Un lundi à Montreuil, (version 2009)
Un lundi de novembre à Montreuil, c’est comme chaque année l’occasion de croiser dans les allées surchauffées les collègues bibliothécaires de la Sarthe qu’on voit peu le reste de l’année dans son propre département ! Et au fil des ans, quelques visages d’écrivains qu’on reconnaît sans avoir besoin de lire l’affiche sous laquelle ils dédicacent…Et parfois même l’une d’entre elles qui vous dit : « on s’est déjà vues quelque part, non ? » « Oui… le mois dernier au Mans… »
Mais commençons par le commencement… en bonne provinciale qui prend le train, j’achète les tickets de métro à la gare du Mans, ou à Paris avant de repartir, histoire de ne pas faire la queue trois quarts d’heure à un guichet RATP en arrivant à Montparnasse… Comme j’en avais encore un bon paquet dans mon portefeuille, je pensais naïvement que c’était gagné. Tintin, le machin refuse mes tickets : « billet non valide » Argh ! Ils sont peut-être trop vieux ? Y a une date de validité sur ces machins ? Je me résous à faire la queue à la RATP, en espérant ne pas perdre les huit billets que j’ai en stock. Je suis prête à amadouer la dame pour qu’elle me les échange contre des neufs. Elle m’explique qu’ils sont tout simplement démagnétisés, et un par un, elle me les remagnétise pour qu’ils fonctionnent, tout en me demandant où je les avais rangés. Bah, dans mon portefeuille ! A quel endroit ? Il ne faut pas que ce soit près d’un aimant ! Bingo, ils sont juste derrière l’aimant qui referme mon portefeuille, et elle m’invite à les ranger ailleurs !
Quelques quarts d’heure de métro plus tard, me voilà devant le St Graal toujours aussi moche de l’extérieur, mais ce qui importe est à
l’intérieur
J’ai quitté la maison à 8h30 et il est déjà mine de rien 11h15 quand j’entre dans le Salon. Commençons par l’utile : vestiaire (il fait une chaleur étouffante), commissariat (pour une attestation de présence, ça peut toujours servir pour mon employeur), et toilettes. Là, il y a une queue de trois km et une organisatrice nous autorise à aller dans les toilettes des messieurs. Alors que je fais la queue, la porte qui se libère s’ouvre ... non pas sur un bel Apollon mais sur… une de mes collègues qui travaille à 15 km de chez moi ! Eclats de rire ! (quand je vous dis qu’on se voit plus souvent à Paris que dans nos régions !).
Au passage, un point de vue sur le Salon :
Ce 25ème salon de Montreuil a pour pays invité l’Italie. Caca boudin, qui a toujours été un succès
chez nous quand les enfants étaient petits, s’appelle ici cacca pupu :
D’ailleurs, c’est un sujet qui marche, Milan en a fait des affiches multimédia (c'est la couv du livre de Stéphane Frattini) :
J’ai revu Karin Serres qui m’a gentiment dédicacé son roman du Rouergue, j’ai noté des tas de titres un peu partout, lu quelques albums ici ou là, j’ai félicité en mon fort intérieur les passants qui avaient osé apporter leur caddies à roulettes tandis que tout devenait plus lourd au bout de mes bras, j’ai souri face aux sans-gêne qui s’arrêtent à chaque stand demander une affiche pour leur classe surtout si elles n’achètent rien, et échangé un sourire de connivence avec celle qui a osé répondre « on n’a pas d’affiche mais pour l’achat des Petites poules on vous offre un calendrier », et la dame de répondre, c’est quoi les Petites Poules ? Rhoo un professionnel de la littérature jeunesse (le lundi, c'est journée pro au Salon) qui ne connaît pas les Petites Poules ne mérite même pas une affiche (oui je suis mauvaise langue, si je veux d’abord).
J’ai acheté quelques livres (forcément), pour répondre aux commandes laissées par mes filles le matin même : sur la rangée du
haut (photo ci-dessous, clic dessus pour voir en plus grand), des titres pour compléter les collections de Mosquito et les séries de ma grande, qui en plus me demandait mes deux Allemagne, fortement suggéré par sa prof d’allemand. S’il y avait eu des accès Electre un peu plus fréquents et
surtout un peu plus visibles, j’aurais trouvé plus vite ! (Je n’avais que le titre, pas l’auteur, ni encore moins l’éditeur pour savoir sur quel stand aller, mais au final, mission accomplie
!)
Sur la deuxième rangée sur la photo, des achats égoïstes rien que pour moi, que je partagerai quand même avec les filles hein, d’ailleurs Mosquito m’a déjà piqué la Croûte, par le papa dessinateur des Rita et
Machin. Le théâtre est pour une instit avec qui je travaille, suite à notre rencontre avec Karin
Serres le mois dernier, et le Desarthe, parce que j’en ai lu du bon sur vos blogs.
J'ai laissé tout ce (beau ?) monde pour rattraper mon TGV,
Les filles m'ont sauté dessus au retour pour savoir si j'avais acheté leurs livres, et j'ai promis à Mosquito que je vous montrerais sa collection : (je précise qu'en gentille fille de sa bibliothécaire de mère, elle a décrété qu'elle n'aimait pas lire, et me le prouve
régulièrement en me faisait acheter des machins à paillettes qui ne sont sans doute pas la crème de la littérature jeunesse! - mais qu'elle finit par lire quand même !)