Les jardins d'Hélène

Le baiser d'Isabelle : l'aventure de la première greffe du visage - Noëlle Châtelet

29 Février 2008, 13:00pm

Publié par Laure

baiser-d-isabelle.jpgVoici un livre que je naurais pas eu lidée de lire si je ne lavais reçu pour le Prix Elle. Jimaginais sans doute un récit racoleur, manquant de pudeur : il nen est rien.

Noëlle Châtelet a su retracer avec précision et humanité cette extraordinaire aventure médicale avec toujours un grand respect (et une écoute attentive) pour Isabelle, la receveuse défigurée.

1ère greffe mondiale de la face, cet événement a fait lactualité de tous les journaux, mais ce livre ma agréablement surprise par le travail d’équipe quil raconte. Ce nest pas seulement lexploit dun chirurgien, mais le travail de tout un réseau médical et paramédical dune bonne cinquantaine de personnes qui est décrit. Le challenge « scientifique » purement médical pouvant apparaître comme un défi technique à relever est contrebalancé par les passages en italique : la parole donnée à Isabelle par le biais de son journal rend le  récit plus humain.

Si ce document a évité l’écueil du sensationnalisme, je nen perçois pas encore bien la réelle motivation. Offrir au grand public le récit « vulgarisé » de cette première greffe qui est de toute évidence dans toutes les annales des publications médicales réservées aux professionnels ? Javoue être encore un peu gênée par cet intérêt que je cerne mal.

De même lusage des initiales ma souvent gênée dans ma lecture : tous les protagonistes sont nommés par leur prénom suivi de linitiale de leur nom de famille. A la longue cest fatiguant et lon ne sait plus très bien qui est qui. Tous ces personnages n’étaient pas anonymes lors des faits relayés par les médias, alors pourquoi ce choix de linitiale qui alourdit inutilement la lecture puisquils sont de toute façon identifiables ? 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, catégorie Documents.

Seuil, oct. 2007, 317 pages, prix : 18 €
Ma note : 14/20
Crédit photo couverture : Didier Gaillard et éd. Seuil.

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Le renard et l'enfant, un film de Luc Jacquet (2007)

27 Février 2008, 23:02pm

Publié par Laure

renard-et-l-enfant.jpg 

Le synopsis d’Allociné : « Un matin d'automne, au détour d'un chemin, une petite fille aperçoit un renard. Fascinée au point d'oublier toute peur, elle ose s'approcher. Pour un instant, les barrières qui séparent l'enfant et l'animal s'effacent. C'est le début de la plus étonnante et de la plus fabuleuse des amitiés. Grâce au renard, la petite fille va découvrir une nature secrète et sauvage. Commence alors une aventure qui changera sa vie, sa vision et la nôtre... »
 
Quel beau film et quelle nature splendide! Une parenthèse hors du temps, bien sûr c’est plus proche du conte car la forêt n’est plus tout à fait comme cela et une fillette d’aujourd’hui ne côtoierait pas ainsi loups et ours, mais il suffit seulement de regarder, et d’écouter cette belle histoire pour se laisser émerveiller. Et même si l’on s’apprivoise, ne pas confondre aimer et posséder… Avec Mosquito, on a pleuré à la fin… chut … ! 

Ma note : 5/5

Bertille Noël-Bruneau
© Eric Caro / Bonne Pioche Galerie complète sur AlloCiné

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Zoli - Colum McCann

26 Février 2008, 13:53pm

Publié par Laure

zoli.jpgSi ce roman me tentait par bien des aspects (notamment l’histoire et les coutumes du peuple tzigane), je m’y suis aussi assez vite ennuyée. Comme s’il manquait un rythme, ou une densité aux personnages. Je suis restée extérieure à l’histoire, parfois un peu longue, sans vibrer avec Zoli ni les autres personnages, un peu déçue par cette lecture, donc. [Abandonné p. 127 puis feuilleté en diagonale.]

