Le Paradis d'en face - Paul M. Marchand
Thomas s’installe à Paris pour quelques mois, arrivant tout de droit de Genève, il vient se former dans la Préfectorale. Futur fonctionnaire d’Etat, il a choisi Paris pour la bonne bouffe et sa réputation littéraire, il loge rue Girardon, où a vécu Céline.
Quand il rentre le soir à moto, une voisine l’interpelle systématiquement : « c’est toi Nicolas ? » Non, lui c’est Thomas. Pourtant, elle insiste. Elle est sans doute un peu toquée, tout le monde le dit. Marguerite a perdu son fils Nicolas dix ans plus tôt, elle ne s’en est pas remise. Thomas va-t-il jouer le jeu et se glisser dans la peau de Nicolas ? Mais au fond, ils ne sont pas dupes, ni l’un ni l’autre. Cees deux-là vont s’entraider, s’écouter, le temps de faire revivre des secrets, et de dire l’amour trop tôt et trop brutalement coupé par l’accident. Quant à Thomas, lui aussi a souffert dans son adolescence, de n’être né qu’avec un seul rein qui s’est mis à très mal fonctionner, ne voyant plus comme espoir que la greffe, pour ne pas mourir si jeune.
Histoire touchante et distante, drôle, parsemée de piques acides sur notre gouvernement, d’un humour corrosif souvent bien vu. Pourtant, pas d’emballement excessif (alors que le commentaire enthousiaste de Joachim, libraire, en avait encouragé ma lecture), un roman qui se lit bien, plaisant, à la fin peut-être un peu trop attendue, un goût de déjà vu, mais une bonne découverte quand même !
Le livre de poche n°30933, janv. 2008, 186 pages, prix : 5,50 €
Ma note :
Crédit photo couverture : © Mel Curtis et éd. LGF