Les jardins d'Hélène

Ah ma douce Fantasia, si tu savais !

10 Mai 2013, 14:06pm

Publié par Laure

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(Chaussette veut rentrer !)

 

Fantasia, qui nous fait l’honneur de visites régulières, nous faisait remarquer dernièrement que les chats ne s’étaient pas montrés depuis longtemps dans ces jardins…

C’est vrai, mais que veux-tu ma pauvre Fantasia, avec tout le respect que je dois à ton pedigree, les chats, c’est des grosses feignasses qui ne font rien que dormir, alors ça ne fait pas la photo très variée tout cela !

 

carou-dort.JPG(Caramel dort !)


Les chats dorment, les chats mangent, les chats réveillent leur maitresse deux fois par nuit pour rentrer ou sortir de préférence l’un après l’autre c’est plus marrant qu’ensemble (et le matin au travail, au vu des cernes de leur maitresse, ses collègues la soupçonnent de faire la nouba toutes les nuits), et quand ils n’ont plus d’idées, les chats chassent (tu ne crois quand même pas qu’ils vont jouer avec une balle, ils te regardent en se demandant ce que tu veux avec ta balle, la balle c’est pour Mosquito qui apprend à jongler). C’est pourtant pas faute d’être nourris aux croquettes de luxe (ils snobent ce qui n’est pas d’une certaine marque, disons pas la moins chère), mais les chats se donnent bonne conscience avant d’aller dormir : il faut faire un peu de sport. Et du sport au grand air !

 

Je ne me suis pas encore penchée sur la question, mais il y a des saisons dans la chasse féline. Les espèces varient. En ce moment par exemple, il n’y a pas de souris (ni leurs copains mulots, musaraignes ou campagnols hein, je suis une fille de la ville à l’origine faut pas trop m’en demander) alors qu’en été, la souris, ça pullule. Trois minimum tous les matins sur le rebord de ma fenêtre de chambre. Les chats sont fiers et généreux, ils font beaucoup de cadeaux. (Enfin quand ils réussissent à ne pas tout manger… ils laissent alors quelques restes) Mais pour l’observation des espèces, ils laissent aussi des spécimens entiers.

Il y a eu le lapereau. Les chats débusquent au moins un terrier par an. Quelques demi-lapinous sur le paillasson tous les matins. Mais le lapinou grandit et devient plus rusé, les chats changent de proie (ou en ont marre de manger toujours la même chose) et s’attaquent alors aux zozios. Les zozios, c’est bon quand c’est bien dodu, mais pff.. c’est pas facile à attraper, ça reste même pas par terre. Mais les chats ont une réputation à tenir : 2 ou 3 par an est une bonne moyenne. Du merle ou du rouge-gorge, à défaut de grive.

 

Non en ce moment, sérieusement, c’est le rampant. Dès que le soleil pointe le bout de son nez et que le mercure atteint les 20° (ce qui a dû arriver 2 fois ces quatre derniers mois dans l’Ouest de la France), le lézard sort dorer ses écailles. Le lézard est un gros idiot qui se colle sur un mur et ne bouge plus. Trop fastoche pour le félin ! Le lézard y laissera toujours sa queue. Et tout frétillant qu’il devient, il servira de jouet sur le carrelage frais du salon. Jusqu’à ce qu’un peu estourbi, je réussisse à le récupérer et le relâcher. Ça c’est dans le meilleur des cas. Le plus souvent, je slalome le matin dans l’allée devant la maison entre les restes de pattes vaguement accrochées au tronc, c’est con un lézard. Je sais bien que le lézard est très mauvais pour le chat et que ça le fait maigrir, mais allez faire rentrer ça dans la caboche d’un chat, vous !

De la même manière que l’homme (enfin surtout la femme) a ses magazines minceur et ses crèmes anti-cellulite au printemps, le chat lui, a le lézard. C’est gratuit et c’est sacrément efficace, croyez-en ma bonne foi visuelle.


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(un lézard normal, légèrement équeuté)


Dans le rampant, il y a aussi le serpent. Même à la taille bébé, je ne peux pas ramasser la couleuvre à moitié mangée. Il a bien fallu pourtant. Eurk. Même le chat avait vomi à côté.

(Je sens que je vous perds là, j’espère que c’était pas l’heure de la digestion).

Non dans le rampant finalement, le plus sympa, c’est le lézard. C’est mignon. Sauf quand c’est gros et vert fluo.

