Les jardins d'Hélène

S'enfuir - Martyn Bedford

31 Mai 2016, 08:34am

Publié par Laure

Traduit de l'anglais par Julie Lopez

 

S'enfuir - Martyn BedfordGloria, collégienne de 15 ans, est interrogée par une inspectrice de police, après une fugue de quinze jours qui a affolé ses parents et qui a fait la une de tous les médias. Partie avec Uman, un élève tout récemment arrivé dans sa classe, elle est retrouvée seule. Qu'est devenu le garçon ? Est-il encore vivant ? Que s'est-il passé pendant ces quinze jours de fuite ?

 

J'ai beaucoup aimé ce roman, à la construction intelligente et aux propos subtils. Uman a un humour très particulier, assez sarcastique, que lui autorisent sans doute le drame qu'il a vécu dans sa famille et son intelligence évidente. Gloria sera sous le charme, en proie au mal-être de l'adolescence sans savoir vraiment ce qui ne va pas, la liberté et la transgression que lui propose alors Uman sont fort tentantes

Alternant des passages d'interrogatoire policier et des passages de narration plus classiques par Gloria, le lecteur découvre petit à petit ce qui a occupé ces quinze jours de fugue. Une interrogation permanente (que s'est-il passé à la fin, où est Uman?) maintient le lecteur en haleine, et l'histoire d'amour en fond reste discrète, sans envahir le récit ni basculer dans la mièvrerie.

 

L'adolescence, les relations aux parents, à la famille, sont abordées de manière transversale par ce qu'a vécu Gloria. Une mise en page claire et aérée qui permet de plus une lecture rapide et facile, ce thème pourtant classique de la fugue à l'adolescence est ici traité de manière fort plaisante.

 

À dévorer dès 12/13 ans.

 

Nathan, mai 2016, 411 pages, prix : 16,95 € (12,99 € en numérique)

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Galyna Andrushko, Shutterstock/© Elizabeth Gadd / Arcangel / et éd. Nathan

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Je rachète ou pas ? (Les cosmétiques du mois # mai 2016)

31 Mai 2016, 01:00am

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (Les cosmétiques du mois # mai 2016)

15 produits terminés ce mois-ci !

 

Pour commencer, 3 gels douche : non pas que je me sois lavée davantage ce mois-ci, mais c'est juste qu'il y en a toujours plusieurs d'entamés en même temps dans la douche !

(Toutes les images sont cliquables)

 

 

Gels douche mai 2016

 

 

Dans la gamme Hydrate 24h de Sanex Advanced, la crème-douche peaux très sèches, déshydratées : un excellent basique, parfum neutre « de propre », oui je rachèterai sans hésiter !

 

Dans la marque Aveo, marque propre à la chaîne de magasins Müller en Allemagne, un gel douche rafraichissant à la mangue et à la noix de coco. Bon point : ça coûte trois fois rien, genre 50 ct. Pas de remarque particulière, ça fait le job, pas de dégâts type déshydratation majeure, mais pas emballée par le parfum indéfinissable où l'on percevait plus un fond de coco que de mangue. Comme je ne vis pas en Allemagne, je ne pense pas racheter !

 

Dans la gamme Jardins du Monde d'Yves Rocher, un de mes préférés que je rachète régulièrement : Amande de Californie. Pour l'odeur, pour la texture, un best of de mes placards.

 

 

 

déo physiologique 24h La Roche Posay

Continuons dans l'hygiène avec le déo physiologique 24H de la Roche-Posay, que je rachète de temps à autre aussi, car il est sans alcool, sans sels d'aluminium, sans paraben, et c'est un des rares sans sels d'alu efficace avec les Natur Protect de Sanex. Donc oui, je rachèterai sans doute un jour ou l'autre.

 

 

 

 

Le gel nettoyant fraîcheur à l'extrait de lotus, marque Auchan : un gel visage parfait le matin sous la douche et qui ne coûte pas cher du tout. Je rachète !

 

 

 

Toujours dans les classiques qui reviennent sans cesse dans cette rubrique : le gel démaquillant yeux au bleuet d'Yves Rocher, sans doute celui que j'utilise le plus ! Donc oui, je rachète !

