Les jardins d'Hélène

Le livre des petites truffes - Hana Deka Club

20 Août 2007, 16:31pm

Publié par Laure

Voilà bien le genre de livres qui ne sert strictement à rien mais qui plaît diablement à tous ! Ce ne sont pas des photos d'art, juste des minets sous un angle décalé, la patte "Hanadeka".
On m'a prêté ce livre ("parce que tu aimes les chats", et je me suis dit qu'il plairait aux filles : en effet, il ne cesse d'être feuilleté par les petites mains qui passent ici : les copines de Mosquito, celles de grandinette...


Extraits : 




aout-2007-021.jpg




tigrou.jpg

euh non, ça c'est notre tigre !!

C'est malin, maintenant elles me réclament toute la collec :

gros-livre-petites-truffes.jpg   
éd. Hors collection, avril 2004, prix : 10 €
Ma note : 4/5
Crédits photos : Amazon.fr, éd. Hors collection, et moi !

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Le courage de revenir - Didier Jean

19 Août 2007, 12:48pm

Publié par Laure

courage-de-revenir.jpgC’est l’histoire presque banale d’un adolescent ordinaire qui fait une fugue ordinaire. Yoan en a assez des remarques désobligeantes des profs : « insuffisant », « peut mieux faire » et des exigences démesurées de ses parents. On ne pourrait pas le laisser vivre un peu ?!

Il marche vers Paris, sans un sou en poche, et va rencontrer diverses personnes qui vont (un peu trop miraculeusement) l’aider. Yoan sortira plus fort de cette expérience et trouvera le courage (pas si simple !) de revenir. On pourrait trouver un peu trop gentillette et idéaliste cette histoire de fugue où finalement tout se passe bien, mais un peu de douceur ne fait pas de mal non plus : c’est vrai que des histoires sordides, on en a tous les jours à la pelle. Alors la leçon que retiendra Yoan, c’est que grandir, c’est aussi faire avec la vie qu’on a, et qu’il faut essayer de la composer plutôt que de la subir en ronchonnant.

Un style parfois soutenu qui ne cadre pas trop avec le profil que l’on veut faire d’un ado, à moins justement qu’on veuille le sortir des clichés, une fable plutôt qu’un fait divers, alors à offrir à un garçon de 13-14 ans qui se pose inévitablement beaucoup de questions ?

 

Syros jeunesse, coll. Les uns les autres, sept. 2005, 106 pages, prix : 7,50 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Syros et © François Supiot

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Lise, ma chérie - Véronique Delamarre

17 Août 2007, 18:16pm

Publié par Laure

lise-ma-cherie.jpgRégina est une mère célibataire très occupée par son job, et ne sait plus comment faire quand il s’agit d’être maman. Elle ne témoigne pas d’affection à sa petite Louise de 6 ans. A l’école, l’institutrice s’alerte de voir Lise toujours silencieuse et triste. Elle propose un rendez-vous avec la psychologue. Quand Régina croit avoir une fille surdouée (car Lise est très bonne élève et on lui propose de passer directement en CE1 aux vacances de Toussaint) elle est fière mais refuse toujours de voir une quelconque souffrance chez sa fille et prie l’équipe éducative de se mêler de ce qui la regarde. Jusqu’au jour où Lise perd connaissance en cours de danse, un malaise bien plus grave qu’en apparence.

Alors où est le problème, pour que cette lecture me laisse sur ma faim ? Sur le manque d’amour et de temps maternel de la mère, c’est bien vu et bien décrit, pour le reste, malheureusement ça se gâte. Car Lise va tomber très gravement malade, sans que jamais sa maladie soit nommée : leucémie ? Elle va rester hospitalisée puis alitée pendant quasi 1 an (l’année scolaire en fait) mais n’est soignée que par des perfusions et des prières. (Suffisant pour une leucémie ?) Ou grave dépression ? Non, ça ne colle pas, on ne fait pas des prises de sang quasi tous les jours pour une dépression. Lise est entourée et choyée par ses grands-parents, qui l’aiment sincèrement. C’est cet amour qui la sauvera, tout comme de voir sa mère changer et redevenir plus proche et attentive. On comprend bien l’idée de l’amour salvateur, mais voilà, ça manque de précision, même si c’est un texte pour enfants. Et la présence envahissante de la religieuse infirmière, des prières et du bon Dieu me gêne un peu. C’est amené finement et respectueusement, le grand-père dit d’ailleurs que lui ne sait pas trop s’il croit en Dieu ou non, il laisse cela à sa femme ! Donc voilà, c’est plein de bons sentiments, mais ça ne marche pas vraiment… à moins de croire à l’amour tout-puissant. Bien sûr que l’on veut y croire, mais ça manque un peu de réalisme et de concret dans l’histoire.

