Les jardins d'Hélène

Comment élever un ado d'appartement ? - Anne de Rancourt

8 Juillet 2006, 09:04am

Publié par Laure

L’éleveuse auteur de ce guide est expérimentée : elle a 4 spécimens mâles à la maison, ce qui lui a permis tout loisir d’observation sur une longue période.

Au final, tout parent d’adolescent, mâle ou femelle – les deux genres sont étudiés – n’apprendra pas grand-chose de neuf sur le comportement de l’espèce (il vit avec !), mais passera son temps de lecture à sourire en pensant : « oui, c’est exactement ça, j’ai le même à la maison ». Ce livre permettra donc l’aération profitable des neurones surmenés de la mère de famille (ou du père, s’il possède le chromosome « lecture », c’est moins sûr) en lui offrant un temps d’humour assuré et le recul nécessaire à la dédramatisation de son enfer domestique et éducatif quotidien.

La mère étant un spécimen par nature empathique et altruiste, elle offrira ce petit bouquin à ses copines dotées d’un élevage similaire.

Et puis avouez que la couverture est géniale et donne déjà le ton : l’ado en boîte de conserve ! J’y avais d’abord vu une boîte de soda, compagne de l’ado d’intérieur par excellence, lequel vous offre en plus le rot en direct live, vous savez comme quand il était petit et que vous lui tapotiez le dos pour que ça sorte après les tétées. Ben là plus la peine, au contraire, vous vous échignez en vain à calmer ses spontanéités digestives.

Une tempérance sur la fin : la comparaison poussée avec la race canine m’a un peu agacée.

Je ne ferai qu’une mise en garde concernant ce livre : il a des chances d’être éphémère, car l’ado d’intérieur est une espèce en voie de mutation constante, ce qui est vrai en 2006 ne le sera peut-être plus en 2008, alors faites vite, lisez-le tout de suite !

PS : pour ma part je ne possède que la version « débutante » du spécimen (10-12 ans) mais je vous assure que je suis une bonne éleveuse : tout correspond !

PS 2 : ça marche tout pareil avec un ado de maison, si vous êtes dépourvu d'appartement, car l'ado ne s'aventure jamais à mettre un orteil dans le jardin, c'est contraire à son éthique.

 

L’avis de Tatiana : ici

Ed. Chiflet & Cie, janvier 2006, 123 p., ISBN 2-35164-002-0 , prix : 9,50 €

Ma note : 4/5 

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Nos voisins les hommes, un film d'animation de Tim Johnson

8 Juillet 2006, 08:37am

Publié par Laure

Synopsis d’allociné.fr :

Le printemps est de retour ; la tortue Verne et ses amis sortent d'un long sommeil hivernal. Mais, entre-temps, ô surprise, une grande "chose" verte a poussé à l'orée du bois et envahi leur domaine. Surgit alors le raton laveur RJ, jamais à court de combines et d'explications. Il s'agit, leur dit-il, d'une HAIE, destinée à protéger le domaine enchanté du "Bien-être", habité par les Humains, ces créatures d'un genre particulier qui vivent pour manger, au lieu de manger pour vivre.
Le pusillanime Verne, qui se méfie de RJ (et le jalouse un peu), se convainc que lui et sa famille doivent rester de ce côté-ci de la haie - on n'est jamais mieux que sous sa carapace. Mais l'habile RJ persuade les hôtes du bois qu'"ailleurs l'herbe est plus verte", et qu'ils n'ont rien à craindre de leurs nouveaux voisins. Commence alors une grande aventure dans cet étrange univers qu'on appelle "Banlieue".

