Les jardins d'Hélène

Aya de Yopougon tome 4 annoncé pour novembre 2008

29 Octobre 2008, 16:31pm

Publié par Laure

Mise à jour du 29 octobre 2008 :
Puisque vous êtes nombreux à arriver sur cet article en ayant cherché des infos sur le tome 4 de Aya de Yopougon, ce tome est annoncé pour le 14 novembre 2008 (sur un site de vente en ligne) ou pour le 21 novembre sur le blog de l'illustrateur.  En tous les cas, c'est bientôt :-))


Si j'ai bien suivi le blog de l'illustrateur, le 4ème tome est écrit, reste quand même ...à le dessiner !

Info :
sur le blog de Clément Oubrerie

Quand je vous disais, en lisant le tome 3, qu'un 4ème était plus que probable... Mais le tome 3 ne nous ayant pas laissé en plan en plein milieu de scénario comme le tome 2, je leur pardonne :-))

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Le petit Gus - Claudine Desmarteau

27 Octobre 2008, 08:51am

Publié par Laure

Gus(tave) aurait préféré s’appeler Brad, mais voilà c’est pas de chance, les vieux prénoms étaient à la mode quand il est né. Gus a 10 ans, une grande sœur fan de Nirvana et un grand frère qui vit ses amours sur MSN et se fait larguer par SMS. Gustave quant à lui a encore une vie normale d’élève de CM2, entre copains et famille où bien sûr rien ne va jamais tout à fait comme il voudrait, surtout quand il faut partager un seul ordi pour jouer à Seigneur et Maître. Tendresse de l’enfance et de l’émerveillement pour sa chatte Monica qui donne naissance à une portée de 5 chatons, haro sur sa mère serial killeuse de chatons (ben pourquoi on peut pas en garder 5 ?), moquerie sur le frère et son jean slim avec le caleçon CK qui dépasse.

Ajoutez la Nintendo DS demandée à Noël, le voyage en Alsace où tous sont victimes d’une gastro au réveillon et vous aurez un bon roman jeunesse drôle, tendre, léger, sympathique, à offrir sans hésiter à tous les 9-12 ans.

On a tous les mêmes à la maison, jusqu’aux expressions tendres d’une fratrie : « dégage le nain, retourne à tes Lego le minikeum », mais qui sans en avoir l’air savent consoler aussi quand il le faut.

Un hommage appuyé au Petit Nicolas de Sempé et Goscinny, revu et modernisé par Claudine Desmarteau avec bonheur, parce que comme elle le dit dans sa préface « même si les souvenirs d’enfance ont une saveur intemporelle et universelle, les cours de récré ont bien changé depuis le Petit Nicolas. » Et elle nous en offre un bel exemple.

Valeur sûre si vous avez un cadeau à faire.

(Roman illustré par l'auteur) 

 

L’avis de Cuné  (merci pour le prêt !)

 

Ed. Panama, août 2008, 154 pages, prix : 14 €

Ma note :



Crédit photo couverture : © Claudine Desmarteau et éd. Panama

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Comment apprendre à ses parents à aimer les livres pour enfants - Alain Serres et Bruno Heitz

26 Octobre 2008, 06:31am

Publié par Laure


Un petit album drôle et pétillant destiné tant aux enfants qu'aux parents pour expliquer pourquoi les livres pour enfants, c'est trop bien !!
La littérature jeunesse d'aujourd'hui ne tarit pas d'imagination, d'audace et de créativité, et ce petit album en est une nouvelle preuve, mettant en scène avec humour et malice sa propre défense.
Un album gai et coloré, superbement illustré, un vrai trésor de chez Rue du Monde, comme c'est souvent le cas chez cet éditeur.

Un exemple :
"Si tes parents craignent de tomber sans être prévenus sur le dessin d'un zizi tout nu...
réponds-leur qu'il paraît même que ça existe dans la vie, les zizis !
Et que certains parents en ont aussi "

"Si tes parents rêvent de partir en voyage, très loin, sur une île ensoleillée...
... mais qu'ils ont davantage de petites pièces que de gros billets :
pose-leur un chapeau sur la tête et emmène-les dans la plus belle des librairies !"

PS : et c'est 100 fois mieux avec les images, évidemment.


Gawou aussi a aimé !

Rue du Monde, septembre 2008, 59 pages, format à l'italienne 17 x 20 cm, prix : 12,50 €
Ma note :


Crédit photo couverture : Bruno Heitz et éd. Rue du Monde.

