Les jardins d'Hélène

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # octobre 2015)

31 Octobre 2015, 20:30pm

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # octobre 2015)

10 produits terminés ce mois-ci + 2 miniatures :-)

 

- En gel douche, l'huile de douche ensoleillante de Ushuaïa, à l'huile de Monoï & fleur de tiaré.

Une texture intéressante qui ne ressemble pas du tout à de l'huile comme son nom l'indique, mais plutôt à un gel douche un peu plus doux qu'une formule gel toute simple. Un produit d'été (ici fin d'été, on en a toujours plusieurs d'entamés dans la douche!) pour lequel j'aime beaucoup la texture, mais pas du tout le parfum, mais ça c'est normal, je n'aime pas les senteurs monoï et fleurs de tiaré, mais il faut bien faire plaisir à mes filles de temps en temps.

Donc pourquoi pas, je suis curieuse de voir s'il y a d'autres parfums dans la gamme « huile de douche » de cette marque.

 

 

- Je ne m'attarde pas sur les basiques déjà vus mille fois ici, puisqu'ils font partie des valeurs sûres que je rachète régulièrement : le soin toilette intime Extra-doux de Rogé Cavaillès, en gros flacon de 500 ml (on peut trouver des lots de 2 à 16 € lors de bonnes promos en parapharmacie, ce qui le rend encore plus intéressant), et pour plus de praticité, je le transvase dans un flacon pompe plus petit, qui permet de bien doser le produit.

 

 

Le déo Sanex natur protect, à la pierre d'alun, est une variante (anti-traces blanches ici) de la gamme, mais je les apprécie tous et c'est une des marques sans sels d'alu que je trouve la plus efficace. Donc je rachète, d'autant plus qu'on trouve régulièrement des promos, des lots de 2, etc.

 

 

 

Le gel nettoyant visage « fraîcheur » de la gamme hydra végétal d'Yves Rocher est aussi dans mes favoris, mais comme je vous le disais il y a deux mois, le bouchon à clapet nouvelle formule est une plaie à ouvrir et à refermer, je ne l'ai donc pas racheté pour le moment. (à moins de le transférer dans un autre contenant pour être tranquille?)

 

 

 

- Le low-shampoo d'Yves Rocher, crème lavante délicate sans sulfate et sans silicone, à l'aubépine, pour tous types de cheveux, flacon de 200 ml au prix de 6,60 € (qu'on peut facilement avoir à moitié prix comme tous les produits de la marque)

Alors si l'idée d'un produit plus «safe » est bonne, j'ai détesté ce produit, qui a traîné des mois dans la douche, je me suis forcée à le finir, histoire de ne pas le jeter mais ce fut dur. Ce que je lui reproche ? De ne pas laver et d'être impossible à rincer. Pour avoir des cheveux à peu près propres, il faut systématiquement 2 applications (1 seule, oubliez, vous ressortirez avec les cheveux dans le même état qu'avant lavage), et il faut le rincer trèèèèès longtemps, à tel point que 1) c'est long, 2) c'est pas écologique du tout vu la quantité d'eau qu'on utilise, 3) c'est pas économique.

C'est la seule condition d'utilisation que j'ai trouvée pour avoir des cheveux légers et propres, mais c'est trop contraignant et peu satisfaisant, j'ai trouvé depuis d'autres produits bio ou « nature » sans sulfate et sans silicone bien plus sympas et plus efficaces.

 

 

 

- 2 échantillons de 10 ml chacun (pour 2 à 3 utilisations) de la gamme Invati, de la marque Aveda, offerts par mon coiffeur qui est affilié à cette marque, et qui trouvait que je perdais pas mal de cheveux …

Alors... comment dire... je ne suis pas convaincue.

Le shampooing à la limite est pas mal, (mais hors de prix, 30 euros le flacon de 200 ml), et à ce prix-là, on attend un produit irréprochable. A l'usage, il donne un effet frais et propre incontestable, comme s'il allégeait vraiment le cuir chevelu. Il a un parfum d'huiles essentielles extrêmement prononcé, on aime ou pas. Mais ce qui me gêne, c'est le discours.

Le coiffeur me l'a recommandé pour la chute de cheveux. Je m'attendais donc (avec le soin qui va avec) à une gamme aidant à lutter contre la chute, fortifiante ou je ne sais quoi.

