La pizzeria du Vésuve - Pascaline Alleriana
Il y a peu, je m’inquiétais de ma tendance à lire trop, et par là je voulais dire absorber une surproduction dont il ne me restait au final pas grand-chose. Plus on lit et plus on devient difficile, plus on lit et plus le chef d’œuvre - en tout cas le livre qui vous frappe vraiment - se fait rare. Mes propos avaient été plutôt mal compris, vous me répondiez que vous, vous ne lisiez pas assez, alors que je vois à vos blogs que vous lisez pourtant bien plus que moi.
Etrange introduction pour parler de ce recueil de Pascaline Alleriana, mais parce qu’il me semble aujourd’hui que j’en suis là pour beaucoup de livres. L’un chasse l’autre mais ma mémoire ne garde pas grand-chose.
J’ai appris à me méfier des mails d’auteurs qui proposent leurs ouvrages faute de réel travail promotionnel éditorial, je ne réponds pas la plupart du temps, parce que je ne suis pas un robot non plus, et que je ne peux pas lire trois livres par jour (et que j’ai été échaudée par de si médiocres publications à compte d’auteur). Quand Pascaline Alleriana m’a proposé son recueil, je suis allée visiter le site de l’éditeur et l’approche m’a semblée intéressante et sérieuse. J’aime les nouvelles, j’ai donc répondu favorablement. J’ai lu le recueil un week-end, quasi d’une traite, agréablement surprise, notamment par l’écriture, le style, le rythme, rapide, enjoué, qui donne presque parfois un peu le tournis. Travail sur le langage, la temporalité (même si parfois transparaît peut-être un peu l’exercice codifié d’ateliers d’écriture), sur la dualité, je me suis surprise à trouver cela vraiment pas mal. Mais voilà, aujourd’hui, une semaine après ma lecture, il ne m’en reste rien, sinon le souvenir d’avoir passé un bon moment, mais je suis incapable de résumer ne serait-ce qu’une seule des quatre nouvelles. C’est peut-être cela le burn out de lecture dont je parlais. Pourtant, il y a quelque chose d’intéressant dans l’écriture de Pascaline Alleriana. Alors comme je pense qu’elle mérite au moins un billet sérieux sur son recueil, je suis prête à le faire voyager si l’un ou l’une d’entre vous, blogueurs lecteurs habituels de ces jardins souhaite le découvrir, avec possibilité de faire suivre. Ça ne fait pas vendre (je persiste à penser que ce n’est pas notre rôle), mais ça peut donner à l’auteur d’honnêtes retours de lecteurs.
Ed. Kirographaires, janvier 2012, 144 pages, prix : 18,45 €
Etoiles :
Crédit photo couverture : © éd. Kirographaires