A noter pour l’éditeur : un très bon choix de police et des pages aérées, voilà qui facilite la lecture et la rend agréable.

Conseillé de 8 à 88 ans, c’est dit sur la couv’ ;-))


Oskar jeunesse, mai 2007, 99 pages, prix : 5,95 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : éd. Oskar jeunesse et Amazon.fr

 

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Simpson's ratatouille

16 Août 2007, 19:22pm

Publié par Laure

Suis un peu flemmarde en ce moment, vous pardonnerez ce mois d'août paresseux, alors je ne résume pas je ne note pas je ne commente pas, mais on a passé un bon moment avec eux :

simpson-le-film.jpg             ratatouille.jpg

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Maximum - Caroline Bongrand

16 Août 2007, 18:56pm

Publié par Laure

maximum.jpgIl est rarissime que je relise un livre, et là, je ne l’ai pas fait exprès. Mais quand je me suis souvenue du texte, j’ai continué, avec grand plaisir !

Caroline Bongrand m’avait séduite avec Le souligneur (1993), et définitivement conquise avec De la bouche des enfants (1994). Bon, je vous accorde qu’elle m’avait beaucoup déçue avec Pitch (1999), et donc, quelque part au milieu de tout cela, j’avais déjà lu Maximum, sans m’en souvenir en lisant la quatrième de couv à la bibliothèque, ni même les premières pages où c’est un chien, Max, qui prend la parole. Et qui raconte le bouc-émissaire qu’il est devenu, dans cette famille monoparentale où la mère est esseulée et le fils aîné un chéri adulé. Jusqu’au fameux déclic de la page 59. Qu’il serait dommage de dévoiler, tout le ressort de cette page étant dans le choc qui vous bouscule alors. Et qui vous fait revenir en arrière : non vous n’avez pas d’erreur, vous aviez bien compris qui était Max. L’auteur vous a bernée avec talent. Après, c’est toujours la même histoire, mais on a mis de côté le vocabulaire canin. Après, c’est fort, c’est tendre, c’est cruel, c’est beau. Des phrases d’une grande simplicité pour une efficacité redoutable. L’amour se cache parfois là où on ne l’attend pas, et la famille est parfois lourde à porter. Un roman très fort, qui se lit d’une traite, d’une seule.

(Hélas à ma connaissance il n’existe pas en poche.)


Ed. Stock, août 1996, 252 pages, prix : 16,77 € (oui en francs ça tombait mieux)

Ma note : 4,5/5

Crédit photo couverture : éd. Stock

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N’allez pas croire qu’ailleurs l’herbe soit plus verte … elle est plus loin et puis c’est tout. - Murielle Levraud

16 Août 2007, 17:11pm

Publié par Laure

n-allez-pas-croire-levraud.jpgLe titre est tentant et l’auteur est lauréate de la résidence d’auteur de l’abbaye royale de Fontevraud 2004 (souvenez-vous, le cru 2006 c’est Gaëlle, avec l'ancre des rêves). Dès sa sortie en poche, hop, dans ma musette. Mais hélas je ne parviens pas à franchir les 15 premières pages. Loufoque, déjanté, sans queue ni tête, ça m’agace. Je laisse reposer la chose au pied du lit pendant de longues semaines. Toute la blogosphère en parle, allez, je vais m’y remettre. Je m’accroche mais non vraiment je ne peux pas. Une espèce de conte de fées verbeux où il ne se passe pas grand-chose, mais surtout qui (pour moi) n’arrive pas à faire sens. Arrêt page 32.

 

Pocket n° 12902, mai 2007, 211 pages, prix : 5,30 €

Pas de note : pas assez lu !

Crédit photo couverture : éd. Pocket, © Claire Gandini / et Amazon.fr

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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne – Michel Steiner

15 Août 2007, 20:57pm

Publié par Laure

petites-morts-hop-psy.jpgUn polar qui se passe dans l’univers fermé et inquiétant d’un hôpital psychiatrique, voilà qui m’intéressait. Un auteur docteur en psychologie et psychanalyste, voilà qui apportait un peu de garantie au sujet. La volonté claire de ce texte ? Dénoncer la barbarie et les tortures infligées dans les asiles du XIXème siècle à nos jours, avec un petit détour par l’Inquisition du XVème et sa chasse aux sorcières, sous couvert de soins apportés aux malades, les soignants étant sûrs alors des vertus thérapeutiques des douleurs et humiliations infligées.