Sur les flacons, il est bien marqué « solutions contre la chute des cheveux », sur le site de Sephora, il est classé dans les shampooings pour cheveux mixtes à gras, avec les propriétés suivantes :

« Le système Invati™ diminue la perte de cheveux et les rend plus forts et résistants.
Invati™ Shampooing Exfoliant purifie, exfolie et revitalise le cuir chevelu en éliminant l'excès de sébum et les résidus de produits coiffants.
L’huile biologique de noix de kukui augmente l'éclat naturel des cheveux. L’acide salicylique exfolie le cuir chevelu et booste la régénération cellulaire. Des ingrédients dérivés d’avocat contrôle la production de sébum. Un mélange d’huiles essentielles de lavande, de romarin, de myrte et de thym laisse un parfum rafraîchissant. »

 

Sur le site de la marque, le discours est le suivant :

« Réduit de 33% la chute de cheveux* - composé de 97% d'ingrédients naturels. Puisez dans la sagesse de l’Ayurvéda – tradition de guérison venue de l’Inde – invati™ trouve ses vertus à partir du densiplex,™ un mélange unique d’herbes reconnues pour leur efficacité dans l’Ayurveda qui contient du curcuma et du ginseng.

*Due aux cassures, lors d’un test clinique de la gamme invati™ pendant 12 semaines. »

On est donc sur une chute due aux cassures, et non sur une chute saisonnière ou hormonale ou autre.

Pour l'après-shampooing (32 euros le flacon de 200 ml), on est sur le discours suivant :

« Après-shampooing qui restaure, fortifie et améliore l'élasticité des cheveux, réduisant ainsi le risque de cassures. » (site Aveda)

Sur le site de Sephora, l'après-shampooing est dans la gamme des cheveux secs et abîmés, avec le discours suivant :

« Invati™ Après-Shampooing Epaississant augmente la densité des cheveux et améliore leur élasticité, réduisant ainsi les risques de cassures.
L’arginine dérivée de betteraves à sucre pénètre le cheveu pour lui redonner force et souplesse. Un mélange d’ingrédients dérivés de palme et de colza épaissit le cheveu sans l’alourdir. »

Sur le flacon, il est marqué « épaississant », ce qui j'imagine donne une illusion d'optique sur l'effet « chute de cheveux, j'en ai moins mais ceux qui me restent paraissent plus gros ».

Si au premier usage le combo shampooing/après-shampooing s'est montré sympa, au deuxième essai, l'après-shampooing a vraiment alourdi mes cheveux au point de devoir les relaver le lendemain (ils paraissaient sales, lourds et plats, malgré un rinçage en règle), donc non. Basta. A ce prix-là c'est juste inadmissible, un discours aussi peu clair (je l'ai trouvé aussi indiqué « pour les cheveux fins » je ne sais plus où), on a le choix entre chute de cheveux, cheveux gras, et cheveux secs et abîmés. Pour une même gamme, faudrait vous entendre.

 


 

- Le cil demasq, démaquillant yeux sensibles, de Gemey : pas mal, ne pique pas les yeux, fait le job, pas de passion particulière pour le produit, donc à racheter, pourquoi pas...

 


 

 

- Un lait corporel bio en test, le flacon sans indication, bon du coup comme c'est un produit qui n'est pas sorti je ne sais pas si je peux en parler, de toute façon il ne m'a pas convaincue et j'ai détesté son odeur.

 


 

 

- Serum uniformisant éclat (anti-taches), flacon pompe de 50 ml, Sephora, pour le visage et le dessus des mains. Acheté dans les soldes à moins 70 %, c'est un produit sympa en crème de jour légère, mais je n'ai pas vu d'effet particulier sur la pigmentation des petites taches que je peux avoir, mais peut-être faut-il une utilisation intensive et régulière. À prix ultra soldé oui, sinon au prix fort je ne le rachèterai pas.

 

 


 

 

- Le masque tissu ultra-apaisant Sephora : idem, acheté en soldes à moins 70 %, d'ailleurs la marque a sorti une nouvelle gamme colorée et variée de masques en tissu, celui-ci était néanmoins très sympa, avec un effet hydratant et apaisant immédiat. Pas d'effet long terme, mais agréable sur le moment, et vraiment pas cher, contrairement à la nouvelle gamme.

 

 

 


 

- Les capsules « éclat immédiat » de Diadermine Lift+, des petites capsules monodoses à appliquer en soin de base pour un effet tenseur et éclat.

L'effet "lift" et un meilleur éclat sont vraiment très fugaces, pas de résultat sur la durée. Et encore, le résultat immédiat est subtil, pas flagrant. J'ai trouvé que le produit avait tendance à me faire briller la peau plus vite qu'avec mon soin habituel, à proposer donc peut-être davantage aux peaux sèches ? Pas franchement convaincue pour ma part, je ne rachèterai pas.

