Les jardins d'Hélène

Nous irons tous au paradis – Fannie Flagg

25 Février 2017, 15:10pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Jean-Luc Piningre.

 

Elner Shimfissle est une adorable petite vieille, octogénaire, qui vit seule avec son chat Sonny (7ème du nom), mais à qui sa nièce et quelques amis rendent régulièrement visite. Un matin, alors qu’elle cueille des figues pour faire de la confiture, elle est piquée par un essaim d’abeilles et tombe de l’arbre. Elle est emmenée à l’hôpital et malheureusement son décès est prononcé assez rapidement.

 

Sa famille et tous les habitants d’Elmwood Springs sont émus et réfléchissent déjà à l’hommage qu’ils vont lui rendre. Ils prennent soin de ranger sa maison, récupérer son chat, etc. C’est aussi pour eux l’occasion de s’interroger sur la vie qui peut s’arrêter à tout moment, et donc sur leur propre rapport à la mort, à la famille, aux proches, à l’importance de dire aux gens qu’on les aime tant qu’ils sont là.

 

Mais pendant ce temps-là sur son lit d’hôpital, Elner est bien consciente de tout ce qui l’entoure, sans comprendre ce qu’il lui arrive. Elle est en train de vivre ce qu’on appelle une expérience de mort imminente. Elle en sortira bien vivante, à la grande frayeur et surprise du corps médical et de tous ses proches.

 

Mais la suite est plus compliquée qu’il n’y paraît, car bien sûr, lorsqu’elle raconte son aventure, tous la pensent folle et craignent alors qu’elle ne soit internée, et lui demandent de ne pas en parler. Pourtant certains des détails qu’elle narre sont bien réels et impossibles à inventer. L’hôpital de son côté craint des poursuites judiciaires.

 

Nous irons tous au paradis est un roman léger, fantaisiste, et débordant d’humour et d’ironie. Le personnage d’Elner est très attachant. Pourtant au bout d’un moment le roman s’essouffle un peu, l’expérience de mort imminente se révèle un peu longue et plate, et l’après tout autant.

 

L’ensemble reste néanmoins léger et sympathique et fait passer un bon moment.

 

 

Cherche midi, septembre 2016, 390 pages, prix : 20 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © tributetoalfred et éd. Du Cherche-Midi.

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Overblog me rappelle que....

17 Février 2017, 19:19pm

Publié par Laure

Ce blog a 11 ans aujourd'hui. 

 

Voilà c'est dit. 😃🎂🎁📚🎉🌞

(Oui c'est à peu près tout l'effet que ça me fait)

Eh bien entamons ensemble la 12 ème année  ☺💕

(Toujours pas eu le temps de refaire les peintures)

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Votez Splat ! / Splat papa poule - d'après le personnage de Rob Scotton

16 Février 2017, 11:32am

Publié par Laure

Votez Splat ! / Splat papa poule - d'après le personnage de Rob Scotton

Splat connait un grand succès auprès des enfants (de la maternelle au CP environ), je le constate tous les jours à la bibliothèque.

 

Les Splat petit format sont faits sous licence, c’est-à-dire par d’autres auteurs et illustrateurs que Rob Scotton, et je trouve hélas la qualité très inégale.

 

Votez Splat !

Je ne suis pas sûre que sortir un Splat Président aux couleurs du drapeau français en période préélectorale présidentielle française soit de très bon goût, même si ici, Splat est élu… délégué de classe. Là où ça me gêne encore plus, c’est que l’ouvrage commence ainsi :

« Splat vient d’être élu délégué des élèves ». Deux pages plus loin : « Splat doit présenter son programme ». Splat ne ferait-il pas les choses un peu à l’envers ? Il est d’abord élu et ensuite il présente son programme ? Même lorsque mes enfants ont élu leurs délégués de classe (et pas en maternelle !), les jeunes candidats ont toujours dû dire AVANT ce qu’ils feraient en tant que délégués, faire des affiches, etc.

 

Donc là, non, on nous prend un peu pour des idiots, et ce n’est pas parce qu’on s’adresse à des petits de 3-6 ans qui ne verront qu’un chat tout mignon qu’on doit leur dire n’importe quoi.

 

Après, ça se calme, Splat présente un programme consensuel qui ne remporte pas l’adhésion des foules, il change donc pour de super idées hyper populaires mais totalement irréalistes et irréalisables. La maitresse l’aidera à revenir dans le droit chemin, et tiens, si tu commençais par rénover la bibliothèque de l’école, totalement à l’abandon ?

Ce 21ème titre de la collection des Splat n’y sera pas indispensable.

 

 

 

Splat papa poule :

 

Après mon coup de gueule contre Votez Splat ! voici un Splat plus inoffensif !

 

Dans sa classe, les élèves attendent l’éclosion imminente de douze œufs de poule. Pour savoir qui rapportera le carton à surveiller chez lui ce soir, ils tirent à la courte paille. Splat gagne bien sûr !

