Voici l'accroche de l'éditeur
telle qu'elle était présentée sur le site de Blog-O-Book et que j'ai trouvée très tentante, puisque j'ai participé à ce partenariat :
"Ne jamais faire confiance à quiconque souhaiterait faire votre bonheur malgré vous, sous peine d’être expédié
en enfer ! Démonstration dans ce premier roman drôle, grinçant, loufoque, décalé, et totalement ébouriffant !
Rien de plus ennuyeux qu’une station de sports d’hiver quand on n’a pas les moyens de se payer ni les remontées
mécaniques ni la location de skis. Pourtant, « Péril rouge », ainsi que la surnomme ses amis, a fini, faute de mieux, par accepter l’invitation de ses cousins. Un soir, elle apprend l’existence
d’un garçon étrange, vivant dans un chalet non loin de là, que ses parents ont tenu enfermé dans un placard depuis sa naissance. Le jour de sa délivrance, à la mort de ses tortionnaires, Paul K.,
devenu adulte, a choisi de continuer à vivre seul dans sa ferme alpine, sans jamais mettre le pied dehors. Auprès des habitants de la région, il jouit désormais d’une réputation de sage et malgré
son isolement, on lui prête une connaissance profonde des sentiments humains ; on vient le consulter dans la détresse et chacun en ressort réconcilié avec lui-même. La jeune femme, elle, a
toujours été attirée par les mystiques. C’est décidé : Paul K sera son guide. Au terme d’une expédition calamiteuse, bien qu’exaltante, Péril rouge parvient enfin à rencontrer l’énigmatique
ermite de la montagne. Mais rien ne se passe comme prévu…
Si dans un premier temps on est séduit par la cruauté, l’autodérision et l’humour (noir) qui conduisent ce
récit, on s’aperçoit très vite qu’une réflexion profonde se cache derrière le comique de situation. Bons baisers de la montagne évoque le rôle du fantasme dans la rencontre amoureuse, interroge
les limites de la prise de pouvoir sur la vie d’autrui. Des thèmes d’une grande originalité qui font de ce roman une comédie à la fois haletante et subtile dont le dénouement inattendu n’a pas
fini de nous faire réfléchir !"
Par acquit de conscience, j'ai lu ce livre jusqu'au bout. Hélas, trois fois hélas, j'ai beau tourner le problème dans tous les
sens, je ne trouve absolument rien de positif à écrire sur ce roman. Ah, si : la couverture est jolie.
Sérieusement je n'ai rien trouvé de « drôle, grinçant, et totalement ébouriffant ». Décalé, certes, sans doute est-ce une démonstration par l'absurde que l'auteur a voulu faire, je ne vois rien d'autre... Exploitation d'un fait divers racoleur (l'enfant du
placard), sous-psycho-philosophie de bazar façon Coehlo puissance moins 10, personnages tous plus superficiels les uns que les autres, grossièrement caricaturaux, jamais creusés, l'auteur
reste toujours en surface, situations abracadabrantesques mais jamais drôles, (je n'ai pas souri une seule fois), logique d'enchaînement totalement farfelue (mais toujours pas drôle), j'ai beau
chercher le xième degré, à part répondre par une kyrielle d'adjectifs péjoratifs, je ne trouve rien. Car un style ou une écriture particulière aurait pu offrir un souffle à l'ensemble,
là non, le vocabulaire ne doit pas dépasser les 2000 mots sur tout le roman, les mots s'alignent pour former des phrases qui sont censées faire sens, l'ensemble
n'est même pas joyeusement simple, il est tristement simpliste.
Un livre qui pourtant me tentait bien dans sa présentation éditeur et découvert grâce à
Julliard, août 2010, 201 pages, prix : 18 €
Etoiles :
Crédit photo couverture : Maxime Reychman et éd. Julliard.