 


 

Voilà, c'est fini pour cette fois !

Rendez-vous le mois prochain:-)

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Une autre vie – S.J. Watson

30 Octobre 2015, 08:20am

Publié par Laure

Traduit de l'anglais par Sophie Aslanides

 

Julia élève le fils de sa sœur Kate depuis sa naissance, celle-ci n'étant pas en mesure de le faire. Connor a donc toujours grandi dans le foyer de sa tante. Quand Kate est retrouvée assassinée dans une ruelle parisienne, Julia va éprouver le besoin de se plonger dans la vie trouble de sa sœur, et fréquenter les sites de rencontre que Kate utilisait, dans l'espoir de retrouver le meurtrier...

 

Je n'avais jamais lu de roman de S.J. Watson (je ne comparerai donc pas avec le best-seller Avant d'aller dormir), mais j'ai un peu peiné sur ce titre-ci. L'intrigue relevant du policier ou du thriller peine vraiment à démarrer, il faut passer toute la première moitié du livre, longue, banale et ronronnante (une femme mariée prenant goût à l'adultère après une rencontre sur le net). Ce n'est que lorsque la manipulation devient manifeste que le roman devient réellement intéressant, mais il est déjà bien tard. Dès lors le suspense fonctionne, les rebondissements se multiplient (un peu trop) jusqu'à un final un peu tordu.

 

Un roman malheureusement un peu trop déséquilibré dans sa construction, qui pêche par sa première moitié trop longue et hors genre. Je suis donc déçue de ma première lecture de cet auteur.

 

 

Badge Lecteur professionnel

 

Sonatine, octobre 2015, 445 pages, prix : 21 €

Etoiles : 

Crédit photo couverture : © éd. Sonatine

 

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Il était trois fois : les trois petits cochons – Davide Cali, ill. de Roland Garrigue

27 Octobre 2015, 14:29pm

Publié par Laure

Il était 3 fois les trois petits cochonsUn grand album qui regroupe 3 variantes des 3 petits cochons (d’où le « il était 3 fois ») sous la plume de Davide Cali et de Roland Garrigue.

 

Autant dire que le plaisir est multiplié par trois, au moins. Dans une première histoire, Pouf ! ou Et si les trois petits cochons n’étaient pas dans leurs maisons ?, on découvre un loup affamé las de manger des haricots en boite. Il se rend donc à Cochonville dans l’espoir de croquer quelques dodus porcelets, et souffle sur plusieurs maisons, hélas toutes vides. Normal, nos cochons ont déménagé dans un bel et grand immeuble… mais le loup aura-t-il assez de souffle ?

 

Dans la deuxième histoire, L’ouragan ou Et si les trois petits cochons avaient un caractère de… cochon ?, nous faisons la connaissance de Jean-Loup, un gentil loup, trop gentil. Les cochons ont le mauvais rôle. Quand un ouragan s’annonce, Jean-Loup veut donner l’alerte, mais le pauvre, tout va se retourner contre lui, l’individualisme a tué l’entraide et la sympathie. Triste monde injuste.

 

Dans la dernière histoire, La grande bouffe, ou Et si le loup arrivait dans une ville de peuplée de 333 333 cochons ?, un loup arrive dans une ville de rêve : des cochons partout ! Qui ne font même pas attention à lui, ils sont si faciles à dévorer. Mais le loup ne risque-t-il pas l’indigestion face à une telle profusion ? (l'occasion de visiter le labyrinthe de ses entrailles)

 

Dans une dernière double page, une enseignante analyse le conte original (dont le texte est reproduit dans sa version de la collection Les petits cailloux ; du même éditeur) et les trois variantes ici proposées.

 

Humour, situations cocasses, fantastiques ou tristes reflets de la société, la palette est variée. L’illustrateur a su varier les traits de ses loups et la gamme des couleurs utilisées pour rendre l’ensemble encore plus riche et attrayant.

 

Un album qui devrait vite devenir une valeur sûre du genre.

 

 

Nathan, octobre 2015, prix : 14,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Roland Garrigue et éd. Nathan

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Le livre qui t’explique tout sur les copains – Françoize Boucher

24 Octobre 2015, 16:55pm

Publié par Laure

On ne présente plus cette collection de Françoize Boucher, dont les deux premiers (le livre qui fait aimer les livres (même à ceux qui n’aiment pas lire), et le livre qui t’explique enfin tout sur les parents) étaient de vraies réussites, drôles et novatrices dans le choix graphique et scriptural en littérature jeunesse. Puis l’effet collection a produit ensuite des titres plus inégaux .

