Les jardins d'Hélène

romans etrangers

L'admiratrice, une correspondance éditée par Jean-Luc Foreur - Iselin C. Hermann

28 Août 2006, 20:07pm

Publié par Laure

L’admiratrice est un premier roman d’Iselin C. Hermann, éditrice dans la plus prestigieuse maison d’édition danoise de livres d’art (dixit la 4ème de couv.)

L’admiratrice est un court et charmant roman épistolaire. Une jeune femme dont on ne sait pas grand-chose sinon qu’elle se nomme Delphine Hav et qu’elle habite le Danemark, écrit son admiration pour l’un de ses tableaux au peintre français Jean-Luc Foreur, dont on ne sait guère plus sinon qu’il est marié et plus âgé qu’elle. L’artiste lui répond et ainsi naît une folle correspondance qui cède vite place au désir et au manque. Fantasmes sensuels, attente du courrier, une relation aussi forte qu’imaginaire se noue entre Delphine et Jean-Luc.

J’avoue que je ne trouve rien d’exceptionnel à ce roman, une impression de déjà lu, ou de banalement commun. Cela en devient presque agaçant au bout d’un temps : vont-ils se rencontrer ? Où va mener cette correspondance ? Arrive alors la chute qu’il ne faut bien sûr pas dévoiler et qui redonne un peu de punch à l’ensemble, mais là encore, une fin presque attendue.

Un petit livre qui se lit tout seul, détente parfaite de chaise longue au soleil, mais qui pour moi, ne fut pas une révélation.

[Ecrit le 24 août 2006]

Traduit du danois par Johannes Kreisler

Robert Laffont, oct.2000, 173 p. ISBN 2-221-09030-6, prix : 16,62 €

Merci à C. pour le prêt de ce livre !

Ma note : 3,5/5

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En ce bas monde (nouvelles) - Victoria Lancelotta

21 Août 2006, 09:36am

Publié par Laure

Je serais bien incapable de résumer une seule des 13 nouvelles composant ce recueil, pourtant je les ai toutes lues dans ces 48 dernières heures. Elles ont véritablement glissé sur moi, sans laisser d'autres traces que des personnages et des histoires interchangeables d'un texte à l'autre. 

 

Cela ne me fait pas cet effet-là d'habitude avec les nouvelles, mais là je n'ai pas eu le temps de m'installer avec un personnage que c'était déjà fini. 

 

Il ressort de ce recueil une douce et permanente mélancolie, l'idée qu'il n'y a pas d'amour heureux, et que le passé y est pour beaucoup. Des femmes devenues adultes remontent leurs souvenirs d'enfance ou d'adolescence. Des histoires d'adolescentes aussi, mais toujours ou presque des histoires de première expérience sexuelle ou de rencontre physique peu épanouissantes. Un père qui se meurt, la maladie, les souvenirs, c'est doux  mais désabusé. A vous filer le bourdon un jour d'été. 

 

Pourtant il y a quelque chose dans le style de l'auteur, je suis tentée quand même de la découvrir par le biais du roman (Loin, son premier roman par récemment chez Phébus, désolée, pas de lien pendant mes vacances !)

Phébus, fév.2003, 169 p. ISBN 2-85940-880-0, prix : 15 € 

 

Merci à C. pour le prêt de ce livre !  

 

Ma note :2,5/5

 

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Le tyran domestique - Anne Fine

19 Août 2006, 16:52pm

Publié par Laure

Anne Fine : celle de l'excellent roman jeunesse le journal d'un chat assassin ? La même, mais cette fois dans un roman pour les parents. C'est assez succulent, férocement méchant, terriblement prenant.

Tilly divorce rapidement d'avec Bill et invite Geoff à venir vivre chez elle. Mais Geoff est père de deux enfants, et la place ainsi dans le rôle de la vilaine sorcière, la marâtre, plus communément appelée la belle-mère. Geoff est adorable, amoureux, attentionné, bon cuisinier, mais pas très courageux, surtout quand il s'agit d'affronter son ex ou sa nouvelle compagne. Par ailleurs, il est très doué pour mentir, ou plus exactement "oublier de dire". Tilly elle, ingénieure sur une plate-forme pétrolière, est déterminée, indépendante, efficace, cruellement intelligente, manipulatrice et pas si honnête que cela non plus.

Nous allons donc suivre les accrocs quotidiens de ce couple pendant près de 20 ans, leurs relations avec l'ex femme de Geoff, les enfants, etc. De petites perfidies en vilaines mesquineries, c'est un combat homme-femme permanent dans lequel l'homme n'a pas franchement le beau rôle.

