Dernière semaine de mère célibataire avant le retour de la troupe, j’avais envie de sortir de ma campagne pour traîner un peu en ville. Quitter le bureau à
18h, arriver en ville à 18h35, et tous les magasins ferment à 19h : pour le shopping, c’est top. Genre 2 boutiques par soirée, avec les vendeuses qui font la tronche parce qu’elles veulent
fermer. Je les comprends, je n’aime pas non plus le lecteur qui vient à 17h59 quand j’ai envie de rentrer chez moi, alors que j’ai encore la sauvegarde à faire, le chariot à ranger, le bâtiment à
fermer, et que je suis payée que jusqu’à 18h00. (Bon, y a aussi des jours où on ferme plus tard, alors je suis payée plus tard, mais là, inutile de songer au shopping).
Je passe récupérer le tome 13 des orphelins Baudelaire chez mon libraire jeunesse (c’est un reliquat de commande professionnelle, c’est pas pour
moi) et on discute Harry Potter.
Moi : – Vous l’avez en anglais, vous ?
Elle : - Non, on le commande pour les lecteurs qui nous le demandent, mais pourquoi voulez-vous qu’on l’ait, y en a 3 montagnes à la Fnac à
côté !
C’est vrai. Demandez-lui n’importe quel conseil pour tel gamin de tel âge qui a telle préoccupation, elle vous sort le bouquin adéquat. A la Fnac, c’est
moins sûr. Mais des montagnes d’Harry Potter, ça oui. Puis je passe chez France Loisirs acheter un Piment poche et un roman du terroir pour belle-maman (je n’achète plus que cela chez eux,
faudrait un jour que je résilie mon abonnement). A la caisse, la vendeuse pose systématiquement la même question à chacun : - souhaitez-vous réserver le tome 7 d’Harry Potter pour le 26
octobre, pour être sûre de l’avoir ? – Non. – Mais avez-vous commencé à la lire la série, vous pourriez le faire d’ici octobre ? – Non.
Il y a libraire et libraire. Devinez lequel je préfère.
Il est 19h00. Le seul magasin encore ouvert, ce sont les Galeries Farfouillettes : nocturne jusqu’à 19h30, yeah !! Là où les vendeuses sont
toujours hautaines parce que vous les dérangez tout le temps quand elles sont en train de papoter avec leur collègue. J’en ai fait des villes de France, des Printemps et des Galeries :
mépriser le client doit être un critère d’embauche, j’ai jamais trouvé quelqu’un d’aimable là-dedans. Bon, de toute façon y a rien d’intéressant, je ressors.
Je découvre le deuxième et dernier magasin de la ville ouvert après 19h : Monoprix. Jusqu’à 20h30, ouah quel courage ! J’essaie des rouges à lèvres
sur le dos de la main et y a même pas un bout de mouchoir pour enlever les dégâts ; comme partout il y a les collections d’hiver alors qu’on n’a pas encore vu l’été, et je résiste à l’envie
d’acheter la jolie étole d’automne à 12 €. Je vous ai déjà expliqué mon problème avec les étoles ? C’est presque pire que le chocolat. Les vêtements enfants sont à l’étage, j’y monte. Pour
sortir, il faut impérativement passer par l’alimentation au rez-de-chaussée. Encore un HECXMines qui nous a pondu ça. Ça marche : quand je suis dans un magasin que je ne connais pas, j’adore
aller fureter au rayon des thés (pas l’été) et chocolats. Hop, un nouveau café (oui parfois y a des loupés) et oh, des tablettes mystère : caramel onctueux, chocolat au lait, beurre et fleur
de sel de Guérande : hop dans ma musette ! Pépites aux cerises et sésame caramélisé (chocolat noir) : encore meilleur !
En faisant la queue à la caisse, je rêvasse sur le panier du type devant : mais oui c’est ça, (je pense soudain à A.) : Monoprix est un vivier de
célibataires urbains à épier du coin de l’œil, des fois que… Bon, celui-là est bien trop jeune, dommage ;-)
De là à faire 60 km chaque jour pour une tablette de chocolat et le profil de celui qui tient son panier de divorcé esseulé devant moi, faut quand même pas
exagérer, mais la sociologie du Monoprix, je retiens ;-)
le sac Babel en kraft, c'est mon libraire qui aime l'environnement, et le Blondel, c'est parce qu'il y avait rien de bien à la bouquinerie d'occas, sauf 3
accès direct qui s'ennuyaient, et comme c'est un de ses meilleurs, hop, oui je sais je l'ai déjà lu. Et alors ? Comme si j'achetais déjà pas assez de bouquins que je lis pas,
parfois j'en achète aussi des que j'ai déjà lus.