Lu (à moitié) dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, sélection romans.

Belfond, juillet 2007, 328 pages, prix : 21 €
Ma note : 10/20 (parce qu'il fallait bien en mettre une)
Crédit photo couverture : éd. Belfond et Amazon.fr

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Le garçon dans la lune - Kate O'Riordan

25 Février 2008, 12:49pm

Publié par Laure

garcon-dans-la-lune.jpgRepéré sur une critique engageante d’un mensuel féminin (Avantages), je lisais quelques jours plus tard une critique tout aussi motivante chez Cathulu. Et comme elle est super gentille, elle en a fait un livre voyageur. Qui est d’abord passé chez Cuné (une critique à son retour ?) pour arriver chez moi, et qui va repartir vers Amanda, etc.
 
Julia et Brian sont mariés depuis 10 ans et parents d’un petit garçon, Sam. Julia est une épouse tyrannique, qui dirige son foyer d’un ton sarcastique et exigeant sans même s’en rendre compte. Les premières pages du roman donnent un ton aussi fort que détonnant, c’est bon, très bon. Je citerai le même passage que Cathulu, tout simplement parce que c’est un des meilleurs du livre :
« Je viens », haleta Brian.
Elle pensa : je ne voudrais pas t’en empêcher, chéri.
Il se dit : Je me demande pourquoi je ne vais pas baiser un mouton mort à l’abattoir du coin.
Il cligna des yeux. Elle se contracta. Il bâilla. Elle éternua. Il jouit. Pas elle.
Ils se pelotonnèrent. Elle tendit la main vers un paquet de mouchoirs.
Il se dit : Je pourrais divorcer pour moins que ça.
Elle pensa : En plus, il faut changer les draps.
Au cours d’un séjour en Irlande, c’est le drame : leur petit garçon meurt accidentellement. Le couple explose, comme souvent dans ces cas-là. Curieusement, c’est dans la maison de son beau-père que Julia va tenter de se reconstruire. Et découvrir par la même occasion le passé douloureux de son mari, où dans une famille nombreuse la violence paternelle et l’humiliation étaient omniprésentes. 
Le problème avec ce roman, c’est que le premier tiers est excellent, du 10/10 sur l’échelle du talent littéraire, et que le reste est subitement lent, long et ennuyeux. A tel point que j’ai failli abandonner ma lecture. Car on comprend assez vite le fin mot de l’histoire, tout le reste ne sert finalement qu’à délayer un peu trop un secret de famille trop enfoui. Sous couvert d’analyse psychologique, on s’égare dans les détails des moutons et de la pâture irlandaise.
Un contraste étonnant pour un livre qui s’annonçait si fort, si percutant, mais si réussi. Au final, une déception, donc.
 
Merci encore à Cathulu pour le prêt !
 
Ed. Joëlle Losfeld, janvier 2008, 273 pages, prix : 21 €
Ma note : 3/5
Crédit photo couverture : © Andrew G. Hobbs/Getty Images et éd. J. Losfeld.

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Little children, un film de Todd Field (2007)

24 Février 2008, 14:50pm

Publié par Laure

Avec Kate Winslet (Sarah Pierce), Patrick Wilson (Brad Adamson), Jennifer Connelly (Kathy Adamson), Gregg Edelman (Richard Pierce)

Synospis :

"Little Children entrecroise les vies, les destinées contrariées, les secrets, les rêves, les fantasmes et les angoisses de personnages dans la quiétude trompeuse d'une banlieue bourgeoise de la côte Est."

little-children.jpgJe reste très mitigée sur ce film. Si la première moitié est plutôt bonne, tout finit par s'enliser un peu et traîner en longueur (2h11 quand même!). Plusieurs destins s'entrecroisent et la description moralisatrice d'une certaine Amérique est assez bien vue. Au parc où elle amène sa fille tous les jours, Sarah rencontre Brad, père au foyer. Comme elle vient de surprendre son mari en fâcheuse position devant des images sexy sur le net, elle prend conscience de la platitude son couple. Deux couples en proie à leurs désillusions qui finissent par s'entrechoquer : Brad et Sarah deviennent amants. Des personnages secondaires occupent l'écran alentour : un homme qui a purgé sa peine pour pédophilie est toujours confronté à la peur et à la vindicte populaire de cette banlieue bienpensante, pendant qu'un agent de sécurité complètement bargeot le harcèle. Voilà qui met un peu d'animation dans l'adultère, mais ne suffit pas à rendre dynamique ce film un peu trop long. 