 

Celui-ci sur l’amitié est toujours dans le même esprit, assez réussi je trouve ; l’auteur part toujours dans les mêmes délires (dessins fluos, blagues, devinettes…), on se lasse ou au contraire on en redemande.

 

Ce volume est assez riche dans son contenu (qu’est-ce que l’amitié, un chagrin d’amitié, le choix de ses amis, pas toujours pour la vie, la confiance, la différence entre l’amitié et l’amour…)

L’effet collection joue bien auprès des jeunes (vers 10 ans idéalement) qui une fois qu’ils en ont découvert un, se tournent volontiers vers les autres titres.

 

Si je veux vraiment faire ma rabat-joie, j’émettrai juste des doutes sur l’intérêt du « tinkiet » (il m’a fallu quelques fractions de secondes pour comprendre le « t’inquiète »), et la redondance des « pliz ».

Mais si vous voulez du lisse et propret, il faut passer votre chemin, c’est sûr. Néanmoins écrire français, ou anglais correctly, serait encore mieux. ^^

 

 

Feuilleter l’ouvrage : ici

 

Nathan, mars 2015, 112 pages, prix : 10,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Françoize Boucher et éd. Nathan

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Titeuf tome 14 : bienvenue en adolescence ! - Zep

23 Octobre 2015, 16:20pm

Publié par Laure

Si le précédent tome de Titeuf m'avait vraiment déçue, ne réussissant pas à décoller d'un humour scatologique de bas étage, celui-ci retrouve sa pêche d'antan, jouant sur les quiproquos et les gags en série.

 

Lors d'une visite scolaire au musée, Titeuf se fait arracher sa légendaire touffe de cheveux et se retrouve chauve pour un temps. La raison : c'est que deux filles sont amoureuses de lui, Nadia et Ramatou, ce qui ne va pas sans mal, jalousies et chamailleries ! Mais c'est sans compter sur l'idée de François, qui conseille à Titeuf de faire comme son père : du temps partiel, idéal pour le partage des tâches. Hum.... le verdict de Ramatou est sans appel : Titeuf, grandis un peu !

 

Pas si simple d'entrer en adolescence si le corps ne le fait pas de lui-même. Titeuf et sa bande de potes ne manqueront pas d'idées toutes plus catastrophiques les unes que les autres, pour le plus grand bonheur du lecteur.

 

Le ton est enlevé, drôle, et alors, ce Titeuf, deviendra-t-il enfin ado, lui qui a dix ans depuis vingt-trois ans ? Il faudra un quinzième album pour avoir la réponse, mais il faut reconnaître qu'avec ce quatorzième tome, c'est bien parti ! Et en guise de traité sur l'adolescence, celui-ci n'est pas mal non plus !

 

Glénat, août 2015, 48 pages, prix : 9,99 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Zep et éd. Glénat.

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Papa, c'est encore loin quand je serai grand ? - Christian Dorsan

22 Octobre 2015, 15:39pm

Publié par Laure

Les notes d'un homme adulte au décès de son père, sous forme de conversation avec lui, qui se poursuit étonnamment après sa mort. L'auteur s'en explique dans une postface. Des réflexions ici et là sur l'on moment où l'on devient adulte, sur le rapport au père et inversement le rapport père-fils, sur ce qu'on ne se dit pas tant qu'il est encore temps.

 

Sans doute un beau texte mais qui ne m'a pas du tout touchée, pas émue, je ne me suis pas sentie concernée un seul instant ni n'ai pu entrer en empathie avec l'auteur/narrateur. Sans doute ce récit sera-t-il plus parlant pour quelqu'un qui aurait perdu son père récemment.

Le livre alterne les propos du fils et du père, les conversations se poursuivent et s’estompent jusqu'à six mois après sa mort. L'ensemble me paraît bien trop personnel sans réussir à toucher à l'universel.

 

Quelques passages que j'ai relevés néanmoins :

 

L'hôpital : « Ce qui m'a surpris, c'est qu'une fois rentré à l'hôpital, tu ne t'appartiens plus, tu es un numéro de sécu, un protocole, une maladie, un ratage de veines, un bassin à vider.

Tu n'as plus rien à dire. »

 

Le deuil : « - Je ne sais pas si je suis dans le deuil en parlant avec toi maintenant.

