Le cimetière des poupées - Mazarine Pingeot
S’il n’y avait ce seul mot à deux pages de la fin (et c’est bien la seule fois où il apparaît), « congélateur », on n’aurait peut-être mêlé Mazarine Pingeot et l’affaire
Courjault, on n’aurait peut-être pas essayé de faire vendre un livre sur du fait divers sensationnel, alors quoi, ça ne suffisait plus d’être fille
de, pour remplir les tiroirs ?
Oublions tout cela deux minutes car ce court roman a de réelles qualités d’écriture, et s’il traite de l’infanticide, il traite avant tout de la violence intime d’une femme et d’un couple. Car ce n’est pas dans la grossesse ou dans le drame qui l’a conduite au quartier des femmes de la prison qu’il faut chercher, mais dans l’enfance et dans le mariage de la narratrice. Au cours d’une longue lettre à son mari, long monologue ressassant et violent dans ce qu’il dénonce, une mère tente de sortir d’elle tout ce désamour enfoui, celui de sa mère d’abord, celui de son mari ensuite. Elle ne cherche pas le pardon, il n’est pas possible, elle explique avec ses mots à elle (et ils sont forts et bienvenus) son inexistence quotidienne, sa maltraitance routinière et ses seuls rayons de soleil : la vie de ses deux enfants bien vivants, qu’elle ne reverra jamais. Et son ultime tentative pour sauver son amour : tuer son enfant nouveau-né, afin qu’il ne connaisse jamais qu’elle, et rien de la vie qui inexorablement entache.
La fin de la 4ème de couverture reprend un passage du roman, qui arrive vers la fin aussi d’ailleurs, et qui dit ceci : « Aujourd’hui on me regarde, n’est-ce pas ? On me regarde quand je me suis retirée de la scène, lors même que je n’apparaîtrai plus. Tu ne peux plus détourner les yeux, tu ne peux plus faire semblant, aujourd’hui j’existe, mais hier ? » Toute la violence du geste est dans cette phrase. Ce n’est que le cri d’une femme qui a commis le pire parce qu’autour d’elle, on s’efforçait à toujours plus la nier et la détruire, et qu’elle n’était pas assez forte pour oser leur faire face.
Dommage que la presse se soit emparée de la triste réalité pour la mêler à ce qui est ici proprement littéraire.
Les lectures de Clarabel et Tatiana
Ed. Julliard, août 2007, 155 pages, prix : 17 €
Ma note : 4/5
Crédit photo couverture : éd. Julliard et Amazon.fr
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J’avais lu de
bonnes critiques de blogueuses sur ce petit roman de la rentrée littéraire, et le thème me tentait.
Deux couples : Thomas (Roschdy Zem) et Carole (Alice Taglioni), et Lionel (François Cluzet) et Lisa (Mathilde Seigner). Thomas trompe sa femme avec
Lisa. Banal adultère, folle passion, etc. Mais les deux couples officiels sont amenés à se rencontrer, par le biais de l’école que fréquentent leurs gamins, notamment. Et Carole et Lionel ne vont
pas tarder à comprendre où (et surtout à quoi) leurs conjoints respectifs passent leurs prétendues réunions de travail. Que vont-ils faire ?
Camille a 15 ans quand s’ouvre le roman. Toujours surnommé Fanfan par ses parents, il vient d’échouer au concours d’entrée à l’école normale. On
est dans les années 50, c’est le
Je n’ai
jamais été fan de Jean Dujardin, jamais pu dépassé les 20 minutes de Brice de Nice, et jamais vu Chouchou et Loulou, mais un rôle à contre-emploi pour une contre-enquête, pourquoi pas ? Et
j’ai bien fait car ce polar est tout bonnement très réussi, pas une seconde d’ennui, pas de violence à tout va, pas d’effets spéciaux, juste un stylo et du papier… ou presque.
Ce petit roman jeunesse, je l’ai choisi pour moi, parce que la couverture et le titre m’amusaient, ces empreintes de doigts à l’encre noire cochonnant
le titre, et parce que j’aime bien ce que fait Mario Ramos en général… mais à peine rentrée à la maison, je me le suis fait piquer par Mosquito, qui l’adore ! On le lit, on le relit, et on
aime ça !
Juillet 1976, la canicule sévit sur le petit village de Barbizon, en bordure de forêt de
Fontainebleau. Idem Sans, plus couramment appelé Dem, est le nouveau jardinier embauché par Monsieur Brucke pour remettre en état son parc et ses jardins en moins d’un mois, afin de fêter dans le
faste ses 40 ans. Mais tout ne va pas tout seul. C’est sans compter sur la belle Nelly, femme du docteur, qui dès les premières pages, s’annonce comme une gourmande nymphomane, et sur la
sécheresse qui entraîne des restrictions d’eau sur arrêté municipal. On se demande bien alors quelle version moderne de l’amant de
lady Chatterley monsieur Voline va nous créer…
Grizzli est un beau gros matou tigré, chat de
dentiste. Un beau jour, il perd sa molaire et décide comme tous les enfants humains d’écrire à la petite souris pour qu’elle lui apporte des bonbons en échange de sa dent, de préférence des
caramels au lait. Il s’applique et lui écrit une belle lettre sur une page de cahier d’écolier. 

si vous aimez le poète, écrivain,
auteur compositeur interprète Yves Simon (qui n'a pas chantonné Au pays des merveilles de Juliet, diabolo menthe, et toutes les autres ?),
allez-y, Rumeurs, tout juste sorti, est un bel album !