DSC02380.JPG(un maouss costaud - si si regardez le cuissot ! - jaune / vert, légèrement équeuté aussi !)

 

DSC02381.JPG(le même côté face)

 

Non ma pauvre Fantasia tu vois, je crois qu’il vaut mieux qu’on ne parle pas des chats.

Parce que ces grosses feignasses vont ensuite dormir sur les couettes de la maison, et me laissent le sale boulot : l’évacuation des restes. Et ça, c’est vraiment pas glop. ^^

 

2013-01-12-21.46.00.jpg(le repos des guerriers innocents, mais bien sûr...)

 


 

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Les énormissimes aventures des dinominus – Gary Northfield

9 Mai 2013, 15:39pm

Publié par Laure

 

Traduit de l'anglais par Anne Delcourt

Titre original : The Terrible Tales of Teenytinysaurs !

 

dinominus.jpgUne bande d'affreux copains, 5 petits dinosaures (les dinominus donc), passent leur temps ensemble entre bêtises et jeux de gamins. Quatre petits gars (Marius, Olaf, Jojo et Diego) d'espèces variées – ne me demandez pas lesquelles je suis nulle en dinosaures mais les enfants vous le diront sans problème! - et une fille qui n'a pas la langue dans sa poche (Natacha) vont vivre sept petites aventures (qqs pages BD à chaque fois, dont souvent une pleine double page illustrée sans cases) toutes plus délirantes les unes que les autres.

J'avoue, j'ai craint le pire : dans la première aventure, l'humour tourne autour d'un dino couvert de morve verte devenue la terreur du coin (le terrible Voldemorve), dans la deuxième, c'est une histoire de caca, dans la troisième, une histoire de vomi ET de caca. Rires assurés auprès des mômes, triste haussement de sourcils des parents. Et puis ça s'améliore, ça devient plus mignon, plus rêveur, plus imaginatif et ça reste toujours très accessible aux plus jeunes.

Pas sûre que les enfants perçoivent les références des titres (Jurassic porcs, Le jeu de la crotte et du hasard, voyage au centre de mon frère, etc.)

Mosquito l'a lu en trouvant ça « bien, sympa pour les enfants » (nan mais la demoiselle a douze ans koâ, c'est pour les petits!) et je ne doute pas que ça fera en effet un tabac auprès des petits lecteurs dès 7 ans !

 

Nathan, mai 2013, 77 pages, prix : 9,90 €

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crédit photo couverture : © Gary Northfield et éd. Nathan

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Le procès - Stéphane Henrich

8 Mai 2013, 07:03am

Publié par Laure

le-proces-Henrich.jpgEntrez dans la salle d’audience, c’est à un véritable procès que vous êtes convié. Avec les présents habituels : le président, l’avocat général, l’avocat de la défense, l’accusé, les témoins, les experts, … sauf qu’ici, tous sont des animaux. L’affaire est grave : un loup a mangé un agneau. Le procès peut commencer. Sur le bureau du Juge, un code de procédure animale. Dans la salle, une mère louve éplorée, trois petits cochons en témoins, une taupe témoin elle aussi dont on réfutera la crédibilité (elle a tout vu, dit-elle), des objections, des suspensions d’audience, des circonstances atténuantes, un verdict, tout y est !

Mais on n’oublie pas de sourire car l’album de manque pas d’humour, et d’arguments (peut-on juger une faim de loup, quand on n’est pas un loup et qu’on ne sait pas ce que c’est ?)

Et ça bruisse dans le public, à coups de « Bêêêêê !!! Meuuuuuuh !!! Hi han hi han hi han !!! », Silence, ou le président fait évacuer la salle ! Et une chute amusante pour l’affaire suivante !

 

Drôle et instructif pour aborder la cour de justice avec les enfants, ou rien que pour le plaisir !

 

Dès 5-6 ans.

  

Kaléidoscope, mars 2013, prix : 13,20 €

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Crédit photo couverture : © Stéphane Henrich et éd. Kaléidoscope.

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La vérité sur Frankie - Tina Uebel

7 Mai 2013, 14:54pm

Publié par Laure

Traduit de l’allemand par Stéphanie Lux

 

verite-sur-frankie.jpgTrois étudiants, Christoph, Judith et Emma profitent de leur jeunesse insouciante, jusqu’à ce qu’ils rencontrent Frankie, de dix ans leur aîné, qui va les entrainer dans une aventure sordide. Frankie se déclare des services anti-terroristes, et confie quelques missions top secrètes à Christoph. Missions qui impliquent une grande discrétion, et peu à peu un repli et un enfermement total. Christoph y mêle très vite sa petite amie Judith et sa copine Emma.