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Les armées - Evelio Rosero

25 Octobre 2008, 08:56am

Publié par Laure

Ismael est un vieil instituteur à la retraite, qui vit des jours paisibles avec son épouse Otilia dans le petit village colombien de San José. Ismael a un plaisir simple dans la vie : regarder tous les jours sa belle voisine qui bronze nue dans son jardin en prenant pour prétexte de cueillir ses oranges. Et tant qu’il y a du désir, il y a de la vie. Sa femme le réprimande gentiment chaque jour, c’est leur petit rituel.

Mais ces plaisirs idylliques seront de courte durée, le village se retrouve vite dans un chaos sanglant : partout des hommes armés qui kidnappent, torturent, tuent. On ne les différencie pas bien : paramilitaires, guérilleros, narcotrafiquants… en tout cas ils font régner la violence et la peur. C’est dans ce nouveau contexte que sombre peu à peu Ismael : parti à la recherche d’Otilia disparue (qui elle-même le cherche), il erre dans la misère de sa propre déchéance dans ce village dévasté, voyant mourir ou disparaître peu à peu ses voisins et amis.

Un très beau roman qui parle de la violence colombienne par de jolis moyens détournés : on s’attache à ce vieil Ismael qui perd la mémoire, sa vigueur, et peu à peu sa raison.

Une mention toute particulière pour les début et dernière partie du roman qui sont excellents, cet art de dire sans avoir l’air d’y toucher. Remarquable.


 

Elles l’ont répéré également :

Essel, Papillon, Clarabel, ... 

 

 

Métailié, août 2008, 155 pages, prix : 17 €

Ma note : 


Crédit photo couverture : © Getty Images et éd. Métailié

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Vendeur de cauchemars - André Benchetrit

23 Octobre 2008, 08:02am

Publié par Laure

Lili et Elvis sont seuls à la maison, une étrange maison avec une pièce secrète, où leurs parents ont caché tous les meubles et objets susceptibles d’être saisis par les huissiers, car ils sont couverts de dettes, ayant passé leur temps à jouer (et à perdre) dans les casinos. Un homme se présente à la porte, un géant de plus de deux mètres, chauve, effrayant, qui vend des cauchemars. Et il vous force à acheter, même si vous n’en voulez pas, et il sait exactement de quel cauchemar vous avez besoin. Simultanément, Lili s’en prend régulièrement au « roi de trèfle » qu’elle insulte copieusement, un personnage qu’elle est la seule à voir et qui jouera un rôle important dans l’histoire.

Petit livre très court qui se lit d’une traite, car il sait manier la montée de la peur et la curiosité, qui vous fait forcément aller au bout de votre lecture. Mais je reste un peu perplexe, car après une montée efficace de l’angoisse, la fin m’apparaît comme très décevante, comme si l’on perçait brusquement un gros ballon de baudruche patiemment gonflé. Tout ça pour ça ? Ou alors l’histoire est trop « imaginaire » ou fantastique pour moi, et si j’apprécie cette collection chez cet éditeur, ce titre n’est pas mon préféré. Je ne sais pas trop qu’en penser, quel message l’auteur a voulu faire passer (s’il faut en chercher un), pourquoi la fin est si simple après une intrigue plutôt créative et bien menée…  A vous de voir, donc.

 (Age : dès 13 ans)

L’avis de Clarabel 

 

 

Ed. du Rouergue, coll. DoAdo Noir, octobre 2008, prix : 6,50 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : © Julien Pacaud et éd. du Rouergue

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Où on va, papa ? - Jean-Louis Fournier

22 Octobre 2008, 10:54am

Publié par Laure

Où on va, papa ? est un livre qui est en train de faire son petit bonhomme de chemin porté essentiellement par le bouche à oreille des lecteurs. Il plaît. Tout le monde se le conseille. C’est facile à lire, rapide, et ça titille votre fond d’humanité. Ça ne prend pas la tête et ça vous montre qu’il y a plus malheureux que vous. Vous avez sans doute tous lu un livre de Jean-Louis Fournier, qui a surtout fait dans l’humour avec la grammaire française et impertinente, l’arithmétique appliquée et impertinente, ou encore, je vais t’apprendre la politesse, p’tit con, ces titres où on apprenait (révisait) des choses sérieuses en s’amusant.

Jean-Louis Fournier est aussi le père de deux garçons handicapés, c’est vraiment la faute à pas de chance. Il leur offre aujourd’hui ce livre, livre qu’ils ne liront jamais de toute façon, car ils en sont bien incapables, et l’un d'eux est décédé. Un livre d’amour pour dire le grave avec humour, un livre pour se faire pardonner de ne pas avoir été un père parfait, mais qui pourrait l’être, enfant normal ou pas ?

