D’abord, que toutes les copines adeptes du clic frénétique sur ce blog me pardonnent (si, si, j’en
connais !), mais j’ai passé ces 48 dernières heures en compagnie de dame migraine, laquelle me fait sans hésitation aucune préférer la fréquentation de mon lit à celle de mon ordi, d’où cet
insupportable retard dans mon récit de la venue de Karine et Delphine !
Tout a commencé par une sombre histoire de poules, ces affligeantes bestioles qui finissent à la casserole. Avant
d’aller travailler samedi matin, je devais d’abord aller chercher une cinquantaine de poules pour les ramener au bureau (ou plus exactement, dans les frigos du centre) afin que ceux qui en
avaient commandé puissent venir les chercher. Je vous explique : je vis dans un « pays » réputé pour son groupement d’éleveurs et son label qui associe tradition et production en
nombre. Si bien qu’ici, personne n’achète d’œufs, de poules ou de poulets dans le commerce, on a tous un réseau d’éleveurs qui nous fournit à bas prix quand lesdites bestioles partent à
l’abattoir et que les œufs sont déclassés parce que trop gros, trop petits, trop sales.
Je partais donc confiante dans la verte campagne inconnue, le GPS silencieux (lieu-dit inconnu !) mais le
mail où ma vendeuse m’expliquait le chemin imprimé à mes côtés.
Sauf que je n’avais pas prévu qu’une faute de frappe m’induirait en erreur, que je me tromperais de route, et que
je tournerais en rond pendant 65 minutes avant de revenir avec ces fichues poules. Et que personne ne connaîtrait leur poulailler, leur nom, leur lieu-dit ! Bien sûr je n’avais pas le n° de
téléphone de la vendeuse, j’ai fini par appeler une amie pour qu’elle regarde dans l’annuaire. Bref, je suis arrivée en retard au travail, et j’ai horreur de cela. Je veux bien à la limite que
cela arrive pour toutes les bonnes raisons du monde, mais pas pour une sombre histoire de poules ! Sans compter que sur les 51 rapportées, 1 seule était pour moi. Et que je n’ai aucune
commission sur les ventes. Et que j’ai roulé pendant 65 minutes pour un itinéraire qui devait être de maxi 20 km aller-retour.
Bref encore, j’avais perdu une précieuse heure de ma préparation dans la venue de Karine et Delphine, et j’étais
verte de rage et rouge de colère !
Bon, ça fait un peu long l’introduction, d’autant que mes histoires de poules, vous vous en
fichez !
Avant la rencontre officielle à la bibliothèque, j’étais invitée à déjeuner par Catherine, amie de Delphine et
Karine. Et comme je sais que vous n’attendez que des potins, je vais vous en livrer un… tadam : elles se ruinent en bouquins ! Elles sont comme nous ! Elles courent les librairies
ou les salons du livre, et elles y laissent des fortunes ! Quel bonheur de voir notre maladie si répandue !
Puis le stress était à son comble : et s’il n’y avait personne ? Et pourquoi suis-je si nulle,
interviewer est un métier, ce n’est pas le mien, etc.
Alors que vous dire ? Sinon que les lecteurs étaient là, que Karine et Delphine ont été formidables et que la
conversation s’est déroulée normalement, comme une rencontre entre copines, Karine nous ayant raconté les difficultés de l’écriture et la fierté de la tâche accomplie, Delphine nous ayant dévoilé
quelques secrets d’édition, sur son catalogue et ses choix, et les lectrices ce qu'elles avaient aimé.
La rencontre s’est poursuivie autour d’un thé et de gourmandises, Delphine qui avait apporté quelques livres a
joué à la marchande, et Karine a dédicacé plein de galettes et de violettes.
(Karine
dédicace)
Encore un immense merci à vous, Karine, Delphine, et Catherine, pour l’accueil et la gentillesse, pour la
rencontre très sympathique !
Maintenant Karine, tes fidèles lecteurs attendent un 3ème opus !
(Delphine, Laure,
Karine)
Et le dimanche midi, je peux vous assurer que beaucoup dans le coin mangeaient de
la poule au pot et avaient commencé à lire des galettes ou des violettes !