Janvier 2021 en couvertures ...
En janvier j'ai lu :
Quinqua, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.
En janvier j'ai lu :
Curieuse expérience de lecture que ce polar, que j’ai franchement eu envie d’abandonner, tant je le trouvais fade et ennuyeux. Mauvais signe pour un roman policier !
Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà lu du Lisa Gardner [ah bah si en fait, ce blog a plus de mémoire que moi, et je n'étais déjà pas emballée en 2011], je ne connaissais pas l’enquêtrice D.D. Warren, ni son acolyte extérieure aux services de police, Flora Dane, elle-même victime dans un précédent volume.
Le roman commence sur une scène antérieure de tuerie générale assez dure, dont l’une des survivantes témoigne un an après en aidant des victimes de ce genre au sein d’une asso.
Puis c’est une famille entière qui est décimée, à l’exception de la fille ainée, Roxy, qui était sortie promener les deux vieux chiens aveugles. Miraculeusement épargnée, ou coupable ? La police est à sa recherche.
Je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible dans la façon dont l’enquête est menée, ni ressenti d’empathie pour quelque personnage que ce soit. Le dénouement fonctionne mais le seul intérêt que j’ai trouvé à ce roman, c’est tout ce qui touche au quotidien des familles d’accueil, à leurs motivations et au dysfonctionnement étatique grave qui en découle ici. Le sujet de la violence faite aux enfants est un sujet sensible et délicat.
Une lecture mitigée qui ne me donne pas spécialement envie de poursuivre avec cette autrice.
Albin Michel, janvier 2021, 468 pages, prix : 22,90 €, ISBN : 978-2-226-44197-3
Crédit photo couverture : © Nilufer Barin / Trevillion Images / éd. Albin Michel
Le service civique est devenu obligatoire le temps d’une année scolaire, entre la classe de troisième et celle de seconde. Valentin Lemonnier, élève introverti et ultrasensible originaire d’Albi dans le sud-ouest de la France, a émis trois vœux de secteurs professionnel et géographique, comme chacun, mais aucun n’a été retenu, c’est ainsi qu’il se retrouve dans une unité Alzheimer dans le Pas-de-Calais, dans les Hauts de France. Il est affecté dans le service années 1960-70 d’une unité Mnémosyne, qui s’attache à reconstituer le décor et le mode de vie de cette période pour les résidents ayant perdu la mémoire.
Contre toute attente il va rapidement s’attacher aux résidents, à ses collègues de travail, et à une mission bien particulière : faire venir chanter Françoise Hardy, mais Françoise Hardy telle qu’elle était dans les années 60, et ça, c’est compliqué.
J’ai adoré l’originalité des trouvailles d’écriture de Clémentine Beauvais : le roman a la forme du rapport de service civique, tel qu’il est rendu aux enseignants qui l’évalueront, à la différence assumée qu’il fait 378 pages au lieu des 30 préconisées, et que Valentin l’assume pleinement : « J’ai dépassé ».
J’ai aimé l’idée des notes additionnelles a posteriori du temps quotidien d’écriture du rapport, mais insérées dans le fil chronologique néanmoins. Age tendre est bien évidemment un roman d’apprentissage empli d’empathie et d’humour. J’ai bien failli tenir mon premier coup de cœur de l’année, mais j’ai fini par y trouver des longueurs : la résolution de la venue de Françoise est transparente très tôt pour le lecteur, inutile de la délayer autant donc, et j’ai fini par trouver longue et ennuyeuse l’histoire personnelle de sa référente de stage, la docteure Sola Perré.
Le héros est attachant, l’idée de reproduction d’une époque au sein d’une unité Alzheimer pose vraiment question dans la prise en charge sociétale aujourd’hui, et le cheminement de Valentin montre combien il « grandit », propre du roman adolescent. Si la fin du service civique marque la fin du roman, j’aurais tellement aimé que le jeu soit joué jusqu’au bout avec le retour de l’enseignant évaluateur…
Un bon roman ado, qui vous fera inévitablement réécouter Françoise Hardy, Birkin et Vartan, la playlist est fournie en exergue.
Ed. Sarbacane, août 2020, 378 pages, prix : 17 €, ISBN : 978-2-37731-465-2
Crédit photo couverture : © Claudine Devey et éd. Sarbacane.
Au milieu des années 1980 sur les îles bretonnes du Ponant, un certain Gaspard, « Grand Auteur, Sympathique Pédopsychiatre Au Rire Débile », va initier six adolescents aux jeux d’écriture et de lettres. Vous noterez les prénoms des collégiens, et l’ordre choisi, correspondant aux six voyelles de l’alphabet : Anne, Erwan, Isabelle, Olivier, Urielle et Yves. Par le biais d’exercices, chacun va se surpasser dans cette créativité contrainte, dépassant pour certains leurs angoisses cachées.