- Comment ça ?

- Dans le deuil, je ne devrais pas pouvoir échanger avec toi. Le deuil, c'est la construction de ton absence ».

 

 

Une lecture qui s'inscrit dans le Projet 68 Premières fois de l'Insatiable Charlotte.

 

 

 

 

 

Ed. Paul & Mike, septembre 2015, 136 pages, prix : 12 €

Étoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Paul & Mike

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Camille, mon envolée - Sophie Daull

21 Octobre 2015, 14:53pm

Publié par Laure

Lundi 23 décembre 2013, après quatre jours de lutte contre une maladie non diagnostiquée, Camille, seize ans, meurt. Le 9 janvier 2014, sa mère commence à écrire, à inscrire les faits, dire la douleur et la souffrance, mais aussi l'amour, tout l'amour que des parents ont pour leur enfant.

 

Loin d'être (seulement) triste, ce cahier des derniers jours et de l'après est un hymne magnifique à la vie de Camille, et aussi surprenant que cela puisse paraître, sa mère a su conserver son humour et faire sourire son lecteur entre les larmes. Quelle force surhumaine à Noël et Nouvel-An, quel cirque que ces pompes funèbres !

 

Texte magnifique, brillamment construit, ce n'est pas un « simple témoignage ». Il y a une réelle qualité littéraire, par le choix des mots, le va et vient temporel, qui font de Sophie Daull un véritable écrivain. Cela pourrait paraître indécent, mais j'espère lire un jour un autre texte d'elle, car le talent, elle l'a, même en de si tristes circonstances.

 

Camille mon envolée a toute sa place dans mon cœur et dans ma bibliothèque, entre L'enfant éternel de Philippe Forest, et Philippe, de Camille Laurens.

 

A lire, l'interview de l'auteur (en pièce jointe à la fin de ce billet) qui répond très bien à la question du choix du roman et non du témoignage.

 

 

Un premier roman qui s'inscrit dans le projet de Charlotte, l'insatiable qui a choisi de lire (et a réussi à ce jour) les 68 premiers romans français de la rentrée littéraire de l'automne 2015.

 

 

éd. Philippe Rey, août 2015, 185 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Eugène Boudin, nuages blancs, musée Eugène Boudin, Honfleur, et éd. Ph. Rey

 

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Nos âmes seules - Luc Blanvillain

20 Octobre 2015, 07:47am

Publié par Laure

Clément travaille chez Vogal Software, une boite d'informatique haut perchée dans une tour du quartier de la Défense. Il analyse tout dans sa vie, son travail, sa relation de couple, il est sous pression en permanence. L'évanouissement de la femme de ménage dans l'escalier et la rencontre dans ce même escalier de l'entreprise avec l'étonnante et fantasque Meryl vont bouleverser sa vie.

 

Souvent présenté comme un roman sur le monde de l'entreprise, j'étais assez peu tentée, mais curieuse des bonnes critiques néanmoins, je me suis lancée. Et j'ai immédiatement été en empathie avec les personnages de Clément et Meryl, fragiles, en quête de soi et de l'autre, plus humains et vulnérables que l'assurance froide qu'ils veulent bien montrer aux autres (du moins pour Clément, Meryl est d'emblée bien plus décalée).

Le roman interroge sur la relation de couple, sur le rapport entre travail et vie privée, sur la manipulation et les faux-semblants, mais il me semble qu'il est avant tout un roman sur nos ultra modernes solitudes intimes et profondes.

Il est en cela très réussi, attachant, le personnage de Meryl apporte surprise et envie d'avancer (que va-t-il donc se passer à chaque fois avec elle?), la compagne Myriam ainsi que quelques personnages secondaires sont bien campés.

L'auteur au passage analyse et décrit très bien le mécanisme des attaques de panique et l'engrenage des crises d'angoisse.

J'ai eu un réel plaisir à les retrouver quelques soirées pour faire ce bout de chemin avec eux, mais suis juste un brin déçue par la fin, que j'aurais souhaitée plus fermée, ou alors que le chemin se poursuive un peu plus loin.