Je vous épargne les détails mais ça commence très « gore », dans le cabinet d’un psychanalyste. Et puis ça devient vite du rigolo, enfin, du n’importe quoi mêlant langage populaire vulgaire et technique savant, avec des personnages peu crédibles, et peu intéressants.

Certes je sais maintenant quelles tortures on infligeait aux fous, mais un essai m’aurait épargné tout un mauvais polar qui se la joue San-Antonio, multipliant à l’infini les synonymes des parties génitales de ces messieurs. Franchement, non. Ou alors c’est un bouquin pour mecs, du genre pas regardant sur l’intrigue. J’espérais sans doute un nouveau Shutter Island ou une autre maison du sommeil, rien à voir.

 

Folio policier n°315, 2003 pour l’édition revue par l’auteur (1999 pour la 1ère édition), 283 pages.

Ma note : 2/5

Crédit photo couverture : éd. Gallimard et ©Lise Sarfati / Magnum / et Amazon.fr

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Le jugement de Léa - Laurence Tardieu

13 Août 2007, 12:38pm

Publié par Laure

« Je m’appelle Léa. J’ai trente-six ans. Je suis assise sur une chaise et j’attends. 
J’ai peur.
Je suis là pour mon enfant, Théo. Il a quatre ans. Il est mort.
Ils disent que je l’ai tué. Ils disent qu’ils vont réfléchir. […] » 

jugement-lea.jpgTelles sont les premières lignes de ce roman de Laurence Tardieu. Léa attend dans une petite pièce étroite, en compagnie d’un gardien, que le verdict des jurés soit rendu. Elle est tétanisée, les larmes de coulent pas. Peu à peu, elle va raconter par saccades son passé, son enfance perdue et l’homme de passage qui est le père de Théo. Le gardien l’écoute et l’encourage, à ½ heure du verdict, même si ça ne changera plus rien, au moins on comprend, on l’écoute, elle se libère. Tendu, dramatique, on pense un peu à l’écriture de Véronique Olmi en lisant Laurence Tardieu. Tous les commentaires que j’ai pu lire sur le net partent du postulat que Léa est coupable. Pour ma part, ai-je mal lu ou mal compris le roman ?, je lui accorde le bénéfice du doute (infanticide ou accident ?) Tout le roman tend vers l’explication du drame, la raison du décès de l’enfant. Comme Clarabel, je trouve que le dénouement est un peu trop rapide, pas assez clair, j’aurais préféré avoir plus de certitudes, d’explications, sur le final avec le père de Léa, entre autres. Un très beau texte néanmoins, très fort, très dur. A relire. 

L'avis d'Ephémerveille

Points n°1722, juin 2007, 106 pages, prix : 5,50 €
Ma note : 4,5/5 
Crédit photo couverture : éd. Points et ©Marc Atkins / Panoptika.net

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La douceur assassine - Françoise Dorner

12 Août 2007, 17:39pm

Publié par Laure

douceur-assassine.jpgArmand est un vieil homme que l’âge ralentit, veuf et délaissé par ses deux enfants, mariés et vivant loin de lui. Professeur de philo à la retraite, il est un peu déprimé et s’est toujours montré fier et droit devant les autres, un peu trop peut-être. Aussi est-il profondément ému quand Pauline, une jeune femme sans famille (orpheline depuis un accident dans l’enfance) l’aide dans le bus en lui ramassant sa canne et en lui adressant quelques mots et un sourire. Entre ces deux êtres brisés par la solitude et l’incompréhension ou l’ignorance du monde autour d’eux va naître une belle relation d’amitié, Pauline le choisissant comme grand-père d’adoption.