Le roman se compose d’un modèle narratif unique : la succession de retranscriptions d’interviews des trois malheureux protagonistes juste avant le procès de Frankie.

Le lecteur sait donc d’emblée que Frankie a été arrêté, et comprend peu à peu que tout n’était qu’une vaste manipulation, mais la tension va croissante dans les récits des trois jeunes aux journalistes : que s’est-il passé réellement, comment ont-ils pu adhérer à de tels faits (d’autant que les missions restent simples, rares et un peu floues, comme déposer des enveloppes à un endroit précis), comment ont-ils pu accepter et endurer de telles maltraitances ?

Si sur la longueur le procédé narratif peut sembler un peu monotone (on aimerait avoir la version de Frankie ou un narrateur extérieur a posteriori), le récit fonctionne pour capter le lecteur et le maintenir en haleine jusqu’au bout. Les personnalités transparaissent dans leur complexité, en particulier celle d’Emma, riche et intéressante pour le lecteur. Leur mésaventure aura duré dix ans… qu’on ne sent absolument pas passer à la lecture !

Un suspens psychologique fort et bien mené…

 

Cette histoire est inspirée d’une histoire vraie, celle de Robert Freegard, barman britannique, qui se faisait passer pour un espion pour extorquer ses victimes.

 

 

(Cadeau annuel de l’association 813, les amis de la littérature policière à ses adhérents)

 

Ombres noires, janvier 2013, 376 pages, prix : 19 €

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Crédit photo couverture : © Lauriane Tiberghien et éd. Ombres noires.

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Les petites mères - Sandrine Roudeix

6 Mai 2013, 19:36pm

Publié par Laure

 

petites-meres.jpgL'auteur a du mérite, car j'avais égratigné son premier roman, et c'est sans rancune qu'elle est revenue vers moi pour me proposer la lecture du second. Je la remercie pour cette confiance et son ouverture d'esprit.


Les petites mères, c'est l'histoire d'une lignée de femmes, dont Rose est la dernière. Âgée de 23 ans, elle doit présenter son fiancé à sa mère et aux aînées de la famille.

Les femmes de cette famille semblent reproduire un même schéma : toutes ont été abandonnées par leur homme. Toutes souhaitent bien sûr que Rose rompe cette malédiction et épouse son Martin.

C'est dans la préparation du dîner et des retrouvailles avec Rose et son compagnon que se dévoile l'histoire de ces quatre femmes : l'arrière grand-mère, Conception, 88 ans, dite ici « la vieille en sucre », fille-mère elle a épousé l'épicier italien qui a bien voulu accepter l'enfant d'un autre, elle a eu quatre filles dont deux sont mortes ; Fernande, 64 ans, la grand-mère ; Babeth, la mère chez qui se passe le dîner, et Rose, l'arrière petite-fille vers qui se portent tous les espoirs.

Elles ont souffert ces femmes, se sont forgé leur caractère, et se demandent si un jour la reproduction de ces tristesses amoureuses cessera.

Si le roman se lit tout seul, je suis trop souvent restée sur ma faim : j'aurais aimé en savoir plus sur les hommes et leur raison de partir, sur la vie de ces femmes et leur rapport à l'amour, plus sur le pourquoi d'une telle méchanceté dans les propos de Fernande. Je me suis parfois presque perdue dans les propos d'unetelle ou unetelle (mince, qui est-elle déjà), le choix narratif surprenant m'ayant parfois un peu égarée : alternance de récit à la première personne et à la troisième personne pour un même personnage. De même j'ai trouvé dommage d'avoir indiqué une fratrie de filles (Concepcion a eu quatre filles notamment) et de les avoir occultées pour ne se concentrer que sur une seule : Fernande (car si j'ai bien tout suivi, l'une est mariée). Cela n'aurait-il pas mieux fonctionné avec une lignée de filles uniques ? (car ici toutes donc n'ont pas reproduit le schéma)

Une fin comme une boule dans un jeu de quilles, étonnante et logique à la fois.

A lire de préférence d'une traite, afin de ne pas oublier, quand une fille parle de sa mère, de laquelle il s'agit (ou peut-être étais-je trop fatiguée, bref mieux vaut rester concentré!)

 

Un portrait familial aux traits féminins, mais qui manque encore d'un petit quelque chose à mon goût pour être vraiment touchant.

