Maximum - Caroline Bongrand
Il est rarissime que je relise un livre, et là, je ne l’ai pas fait exprès. Mais quand je me suis souvenue du texte, j’ai continué, avec grand plaisir !
Caroline Bongrand m’avait séduite avec Le souligneur (1993), et définitivement conquise avec De la bouche des enfants (1994). Bon, je vous accorde qu’elle m’avait beaucoup déçue avec Pitch (1999), et donc, quelque part au milieu de tout cela, j’avais déjà lu Maximum, sans m’en souvenir en lisant la quatrième de couv à la bibliothèque, ni même les premières pages où c’est un chien, Max, qui prend la parole. Et qui raconte le bouc-émissaire qu’il est devenu, dans cette famille monoparentale où la mère est esseulée et le fils aîné un chéri adulé. Jusqu’au fameux déclic de la page 59. Qu’il serait dommage de dévoiler, tout le ressort de cette page étant dans le choc qui vous bouscule alors. Et qui vous fait revenir en arrière : non vous n’avez pas d’erreur, vous aviez bien compris qui était Max. L’auteur vous a bernée avec talent. Après, c’est toujours la même histoire, mais on a mis de côté le vocabulaire canin. Après, c’est fort, c’est tendre, c’est cruel, c’est beau. Des phrases d’une grande simplicité pour une efficacité redoutable. L’amour se cache parfois là où on ne l’attend pas, et la famille est parfois lourde à porter. Un roman très fort, qui se lit d’une traite, d’une seule.
(Hélas à ma connaissance il n’existe pas en poche.)
Ed. Stock, août 1996, 252 pages, prix : 16,77 € (oui en francs ça tombait mieux)
Ma note : 4,5/5
Crédit photo couverture : éd. Stock