Je m'attache très facilement - Hervé Le Tellier
Au croisement de la A32 et de la S70, dans la lande verdoyante écossaise, c’est la fin de l’histoire. La fin de l’amour au grand jour, si tant est qu’il ait jamais existé.
Un homme de 50 ans (« notre héros » dans le texte) quitte Paris pour 3 jours en Ecosse, où il rejoint sa jeune maîtresse (30 ans, « notre héroïne »), il sait pourtant que sa venue n’est pas désirée, mais il s’y rend quand même. Il passe son temps sur les routes, dans sa Nissan Almera de location, à discuter avec la demoiselle dont le vélo ne rentre pas dans le coffre ! Un tout petit récit (100 pages à peine) léger et original sur l’amour non partagé, qui se joue avec dérision de la déconfiture amoureuse. Un narrateur extérieur interpelle sans cesse le lecteur, chaque chapitre est résumé en 2 lignes au début des pages en question, bref, on a l’impression que l’auteur s’amuse beaucoup, ce qui donne au lecteur une lecture plaisante, rapide et enjouée.
Pourtant sur ce sujet j’aurais aimé plus de profondeur, plus de détails et d’analyses, je reste un peu sur ma faim.
Extrait p.64 : « Notre héros veut partir, désormais. Son désir pour elle est intact, sa tendresse aussi, il veut rentrer avant de se sentir boueux. Il ne veut pas lutter. Il n’a ni l’envie d’être tyrannique, ni l’énergie d’être colérique. S’il a appris une chose, une seule, c’est que les sentiments, la tendresse, le désir doivent aller ou se défaire d’eux-mêmes. Et aussi que l’amour – donnons-lui ce nom par convention – que l’amour, donc, n’est pas un caillou au bord de la route, immobile, venu de nulle part et né de rien. L’amour disparaît, revient, il change, il bouge, il tombe et se redresse alors qu’on le croit mort.
Mais pour l’heure, il lui faut partir.
Il veut l’aider, elle, à se débarrasser de lui. Et il veut faire vite. »
Lire ici l’avis très proche de Clarabel.
Merci à C. pour le prêt de ce livre !
Mille et une nuits, janvier 2007, 103 pages, prix : 10 €
Ma note : 3/5
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Ne pas savoir quoi lire, voilà qui ne devrait jamais m’arriver ! Mais j’étais curieuse de ces conseils de lecture destinés aux collégiens, ou même aux plus jeunes, dès le CM je dirais. Et puis Marie-Aude Murail est quand même une sacrée pointure en littérature jeunesse !
Ce petit texte très court (66 pages à peine et beaucoup d’aération) ne se donne pas facilement. Il demande concentration et attention, malgré la simplicité du langage. Dialogue entre une jeune femme et un homme plus âgé (sans que l’on ait pour autant davantage de détails), ils échangent sur leur amour, avec parfois des considérations charnelles. D’ordinaire j’aime beaucoup ce que publie Arléa, c’est d’ailleurs pour cela que j’avais repéré ce petit bouquin dans leurs nouveautés, avec en plus une très jolie couverture : deux bonnes raisons de m’attirer. Hélas je suis restée complètement hermétique au propos de l’auteur, au discours entre les deux personnages (pas compris où ils voulaient en venir), désolée de le dire ainsi, mais cela m’a semblé un bavardage stérile.
J’ai beaucoup aimé
Synopsis :


Impossible de me rappeler où j’ai pu lire qu’il fallait lire ce livre ! Pourtant je l’avais noté sur mes listes, réservé à la BDP, et comme c’est le seul que j’avais dans le train ce matin, je l’ai lu. Mais je ne l’ai pas aimé du tout ! (Je l’ai fini parce qu’il est court : 130 pages). C’est une histoire curieuse, dérangeante, sans style particulier. Un vieil homme habite au bout d’un bois. Il n’a pas de nom. D’ailleurs il se fera appeler Dubois. Il ne fait rien. Une jeune femme (19 ans) lui apporte à manger régulièrement, elle travaille au supermarché de l’autre côté du bois. Elle lui donne de la nourriture, en échange il lui fait l’amour. Ils ne se parlent pas, ou pas beaucoup. Parfois elle ne vient pas, pendant 15 jours, 3 semaines ou plus. Alors il veut mourir. Et puis il a rien à manger. Mais l’agent de sécurité et le vieux père d’Anna, patron du magasin, le sauvent. Il ne se passe rien d’autre. A manger, de l’amour. Enfin sans amour, sans sentiments, sans cœur qui bat. Bizarre. Non vraiment, vous pouvez passer votre chemin. Malgré la première phrase qui voudrait en rappeler une autre : « Ce matin, je me suis levé de bonne heure » et le côté petit chaperon rouge …
Il est difficile de parler d'un tel film, qui relève autant du documentaire que du devoir de mémoire, bien davantage que de la fiction. Le réalisateur a pris le parti de focaliser son action sur deux policiers, John MCLoughlin et Wil Jimenon, partis en renfort dès les attentats du WTC connus, le matin du 11 septembre 2001. Il se font piéger dans les décombres lorsque les tours s'écroulent et l'on suit en parallèle l'angoisse des familles sans nouvelles de leurs conjoints portés disparus, et le soutien que tentent de s'apporter les deux hommes en parlant de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs souvenirs et de leurs espoirs, alors qu'ils sont prisonniers du béton. Je ne sais pas si j'aurais été capable de voir ce film sur grand écran, en tout cas même en DVD, il est aussi atroce (la réalité!) et (hélas) spectaculaire. Seules 20 victimes sont sorties vivantes des décombres, ces deux policiers étaient les 18 et 19 èmes.
Après une
Le point d’équilibre est le premier roman traduit en français de F. Turner Hollon, mais l’auteur n’en est pas à son coup d’essai aux Etats-Unis, où il exerce la profession d’avocat, tout en écrivant depuis longtemps romans, nouvelles et livres pour enfants.