 

Rose, p. 14 : « ça fait tellement longtemps qu'elle n'a pas embrassé sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère. Trois ans exactement, depuis son installation avec Martin, qu'elle n'a pas vu ses petites mères, comme elle les appelait, enfant. »

 

p. 59 : « Personne ne soupçonne qu'elle n'est pas du milieu. Du milieu des gens bien élevés, ceux qui ont appris. Personne ne soupçonne que sa mère est secrétaire, que sa grand-mère marchande de légumes, et son arrière grand-mère, ancienne femme de ménage immigrée, fille d'ouvrière. Personne ne sait qu'elles ont toutes été abandonnées par leur homme pendant ou juste après leur grossesse. Quatre femmes larguées comme des baleines échouées. »

 

p. 88 : « C'est un événement, un tremblement de terre, d'accueillir un mâle dans leur famille. Un homme légitime, enfin. Il n'y en a pas eu beaucoup dans leurs vies. »

 

 

L'avis de sylire, Lucie, Antigone

 

(tiens d'ailleurs ça ne m'interpelle que maintenant : le roman est sorti en février 2012 et c'est en avril 2013 qu'il est envoyé à quelques blogueuses... besoin de rattraper un titre passé inaperçu ?)

 

Flammarion, février 2012, 179 pages, prix : 16 €

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Crédit bandeau couverture : © Sandrine Roudeix (oui elle est aussi photographe!) et éd. Flammarion.

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Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # 04-2013)

30 Avril 2013, 14:52pm

Publié par Laure

 

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Bilan cosmétique des produits terminés au mois d'avril. Faible rendement, 2 déos et un lait démaquillant seulement ! Non pas que je ne me lave plus ou n'utilise plus de produits de soin, mais c'est que j'en ai 3 ou 4 commencés pour un même type de produit, à commencer par les gels douche par exemple.

Alors, je rachète ou pas ?

 

Lait démaquillant Diadermine, « Haute Tolérance », prix indicatif : 4 ,90 €

lait demaq diadermine 0%Ce qu'en dit la marque : « Ce lait nettoie la peau en douceur et élimine les traces de maquillage tout en respectant la zone délicate du contour de l’œil. Enrichi en eaux florales de rose et de laurier, le Lait Démaquillant Haute Tolérance offre un double bénéfice puisqu’il va également apaiser la peau et l’hydrater jusqu’à 6h »

Ce que j'en dis : je ne rachèterai pas. Parce que je n'aime pas du tout l'odeur. Pourtant il est sans parfum, allez comprendre. Je suppose que ce sont les eaux florales qu'il contient, mais le résultat est indéfinissable avec une odeur pharmaceutique très désagréable (pour moi). Et un peu léger côté démaquillage, si j'en crois la couleur du coton que j'utilise après avec une lotion pour finir le job. Mais il n'irrite pas du tout la peau, et laisse même un petit coté frais sympathique. Acheté en lot de 2, il va bien falloir que je m'y remette...

 

deo bille doveDéodorant bille Dove, invisible dry, efficacité 48h, anti-traces blanches, sans alcool, prix conseillé : 4,10 €

Est-ce que je rachèterais ? Oui pourquoi pas... il est efficace et non irritant. L'argument 48h est inutile, vu que je me douche tous les jours, merci. Comme tous les déos crème en bille, il faut se méfier en s'habillant si vous passez un t-shirt : si le tissu frotte les aisselles, vous êtes bonne pour des taches dessus, en général à l'extérieur, qui sèchent assez vite mais qui peuvent laisser une marque avant lavage, c'est ballot. Qu'il soit anti-traces blanches ou pas, c'est le cas dès qu'on a une formule liquide...

 

Déodorant Rexona Women, ultra dry, parfum « cotton », sans alcool.

deo rexona ultra dryFlacon un peu plus petit que le conditionnement habituel (150 ml au lieu de 200), mais c'est un format que je trouve régulièrement en promo … à Lidl.

Est-ce que je rachèterais ? Oui. Efficace, parfum discret et assez neutre comme j'aime, ne mouille pas les vêtements contrairement aux présentations en bille, petit prix, donc parfait.

Alors oui ces deux déos contiennent des sels d'aluminium, mais au gré des polémiques et des démentis, on ne sait de toute façon plus quoi en penser. Et comme je trouve que ce sont les seuls efficaces (bon d'accord, je me suis aussi laissé convaincre par le Sanex à la pierre d'Alun), et bien oui, je rachète régulièrement...