On connaissait la chanson de Lynda Lemay « ceux que l’on met au monde », on a le pendant littéraire avec le livre de Fournier. Il explique lui-même dans des interviews ici ou là (écouté sur France Inter à Noctiluque) que l’humour et l’autodérision ont été sa meilleure façon de surmonter l’insurmontable, de faire face au quotidien avec deux enfants tous deux lourdement handicapés. Un humour que tout le monde n’a pas toujours compris.

Tous les passages sonnent juste, c’est parfois délicat parfois grinçant, et ça mène à la compassion, cette compassion dont Fournier ne veut pas. Un livre d’amour et de quotidien, qu’on lit en acquiesçant, évidemment.

Donc oui c’est positif, mais voilà, ça n’est pas de la littérature non plus, ni un roman. De toute évidence ce livre saura toucher profondément les parents concernés, les autres garderont ce regard pudique sans bien savoir que faire du témoignage livré. Rien sans doute.

 

Stock, août 2008, 154 pages, prix : 15 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Stock

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Mamette t.3 : Colchiques - Nob

19 Octobre 2008, 16:18pm

Publié par Laure

Mamette est de retour et rien que cela, c’est une nouvelle qui devrait vous mettre en joie et vous faire courir chez votre libraire ! Mamette est la BD familiale par excellence, qu’on lit à tout âge et qu’on ne se lasse pas de relire.

Ce troisième album est aux couleurs de l’automne et de la pluie, mais a comme toujours les pointes d’humour qui le rendent tendre et savoureux. Mamette va toujours parler avec autant de mauvaise foi à son Jacques sur sa tombe, garde toujours le petit Maxou le mercredi après-midi, petit garçon avec qui elle fait les 400 coups et qui est un bon prétexte pour se goinfrer de gaufres chocolat-chantilly, et tant pis pour son cœur ! Comme toujours, un charme désuet mâtiné d’humour : ah quand Mamette ressort son gramophone, son électrophone et son magnétophone à cassettes pour la chorale, et que Maxou lui répond qu’il met deux jours de musique sur son téléphone ! Mais la vie n’est pas toujours rose chez Mamette, son fils est au chômage et toujours célibataire, ce qui ne va pas manquer de troubler Mamette qui va tout faire pour l’aider (éclats de rires assurés !). Et dans Colchiques, tout le monde lit des romans d’amour, ceux aux couvertures roses de Candice du Rosier, mais bien sûr, personne ne veut l’avouer, ce qui nous vaut de jolies planches à la bibliothèque que fréquente Mamette. Et quand la mère de Maxou lui apprend qu’ils vont déménager, tout le monde finit à l’hôpital Danface, entre frayeur et amitié douce. Bref, vous l’aurez compris, Mamette j’en suis fan et je ne m’en lasse pas !

Mamette tome 1 : ici
Mamette tome 2 :

Glénat, octobre 2008, 48 pages, prix : 9.40 €

Ma note : 4,5/5

Crédit photo couverture : Nob et Glénat éd.

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On s'y fera - Zoyâ Pirzâd

16 Octobre 2008, 09:56am

Publié par Laure

J’ai beaucoup aimé le dernier roman de Zoyâ Pirzâd paru à la rentrée de septembre chez Zulma : un jour avant Pâques, et comme je n’avais rien lu d’autre d’elle, c’est avec grand plaisir que j’ai accepté l’offre du Livre de Poche de recevoir ce livre en échange d’une critique.

Hélas, je n’y trouve ni le charme ni l’intérêt d’un jour avant Pâques. Je m’y ennuie d’ailleurs tellement que je l’abandonne au bout de 150 pages (sur 315).

De nos jours à Téhéran, Arezou est une femme moderne et indépendante : très prise par son travail dans une agence immobilière, elle vit seule avec sa fille adolescente et s’occupe aussi de sa mère jamais contente. Lors de la visite d’un appartement elle fait tomber son téléphone qui se casse, et l’homme à qui elle faisait visiter lui en enverra un neuf pour tenter une liaison. Se laissera-t-elle séduire ? [en fait je n’en sais rien]. Tout me semble lent, bavard et superficiel dans ce roman, l’intrigue manque réellement de consistance et rien ne traduit particulièrement l’atmosphère « iranienne » de ce récit. Dommage.