Ma note : 2,5/5

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Onze nouvelles à lire seule les soirs de match de foot... - Emmanuelle Poinger

23 Février 2008, 19:26pm

Publié par Laure

e.poinger.jpg

Le nom de l'auteur sonne le pseudonyme moqueur, tout comme l'avant-propos d'une certaine "Sophie Bravefille". Mais le ton est donné avec le titre, on est là pour se détendre les soirs de foot, quand la stupidité du bipède mâle explose devant la télé. C'est de l'humour, allez, on y va.
Où ? Vers des nouvelles érotiques qui tiennent le cahier des charges, gentillettes sans être choquantes, mais pas originales pour 2 sous. Facile et rapide : aussi vite oublié que lu ! 

Cathulu l'a lu

Pocket, mars 2007, 151 pages, prix : 4,90 €
Ma note : 3/5
Crédit photo : Jasmin Gordon et ed. Pocket

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Là où vont nos pères - Shaun Tan

23 Février 2008, 11:17am

Publié par Laure

Prix du Meilleur Album Angoulême 2008

 

l--o--vont-nos-p-res.jpgUne force incroyable se dégage de cet album entièrement sans texte. Pas un mot, mais tout une histoire par le biais du dessin et de l’agencement des scènes.

Un homme quitte sa femme et sa fille pour un pays qu’il espère meilleur, il se trouve confronté à la difficulté et aux préoccupations de tout immigrant : appréhender une langue étrangère, trouver un toit et un emploi, envoyer de l’argent à sa famille.

Magistral d’un point de vue graphique, essentiellement dans des teintes sépia, il s’en dégage une touche onirique et une force qui touche au cœur. Très très bel album.

 
shaun-tan-1.jpg


Le site de l’auteur 
Très beaux extraits ici  

 

Dargaud, coll. Long courrier, 2007, prix : 15 €

Ma note : 4,5/5

Crédit photo : © Shaun Tan et Dargaud éd.

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Anna et Froga tome 1 : tu veux un chwingue ? - Anouk Ricard

22 Février 2008, 14:36pm

Publié par Laure

anna-et-froga-tome-1.jpgJ’avoue, j’avais cette BD sous la main et je l’ai longtemps boudée, car la couverture ne me tentait pas du tout. Et puis à midi, je l’ai ouverte… à la quatrième page j’éclatais de rire, allant d’étonnement en surprise, mais c’est qu’elle est vraiment drôle et mignonne cette BD !

Anna est une petite fille qui joue de la guitare et invente des chansons. Elle passe beaucoup de temps avec ses amis : Bubu le chien, René le chat, Froga la grenouille, Christophe le ver. Blagues « pourries », jeux, ses amis n’ont pas leur langue dans leur poche. Ainsi Froga ramasse une boule rose par terre et l’offre à Anna : « tu veux un chwingue ? » Anna mâche et… ils rencontrent le petit ver tout rose, Christophe, qui cherche son cousin Sami, « plus petit que lui, qui sent la fraise et qui se met souvent en boule pour dormir ». Gloups. Mais ce n’est pas le fin mot de l’histoire, rassurez-vous.

Petites historiettes sur 4 pages, coupées de grandes planches illustrées façon album, cette BD est pleine de fraîcheur et d’humour, mettant en avant l’amitié, les jeux, les facéties de gamins.