 

Petit mois, qui m'aura au moins permis d'écarter un produit qui ne me plaît pas du tout, et va m'apprendre à me méfier des promos de lots de 2 qui sont des plaies à finir ensuite

Allez, peut-être des produits plus sympas le mois prochain

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Les nuits mélangées - Léa Lescure

23 Avril 2013, 09:06am

Publié par Laure

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Etudiante, Manon met le doigt dans l'engrenage de la prostitution pour arrondir ses fins de mois. Des passes sur l'autoroute au club privé, l'argent devenu facile semble être la seule motivation d'une jeune femme qui ne sait pas très bien où elle en est. Prostitution rime avec drogue aussi, bien sûr.

Pas de récit glauque, une plume agréable et élégante, toutefois ça ne suffit pas à faire une histoire, laquelle reste banale et creuse, comme le vide intérieur et la fuite en avant de son personnage.

 

Lu dans le cadre du Club testeurs d'Amazon.

 

Editions Kero , avril 2013, 159 pages, prix : 16,50 €

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Crédit photo couverture : © éditions Kero

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Rideau ! - Ludovic Zékian

22 Avril 2013, 15:51pm

Publié par Laure

 

rideau.jpgLa Tour-du-Pin, petite commune d'Isère. Un jeune homme devenu fonctionnaire au Ministère des Finances raconte le métier de sa mère, commerçante qui baisse définitivement, à 67 ans, le rideau de son magasin. Elle-même déjà était fille de commerçants, elle a commencé naturellement à travailler sur des marchés forains, puis a tenu un commerce de prêt-à-porter. A la fermeture de celui-ci, elle change du tout au tout pour une Maison de la Presse, alliant journaux, magazines et librairies. C'est le sort des commerces de proximité qui est ici évoqué, leurs fermetures successives au profit des grandes surfaces excentrées, le lien social qu'ils représentaient, leur mort programmée. Sans jugement, juste un constat posé. Ce roman autobiographique est aussi un hommage au dévouement maternel, à une femme qui a exercé son métier avec passion et persévérance jusqu'au bout de ses forces.

Hommage à la mère, au courage, à la vie sociale, au livre aussi.

Si j'ai eu un peu de mal à me faire à l'écriture, peut-être un peu froide et distante, cette impression s'est vite estompée. Beaucoup de non-dits peut-être aussi, de pudeur et de retenue, l'auteur ne rue pas dans les brancards, il raconte, sans effets de manche, une vie qui interagit avec la vie d'un centre bourg devenu moribond...

 

 

Phébus, février 2013, 121 pages, prix : 11 €

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Crédit photo couverture : © Marie-Aude Serra et éd. Phébus.

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80 notes de jaune - Vina Jackson

11 Avril 2013, 19:33pm

Publié par Laure

(titre original : Eighty Days Yellow)

Traduit de l’anglais par Angéla Morelli

 

80-notes-jaune.jpgÉcrit à quatre mains sous pseudonyme (et traduit sous pseudonyme également), 80 notes de jaune surfe sur la vague fifty shades, ne serait-ce que par le titre, volontairement référent. Mais la comparaison peut s’arrêter là, car le roman se veut bien plus adulte et plus mature que les nuances de Grey. Ici point de mièvrerie, mais une entrée sans complexe et sans pudibonderie dans les clubs fétichistes et échangistes et les codes du SM.

Summer, jeune néo-zélandaise, vit à Londres et joue du violon dans le métro pour payer son loyer. Sa liaison avec le très coincé Darren la laisse insatisfaite. Lors d’une bagarre dans les couloirs du métro, son violon est détruit. C’est en lisant ce fait-divers dans la presse que Dominik reconnaît la violoniste qui l’avait envouté par son interprétation des quatre saisons de Vivaldi. Son nom dans la presse et une requête sur Facebook vont lui permettre de la contacter. Un nouveau violon en échange de quelques faveurs très particulières.

