous quelques jours après que j'aurai reçu vos coordonnées postales.
Sandrine, dites-nous tout, avez-vous un blog, que nous fassions connaissance, ou êtes vous juste (c'est déjà beaucoup !) lectrice ?
Et dommage pour les 10 autres participantes, c'est le jeu... Mais une chance sur onze, c'était quand même déjà un peu mieux qu'au Loto ;-)

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Frère animal - Arnaud Cathrine et Florent Marchet

6 Mars 2009, 10:20am

Publié par Laure

Textes d’Arnaud Cathrine et Florent Marchet

Compositions et arrangements de Florent Marchet

Voix : Arnaud Cathrine, Florent Marchet, Valérie Leulliot, Erik Arnaud, Nicolas Martel, Antoine Lhouillier.

 

Le concept peut dérouter, mais se révèle au final agréablement surprenant et réussi.

Frère animal est un roman musical écrit à quatre mains par Arnaud Cathrine et Florent Marchet. D’une part, le texte, 19 chapitres, de nature diverse, à la manière d’une pièce de théâtre parfois. C’est l’histoire de la Mère Nourricière, la SINOC, Société Industrielle Nautique d’Objets Culbuto, une entreprise qui nourrit 600 personnes, dans une ville imaginaire, et des 600 personnes qui lui doivent tout. Du moins elle le leur fait croire, effaçant leur entité, sauf pour Thibaut, qui refuse de marcher dans les pas de son père et cette aliénation à l’entreprise, cruelle, dure, qui licencie les quinquas et se montre raciste à l’embauche. D’autre part, le CD, ces 19 textes en musique plutôt pop, en chansons, qui forment un tout indissociable.

C’est une fiction déprimante mais qui ressemble cruellement à la réalité…
C’est un objet littéraire nouveau, original, qui s’il me laissait vraiment dubitative, m’a réellement séduite. Je ne dis pas que je lirai/écouterai des romans musicaux tous les jours, mais une fois de temps en temps, comme avec celui-ci, c’est une bonne surprise.

 

p. 71. Thibaut : « C’était l’hiver. Je venais d’avoir vingt ans. On avait décidé pour moi : je finirai chez toi, sainte Mère de mes couilles. Mon père avait dit : « Tu crois quoi ? Que j’aime mon métier ? Je n’ai que ça. Mais c’est déjà une chance ! » Il avait dit : « Tes livres. Toujours tes livres. » Parfois il rentrait dans des colères noires. Il s’emparait d’un bouquin et m’assénait un coup sur le crâne. Il m’aime, mon père. Mais je sais bien ce que ça signifiait, de me frapper le crâne avec ces putains de livres qui ne servent à rien et ne mènent nulle part, ça signifiait : tu ne nous échapperas pas, tu resteras des nôtres, tu n’iras pas avec les bourgeois, tu ne trahiras pas »

 

La critique de Télérama 

 

L’article d’Olivier Combes sur Benzine.mag 
 

Verticales, mars 2008, 88 pages, avec 1 CD, prix : 15 euros

Ma note :



Crédit photo couverture : © Julien Baumgartner et éd. Verticales.

 

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Trésor - Lucie Durbiano [ + jeu concours]

4 Mars 2009, 11:20am

Publié par Laure

Trésor est le troisième album que publie Lucie Durbiano dans la très chouette collection Bayou chez Gallimard, après Orage et désespoir et Le rouge vous va si bien.

C’est une délicieuse histoire que ce Trésor, mêlant aventure et marivaudage avec beaucoup d’humour, dans un décor un peu décalé (le Paris des années 50) et sur un ton à la fois frais, gai et malicieux. Une vrai roman d’aventures qu’on lit d’une traite : le professeur Alamaro détient un parchemin qui, allié à deux autres, permet de découvrir un trésor très ancien à Rennes-le-Château. Un jeune couple un peu trop avide ne va pas hésiter à  faire fi de toute morale pour tenter de récupérer ce parchemin. Mais Christine, la fille du professeur est sincèrement amoureuse du jeune intrigant. Et elle ne veut pas voir qu’elle brise ainsi le cœur de Michel, l’assistant du professeur, amoureux transi de Christine.

