Les jardins d'Hélène

Ghost Days - Syd Matters

8 Mars 2008, 22:38pm

Publié par Laure

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Parce que… c’est mélodieux et mélancolique,
Parce que… c’est nostalgique sans être triste,
Parce que c’est doux et lent sans être collant,
Parce qu’on les a souvent comparés à Radiohead,
Parce que « me and my horses », sublime…
Parce que quand Jonathan Morali n’est pas satisfait, il s’excuse et recommence,
Parce que c’est en anglais mais qu’ils sont français,
Parce qu’on s’évade et qu’on rêve,
Parce que c’est intimiste,
Parce que c’est serein et apaisé,
Parce que ça déborde de richesses, un nouveau détail à chaque écoute,
Parce que c’est beau, tout simplement.
 
Because music, janvier 2008.
Ma note : 4,5/5

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Philippe - Camille Laurens

8 Mars 2008, 21:51pm

Publié par Laure

Il n'est pas dans mon habitude de mettre ici de vieux commentaires écrits longtemps avant l'ouverture de ce blog. Mais puisqu'on cherchait mon avis sur ce livre, je suis allée le récupérer sur zazieweb où je l'avais posté le 17 mars 2004. A l'époque je croyais ce livre épuisé chez l'éditeur et avais cessé d'espérer le trouver un jour. Véro ne pouvait pas me faire plus plaisir en me l'offrant. Parce que la polémique ne m'intéresse pas, et parce que ce livre m'est trop intime pour que j'en parle en mots raisonnés, je ferme ici les commentaires. Pour lire l'intéressante analyse comparée de Thom, voir ici

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Le 7 février 1994 Camille Laurens donne naissance à Philippe, qui meurt deux heures plus tard. Terrible récit d’une mère qui voit en si peu de temps naître et mourir son enfant. Le texte se compose de quatre parties, quatre étapes nécessaires au deuil : souffrir, comprendre, vivre, et écrire. J’ai vécu, dans des circonstances différentes, ce qu’a vécu l’auteur. Qu’une mère perde son enfant pendant la grossesse, à la naissance, à deux, sept ou encore vingt ans, la douleur est la même. Non, il n’y a pas de gradation dans la souffrance. Et cela, Camille le dit très bien, tout comme elle parle des amis qui disparaissent soudain, ou des maladroits qui vous disent « c’est pas grave, vous en aurez d’autres ». Mais je pourrais citer chaque phrase de ce court récit. Du début à la fin de ces 72 pages, chaque phrase est terriblement juste, chaque mot douloureusement exact. Bien qu’elle ait l’envie légitime de hurler sa rage face au médecin incompétent, elle cite simplement des extraits du rapport d’enquête. Ce n’est pas la mère effondrée qui condamne, mais l’instance obstétricale supérieure. Cette froide distanciation est d’autant plus efficace pour la force du récit. Dans ce texte plus qu’ailleurs, elle révèle son talent d’écriture, où chaque mot est celui qu’il faut. A ma dernière lecture de son dernier roman, je disais « merci Camille », je le redis cette fois encore. Merci, Camille, pour tant de résonance, Philippe aura toujours sa place dans ma bibliothèque. Note : sur le même thème, on peut lire aussi le très beau « A ce soir », de Laure Adler.

POL, 1995, 74 pages, prix actuel : 10 €
Ma note : 5/5
Crédit photo couverture : éd. POL


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Enfin veuve, un film d'Isabelle Mergault (2008)

5 Mars 2008, 06:07am

Publié par Laure

Avec Jacques Gamblin, Michèle Laroque
 
enfin-veuve.jpg

Le synopsis d’allociné
 :
« Anne-Marie vient de perdre son mari dans un accident de voiture. Elle est enfin libre d'aimer celui qu'elle voit en cachette depuis deux ans. Mais elle n'a pas prévu que sa famille, pétrie de bons sentiments, a décidé de rester à ses côtés pour la soutenir dans son chagrin. Anne-Marie se retrouve alors encore plus prisonnière que lorsqu'elle était mariée... »
 