 

Si vous avez trouvé trop crus certains passages de Cinquante nuances, passez votre chemin, 80 notes va bien plus loin. On est cette fois bien plus près de l’érotisme (d’un genre particulier certes) que du romantisme, en dépit du nom de la collection éditoriale. L’histoire d’amour est perceptible, mais discrète, et ne se laisse percevoir réellement que sur la fin, annonçant une suite immédiate : 80 notes de bleu. De là à jouer sur les trilogies à la mode, il n’y a qu’un pas…

 

Un univers de « parties fines » (ce Dominik en rappellerait-il un autre ?) dans un milieu intellectuel : Dominik est prof de fac et s’il n’a pas la fortune d'un chef d’entreprise façon Grey, il ne semble pas à plaindre non plus, il vit entouré de livres et aime la « grande » musique, ses relations sont autant « cérébrales » dans le scénario que physiques…

Plus qualitatif que ce à quoi je pouvais m’attendre, tant en terme d’écriture que d’histoire : si c’est un roman vite oublié, il se place tout de même au-dessus de la trilogie d'E.L James qui bat toujours des records de vente (et de prêts dans les bibliothèques!) ...

 

Ed. Bragelonne / Milady, coll. Romantica, janvier 2013, 450 pages, prix : 15,90 €

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Crédit photo couverture : ©Silver-John et Elisantg / Shutterstock et éd. Milady / Bragelonne


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à l'encre russe - Tatiana de Rosnay

7 Avril 2013, 15:27pm

Publié par Laure

 

Traduit de l'anglais pas Raymond Clarinard

 

a-l-encre-russe.jpgLe problème, quand on commence à bien connaître un auteur, du moins quand on a tout lu d'elle, assisté à plusieurs rencontres avec leur lot traditionnel de questions / réponses et qu'en plus on la suit sur les réseaux sociaux, c'est qu'on a l'impression de voir dans son roman tout ce qu'elle a pu y mettre d'elle.

A l'encre russe met en scène, avec une construction enchâssée à la manière des poupées russes très habile, moult éléments déjà connus tenant du parcours de l'auteur : le renouvellement du passeport où il lui a fallu prouver que ses parents étaient bien français, le succès mondial d' Elle s'appelait Sarah, le film qui en est tiré et dans lequel elle y fait une courte apparition, les conséquences sur le quotidien d'un tel succès, le risque de prendre la grosse tête, la disparition en mer de son oncle Arnaud de Rosnay, son éditrice ici appelée Alice Dor (Héloïse d'Ormesson), la place importante des réseaux sociaux (Tatiana est très présente sur Facebook et Tweeter), les clins d’œil deci-delà : il y a un Patrick Treboc qui rappelle l'écrivain maison Harold Cobert, ses écrits dans le JDD (ici une journaliste littéraire dans un grand hebdo du week-end), Margaux Dansor rappelle la Yansor (Rosnay) qui a existé sur le web, etc.

 

Si j'ai lu ce roman avec beaucoup de plaisir - je m'imaginais au soleil sur une chaise longue de grand hôtel, comme dans ce décor de rêve du Gallo Nero, loin de la grisaille trop froide de ce printemps de l'ouest de la France – si j'y ai vu un roman parfait pour la détente des vacances, il m'a quand même manqué … une histoire que je ne connaisse pas déjà... (l'épisode revisité du Concordia n'est pas non plus une surprise). A souligner quand même, les savoureux échanges érotiques virtuels entre la mystérieuse Sabina et Nicolas, une nouvelle touche à la palette de l'auteur ! (nouvelle, nouvelle, pas tant que cela si l'on en croit une vieille légende  )

 

C'est donc avec un léger regret que j'ai achevé ce roman, mais je reste attachée à l'auteur, je sais que je lirai toujours ses romans, et je n'oublierai pas non plus qu'elle a été le premier écrivain que j'ai reçu dans le cadre de mon travail, alors que Sarah venait tout juste de sortir, juste avant tout le succès que l'on sait ensuite, et qu'elle ainsi inauguré un rendez-vous devenu régulier depuis avec d'autres auteurs, et qu'elle garde une place particulière dans mon coeur. Elle me fait toujours l'honneur de m'envoyer ses livres, et je l'en remercie !

 

Et comme j'en dis peu sur le roman lui-même, je vous conseille le très bon billet de Guy Jacquemelle.

 

(et Tatiana nous avait fait sourire avec une photo sur Facebook montrant l'épuisant travail des relectures des épreuves, sorry ma belle, il reste une seule coquille, une bête inversion de mots page 45 : « Une fois à la maison, bien que rongé par d'en parler l'envie, il n'avait pas ... » Le lecteur rétablira bien sûr de lui-même, mais j'avais été surprise par le délai si court entre les dernières relectures et la mise en vente, ça me semblait mission impossible !)

 

Editions Héloïse d'Ormesson, mars 2013, 347 pages, prix : 22 €

 

Crédit photo couverture : © DR / The bridgeman library / éd. Héloïse d'Ormesson

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