Une semaine en octobre - Elizabeth Subercaseaux
Traduit de l’espagnol (Chili) par Anne Plantagenet
Clara est atteinte d’un cancer du sein qu’elle sait en phase terminale malgré les traitements et l’ablation du sein. Elle écrit son journal dans un cahier, ses derniers jours et un retour sur sa vie de couple, journal intime que va lire en cachette son mari Clemente. Elle démarre par le récit d’une liaison, interrompue par le décès de son amant, ami du couple. Clemente tombe des nues : est-ce fiction ou réalité ? Car bien des passages qu’il découvre sur des scènes communes sont vrais, mais enjolivés, modifiés, transformés. Et il n’y a pas toujours le beau rôle. S’est-elle donc tant ennuyée avec lui ? Il est encore plus surpris de découvrir que Clara sait depuis toujours pour son adultère à lui, sa relation avec Eliana depuis 7 ans. Pourquoi n’a-t-elle jamais rien dit ? Veut-elle se venger avec ce cahier ?
Ce roman me laisse perplexe car tous les éléments y étaient pour faire quelque chose de grand, et s’il se lit tout seul, il reste hélas au niveau tracé plat. Alternance des chapitres : journal de Clara, pensées de Clemente, le lecteur a tendance a s’identifier davantage à ce personnage du mari, plus actif, en quête de vérité. Alors, fiction ou réalité ce journal ? On aura la réponse à la fin du roman, mais l’épouse étant décédée et la réponse donnée, on ne sait pas trop bien quoi faire du résultat. Qu’a-t-elle voulu faire au juste ?
Les sujets graves et classiques y sont (le cancer, les secrets d’un couple), le ressort littéraire y est (l’insertion d’un journal intime vrai ou fantasmé), alors pourquoi on n’arrive pas à savoir quoi faire de tout ce matériau livré ? Le personnage de Clara restera pour moi incompréhensible, et donc, le roman n’aura pas réussi à m’atteindre.
Les lectures de Cuné, …..
Flammarion, août 2008, 179 pages, prix : 18 €
Ma note : 3/5
Crédit photo couverture : © Andrew Davis / Trevillion Images - et éd. Flammarion