 

 

 

 

 

eau micellaire fraicheur niveaEt un petit nouveau reçu en test : l'eau micellaire démaquillante fraîcheur Nivea pour peaux normales à mixtes, 200 ml : J'ai bien aimé son côté frais, sensation d'eau sur la peau, plus fraîche peut-être qu'une autre eau micellaire. Efficace et un flacon de 200 ml dont je ne me suis pas lassée, contrairement à ceux de 400 ml qui sont pratiques et d'un bon rapport qualité-prix mais dont a l'impression de ne jamais voir le bout. Encore un flacon en stock mais pas dans mes priorités de rachat, je préfère d'autres marques pour ce type de démaquillant.

 

 

 

Idem dans le flacon 400 ml interminable;-) : lait démaquillant aux 3 roses de Nuxe, acheté lors des ventes privées du site, mais il n'existe plus tel quel, et je crois que les 400 ml, j'en ai marre ! J'aimais moyen la texture, trop riche à mon goût. Et malgré le flacon-pompe, impossible de récupérer les 2 derniers centimètres de produit au fond du bidon.

 

 

 

Un soin minceur reçu pour test : slim design, d'Elancyl, flacon de 200 ml. Produit facile à appliquer, une seule fois par jour le matin après la douche, couleur marron pas terrible, mais qui disparaît heureusement sur la peau, parfum d'agrumes qui se développe au massage, et micro nacres plein les mains après : bien se laver les mains ! Pas d'effet particulier pour un produit « cellulite rebelle », lisse peut-être un peu la peau, c'est sans doute mieux avec que sans, mais vu le prix, je ne rachèterai pas. Bon point tout de même : la fluidité du produit, et le flacon qu'on peut mettre à l'envers, sur son large bouchon plat à la fin.

 

 

 

Lift fermeté lait clarinsLe Lift-fermeté, lait fondant régénérant « jeunesse du corps », de Clarins : 60,95 € le tube de 200 ml sur le site de Sephora. Euh, j'ai vraiment acheté ça moi ???!! Oui, mais en coffret en ventes privées, du coup à 35 euros et quelques avec deux formats voyage d'autres produits offerts. Si ce n'était le prix, je rachèterais volontiers, car il n'y a pas à dire, Clarins sait vraiment y faire dans la texture des produits agréables à l'application, et celui-ci m'a semblé plutôt efficace, pour un léger effet fermeté. Et à la fin on découpe le tube pour utiliser le produit vraiment jusqu'au bout.

 

 

 

Supra serum ClarinsLe supra sérum Lift-remodelant, multi intensif de Clarins : redensifie, lifte les traits, réduit les taches, en flacon-pompe à double paroi plastique, 127,50 euros les 30 ml. Choisi en produit cadeau avec ma carte fidélité Clarins, j'avoue que je n'avais pas regardé le prix, je voulais un sérum de chez eux, et maintenant que je vois le prix, eh bien ce n'est clairement pas dans le budget que je suis prête à mettre pour ce type de produit, mais il faut bien reconnaître là encore que c'est un produit vraiment top et très agréable à utiliser.

 

 

Le super sérum anti-âge yeux de la gamme n°110 de Diadermine, un produit assez surprenant au départ car il a une texture un peu huileuse et plus riche qu'un sérum, mais je l'ai beaucoup aimé. Bien hydratant en tout cas. Et pour un petit prix, je suis susceptible de racheter !

 

 

 

 

Baume CarmexUn baume à lèvres Carmex au parfum « cherry » en format tube, avec un FPS de 15. Un produit très gras et très mentholé, qui rappelle un peu la texture de la crème de huit heures d'Elizabeth Arden. Effet glacial sur les lèvres avec le menthol, on sent moins la cerise d'ailleurs, à mettre de préférence le soir (très épais et brillant) et attention, très mauvaise idée : ne surtout pas le porter au soleil : les rayons solaires sur le menthol, ça donne une sensation de brûlure insupportable ! Le SPF est sans doute à considérer en raison de l'épaisseur de la texture, mais ne semble pas contenir de filtres solaires, et vraiment, il vaut mieux éviter de le porter au soleil !