La lecture est plaisante et rappelle bien évidemment l’Oulipo, le roman pourrait devenir sans problème un support d’ateliers d’écriture, de l’anagramme au palindrome en passant par toutes sortes de contraintes stylistiques, quant au nombre de lettres ou leur choix. La fin me semble tomber un peu à plat, comme si l’on ne voyait pas comment finir autrement après tant de prouesses. Jusqu’à la table des matières et à l’ordre des chapitres travaillés dans ces mêmes contraintes. Rien n’est laissé au hasard. De la page blanche naitrait l’angoisse alors que la contrainte ouvrirait les portes de la liberté.
Pour ados passionnés d’écriture et adultes aimant les jeux de lettres. Pas si grand public que cela (mais facile à lire), bravo pour l’exercice !
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Ed. du Rocher, janvier 2021, 152 pages, prix : 14,90 €, ISBN : 978-2-268-10468-3
Crédit photo couverture : © éd. Du Rocher
Traduit du finnois par Alexandre André
Jaakko, 37 ans, est chef d’entreprise ; il cultive et vend à prix d’or un champignon rare issu des forêts de pins aux Japonais qui en sont friands. Il découvre lors d’une visite médicale que quelqu’un l’empoisonne à petit feu, et que ses jours sont à présent comptés. Persuadé que sa femme est la coupable, d’autant qu’il la surprend le jour même en fâcheuse posture déshabillée avec le chauffeur de la boite. Il va mettre son énergie restante à faire surgir la vérité. Mais c’est aussi le moment que choisit une entreprise concurrente qui a flairé le bon filon pour lui mettre des bâtons dans les roues, lesquels sont surtout patibulaires et bien armés.
Un roman policier finlandais plein d’humour noir et caustique, ça ne se refuse pas. Il y a bien quelques morts et une pauvre victime qui essaie d’enquêter elle-même, c’est un roman plutôt joyeux parsemé de scènes burlesques qui s’offre au lecteur.
Vraiment original dans le ton, j’ai passé un bon moment !
Fleuve éditions, février 2019, 312 pages, prix : 19,90 €, ISBN : 978-2-265-11794-5
Existe en poche chez 10-18 à 7,80 €
Crédit photo couverture : © Studio Allez/ Plainpicture et Getty Images / et Fleuve éd.
Une année particulière, comme on le lit partout, qui nous rappelle combien tout peut toujours basculer. J'ai eu la chance de toujours continuer à travailler, ce qui m'a sans doute sauvée, mentalement du moins...
Je suis passée entre les gouttes du virus jusqu'à présent, et n'ai pas connu de proches atteints. Chance encore.
J'ai lu cette année un peu plus que les précédentes. Beaucoup de livres mais les BD gonflent artificiellement le nombre, elles se lisent plus vite qu'un roman.
Au tableau de 2020 donc, 152 livres lus, qui ont représenté un total de 31661 pages (la bibliothécaire relève le nombre indiqué sur la dernière page numérotée, quel que soit le nombre de pages après) et qui m'auraient couté 2554,31 € si je les avais achetés. Mais cette année encore, j'ai fréquenté assidûment les bibliothèques.
Pour ceux qui aiment le détail, j'ai donc lu :
- 38 BD adultes
- 22 romans français ou francophones
- 22 romans pour ados
- 19 essais ou non-fiction
- 14 romans étrangers
- 12 BD jeunesse
- 9 romans jeunesse
- 7 mangas pour ados
- 5 romans policiers
- 3 BD pour ados
- 1 seul recueil de nouvelles
- et je n'ai pas compté les (nombreux) albums jeunesse, lus le plus souvent pour le travail.
Je n'ai mis 5 étoiles qu'à 9 de ces 152 titres :
Liens vers mes billets sur ces titres :
- Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri
- Une photo de vacances, de Jo Witek
- Coltan Song, Collectif Black bone t.1 (Causse/Urien/Mazas/Jean-Préau)
- Une histoire de France, de Joffrine Donnadieu
- Peau d'homme, de Hubert et Zanzim
J'ai beaucoup aimé également (4,5 étoiles) les romans suivants, par ordre chronologique de lecture :
- Marche blanche, de Claire Castillon
- Sauf que cétaient des enfants, de Gabrielle Tuloup
- La tentation, de Luc Lang
- Rivage de la colère, de Caroline Laurent
- Une cosmologie de monstres, de Shaun Hamill
- La deuxième femme, de Louise Mey
- Mothercloud, de Rob Hart
Eh oui je n'ai au final que peu chroniqué mes lectures, 57% seulement ont été suivies d'un billet, pour les oubliées du traitement de texte, c'est juste une question de paresse. La lecture et son univers ne doivent jamais devenir contraintes.📑
Et l'année s'est achevée dans la douceur, avec l'annonce d'un mariage dans 6 semaines (plus que 5 à présent), comment trouve-t-on une robe en si peu de temps pour marier son enfant ?😉
à tous, qui passez ici, une bonne et heureuse année 2021 !