 

Hier j’ai emmené les kids voir ce film qui me tentait bien, malgré des critiques presse assez tièdes, mais des avis de spectateurs qui semblaient plus enthousiastes. J’ai trouvé ça très sympa ! Certes ce n’est pas un chef d’œuvre et on peut trouver que l’animation peine à se renouveler depuis Schrek, que ces animaux peuvent rappeler un peu trop Madagascar et autres Wild, mais franchement, c’était plutôt drôle. La banlieue est celle des riches un peu coincés qui ne voient pas plus loin que la pointe de leurs escarpins, et le message est clair sur la malbouffe, la surconsommation et le « toujours plus ». Film moral aussi car le petit raton laveur est un fourbe qui se croit rusé mais qui se sert des autres, et bien sûr ça va lui retomber sur le coin du nez. La morale sur la famille d’adoption, l’amitié, tout ça, est peut-être un peu « trop », c’est la touche « miel » que j’ai trouvé un peu collante. Sinon, sympa !

PS : Mosquito (5 ans ½) a eu peur du gros ours qui veut manger le raton laveur, Anne-Claire (9 ans ½) a bien aimé, et JB (11 ans ½) a trouvé ça nul, évidemment. (cf. plus loin ma lecture sur les ados d’appartement !)

Ma note : 4/5

 

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A ma fille

6 Juillet 2006, 10:50am

Publié par Laure

Il y a treize ans, la loi ne permettait pas encore de reconnaître un enfant né avant la fin du sixième mois de grossesse. Il n'apparaissait pas sur le livret de famille, il n'était pas déclaré à l'état civil, et n'avait pas droit à des funérailles. Il était déclaré non viable et incinéré avec les déchets humains de l'hôpital (quelle immonde formule, comme s'il s'agissait d'un membre amputé ou tout autre morceau de chair, et quand bien même, le terme déchet me révulse).

Dans ces circonstances il est difficile pour une mère (et un père) de faire le deuil de cet enfant. On ne peut faire le deuil que de ce qui est reconnu, par la société, la loi, la famille, des rituels, mais on ne peut pas faire le deuil de ce qui est nié. Les médecins qui travaillent en obstétrique ne sont pas toujours formés à accompagner les parents. Ils savent déclencher un accouchement, faire des examens compliqués ou un curetage, mais parfois ils ne savent pas vous dire autre chose que « vous en aurez d'autres ». Ce n'est pas leur faute. Parfois il y a une sage-femme qui vous prend en main et si elle ne pleure pas avec vous, vous sentez qu'elle vous comprend. Elle ne dit pas grand-chose mais vous savez ce que dit son silence.

Et puis quand c'est fini elle vous dit que c'était une petite fille, et comme elle a vu que vous portiez encore autour du cou votre médaille de baptême, elle s'est permis de faire un signe de croix. Elle vous a demandé si vous vouliez voir l'enfant et vous avez répondu non. En pensant que peut-être vous regretterez cette réponse toute votre vie.  Mais comment regarder un foetus de cinq mois ? Puisque même la loi vous dit que ce n'est pas un bébé.

Depuis la loi a changé, pour tous ces parents comme moi qui ont eu besoin qu'on reconnaisse leur douleur et leur enfant perdu avant de n'être. Et c'est bien. Vous pouvez déclarer votre enfant né et décédé.

Je n'ai toujours pas lu ce livre de Frydman, paru en 1997, Mourir avant de n'être, mais il est dans ma bibliothèque depuis sa sortie en librairie. Le savoir près de moi me rassure, même si je n'éprouve plus le besoin de le lire. Je sais aussi que même aujourd'hui je ne pourrais le faire sans larmes. Oui les larmes et moi sommes de fidèle compagnie en ce moment ! (Ceux qui suivent comprendront) Et j'en viens de plus en plus fort à croire à Nietzsche : « ce qui ne tue pas rend plus fort » 

Et ce matin pendant que je faisais du catalogage je me disais que j'allais égayer mon travail en écoutant un texte sur CD, tiens ces nouvelles d'Anna Gavalda que j'aime tant, lues par elle-même, en plus. Et voilà qu'elle commence par I.I.G. Ces paroles identiques de mon gynécologue, son visage blême : « il y a un problème ». Et me voilà 13 ans en arrière, comme elle en parle si bien, Anna. Je croyais ne pas l'avoir fait exprès (j'aurais pu prendre n'importe quel autre CD), et puis une telle coïncidence, non ce n'est pas possible.

