Lise, ma chérie - Véronique Delamarre
Régina est une mère célibataire très occupée par son job, et ne sait plus comment faire quand il s’agit d’être maman. Elle ne témoigne pas d’affection à sa petite Louise de 6 ans. A l’école, l’institutrice s’alerte de voir Lise toujours silencieuse et triste. Elle propose un rendez-vous avec la psychologue. Quand Régina croit avoir une fille surdouée (car Lise est très bonne élève et on lui propose de passer directement en CE1 aux vacances de Toussaint) elle est fière mais refuse toujours de voir une quelconque souffrance chez sa fille et prie l’équipe éducative de se mêler de ce qui la regarde. Jusqu’au jour où Lise perd connaissance en cours de danse, un malaise bien plus grave qu’en apparence.
Alors où est le problème, pour que cette lecture me laisse sur ma faim ? Sur le manque d’amour et de temps maternel de la mère, c’est bien vu et bien décrit, pour le reste, malheureusement ça se gâte. Car Lise va tomber très gravement malade, sans que jamais sa maladie soit nommée : leucémie ? Elle va rester hospitalisée puis alitée pendant quasi 1 an (l’année scolaire en fait) mais n’est soignée que par des perfusions et des prières. (Suffisant pour une leucémie ?) Ou grave dépression ? Non, ça ne colle pas, on ne fait pas des prises de sang quasi tous les jours pour une dépression. Lise est entourée et choyée par ses grands-parents, qui l’aiment sincèrement. C’est cet amour qui la sauvera, tout comme de voir sa mère changer et redevenir plus proche et attentive. On comprend bien l’idée de l’amour salvateur, mais voilà, ça manque de précision, même si c’est un texte pour enfants. Et la présence envahissante de la religieuse infirmière, des prières et du bon Dieu me gêne un peu. C’est amené finement et respectueusement, le grand-père dit d’ailleurs que lui ne sait pas trop s’il croit en Dieu ou non, il laisse cela à sa femme ! Donc voilà, c’est plein de bons sentiments, mais ça ne marche pas vraiment… à moins de croire à l’amour tout-puissant. Bien sûr que l’on veut y croire, mais ça manque un peu de réalisme et de concret dans l’histoire.
A noter pour l’éditeur : un très bon choix de police et des pages aérées, voilà qui facilite la lecture et la rend agréable.
Conseillé de 8 à 88 ans, c’est dit sur la couv’ ;-))
Oskar jeunesse, mai 2007, 99 pages, prix : 5,95 €
Ma note : 2,5/5
Crédit photo couverture : éd. Oskar jeunesse et Amazon.fr