 

 

Un mascara ricils volum'express de Gemey-Maybelline que j'aimais beaucoup, bon effet volumateur, type de brosse que j'aime, mais surtout couleur noire bronze qui n'existe plus et qui était très sympa, tirant bien sur le bronze. Dommage, j'aurais racheté sinon.

 

 

 

Les classiques papiers matifiants que j'utilise au quotidien pour une retouche à mi journée : ici ceux de la marque Adopt' (by réserve naturelle) : ils sont très peu chers (moins de 2 euros la boite de 50) mais pas pratiques à sortir du carton. Mais vu le petit prix, j'ai fait un stock lorsque j'ai trouvé une boutique Adopt' sur ma route.

 

 

 

 

Fini pour cette fois, rdv le mois prochain :-)

 

 

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Jupe et pantalon - Julie Moulin

30 Mai 2016, 14:21pm

Publié par Laure

Jupe et pantalon - Julie MoulinUn parti pris très original pour ce premier roman, qui passe … ou qui casse. Le récit de la première moitié est mené par les membres du corps d'Agathe, ses jambes essentiellement, prénommées Marguerite et Mirabelle pour l'occasion, mais aussi Babette, son postérieur, ou encore Camille, son cerveau, qui nous narrent la vie de leur propriétaire de sa naissance à son burn-out la trentaine venue.

La seconde partie redonne un prénom à l'être dans son entier (Agathe) et se fait plus classique pour analyser et décrire les suites de cette crise tant physique que psychologique.

 

Premier roman paru à la rentrée de janvier 2016, il fait donc partie de la sélection lue par le groupe des 75 doux dingues auquel j'appartiens, et les lecteurs sont divisés : ce livre, je crois qu'on l'aime ou qu'on le déteste. J'avais bien noté que la première partie tombait des mains de beaucoup, mais qu'il fallait persévérer, que la seconde rachetait largement l'ensemble, au point de basculer vers le ravissement.

 

Effectivement, j'ai détesté la première partie, que j'ai trouvée ennuyeuse et sans intérêt malgré son originalité de point de vue. Mais j'étais décidée à poursuivre, tout en m'interrogeant : quand bien même la situation basculerait, peut-on vraiment aimer un roman dont on a détesté les 150 premières pages ? La suite justifierait-elle à ce point de changer d'avis et d'apprécier alors d'un œil neuf le début ? J'y ai cru un instant, mais lorsque le fond du roman en est venu à aborder le thème archi rebattu de peut-on être une femme accomplie si l'on n'est pas mère, comment concilier travail, performance, vie de famille, maternité et féminité.. Crise de couple et amant de passage pour faire passer le tout, n'en jetez plus, tout cela pour ça ... Je l'ai fini très agacée.

 

Pourtant il y avait quelque chose de novateur dans l'idée, mais le risque pris n'a pas su me séduire.

Ce roman m'a déplu autant qu'il en a réjoui beaucoup : à vous de jouer pour vous faire votre propre opinion ?

 

 

68 premières fois 2016

 

 

éd. Alma, février 2016, 297 pages, prix : 18 €

Étoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Alma

 

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Le monde sensible – Nathalie Gendrot

26 Mai 2016, 09:11am

Publié par Laure

Le monde sensible - Nathalie Gendrot

Delphine, la narratrice, dans un récit à la première personne, raconte sa rencontre amoureuse et l’hospitalisation qui a suivi après un accident en traversant un carrefour pour aller rejoindre son amant.

 

La partie la plus importante du roman est celle de l’hospitalisation, où Morphée et morphine se côtoient dans le déroulement des jours et des nuits de Delphine, qui tient des propos parfois décousus, en proie à l’hallucination opiacée.

 

Mesurer sa douleur sur une échelle de 1 à 10 est un fait qui rythme ses journées et qui trouve un drôle d’écho dans l’émission « Des chiffres et des lettres » que sa voisine de chambre écoute à la télé. S’y mêlent aussi des formules chimiques, celles des substances qu’on lui instille et notamment la morphine.

 

Le propos est parfois déroutant mais également fascinant tant il semble bien retranscrire une possible réaction sous antidouleurs de ce type. De la salle de réveil en soins intensifs au retour à la maison chez ses parents (elle a besoin d’une longue convalescence), c’est le parcours du corps et de l’esprit qui est décrit, tout comme le monde hospitalier avec ses protocoles et ses agacements.