Intrigues amoureuses, aventures, on ne s’ennuie pas une seconde avec ce professeur qui nous rappelle le Tournesol de Tintin, cette jeune Christine naïve et fleur bleue qui se pâme devant les romans de Barbara Cartland, …

A lire pour le plaisir tout simplement, et les dessins colorés et pétillants y sont tout à fait engageants !


Cette BD vous tente ? Vous pouvez en gagner un exemplaire sur ce blog en répondant simplement à une question (facile !) :

 

Dans quelle collection de chez Gallimard est publié cet album de Lucie Durbiano ?


Votre réponse doit me parvenir uniquement par e-mail à l’adresse suivante

jdhelene@yahoo.fr, avant le lundi 09 mars 2009 18h. La blanche main de Mosquito tirera alors un gagnant au sort parmi toutes les bonnes réponses. 


Je contacterai alors le gagnant pour lui demander ses coordonnées postales, que je transmettrai à Sonia de chez supergazol (initiatrice de ces concours bloguesques), qui lui enverra directement cette BD très sympathique !


 

Lu et approuvé également par ma Grandinette de 12 ans ½.

 

Gallimard, coll. Bayou, octobre 2008, 105 pages, prix : 16 €

Ma note :



Crédit photo couverture : © Lucie Durbiano et éd. Gallimard

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Une nouvelle arrivante dans la maisonnée...

2 Mars 2009, 17:45pm

Publié par Laure

Comme à chaque fois qu'arrive un nouveau pensionnaire dans le foyer, la minette de la maison, qui a le droit d'aînesse, vient toujours aux renseignements : qui peut bien camper là-dedans ?


Attention minette, hein, tu ne dois pas l'embêter ! Moi ? Non, voyons, je suis sage comme une image !


On a dit pas de stress voyons ! La nouvelle venue est une future maman, il lui faut beaucoup de calme !



Je vous présente Choupette, femelle cochon d'Inde qui ne devrait pas tarder à nous faire une jolie portée....





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Le Paradis d'en face - Paul M. Marchand

2 Mars 2009, 16:15pm

Publié par Laure

Thomas s’installe à Paris pour quelques mois, arrivant tout de droit de Genève, il vient se former dans la Préfectorale. Futur fonctionnaire d’Etat, il a choisi Paris pour la bonne bouffe et sa réputation littéraire, il loge rue Girardon, où a vécu Céline.

Quand il rentre le soir à moto, une voisine l’interpelle systématiquement : « c’est toi Nicolas ? » Non, lui c’est Thomas. Pourtant, elle insiste. Elle est sans doute un peu toquée, tout le monde le dit. Marguerite a perdu son fils Nicolas dix ans plus tôt, elle ne s’en est pas remise. Thomas va-t-il jouer le jeu et se glisser dans la peau de Nicolas ? Mais au fond, ils ne sont pas dupes, ni l’un ni l’autre. Cees deux-là vont s’entraider, s’écouter, le temps de faire revivre des secrets, et de dire l’amour trop tôt et trop brutalement coupé par l’accident. Quant à Thomas, lui aussi a souffert dans son adolescence, de n’être né qu’avec un seul rein qui s’est mis à très mal fonctionner, ne voyant plus comme espoir que la greffe, pour ne pas mourir si jeune.

 

Histoire touchante et distante, drôle, parsemée de piques acides sur notre gouvernement, d’un humour corrosif souvent bien vu. Pourtant, pas d’emballement excessif (alors que le commentaire enthousiaste de Joachim, libraire, en avait encouragé ma lecture), un roman qui se lit bien, plaisant, à la fin peut-être un peu trop attendue, un goût de déjà vu, mais une bonne découverte quand même !

 

Le livre de poche n°30933, janv. 2008, 186 pages, prix : 5,50 €

Ma note :



Crédit photo couverture : © Mel Curtis et éd. LGF

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