Beaucoup d’avis sur la blogosphère, ceux notamment de Lo (qui a abandonné aussi) et de Solenn, peu convaincue, mais qui vous donne plein de liens d’autres lectrices ;-)

Et celui de Clarabel ...

 

 

 

Le Livre de Poche n°31068, août 2008, 315 pages, prix : 6,50 €

Ma note : 2/5

Crédit photo couverture : © Isabelle Eshragi / Agence Vu  / et LGF.

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Quelques heures d'octobre

12 Octobre 2008, 16:57pm

Publié par Laure

Elle fait à peine 2 cm de moins que moi mais chausse du 40, elle sera définitivement meilleure que moi en maths, s'habille en 38-40 et porte du 90A, elle a eu 12 ans cette semaine... ma grandinette...



Elle m'a accompagnée à la 25ème heure, où nous avons... un peu trop dépensé, mais bon...





Nous avons rencontré Georges Flipo, lui avons acheté un Ulysse à offrir, et le menteur, il n'était pas sous la table, mais plutôt le verbe haut envers les damzelles qui passaient pour leur offrir sourires et dédicaces. Après Christine Angot au Furet du Nord, il avait cette fois pour voisine de table Ségolène Royal (rien que ça !), ou du moins sa pile de livres à l'heure où je suis passée !

Puis nous avons craqué pour Mosquito, partie vadrouiller ailleurs, alors nous l'avons gâtée avec les belles dédicaces de
Benjamin Chaud (le papa des Pomelo, entre autres) et un bel album de Nathalie Dieterlé.
Je suis toujours émerveillée de voir naître sous mes yeux un dessin à la vitesse de l'éclair, je trouve ça magique !







Grandinette a pu rencontrer Anne-Marie Desplat-Duc qui lui a confié quelques secrets concernant le tome 8 des Colombes du Roi-Soleil qui sortira en février (elle a déjà dévoré les 7 premiers), elle a donc choisi pour une dédicace une biographie du Roi Soleil.



Puis sur le stand de l'école des Loisirs nous avons rencontré Emmanuelle Eeckhout,  la maman de ma Germaine préférée. Nous avons choisi Trop la Honte, ben parce qu'on avait déjà le reste ! Et la photo est floue (pardon, j'ai eu la flemme de recommencer !) mais la dédicace est top ! J'en rougis encore.


Pas de photos du salon ni d'auteurs parce que je n'y ai tout simplement pas pensé, alors que j'avais pourtant l'appareil dans mon sac. Avons discuté avec d'autres auteurs, et voilà le temps a vite passé, il faisait chaud, et la canette de soda coûtait 2.50 euros, je ne sais pas si les libraires sont satisfaits des ventes mais les cafetiers devraient l'être !

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L'obligation du sentiment - Philippe Honoré

10 Octobre 2008, 08:56am

Publié par Laure

C’est l’article de Clarabel qui avait attiré mon attention sur ce roman dont je n’ai pas entendu parler ailleurs, et comme je suis une inconditionnelle de la collection 1er mille chez Arléa, je n’ai pas hésité.

 

Comme souvent dans cette collection, l’histoire est forte, terrible, mais sacrément bien menée.

C’est l’histoire d’un couple sans histoires, trente ans de vie commune, bonne situation, pas de vagues. Louis et Jeanne Maisne ont un fils, Martin, qui n’a plus donné signe de vie depuis 10 ans, jusqu’à ce jour où par courrier il leur propose un rendez-vous dans un aéroport, une petite heure entre deux avions. Cette fois c’est sûr, le drame va éclater, le fils vient régler ses comptes. Dans une ambiance mystérieuse, un terrible secret va percer peu à peu. Drame de l’enfance violée avec la complicité tacite de la mère. Drame de l’enfant non désiré, non aimé, et en plus bafoué dans qu’il y a de plus grave. L’alternance des points de vue reconstruit l’histoire tout en faisant douter sur la charge de monstruosité : qui est le plus coupable ? Le père pour ses actes ? la mère pour son acceptation et son silence ? le fils pour ce lien qu’il recherche malgré tout avec son père ? Qui est le plus bourreau ? qui est le plus victime ? celui qui souffre dans sa chair ou celui qui nourrit la démence d’une autre ?

Adroit et terrifiant, troublant au fil des pages, c’est un livre qui ne peut laisser indifférent, et dont le titre prend sens dans l’avancement de la lecture. Terrible, glaçant, mais réussi. Brillant, en quelque sorte.

 


Arléa, septembre 2008, 122 pages, prix : 15 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : éd. Arléa.

Crédit tout court : merci à Clarabel pour le prêt !

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