Jusqu'à la fin réellement machiavélique, où Tilly sort une de fois plus victorieuse, dans un élan de vengeance froidement calculé. ça n'a pas l'air rose comme ça, mais c'est vraiment plaisant à lire, car plutôt féroce. On a tantôt envie de prendre partie pour ce pauvre Geoff, tantôt de soutenir Tilly, pas facile, il y a un peu de nous dans ces personnages !

cet extrait, p. 114-115 : "J'insinue que tu te nourris des faiblesses des autres. Que tu adores leurs petits travers. Ton problème, Tilly, c'est que tu crois bien faire en t'intéressant soi-disant aux autres (...) En réalité, tu te contentes de rassembler des petits morceaux de munitions. Et dès que tu as compris comment fonctionne quelqu'un de ton entourage, tu prends ton pied à lui sortir ses quatre vérités, comme une punition méritée. Tu connais quelque chose de plus pervers que ça, Tilly ? Tu crois franchement qu'il y a plus pervers ?"

Ed. L'Olivier, juin 2006, 281 p. ISBN 2-87929-495-9, prix : 20 €

Ma note : 4/5

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L'enfant des illusions - Kathy Hepinstall

10 Août 2006, 11:31am

Publié par Laure

Une mère de famille a du mal à se remettre du drame qui s’est déroulé à l’école de son fils. Afin de ne pas trop en dévoiler je dirai simplement qu’une petite fille y a perdu la vie, et qu’elle était la meilleure amie de son petit Duncan, âgé de 6 ans. Depuis, Martha est persuadée qu’elle doit protéger son petit garçon, l’emmener loin de cet Etat de l’Ohio où la porte est ouverte à tous les risques. Son mari la dit folle et l’encourage à voir un psychiatre, qui veut la faire hospitaliser. Elle sait bien elle, qu’elle n’est pas folle. Elle prendra la fuite dans le désert avec son fils, à plus de 1500 km, et survivra dans une grotte loin de toute vie, ou presque. Son mari, David, engagera un détective privé pour la retrouver. Ça commençait un peu trop à sentir le roman sentimental à mon goût quand je me suis lassée des descriptions de cactus et de stalactites et du choix palpitant qu’allait faire l’homme échoué dans le désert (oui y a aussi un homme amoureux). Et puis dans les 10 dernières pages, LA petite phrase, celle qui retourne toute l’intrigue. Ah elle nous a bien eus la Kathy ! J’ai avalé son livre dans la soirée, et après je n’ai pas réussi à dormir, c’est malin hein. A lire, donc, mais vous pouvez attendre une sortie en poche.

Ce livre était paru en avant-première chez France-Loisirs sous le titre Dors bien, mon petit prince (désolée je n’ai que la version allemande à vous proposer en photo, traduction littérale du français, ou inversement). L’auteur est américaine et le titre original est Prince of Lost Places.

L’avis de Clarabel : ici

France Loisirs, oct. 2004, 190 p. ISBN 2-7441-7698-2

ou l'Archipel, 2005, ISBN 2841877205, prix : 17,95 €

Traduit de l’américain par Cécile Leclère

Ma note : 3,5/5

Merci à C. pour le prêt de ce livre !

 

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Mauvaise nouvelle - Edward St Aubyn

5 Août 2006, 08:44am

Publié par Laure

Ce titre est le second de la trilogie et fait suite à Peu importe, dont j’ai déjà parlé ici Si j’avais trouvé le premier dérangeant, le second est plutôt lassant.

Patrick Melrose est devenu adulte, il prend l’avion pour New York où il doit récupérer les cendres de son père défunt. La mort de son père, c’est pour lui une excellente nouvelle au vu de l’enfance qu’il lui a fait vivre. On ne sait rien du personnage depuis qu’on l’a quitté à 5 ans dans Peu importe, si ce n’est qu’il est devenu drogué, flirtant continuellement avec la mort. Il se jure d’arrêter et bien sûr il replonge à peine l’avion atterri. Mauvaise nouvelle, c’est 200 pages de descriptions de fixes, de seringues, de sniff, de coke, d’héroïne, de mélanges ou d’enchaînements, de réactions corporelles ou mentales (j’avoue, j’ai sauté quelques pages de délire vers le milieu), bref, on apprend le nom de substances et d’effets que je n’aurais même pas imaginé exister, mais il ne se passe pas grand-chose d’autre, et ça c’est un peu agaçant. Quelques scènes d’humour très noir vers la fin, quand il court sur les boulevards et que les passants se heurtent à son père (la boite de cendres qu’il trimballe sous le bras, ce n’est même pas une urne), ou quand un serveur donne un coup de pied dedans au restaurant. Le livre s’achève sur le retour vers Londres.