C’est une belle histoire toute simple et douce mais qui pose beaucoup de questions sur cette vieillesse solitaire et peut porter à réfléchir. Le personnage d’Armand est complexe, tantôt haïssable par ses certitudes orgueilleuses, tantôt fragile quand s’éclaire en lui les erreurs dans lesquelles il s’est fourvoyé. Qu’a-t-il donc fait aussi pour que ses propres enfants aient ce comportement odieux ? Ou est-ce le sort de tout un chacun ? Un peu des deux bien sûr ici. Un livre qui contrebalance intelligemment l’espoir et le drame de la solitude, pas si optimiste que cela, qui met en avant un courage pas si louable (celui du suicide), comme un sacrifice, une dernière preuve d’amour ou une fierté trop orgueilleuse. Au final, j’ai des doutes sur ce personnage d’Armand, mais l’ensemble mérite le détour, malgré quelques lieux communs.

 

Cet extrait p. 34 : « Sur quoi peut déboucher une rencontre entre une vie qui se termine et une autre qui commence ? Le malentendu, l’illusion, la pitié. Je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même. Je savais très bien ce que je risquais en me livrant à la jeunesse d’une inconnue. Je savais très bien que la moindre attention pour un homme de mon âge peut lui être fatale. L’indifférence tue à petit feu, mais la douceur assassine. »

 

L’avis de Clarabel : ici 

 

Albin Michel, mai 2006, 156 pages, prix : 15 € (repris dans la collection nouvelles & courts romans chez France Loisirs à 7 ou 8 € je crois)

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. Albin Michel et © Elise Hardy

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Le garçon en pyjama rayé - John Boyne

9 Août 2007, 08:55am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Catherine Gibert.

La page de titre indique clairement « une fable » de John Boyne.

 

boynepyjama.jpg La quatrième de couv dit qu’il faut aborder ce roman sans savoir de quoi il parle. On dit juste que c’est « une lecture d’une force inoubliable » et que c’est conseillé à partir de 12 ans.

Pour quiconque en a déjà lu des critiques, on se souvient du parallèle fait avec le film de Benigni, la vie est belle, donc on sait d’emblée à quel sujet on a affaire, et on imagine une approche décalée. Elle l’est.

Bruno, 9 ans, est désespéré de devoir quitter sa belle maison de Berlin pour une maison plus petite et moins luxueuse, dans un endroit triste et sale, à « Hoche-Vite ». C’est pas parce que son père a une super promo qu’il doit imposer ça à sa famille ! Et puis qui c’est ce « Fourreur » qui vient dîner à la maison ?

Haut dirigeant nazi, le père emmène donc sa famille avec lui, sa femme, ses deux enfants Bruno et Gretel, leur bonne Maria et le cuisinier Pavel. Bruno aime jouer à explorer et seul dans sa nouvelle habitation, il se demande qui sont tous ces gens en pyjamas rayés qu’il voit depuis sa chambre, de l’autre côté de la barrière. Un jour, il sympathise avec Schmuel, un petit garçon né exactement le même jour que lui, mais un petit garçon triste et maigre, en pyjama rayé de l’autre côté du grillage… Une amitié forte va se nouer, jusqu’à la fin…

On ne peut rester insensible au point de vue adopté, à savoir l’innocence de Bruno, qui se plaint sans cesse de sa nouvelle condition à son ami Schmuel, sans savoir ni comprendre ce qui se passe de l’autre côté. On passera quelques invraisemblances (un an de rencontres de part et d’autre du grillage facile à soulever) pour s’attacher à la force du contraste de l’horreur ignorée ou racontée pudiquement par deux jeunes garçons. On verra en trame de fond aussi le chancellement d’une famille où quelques uns se désolidarisent, on trouvera la fin terrible et néanmoins bien trouvée dans cette fiction.

L’auteur est irlandais, né en 1971, et bien qu’il se soit ouvert d’avoir écrit une fiction, le contexte historique est bien évidemment réel. (C’est dit en fin d’ouvrage pour ce livre, rappelons-le, destiné à la jeunesse, mais qui pourra bien sûr se lire à tout âge).

Les dernières lignes sont les suivantes : « Et c’est ainsi que se termine l’histoire de Bruno et de sa famille. Tout cela s’est passé il y a fort longtemps, bien sûr, et rien de semblable ne pourrait plus jamais arriver. Pas de nos jours. »

De semblable, non. Mais du même genre ? On aimerait croire au « plus jamais ».

 

L’avis de Cuné , de Clochette et de Sylvie  (passion des livres)

Réédition prévue en Folio Junior pour le 23 août 2007, ce qui explique l'indisponibilité actuelle sur les sites marchands.

 

Folio junior n°1422, sept. 2006, 204 pages

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : Gallimard jeunesse / Folio Junior

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