Quelque chose voulait sans doute que je dise aujourd'hui : je pense à toi Géraldine, tu aurais 13 ans aujourd'hui.

 

Nota : les commentaires sont volontairement fermés sur ce billet, n'y voyez pas de mépris de ma part, mais quand je vois à quel point vos petits mots de soutien sur un tout autre sujet m'ont émue ces derniers jours, je me dis que là, je ne pourrais pas le supporter, il faut arrêter de me liquéfier ! J Bonne journée à vous !

 

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Fraise et chocolat - Aurélia Aurita

4 Juillet 2006, 20:13pm

Publié par Laure

J’ai découvert cette BD grâce au blog d’une lectrice (oups, je ne sais plus laquelle) et elle en parlait avec un tel enthousiasme que j’ai eu envie de la commander. Et voilà qu’aujourd’hui Clarabel en parle à son tour (là, et là aussi), alors vite, je l’attrape pour la lire.

Chenda est invitée à Tokyo pour un projet BD, elle en profite pour rejoindre son amoureux, qui n’est autre que l’auteur de BD Frédéric Boilet (dont j’avais bien aimé l’épinard de Yukiko), français installé au Japon. Journal intime et érotique aux dessins légers parfois juste esquissés, Chenda fait le récit de sa passion amoureuse, de son envol dans le désir et de ses fougueuses rencontres sexuelles avec son amant. Parler de sexe en appelant un chat un chat, en le dessinant sans fards et sans être vulgaire, c’est le pari réussi d’Aurélia Aurita. Fraise et chocolat est une BD franchement osée et souvent drôle (j'ai éclaté de rire plusieurs fois toute seule dans mon bureau !). Pourtant, si la sexualité crue et directe est omniprésente dans le dessin et l’histoire, il ressort de cet album une grande tendresse. Car Chenda est amoureuse, elle est heureuse, et bien sûr elle a peur [de s’engager]. Mais l’osmose est telle entre elle et son Frédéric que ça va être dur de les séparer ! Et bravo pour la chute, là encore j'ai ri !

Une BD d’une nouvelle vague originale, à lire assurément, même si elle n’est pas à mettre entre toutes les mains…(public averti comme on dit). A noter la très belle préface de Joan Sfar, en BD bien sûr.

Les Impressions Nouvelles, mai 2006, 142 p., ISBN 2874490091 , 15 €

Ma note : 5/5  

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Infidélité(s) - Christine Sagnier

4 Juillet 2006, 09:25am

Publié par Laure

Voici un roman amer mais clairvoyant sur l’usure du couple.

Claire et Marc sont mariés depuis 10 ans, et parents de jumeaux de 8 ans, Louise et Paul. Marc travaille beaucoup, rentre tard, mais arrange aussi son emploi du temps à sa guise pour voir sa maîtresse. Lasse de porter sa famille à bout de bras, Claire multiplie les amants, comme une fuite en avant. Le livre se trouve donc ponctué de scènes érotiques bien écrites, lesquelles ne suffisent pas à combler le vide de Claire. Un beau livre sur l’éloignement dans le couple, l’accomplissement de soi et le besoin d’exister autrement qu’en « femme de ».

Et j’aime les auteurs qui ont le courage d’une fin qui ne soit pas rose. Je regrette presque l’épilogue de ce livre, qui du coup, la rend moins tragique. Sans cette vie qui reprend autrement, c’est vrai aussi que l’auteur serait resté sur un cliché habituel de la littérature : la mort comme unique solution à l’amour impossible. Elle a donc eu aussi le courage d’éviter cet écueil, et tout cela, c’est du talent. Et pour un premier roman, chapeau bas !