 

Intéressant, bien écrit, souvent surprenant (je trouve qu’il n’est pas si facile de comprendre l’accident immédiatement si l’on n’a pas lu la quatrième de couverture ou d’autres critiques avant), ce premier roman est original et fascine par son exploration de l’hallucination qui se traduit par une écriture parfois déconstruite et fantasmagorique.

 

p. 49/50 : « Les infirmières m’avaient demandé où se situaient ma douleur, sur une échelle de 0 à 10. « 0 ça veut dire pas mal du tout et 10 c’est la douleur la plus intense possible. » J’avais le choix entre dix chiffres, onze en comptant le zéro. Zéro est l’ailleurs du corps, celui qui ne sent pas. La non-douleur, la paralysie, la tétanie, l’insensation : tout un monde s’ouvre derrière ce zéro. C’est le monde insensible. A partir de 1, on passe de l’autre côté, celui qui perçoit, qui sent. De 1 à 10, on fait le tour du monde sensible. »

 

p. 73 : « Morphine ne fait pas mourir la Douleur, elle oblige à regarder ailleurs. »

 

 

Pour les Sarthois, Nathalie Gendrot sera samedi 28 mai 2016 à la Librairie L'Ancre des Mots à Sablé sur Sarthe, à partir de 15h.

 

Ed. de l’Olivier, janvier 2016, 183 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © cedric©scandella.fr / et éd. de L’Olivier

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Maestra – L.S. Hilton

23 Mai 2016, 17:53pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Laure Manceau

 

Maestra - L.S. HiltonJudith Rashleigh est diplômée en arts et travaille pour une société de vente aux enchères de toiles de maîtres. Exploitée par son patron qui n'est pas très franc du collier, sous-payée, elle se trouve une activité secondaire dans un bar à hôtesses, sous le nom de Lauren. Elle prend goût à l'argent ainsi gagné et ne renie pas son plaisir.

 

Toutefois, gare à celui qui se met en travers de son chemin ou se moque d'elle, elle a le meurtre facile.

C'est parti pour des aventures brassant des sommes d'argent monumentales, et des parties fines sans limites à travers la France, la Suisse, et l'Italie.

 

Il faut bien cent pages avant que l'intrigue commence réellement, et la partie centrale est insupportable de name-dropping de marques de luxe de haute couture, de prêt-à-porter et autres sacs et chaussures, à croire que celles-ci ont financé pour partie l'édition de cet ouvrage.

 

Soyons honnête, il n'y a rien de réaliste ni de crédible dans cette histoire, c'en est même parfois si grotesque que ça en devient comique. Survendu sans aucun doute sur des relents sulfureux, il y a bien quelques scènes érotiques sans tabou mais pas tant que cela non plus. Je peine davantage à comprendre la publication sous le label « La bête noire », qui a fait ses preuves en matière de bon polar.

 

Une lecture détente pour les journées d'été au bord de la piscine, où l'argent et l'impunité coulent à flots, où une femme est maître en tous domaines, qui a le mérite de s'éloigner des mièvreries doucereuses de fifty shades, mais qui n'en reste pas moins risible. Plus c'est gros, plus ça passe, dit-on. Un bon phénomène d'édition qui préfère le buzz au talent.

 

Je vous laisse un exemple d'élégance : p. 107 : « Heureusement que les filles sympas avalent toujours : au moins, il n'y aurait pas de trace de mon ADN sur les draps. »

 

 

Badge Lecteur professionnel

 

 

Robert Laffont (La bête noire), mars 2016, 371 pages, prix : 18,90 €

Étoiles :

Crédit photo couverture : © Jet Purdie et éd. Robert Laffont

 

 

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Ce que j’ai fait de pire – Ursula Hegi

21 Mai 2016, 10:52am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvette Gleyze

 

Ce que j'ai fait de pire - Ursula HegiAnnie, Jake et Mason sont amis depuis l’enfance, mais c’est Mason qu’Annie épousera. Le soir de leur mariage, les parents d’Annie sont tués dans un accident de voiture. Le bébé que portait sa mère est sauvé in extremis : une petite fille prénommée Opal sera donc élevée par sa grande sœur….