 

Quelques extraits :

 

Page 23 : « Personne ne peut imaginer ce qu'on ressent quand l'angoisse relâche sa prise. Ni comprendre à quel point le monde paraît neuf, intact, grisant. On ne va plus mourir. On aime les mots idiots, on aime l'air et le soleil dans les vitres. On aime les conventions, les chansons bêtes, les sentiments. Et puis revient la peur. La peur de l'angoisse. La peur d'avoir peur. »

 

Page 146 : «Dans le métro, il souffre. Une sorte de feed-back amoureux. Inévitable, bien sûr. La vie avec Myriam est si douce. Était. Il comprend maintenant, de l'intérieur, comment ses parents ont pu vivre ensemble si longtemps. A elle seule, la proximité crée de la douceur. La chaleur d'un autre humain. Le monde extérieur n'en propose pas. Elle ne s'achète ni ne se décrète. Deux personnes suffisent à former un petit troupeau. Le couple offre une grégarité liminaire, tout à fait suffisante, plus légère pour les transhumances et non moins rassurante. S'il formulait ces pensées à voix haute, Clément passerait pour cynique, mais sa rupture lui a dévoilé le caractère clanique de la conjugalité. Sa souffrance est celle d'un banni. »

 

Page 195 : « La liberté, répétait un prof de culture générale, en prépa, consiste moins à faire ce qu'on veut qu'à vouloir ce qu'on fait. Formule parfaite pour les managers. »

 

Page 266 : « La solitude a mille visages. Celle de Clément grouille de monde. »

 

 

Une lecture qui s'inscrit dans le Projet "68 Premières fois" de l'Insatiable Charlotte.

 

 

 

 

éd. Plon, août 2015, 328 pages, prix : 20,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Marc Owen / Archangel et éd. Plon

 

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C’est parti ! (ill. Laure du Faÿ)

19 Octobre 2015, 13:56pm

Publié par Laure

Un livre-circuit pour se préparer à écrire, dit le sous-titre. Une expérimentation sensorielle, conçue par des psychomotriciennes, pour favoriser, vers 5 ans, l’apprentissage de l’écriture.

 

Le livre, conseillé à partir de 3 ans, est pour moi à considérer surtout comme un livre-jeu (oubliez le sous-titre), car les bonnes bouilles de l’escargot, de la grenouille et de la chenille sont à elles seules déjà un régal. L’histoire est toute simple, suivre un parcours de lignes, de boucles, de courbes, pour aller s’amuser à la fête foraine ! Suivre les traits aux textures différentes (lisses, granuleuses, brillantes) est le plus de l’album, pour les petits doigts, qui rencontreront en route, plein d’autres petites bestioles.

 

Amusez-vous avec votre enfant, sans penser à en faire déjà un futur surdoué de l’écriture !

 

Nathan, septembre 2015, 12 pages, prix : 14,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Laure du Faÿ et éd. Nathan.

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Oscar et le secret des lettres – Susie Morgenstern, ill. d’Amélie Graux

18 Octobre 2015, 13:46pm

Publié par Laure

Oscar fête son anniversaire en famille. Parmi les cadeaux qui accompagnent cette journée, des jouets, mais aussi un livre, et un jeu : les 26 lettres de l’alphabet en aimants que l’on peut coller sur le frigo.

Oscar aime écouter l’histoire que lui lit sa mère et jouer avec les lettres. D’ailleurs il les connaît toutes. Il sait reconnaître son prénom, mais aussi « Léon, papa, … » Il est pressé de grandir pour savoir lire. A la fin de l’album et de l’été, Oscar entre …. À la maternelle.

 

Et là j’ai failli m’étouffer.

 

Je suis revenue en arrière pour mieux observer l’illustration : combien y avait-il de bougies sur le gâteau d’Oscar ? Deux !

 

Mes enfants sont grands et je ne me souviens pas de l’âge auquel ils ont su reconnaitre leur prénom et les lettres de l’alphabet, à quel âge ils ont joué avec ces fameuses lettres.

Les enfants que je reçois à la bibliothèque, pour ceux qui ont entre 2 et 3 ans comme Oscar, n’en sont pas encore à ce stade.

 

Si le message du livre est positif (avoir envie d’apprendre à lire, savoir écrire), l’âge choisi me gêne un peu. Je ne crois pas non plus qu’on sache lire en sortant de petite section maternelle !! Même si l’idée est plus générale (l’école pour apprendre), je trouve qu’elle est maladroitement formulée. Est-ce qu’un petit garçon de deux ans et demi a vraiment de jouer au jeu de ce grand-père aperçu sur un banc, à savoir faire des mots croisés ?

L’enfant aurait eu entre 4 et 5 ans,  j’aurais mieux apprécié cet album, mais entre 2 et 3 ans, pour moi ça ne fonctionne pas.

 

 

Nathan, septembre 2015, prix : 10 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Amélie Graux et éd. Nathan

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