 

Ces extraits :

Marc qui regarde la lingerie fine de sa femme dans son tiroir :

p. 48 : « Peut-être oublie-t-il de la regarder ? Se laisse-t-elle simplement regarder ? Qu’il tente seulement de l’approcher et elle s’écarte. Toujours sur la défensive, sans patience, fatiguée. Pourtant, il y a ce soin particulier qu’elle apporte à ses tenues. Non qu’elle ne se soit jamais laissée aller, mais il y a quelque chose de nouveau, dont il s’étonne sans toutefois savoir en définir précisément la teneur. Sexy, c’est peut-être le mot juste, mais il convient si peu à la femme qu’il connaît. »

p. 56 : « Elle reste immobile, les yeux fixés sur son livre. Marc se penche pour l’embrasser comme il le fait chaque soir. L’habitude. Depuis longtemps elle ne lui offre plus sa bouche,  détournant le visage pour qu’il n’atteigne que sa joue. S’en rend-elle compte seulement ? »

A propos de la meilleure amie de sa femme :

p. 99 : « Je ne vois pas ce que sa vie a d’enviable. Seule et sans enfant dans son immense appartement ! A son âge, on peut rêver mieux comme aboutissement.

- Parce que pour toi, avoir une femme et des enfants est un aboutissement ?

- C’est le mien en tout cas. Excuse-moi d’être aussi rétrograde !

- Comment peux-tu la juger ? Que connais-tu de sa vie ?

- Rien, effectivement, à part sa collection d’amants.

- Et alors ? Ça blesse ta moralité ?

- Si encore elle était amoureuse !

- Qui te dit qu’elle ne l’est pas ?

- A la rapidité avec laquelle elle en change ! Parions qu’il y en aura un nouveau ce soir.

- C’est qu’elle plaît, voilà tout. Elle aurait tort de se refuser ce plaisir.

- Tu lis trop de romans. Crois-moi ta copine n’est pas heureuse !

- Pas heureuse ! Un orgasme tous les soirs et les applaudissements du public pour conclure chaque concert ! Tu as une meilleure recette du bonheur ? »

 

Merci à C. pour le prêt de ce livre !

Balland, août 2003, 184 p. , ISBN 2-7158-1459-3, prix : 18 €

Ma note : 4,5/5

 

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Mesdames, souriez - Jessica L. Nelson

3 Juillet 2006, 18:09pm

Publié par Laure

Louisa-Marie est étudiante et héritière d’un appartement dans le Marais. Mais voilà, l’appartement est déjà occupé par une vieille dame, vieille harpie de 80 ans, ancienne secrétaire de l’oncle légataire, et elle ne peut la déloger. C’est donc une colocation forcée et houleuse qui s’engage entre les deux femmes. Sur fond de canicule estivale, les deux vont se pousser à bout, jusqu’à donner à la plus jeune des envies de meurtre, mais qui gagnera la partie ?

Un roman que j’ai lu d’une traite, lui trouvant à la fois la plume alerte et agréable, tout autant que des clichés un peu trop faciles répétés à la pelle. La Vieille, encore appelée l’Autre, la Mégère et j’en passe, a tous les défauts d’une Tatie Danielle aigrie, méchante et jalouse face à la jeunesse. La jeune est trop gâtée, volage, égoïste et impatiente. Pourtant les deux vont bien finir par s’apprivoiser, entre deux vacheries, attirées l’une par l’autre, Louisa doit bien s’avouer qu’elle est fascinée par cette vieille bique décrépie et ignoble, car elle redoute bien de lui ressembler un jour. S’ajoute les propos caniculaires tout droit sortis des journaux de l’été 2003, et la recherche identitaire sur un secret de famille fantasmé. Qui est vraiment adopté, qui est vraiment l’enfant de qui, et si ces deux femmes avaient un lien du sang ?

C’est un roman qui touche par sa vivacité et sa tendresse latente, et qui agace un peu par sa rapidité à coller des images toutes faites sorties du passé (cinéma, actualité, littérature). Mais c’est un premier roman et c’est pourquoi l’auteur mérite l’indulgence ! A suivre, donc.

Merci à C. pour le prêt de ce livre !