 

Relation triangulaire, les frontières de l’amour et de l’amitié sont fragiles, drame de la jalousie et de la vie, l’avenir d’Annie ne sera pas simple. De même la relation du couple à l’enfant est complexe : ils l’élèvent comme leur propre fille alors qu’elle ne l’est pas, mais comment pourrait-il en être autrement dans les circonstances de sa naissance ?

 

Les différents personnages prennent la parole à tour de rôle, et le récit se reconstitue peu à peu, dans une chronologie temporelle bousculée.

Les personnages secondaires (tante Stormy, Pete) sont bien dessinés et intéressants également.

 

J’ai aimé la construction qui se laisse appréhender doucement au départ (on est un peu perdus, il faut avancer à l’écoute des personnages), mais hélas j’ai trouvé que ce choix rendait aussi l’intrigue un peu répétitive et circulaire.

 

Une atmosphère intimiste plaisante, mais quelques faiblesses qui finissent par lasser un peu lecteur. Une lecture en demi-teinte, donc.

 

Galaade éd., mars 2016, 341 pages, prix : 25 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Galaade éd.

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Une parfaite journée - Jennifer Yerkes

18 Mai 2016, 06:41am

Publié par Laure

une parfaite journée - jennifer yerkesUn très bel album sur le déroulement d’une journée d’été, qui fait la part belle aux sons (ce qui très fort dans un simple livre papier justement !) et aux sensations.

 

L’auteure et illustratrice laisse le lecteur observer la nature, imaginer les bruits, les odeurs et les couleurs qui l’entourent, par une belle journée d’été. Le ciel, les insectes, les animaux, les fleurs, tout bourdonne et respire la quiétude à la fois. Jusqu’à l’apparition du tambour et des cymbales : vous entendez l’orage qui arrive ? Les maracas rythment le bruit que fait la pluie jusqu’au retour du calme et du beau temps.

 

Les mots choisis empruntent aux onomatopées pour les bruits des animaux, et au vocabulaire de la musique pour l’arrivée de l’orage. Mais le chaos ne dure pas et le paysage, au trait de crayon à la fois simple et précis, retrouve son apaisement.

 

Un album qui invite à l’observation de la nature, tantôt calme tantôt frondeuse, dans un état d’esprit contemplatif et reposant. Sons et mouvements sont parfaitement traduits dans l’immuabilité du livre, c’est très réussi.

 

Feuilleter l’ouvrage : ici

 

Ed. Notari, coll. L’oiseau sur le rhino, avril 2016, 36 pages, prix : 16 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Jennifer Yerkes et éd. Notari

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Le Caillou - Sigolène Vinson

17 Mai 2016, 10:45am

Publié par Laure

Le Caillou - Sigolène VinsonLorsque son voisin meurt, la narratrice revient sur leur rencontre, et sur ce que ce monsieur Bernard a instillé dans sa vie. Elle quitte tout pour un petit village corse où elle reprend l’œuvre qu’il avait entreprise : sculpter un caillou qui a ses traits à elle. Elle dont l’objectif déroutant est de devenir un caillou.

 

Étrange roman parfois déstabilisant, sous le soleil et les parfums de garrigue corse. On s’attache au personnage, on se laisse porter par la bizarrerie de l’histoire.

Et puis soudain, la fin remet l’ensemble en perspective, il y avait bien deux parties totalement inégales, mais dont les titres sont révélateurs : (les choses à peu près) qui occupe 180 pages de l’ouvrage, et (les choses telles qu’elles sont) (je laisse les parenthèses) pour les 10 dernières pages. Comme quoi on ne prête pas toujours attention à un titre qui changera beaucoup de choses.

 

J’ai aimé l’originalité de ce roman même si j’ai trouvé la deuxième moitié un peu répétitive et un poil longuette, je ne suis pas sûre d’y avoir perçu les intentions (métaphoriques ?) de l’auteur mais il semble bien que ce roman interroge sur ce que l’on subit de sa vie, ou au contraire ce choix que l’on peut faire d’en devenir acteur en sortant des sentiers battus (et rassurants).