J’attendais une suite du premier, c’est-à-dire l’évolution du personnage dans sa famille exécrable, et c’est très différent. Encore que. L’auteur fait un grand saut en avant, et décrit le quotidien d’un camé friqué. C’est bien une évolution du personnage ça ! Dérangeant et agaçant, voilà bien la description de ce roman, adjectifs identiques à ceux employés pour le premier volume. Je me garde le 3ème pour les vacances !

Cet extrait (p.167) : "Au moment où il atteignait la Soixante et unième Rue, il réalisa que, pour la première fois, il avait passé plus de dix minutes seul avec son père [les cendres qu'il trimballe sous le bras] sans se faire enculer, frapper ou insulter. Le pauvre homme avait dû depuis quatorze ans s'en tenir aux coups et aux insultes et, depuis six ans, aux insultes seules."

Ce passage est à la fois terrifiant et génial (oh shocking, but excellent, comme disait Tat's). Il est le plus représentatif du style de St Aubyn et à mon avis le meilleur passage de ce livre. Hélas, le seul aussi.

 

 

 

Balland, janv.1996, 204 p. ISBN 2-7158-1101-2

Existe en poche.

Ma note :2,5/5

 

 

 

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Record à battre - Courtney Eldridge

23 Juin 2006, 11:55am

Publié par Laure

Je ne partagerai pas l’enthousiasme des critiques professionnels ni celui de notre référente Clarabel sur ce court roman. (C’est écrit roman sur la couverture et nouvelle sur la page de titre : à vous de choisir !). C’est sans doute la brièveté qui a fait que je suis allée jusqu’au bout, d’ailleurs. Christine joue au bowling, elle est mariée avec Joel. C’est en croisant un type dans la rue sans se souvenir de son nom que l’histoire démarre. Retour sur le passé de Chris. Elle détient le record du baisodrome : 197 hommes en un temps déterminé, une nuit sans doute. Jusqu’au jour où son record est battu par une prostituée. La voilà déstabilisée, à nous raconter les détails sordides des sacs de glace entre les cuisses pour pouvoir marcher le lendemain. Bien sûr il y a un passé à tout cela, mais ô combien attendu : l’absence du père, le viol à 11ans, les amants qui défilent, rien que du banal dans la littérature qui tente d’expliquer ce comportement. Le style est oral, long monologue parlé de Chris. Et l’oreille attentive du mari, qui épaule sans réagir outre mesure. Et l’inaptitude de Chris à trouver le bonheur dans sa vie de couple pourtant stable et heureuse en apparence.  Et le sport omniprésent, le bowling et aussi le base-ball. La métaphore sportive ne m’interpelle pas, comme l’interprète l’auteur d’un article du site « rien que des mots ». Donc sur cette lecture, bof bof pour moi. Provocateur mais qui sent le réchauffé pour le reste.

Phébus, mai 2005, 114 pages, ISBN 2-7259-0094-5, prix : 12 €

 

Traduit de l’américain par Evelyne Gauthier.

 

Ma note : 2/5

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Deux amours cruelles - Junichiro Tanizaki

20 Juin 2006, 15:09pm

Publié par Laure

Ce recueil comprend deux nouvelles : l’histoire de Shunkin, et Ashikari, une coupe dans les roseaux, qui dateraient respectivement de 1933 et 1932.

Ma première réaction est que j’ai perdu l’habitude de lire des classiques, et qui plus est de la littérature japonaise. Je découvre alors un univers si éloigné de notre pensée occidentale que  j’en suis un peu chamboulée, malgré toute l’élégance et la retenue dont l’écriture asiatique fait preuve ici. Je reste trop à l’écart, comme si la réserve de l’auteur me tenait à distance. 