Fayard, août 2005, 206 p., ISBN 2-213-62236-1, prix 16 €

Ma note : 3,5/5

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Un minuscule inventaire - Jean-Philippe Blondel

2 Juillet 2006, 20:54pm

Publié par Laure

Antoine, prof d’anglais, la quarantaine, est seul à présent. Anne l’a quitté avec leurs deux enfants, Mathilde et Léo. Avant de mettre les voiles, il met en vente quelques bricoles personnelles sur un stand de vide grenier dans son quartier. Au fil des ventes c’est l’histoire de l’objet qui refait surface, et par là même l’enfance, l’adolescence, le début de la vie adulte d’Antoine qui nous sont reconstruits. Puis quand le parcours d’Antoine est achevé, c’est celui des acheteurs qui apparaît. Si je suis moins éblouie par ce procédé qui mêle les parcours des personnages que je ne l’avais été dans Accès direct à la plage (cf. mon commentaire de novembre 2005 sur Amazon), j’aime les émotions qui se dégagent de ces phrases simples et les trouvailles (la construction du livre) qui font que non, ce n’est pas un simple inventaire qui se voudrait nostalgique. Certains diront (je l’ai lu récemment) que Blondel écrit toujours le même livre, je n’ai pas ce sentiment, même si le procédé d’écriture peut y faire penser. Antoine dans cet inventaire est prof d’anglais, et si j’imagine que chaque écrivain met toujours un peu de lui, volontairement ou non, dans ses livres, je me demande quelle part est réellement autobiographique dans celui-ci.

J’aime tout particulièrement le chapitre sur le stylo plume, la transmission de génération en génération et tout ce qui est dit autour de la lecture et de l’amour de l’écriture, idée que je trouve magnifiquement reprise dans la fin du livre.

Ce chapitre a fait remonter à ma mémoire combien j’ai pu fréquenter seule la bibliothèque de mon quartier quand j’ai été en âge d’y aller seule, et combien les livres ont été mes compagnons d’enfance. Puis cette anecdote aujourd’hui, avec ma fille qui va avoir 10 ans. Lors d’une banale prise de sang l’autre jour, Anne-Claire regardait avec attention la seringue, son sang qui remplissait le petit tube, l’infirmière lui a demandé quel métier elle aimerait faire plus tard. – Infirmière ? Anne-Claire a répondu : non, auteur. L’infirmière a compris « notaire » et elle en a été surprise. Ma fille a corrigé : non, auteur, écrire des livres. Je suis toujours étonnée de son rêve de petite fille, car elle n’écrit pas du tout aujourd’hui, pas même un journal intime ni des lettres à ses copines. Au moment de laisser nom et adresse, l’infirmière me dit : ah, mais vous êtes la bibliothécaire ! Alors c’est normal qu’avec une mère bibliothécaire elle ait envie de devenir écrivain !

Anne-Claire ne lit pas énormément, plus que d’autres enfants certes, et moins que son frère au même âge. Mais dans sa valise de colo je glisserai l’agenda de l’apprenti écrivain de Susie Morgenstern que j’ai acheté pour elle. Peut-être pas le bon moment (je préfère qu’elle se fasse des copines là-bas au fin fond de l’Auvergne au milieu des poneys), peut-être encore un peu jeune (ce livre est conseillé à partir de 12 ans), mais j’ai eu envie d’encourager son rêve. Et après avoir lu Blondel, je glisserai en plus un joli stylo, même s’il aura plus probablement la griffe d’une petite souris allemande bien connue.

 

Et puis peut-être un jour quand je réaliserai mon petit inventaire à moi, au rayon des souvenirs, je me rappellerai combien d’heures j’ai pu passer les yeux dans le vide, le livre de Blondel toujours ouvert à la même page, puis le torrent de larmes et mon incapacité à déchiffrer les lignes troubles. Non pas à cause des phrases de Blondel, c’est juste tombé sur lui, par hasard, puis le tourbillon légèrement apaisé, j’ai commandé un livre pour comprendre les sectes, leur fonctionnement et comment aider les familles et les victimes.

Robert Laffont, août 2005, 297 p., ISBN 2-221-10442-0, prix : 20 €

Ma note : 4/5

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