 

Étrange et déroutant, un brin fantaisiste, mais original et sympathique, et qui rappelle combien l’écriture romanesque peut se jouer de nous.

 

 

Le Tripode, mai 2015, 194 pages, prix : 17 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Estelle Ribeyre et éd. du Tripode.

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Vivez mieux et plus longtemps – Michel Cymes

16 Mai 2016, 16:34pm

Publié par Laure

p.8 : « (…) le corps aime les habitudes. Et il se satisfera toujours de celles que vous lui donnez. Donnez-lui en de bonnes, il les adoptera volontiers. Donnez-lui en de mauvaises, il s'y installera avec la même docilité. Le corps est un peu un enfant. Bien traité, il vous remboursera au centuple. Mal traité, il vous présentera la facture. En matière de santé comme dans la vie, on finit toujours par récolter ce que l'on sème. »

 

Vivez mieux et plus longtemps - Michel CymesTout est dit... et c'est d'une banalité évidente, comme l'auteur le reconnaît lui-même. Pourtant, après trente ans de pratique de la médecine, même s'il fait désormais surtout de l'info/prévention à la télé, Michel Cymes rappelle combien nous sommes de piètres gardiens de notre santé.

 

Découpé en quatre grandes parties, aliments, bonnes habitudes à prendre, sport et conseils divers, l'ouvrage se veut un rappel de bon sens avant tout. Les conseils et informations données ne sont pas neufs, mais d'une évidence telle que si déjà on les appliquait, on se porterait bien mieux. Un ouvrage de base à lire... et mettre en pratique.

 

L'intérêt est dans le ton humoristique et décomplexé de son auteur, Michel Cymes dit des choses sérieuses sans se prendre la tête et sans chercher à vous culpabiliser de faire comme tout le monde : oui l'alcool et la charcuterie (ou les gâteaux si vous préférez), ce n'est pas bon pour la santé, mais comme tout le monde vous adorez ça. Et vous préférez glander sur votre canapé plutôt que d'aller suer dans une salle de sport. Tout est dans l'équilibre entre plaisir et sagesse, allez, le changement c'est maint... euh mince ça ça n'a pas fait ses preuves. Allez, lisez Cymes pour avoir la pêche et appliquez petit à petit, il n'y a pas de petit effort.

 

 

Stock, février 2016, 271 pages, prix : 18,50 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © François Supiot, Photo de © Félicien Delorme / éd. Stock

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Le livre qui te dit enfin tout sur l’amour – Françoize Boucher

10 Mai 2016, 14:42pm

Publié par Laure

Le livre qui te dit enfin tout sur l'amour - Françoize BoucherLa collection « le livre qui… » de Françoize Boucher chez Nathan ne cesse de grandir, avec cette fois un nouveau titre sur l’amour. Si j’ai parfois trouvé la série inégale, mes préférés restant les deux premiers : Le livre qui fait aimer les livres même à ceux qui n’aiment pas lire et Le livre qui t’explique enfin tout sur les parents, celui-ci est plutôt sympa, fidèle au graphisme et à l’humour des précédents.

 

Rose et rouge à profusion (jouons du cliché ?) et touches de noir sont les trois seules couleurs utilisées

 

Une première partie qui occupe les deux tiers du livre est consacrée à l’amour amoureux (et donc la deuxième partie du tiers restant aux amours de toutes formes : les parents, les frères et sœurs, les amis, les animaux de compagnie, les gâteaux, etc.

 

Ça balaye large (on peut tomber amoureux à tout âge, on ne peut jamais savoir combien de temps ça durera, l’amour ne s’achète pas, ce que l’on peut accepter ou pas, etc.) et ça joue agréablement des proverbes à travers le dessin notamment : l’amour donne des ailes, le vertige, peut-on vivre d’amour et d’eau fraiche ?...

 

Humour absurde et déjanté, dessins et mise en page farfelus (en tout cas pas banals), les enfants fidèles de la collection s’y retrouveront, les autres découvriront un genre nouveau et décoiffant.

 

(Pour les 8-11 ans environ)

 

 

Nathan, avril 2016, 112 pages, prix : 10.90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Françoize Boucher et éd. Nathan

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