Dans la première nouvelle, l’histoire de Shunkin, donc, il est question d’une jeune femme, Shunkin, de son vrai nom Koto Mozuya, fille de riches apothicaires, qui devient aveugle à 9 ans. Elle devient professeur de musique à la façon des grands maîtres, avec exigence, rigueur… et violence. Sasuke, son serviteur, deviendra son élève et son amant, et ils s’aimeront toute leur vie durant, sans manifestation extérieure aucune. A tel point que lorsque Shunkin sera défigurée au visage, Sasuke se crèvera les yeux pour ne pas lui faire l’affront de la voir moins belle. Lors de sa première grossesse, elle refusera de donner le nom de son amant, car il n’est pas de la même condition sociale. Ils auront d’autres enfants mais cela passe au détour d’une phrase, ce n’est pas l’objet du livre. Difficile pour moi lectrice d’imaginer une vie commune autre que celle de la relation de maître à élève ! La nouvelle porte plus sur le caractère cruel, indigne et violent de Shunkin, et le dévouement à toute épreuve de Sasuke. 

La seconde nouvelle, Ashikari, m’a demandé plus d’effort pour entrer réellement dans le récit. Oyu est une jeune veuve qui n’a pas le droit de se remarier car elle doit élever son enfant, aussi quand Serizawa tombe amoureux d’elle (et vice-versa), il n’est pas possible de les réunir dans le bonheur. Elle persuade sa jeune sœur Oshizu d’épouser Serizawa, afin de ne pas le perdre de vue et de l’aimer comme un frère. Là aussi le dévouement d’Oshizu ira très loin. 

J’avais repéré ce livre sur le blog de Christie il me semble, et depuis ma lecture je n’en trouve plus trace : dommage ! (Mais peut-être est-il encore dans son mûrissoir !) La littérature japonaise est un univers à part entière qui mérite d’être exploité, et qui m’a permis de réaliser que j’étais trop enfermée dans la mixture française contemporaine. C’est bien d’en sortir de temps en temps, mais on pourrait en dire autant de toutes les littératures, ah ! que c’est difficile de vouloir tout lire !

Traduit du japonais par Kikou Yamata. 

Préface de Henry Miller.

 

Stock, sept.2002, 159 pages, ISBN 2-234-5512-6, prix : 7,50 € 

Ma note : 3/5

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Peu importe - Edward Saint-Aubyn

13 Juin 2006, 20:08pm

Publié par Laure

Peu importe est à la fois agaçant et dérangeant. Agaçant parce qu’il décrit un milieu superficiel de la haute société anglaise, où tout n’est qu’apparences et fausses relations mondaines, petit monde qu’on a fortement envie de secouer, ou ignorer s’il n’y avait cette dureté dans l’histoire. Le récit se déroule sur une journée et s’évertue à présenter des couples qui se retrouveront le soir même à dîner, mettant bien en évidence leurs côtés négatifs et leur snobisme. Dérangeant parce que le pire s’y produit : l’épouse est violée par son mari et de cette violence dans l’escalier naît un petit garçon : Patrick. Il a 5 ans lorsque se déroule ce récit. Sa mère est devenue alcoolique et ne se préoccupe guère de lui, son père veut l’élever comme il l’a été lui-même : dans la sévérité la plus rigoureuse afin d’en faire un enfant aguerri et non un pleurnichard. Mais quand la scène de fessée donnée par le père devient une scène proprement pédophile avec viol, la lectrice que je suis a du mal à garder son sang froid. La pire des horreurs se trouve étouffée dans le tralala mondain. Comme si elle n’était qu’un infime détail dans le roman. Patrick n’est une toute petite vie qui importe peu.

J’ai trouvé peu d’info sur le net concernant ce livre, sinon qu’il est le premier volume d’une trilogie (c’est d’ailleurs écrit sur la 4ème de couv, tout comme le fait qu’il s’agissait à l’époque – 1994 – d’un premier roman salué par la critique) et qu’il serait autobiographique. (?)

Je lirai la suite quand j’aurai fait baisser un peu ma pile en attente…

Balland, 1994, 171 pages, ISBN 2-7258-1035-0

Ma note : 3,5/5

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L'ennemi des fourmis - Stephan Valentin

22 Mai 2006, 17:59pm

Publié par Laure

Encore un livre terrible dont il est difficile de se remettre. Tant de violences étouffées qui explosent. Une force littéraire qui me bouscule de plein fouet, au rythme des mots et de la tension dramatique qui va crescendo. Pfiou, KO à la fin du livre, la lectrice que je suis.

Le petit Jonas part à la campagne habiter la maison de sa grand-mère maternelle, avec sa mère enceinte et pas loin d’accoucher. Pourquoi quittent-ils la ville, l’école, aussi soudainement ? Peut-être parce que sa mère porte au visage les traces d’une violence masculine ?