 

Il fait bien attention, mais les poussins naissent et courent déjà partout en faisant plein de bêtises. Splat en papa poule est vite débordé par cette tribu remuante. Et puis malheur, il en manque un ! où est donc passé ce douzième fripon ? Ouf, tout est bien qui finit bien !

 

On ne s’inquiètera pas trop du réalisme de l’histoire, elle ne fait pas de mal et les expressions des visages sont rigolotes !

 

 

Nathan, février 2017, 32 pages, prix : 5.95 €

Etoiles : Votez Splat :   Splat papa poule :

Crédit photo couverture : © Rob Scotton et éd. Nathan

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Sexe sans complexe – Bérangère Portalier, ill. de Frédéric Rébéna

15 Février 2017, 10:48am

Publié par Laure

Sexe sans complexe - Bérangère PortalierCet ouvrage destiné aux adolescents était sélectionné pour les Pépites du Salon de Littérature et Presse Jeunesse de Montreuil en 2016, ce qui en fait déjà un gage de qualité établie par des professionnels.

 

Il aborde sans tabou et sans complexe, avec un vocabulaire adéquat et proche des jeunes, tous les sujets liés à la sexualité, qu’elle soit hétéro ou homosexuelle. Une ou deux double(s) page(s) par sujet abordé (avec des illustrations sympas qui rythment et aèrent l’ensemble) : aimer son corps, les règles, la masturbation, le premier rapport, le désir, le plaisir, la contraception, les sextapes, etc. (il y a 26 chapitres au total)

 

L’ouvrage accorde une large place d’une manière globale au fil des rubriques au respect de soi et de l’autre, et liste en dernière page des sites de référence sérieux.

 

Un livre salutaire et bienveillant, qui ne prend pas les jeunes pour des idiots, qui ne tourne pas autour du pot en matière de vocabulaire, on applaudit et on l’offre autour de soi.

 

Actes Sud junior, juin 2016, 75 pages, prix : 14 euros

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Frédéric Rébéna et éditions Actes Sud junior

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Ne parle pas aux inconnus – Sandra Reinflet

14 Février 2017, 15:01pm

Publié par Laure

Ne parle pas aux inconnus - Sandra ReinfletCamille, 17 ans, vient de réussir son bac. Elle fait la fête et assiste au concert de son amoureuse polonaise Eva, une jeune femme insoumise et impétueuse, qui s'est fait exclure de leur lycée pour tenues inappropriées. Jalouse des marques de sympathie que ses fans montrent à Eva, Camille finit la soirée ivre et à moitié nue, violée, à moins qu'elle ne fût consentante, elle ne s'en souvient pas et ne s'en émeut pas plus que cela. Le lendemain, Eva et sa famille ont disparu, tandis que Camille avale la pilule du même nom.

 

Ne parle pas aux inconnus, c'est ce que sa mère déprimée et renfermée sur elle-même a passé son temps à leur dire, à Camille et à sa petite sœur Émilie. Si Émilie est effacée et dans le rang, Camille étouffe au sein de cette famille qui ne la comprend pas. Elle met les voiles pour retrouver son amante Eva, dont elle éprouve le manque, et qui ose la laisser sans nouvelles.

 

Commence alors un road trip en stop à travers l'Europe, direction la Pologne où elle espère retrouver Eva. Faire confiance aux inconnus, voilà une nouvelle donne avec laquelle elle est bien obligée de composer, tournant le dos à tous les préceptes familiaux.

 

Construit en 3 parties qui déstructurent le titre (Ne pas / aux inconnus / parle), le roman décrit avec réussite le passage de l'adolescence à l'âge adulte, la découverte de soi, les épreuves pour y parvenir, et pour mieux le garder en mémoire cet acronyme: NPAI, ne parle pas aux inconnus, n'habite pas à l'adresse indiquée, n'oublie jamais tes rêves et ce que tu es au fond de toi.

 

La première partie m'a un peu agacée, une écriture rapide, à vif, nerveuse, qui laisse exploser la rage de l'adolescence. Ça fonctionne, mais ce livre ne s'adresse-t-il alors pas plutôt à des adolescentes ? Puis au fil du voyage, l'écriture s'apaise, mûrit avec son personnage.

 

C'est donc particulièrement réussi et bien construit. Si la troisième partie utilise des ressorts connus (le journal intime, le secret de famille, l'accident qui apparaît simultanément chez Delacourt, au secours) qui la rendent un poil mélo, les qualités de l'ensemble, ainsi que la psychologie fouillée des personnages notamment secondaires (le père, les routiers), font oublier ces points faibles.