Allez, une petite comédie, ça ne mange pas de pain… Des débuts un peu brouillons, des traits un peu forcés, on rit quand même bien vite, pour mieux plaindre cette pauvre Michèle Laroque qui n’a rien à pleurer vu qu’elle en aime un autre depuis belle lurette et qui n’arrive pas à se dépêtrer de son encombrante famille trop bien intentionnée. C’est donc un film sur le courage d’aller au bout de ses désirs et de ses rêves, et tant pis pour les bien-pensants. Alors oui comme par hasard nos héros n’ont pas de problèmes d’argent ou autre soucis, tout est finalement rigolo dans leur vie, même l’Alzheimer du grand-père. Une comédie, j’vous disais.
Qui sait jouer sur les sentiments du spectateur quand l’amour est contrarié, avec un happy end, évidemment. Mais qui ne vient pas tout de suite non plus, faut quand même pas pousser.
Bien sympathique, pour une soirée détente, même si parfois on aurait aimé plus de finesse…
 
Ma note : 3,5/5

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Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill - Jean Regnaud et Emile Bravo

3 Mars 2008, 09:48am

Publié par Laure

maman-en-amerique.jpgTout paraît enfantin dans cette BD : la couverture, le graphisme, les personnages, le texte facile à lire, en assez gros caractères, et pourtant… quelle tempête sous nos crânes à la lecture !
Jean entre au CP, la maîtresse n’est guère avenante, une vieille Mme Moinot qui veut tout savoir de la profession de ses parents. Son père c’est facile, il est patron d’entreprise, il travaille beaucoup et rentre tard, mais sa mère… elle est secrétaire en voyage ? ça fait si longtemps qu’il ne l’a pas vu qu’il ne se souvient plus bien d’elle. Son petit frère et lui sont surtout élevés par la gentille et jeune Yvette, leur baby-sitter.
Alors quand sa voisine lui lit des cartes postales envoyées par sa mère, c’est le bonheur. Mais pourquoi c’est pas lui qui les reçoit ces cartes postales ? Le lecteur sent bien et très vite qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire. Ah le secret de famille qu’on tait pour protéger, pensant bien faire…. 
Une très belle BD, sensible, cruelle aussi. Qui mérite sans doute un accompagnement auprès des plus jeunes. Mais je vous rassure, on rit aussi !
 
Ils l’ont lu : Philippe, Gachucha, Kidélire, ...
 
Gallimard Jeunesse, mai 2007, 122 pages, prix : 14 €
Ma note : 4,5/5
Crédit photo couverture : © Emile Bravo, éd. Gallimard

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En images

1 Mars 2008, 20:32pm

Publié par Laure

Parce que ...  Mosquito


Mosquito



Parce que ça se fête...

gâteau chocolat 7 ans



Parce que son grand frère mange pour douze, et pour qu'il y en ait pour tous les goûts...


gateau yahourt



Parce que j'en avais envie...

tulipes



Et parce qu'après une longue pêche à la ligne avec une tribu de filles de 7 ans, le chat a dit "ça suffit"

caramel

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Garden of love - Marcus Malte

1 Mars 2008, 08:37am

Publié par Laure

garden-of-love.jpgL’histoire :site de l’auteur) :

« Troublant, diabolique même ce manuscrit qu’Alexandre Astrid reçoit par la poste ! Le titre : Garden of love. L’auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Il comprend vite qu’il s’agit là de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l’auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion que s’ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs.

Comme dans un impitoyable palais des glaces où s’affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb. »

 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, sélection polars.

 

Ce roman est pour moi LA REVELATION de la sélection depuis le début de l’expérience du Prix, une lecture éblouissante de talent, de maîtrise de l’écriture qui s’efface pourtant totalement pour offrir au lecteur une histoire aussi étrange que captivante, flirtant entre amour, meurtres et schizophrénie.

Pour apprécier pleinement ce roman, il faut accepter d’être un peu dérouté, de ne pas tout comprendre tout de suite, de se sentir égaré parmi les changements de points de vue, pour assembler peu à peu les pièces du puzzle savamment construit par l’auteur. Au-delà d’une histoire magnifiquement menée, c’est d’abord un style parfait, où chaque mot est le bon, une écriture qui permet ainsi de laisser toute sa place à l’intrigue, un tout indissociable. Policier, roman noir, ce pourrait être un roman « tout court », en tout cas bravo à l’auteur, qui m’a donné la curiosité d’aller lire ses précédents romans !

 

Un roman aux récompenses multiples 
L’article sur Encres vagabondes
Cathe a rencontré l’auteur 

Zulma, 2007, 317 pages, prix : 18,50 €
Ma note : 19/20
Crédit photo couverture : éd. Zulma

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