Jonas est un petit tortionnaire dans son genre : il terrorise le chat, ne se gêne pas pour brutaliser tout ce qui est sur son passage : fourmis, escargots, sa grand-mère qui ne l’aime pas (« le sale petit bâtard), et il joue sans cesse avec le feu, au sens propre du terme. Pour passer le temps il accepte aussi de jouer avec la petite Sarah, une fillette qui n’a pas sa langue dans sa poche et va l’entraîner dans une bien sinistre aventure. Jonas regarde aussi d’un mauvais œil les hommes avec lesquels sa mère sympathise, ceux qu’il appelle les « oncles », il ne tolère pas leur présence. Avec des mots simples mais ô combien efficaces, l’auteur nous mène peu à peu vers la tragédie, et des drames en 3 jours, il y en a ! Une fin terrible aussi, injuste mais était-il vraiment possible d’en écrire une autre ?

C’est pas ma faute si les meilleurs livres sont aussi les plus noirs !

 

Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni.

Actes Sud, coll. Lettres allemandes, avril 2003, 142 p., ISBN 2-7427-4248-4, prix : 13 €

Ma note : 4,5/5  

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Envies de fraises - Jennifer Weiner

3 Mai 2006, 19:48pm

Publié par Laure

Présentation de l'éditeur :

Chef dans un restaurant, Becky est éperdument amoureuse de son chirurgien de mari, et ravie d'apprendre qu'elle est enceinte. Tout irait bien si les médecins la lâchaient un peu avec ses problèmes de poids. Et si son infernale belle-mère arrêtait de la ramener. Kelly est overbookée, hyper ordonnée et archi-ambitieuse. Elle s'investit dans sa grossesse comme dans tout, c'est-à-dire à fond. Seul point noir dans cette organisation parfaite : son mari, qui passe ses journées vautré sur le canapé... Ça fait désordre. Ayinde est canon. Et intelligente. Et gentille, en plus. Et aussi mariée à un champion de basket dont elle attend un enfant. Bref,
le genre de fille qu'on adorerait détester. Oui mais voilà, sa vie est loin d'être rose. Quand ces futures mamans font connaissance lors d'un cours de yoga prénatal, elles se disent qu'elles n'ont rien en commun. Mais la maternité leur promet bien des surprises... et une solide amitié.
 

 Ma lecture : 

 Envies de fraises, c'est donc l'histoire de trois jeunes mères de famille, de l'accouchement aux dix premiers mois des bébés, et celle plus dramatique d'une quatrième jeune femme ayant perdu son bébé. Toutes les quatre vont se lier d'amitié et nous entraîner dans leurs péripéties enjouées. Les situations de couple sont assez bien vues, que ce soient dans ces relations ou dans leur rôle de mère, de femme ou d'épouse, on doit pouvoir s'y retrouver de temps à autre, en moins stéréotypé évidemment. Becky est la plus équilibrée du groupe, mais hélas sa belle-mère est une harpie qu'on a envie d'étrangler. Je ne sais pas si c'est ce qu'on appelle la « chick litt », mais j'imagine assez que ce doit être cela. C'est léger, peut-être un peu artificiel (« fabriqué »), et les caricatures sont parfois poussées un peu loin. J'ai acheté ce livre sur un stand France Loisirs au salon parisien, alors que rien d'autre ne m'inspirait pour mon achat du trimestre (j'ai déjà beaucoup de nouveautés par le biais de la bibliothèque !) Je m'attendais à un livre « détente », je l'ai donc pris tel quel. Ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est sympa. Hormis le titre que je trouve complètement tarte et une fin trop gentillette, j'ai pris plaisir à le lire. (Le titre original est a little earthquakes, pas sûre que ce soit mieux, mais moins idiot ?) Je ne voudrais pas critiquer simplement parce que c'est américain, mais il y a parfois des outrances, dans l'apparence, le fric, et le superflu : le rocking-chair dans la chambre de bébé est un élément vital pour allaiter (ou non), sans lui, pas de maternité ! Euh je n'ai jamais investi là-dedans et nous nous portons très bien merci.

Un petit bouquin comme ça de temps en temps (commencé pendant ma semaine en Crète), c?est sympa, je n'irai pas jusqu'à en faire mon quotidien. A vous de voir, donc.

 France Loisirs, février 2006, 482 pages, ISBN 2-7441-8925-1

ou Belfond, 19,50 €

Ma note : 3,5/5

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