Je vous laisse avec la dernière planche : Anna chante sur son lit en jouant de la guitare, entourée de ses amis. Elle a inventé une nouvelle chanson : « qui pue des pieds ?  C’est René ! » (son ami le chat). Qui pue des bras ? C’est Froga ! (la grenouille). Sur ce Bubu (le chien) se lève : « bon je dois y aller, j’ai un rendez-vous important » « Allez ! Reviens Bubu ! » « Ouais, c’est ça ! ». 
Z’avez trouvé la rime ? Allez, on a tous joué à ça quand on était mômes !

J’attends le tome 2 avec impatience !

 

Ed. Sarbacane, 2007, 44 pages, prix : 9,90 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : éd. Sarbacane et Amazon.fr

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La joie du bonheur d'être heureux - Pascal Fioretto

22 Février 2008, 13:01pm

Publié par Laure

Si vous aimez Paolo Coelho, n'achetez pas ce livre. (ou p't'être que si, quand même ?)
Sinon, donnez-vous en à coeur joie :

- Après «Gay Vinci Code», après «Et si c'était niais?», Pascal Fioretto s'en prend cette fois à Paolo Coelho dans un nouveau pastiche, «la Joie du bonheur d'être heureux», où une jeune femme, Aimée, adepte de «Poalo Culao», tient son journal intime, s'initie à «la cuisine résiliente», rééquilibre «son Qi par les omégas 3» avant de «faire le saut de l'ange dans l'Eglise de Chientologie».
En avril, chez Chiflet & Cie.

source :
nouvel obs

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Deux ans, déjà !

19 Février 2008, 17:37pm

Publié par Laure

 

2 ans 

J’y avais songé quelques jours avant, puis à présent que la date est passée : ce blog a eu 2 ans le 17 février. Ça tombe bien, il s’en fiche complètement : la souris ne m’a pas mordue, le clavier ne m’a pas sauté à la face de l’avoir oublié, tout au plus engrange-t-il la poussière et les miettes de gâteaux que j’y mange : il mériterait bien un petit pschitt de bombe magique.

 

Deux ans donc, déjà… 605 articles, 2613 commentaires, 150 000 et des poussières visiteurs uniques, 485 000  pages vues, ceux qui cherchent le résumé du bouquin qu’ils n’ont pas lu, ceux qui veulent les réponses aux questions posées par leur instit sur le roman xyz, et les requêtes farfelues de ceux qui veulent des femmes nues (merci Thierry Lenainet faciles (merci Karine Reysset). Bref, toujours la même rengaine.

Au milieu quand même, des passionné(e)s, des lecteurs avides de pages et de partage, des éditeurs discrets qui veillent au grain, des auteurs silencieux ou pas, et vous tous qui de temps en temps me laissez un mot (ou pas), mais me lisez. Car oui, même quand vous pensez passer inaperçus, les machines à statistiques enregistrent toutes les adresses IP, les villes de connexion, etc. etc. aussi je connais les fidèles ;-) Ceux qui surfent depuis tel ministère ou la banque machin-truc, les CRDP ou l’université, z’inquiétez pas, je ne cafterai pas, que vous lisez les jardins au lieu de travailler !

 

Alors deux ans déjà… une fermeture sur un ras-le-bol, une réouverture une semaine plus tard, des rencontres, l’assise toujours un peu plus sûre de ce que je veux et de ce que je ne veux pas, de ce que j’attends et de ce que je n’attends pas de ce blog.

 

Mais comme je ne perds jamais une occasion de manger un gâteau au chocolat, tout prétexte est bon, même celui de devoir faire une photo pour souhaiter un happy birthday à un blog ! (et oui, il est grand temps que je prenne des vacances, d’abord on s’ennuie un peu sur la blogosphère en ce moment, tous partis en congés ou presque, et j’en arrive à écrire n’importe quoi !) Alors en attendant dimanche (et mes vacances), j’avale des Dr House à haute dose et des centaines de pages dont je vous reparlerai un jour. Peut-être. 

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