 

 

On oubliera donc volontiers le manque de crédibilité de-ci de-là comme par exemple l'absence d'enquête policière pour disparition de mineure (évacuée en une phrase à la fin du roman), la bienveillance sans faille d'un monde glauque de routiers portés sur les magazines pornos mais au cœur tendre et sage, pour ne garder que le côté optimiste qui n'est pas sans rappeler le message du récent « La la land » : n'oublie jamais tes rêves, sois-toi même et ose aller vers l'inconnu, aussi dure soit l'épreuve.

 

 

« Après Pierre, j'avais pourtant juré de ne plus jamais m'attacher. A quoi ça sert d'aimer les gens si après ils disparaissent en te laissant encore plus seule qu'avant ? »

 

 

à grandir.... comme le montre ce roman d'apprentissage à la résonance ultra contemporaine:-)

 

 

Badge Lecteur professionnel

 

 

éd. JC Lattès, janvier 2017, 383 pages, prix : 19 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Loulou Robert photographiée par Sandra Reinflet / éd. JC Lattès.

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Un piano pour Pavel – Mymi Doinet et Amandine Laprun (ill.)

10 Février 2017, 16:42pm

Publié par Laure

Un piano pour PavelMymi Doinet est une auteur jeunesse que je suis depuis la découverte de sa série sur « la Tour Eiffel » qui voyage. Elle offre ici un roman pour les jeunes lecteurs (sachant déjà bien lire, à partir de 7 ans), qui relate l’histoire d’un jeune orphelin virtuose au piano.

 

Pavel prend le train tout seul pour rejoindre une nouvelle famille d’accueil. Il profite de son temps d’attente à la gare pour jouer quelques instants sur le piano mis à disposition des voyageurs dans le hall, sous le regard ébahi de personnages inattendus. Car l’originalité du roman, c’est la multiplicité des points de vue, le jeune garçon est brillant, et c’est le piano, l’horloge de la gare, une feuille tombée de son sac, une canette de jus d’orange, etc. qui prennent la parole tour à tour.

 

Je suis entrée dans l’histoire, et mince, c’est déjà fini. Je voulais vraiment connaitre la suite, même si on la devine heureuse. Prise par le récit, je n’ai pas vu que c’était le parcours et le temps du voyage qui étaient finalement plus importants que le quotidien de Pavel que l’on imaginera ensuite.

 

La musique (ou tout autre passion) peut aider à surmonter un quotidien douloureux, relier à une famille perdue, adoucir la vie. Et quand cette passion est partagée, elle relie les hommes.

 

Un très beau roman jeunesse, qui prend pour décor un phénomène récent : la mise en place de pianos dans les halls de gare, et qui sort de la tristesse un petit garçon orphelin, source inépuisable de la littérature jeunesse !

 

J’aime beaucoup les illustrations d’Amandine Laprun (voir son site) et ses choix de couleurs.

 

Nathan, coll. Premiers romans, février 2017, 42 pages, prix : 5,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Amandine Laprun et éd. Nathan

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Troisième Personne - Valérie Mréjen

5 Février 2017, 15:56pm

Publié par Laure

Troisième personne - Valérie MréjenUne femme s'apprête à sortir de la maternité avec son nouveau-né. Elle porte un regard neuf sur la ville qui l'entoure, et voit désormais le monde à travers les yeux de son enfant. Elle décrit aussi les premières fois de l'enfance, jusqu'à ce que sa petite fille marche et gagne en autonomie.

 

J'avais lu des critiques enthousiastes sur le web, et j'ai été très très déçue par ce texte, je n'ai pas du tout adhéré à l'écriture, qui m'a dérangée et empêché d'éprouver la moindre émotion. Un texte froid, distant, détaché, trop détaché.

 

Troisième Personne, c'est l'enfant qui transforme le couple en famille, mais c'est aussi (et j'y ai surtout vu cela), le choix de la troisième personne de la narration. Froide, distante, clinique. J'ai entendu dans une émission radio l'auteur dire qu'elle avait voulu « objectiver des souvenirs », pour ma part, j'ai eu du mal à finir ces 140 courtes pages, tant je me suis sentie tenue à distance d'un propos à la fois individuel et générique mais froidement descriptif, impersonnel. La maternité sans émotions.

 

C'est du moins ainsi que je l'ai « ressenti », et pourquoi je l'ai pris en grippe malgré moi.

 

 

éd. P.O.L, janvier 2017, 140 pages, prix : 10 €

Étoiles :

crédit photo couverture : © éditions P.O.L

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Janvier 2017 en couvertures ...

1 Février 2017, 07:01am

Publié par Laure

En janvier, j'ai lu :

 

(les couvertures sont cliquables quand elles renvoient à un billet)

 

Une bouche sans personne - Gilles Marchand

    

 


           

 

 

    

 

 

 

En janvier, j'ai vu :

 

Glacé - série TV d'après le roman de B. Minier    The good wife saison 5

 

 

(Glacé, série TV d'après le roman de Minier) / (The good wife saison 5)

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