Les jardins d'Hélène

Le vrac du dimanche (3)

30 Mai 2010, 16:59pm

Publié par Laure

Un dimanche de fête des mères, nuageux, légèrement bruineux, mais qui nous a bien amusés quand même ! C'était la fête du village ce week-end et chaque année le dimanche, les organisateurs proposent aussi un vide-grenier.

Ceux qui me connaissent bien savent que je n'ai jamais réussi à m'intéresser aux vides-greniers et autres brocantes, que ce soit en promeneur ou en vendeur ! D'ordinaire, nous donnons [aux oeuvres, selon l'expression consacrée] les vêtements et objets que nous n'utilisons plus. mais afin de ne pas mourir idiots et dans l'idée de passer une journée sympa, j'avais promis aux enfants qu'ils récupèreraient 100 % des recettes, à eux de faire le vide, et de m'aider à charger, décharger, tenir le stand, etc.

 

Pour notre 1ère, ça a donné ça  (toutes les images sont cliquables ):

 

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Sur la place juste derrière nous s'est installé la rôtissoire géante pour les poulets du midi, nous avons donc goûté à la cendre qui volait pendant de longues heures, et nous sommes tous bons pour une douche et nos vêtements aussi : parfum barbecue garanti !

Alors, la vente a-t-elle été bonne ?

Meilleure que celle de notre voisin, dirons-nous, qui n'a pas trouvé preneur pour son panier troué et ses machins rouillés dont j'ignore la nature :

 

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Les amis m'avaient prévenue : les livres ça ne se vend pas, même à 10 ct, et les vêtements non plus : verdict : exact. Ce qui est parti facilement, c'est un vélo enfant (10 €), un siège enfant pour vélo (5 €), une partie des jeux des enfants, quelques vêtements de Mosquito aussi. Cagnotte de la journée : 84 euros, soit 28 euros pour chacun des enfants (ma foi, ils ont l'air ravis !)

 Là, Mosquito est tristoune parce qu'elle ne vend rien et que ça soeur ne lui laisse pas écrire les prix :

 

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Mon bilan à moi : un bon moment avec les enfants, mais ça ne m'a pas fait changer d'avis sur les vide-greniers : inutile et chronophage ! (même pas pu bouquiner, la journée était animée par la batterie-fanfare de la ville)

Inutile et décourageant parce que les objets perdent toute valeur : qu'ils soient de grande marque ou non, que ce soit des bricoles ou des jeux de société à 50 euros la boîte, tout doit partir à 1 ou 2 euros maxi. Même les belles robes de Mosquito mises à 2 € alors qu'elles en valaient 25 ou plus, on me les a toutes marchandées à 1 €. Moralité : je préfère donner, qu'au moins des gens dans le besoin en profitent vraiment !

Je referai le tri et les cartons demain, et dès mardi matin, détour par la permanence de Caritas*.

(Idem pour les livres : entre vendre 1 € un livre comme neuf qui en valait 22 et le donner à la bibliothèque, y a pas photo : à la bibli, tout le monde en profitera ! et je répartis les livres pour enfants dans les bibliothèques d'école, ça fait un équilibre).

 

Allez, je file faire une tarte aux fraises ! (même le vendeur de cochons d'Inde et lapins nains n'a rien vendu !, le tireur de bière, lui, par contre....)

 

 

 

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Les cheveux de la poupée - Eva Almassy

28 Mai 2010, 20:24pm

Publié par Laure

cheveux-de-la-poupee.jpgPour ses dix ans, l’oncle de Charlotte lui propose de choisir une poupée dans sa vaste collection : il est en effet fin connaisseur et collectionneur de poupées anciennes, au point d’envisager d’ouvrir un musée. Charlotte ne trouve pas son bonheur du premier coup, mais apprend en discutant avec son oncle comment elles sont fabriquées : moulages,  biscuit (car cuites deux fois), etc. Et c’est dans le carton reçu le matin même que Charlotte choisit sa poupée, parfaite, avec des yeux « riboulants » et ses cheveux naturels. Jusque là tout va bien, on est dans l’innocence de l’enfance, et la joie d’une petite fille qui va nouer une relation intime avec sa poupée à qui elle cherche un nom.

Mais faut-il continuer à raconter leur histoire ? Car « elle n’est pas simple et elle fait mal », nous annonce Charlotte dès la première page.

Le récit se déroule sur trois jours : la veille de l’anniversaire, le jour J, et le lendemain. C’est quand son amie Marianne lui apprend que sa poupée a des cheveux « de morte » que Charlotte sombre dans un profond désespoir. Elle va découvrir la réalité et l’horreur des camps de concentration, les déportés qui étaient rasés avant d’être gazés, et les cheveux longs des femmes qui ont pu servir en effet à la fabrication de ces poupées.  Il faudra à Charlotte un long moment de discussion avec sa mère puis avec son oncle pour se remettre de ce qu’elle a appris malgré elle, et apprendre du même coup la disparition de ses grands-parents.

C’est un roman très bref (60 pages à peine) qui contient en quelques pages un condensé d’Histoire, mêlant fiction pure et  vérité historique, une approche de la déportation par un détour surprenant et inédit. Comme se le demandait Clarabel dans son billet, on peut effectivement se poser la question de l’âge du lectorat visé par ce roman : 10 ans, comme l’héroïne ? Il y a l’innocence et la fraîcheur de l’enfance dans le début du roman, puis très vite la gravité du sujet, qui devient horreur et répulsion pour la petite fille.  Attendre que ce soit au programme d’histoire, soit en classe de 3ème actuellement, à 14 / 15 ans, quand on ne joue plus à la poupée depuis longtemps ? Peut-être un entre deux, dès 13 ans dirais-je ?  Parce que c’est un roman grave et que je ne suis pas sûre que plus jeune il touche vraiment son public.  Quoiqu’il en soit, c’est un texte à découvrir !

(Mais pour répondre à l’interrogation de Clarabel, si si, il y a des enfants passionnés d’histoire dès 10ans, au point de lire tout le rayon documentaire de la bibli, même si certains livres sont pour plus grands !, et dans le roman d’Eva Almassy, le personnage de Marianne me semble caractériser ce basculement dans la préadolescence : elle est attirée par le maquillage, les trucs de filles, tout ça, et n’a plus la naïveté de la petite Charlotte, c’est elle qui va la sortir de l’enfance.)

 

L’Ecole des Loisirs, coll. Médium, septembre 2009, 60 pages, prix : 7,50 €

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Crédit photo couverture : © Franck Juery et l’école des loisirs

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Le ciel est partout - Jandy Nelson

25 Mai 2010, 20:32pm

Publié par Laure

 

Traduit de l'américain parNathalie Perronny

ciel-est-partout.jpgBon … Clarabel, tu peux me frapper, me haïr jusqu’à la fin des temps, (idem pour toutes celles qui en ont fait l’éloge, car je n’ai pas encore trouvé un seul billet négatif sur ce livre !) : je n’ai pas aimé ce roman.

Revenons sur le pitch, rapidement. Lennie (que ses amis surnomment John Lennon pour sa passion pour la musique, elle joue d’ailleurs de la clarinette), 17 ans, vient de perdre sa sœur aînée, Bailey, 19 ans, décédée subitement d’un problème cardiaque. C’est déjà pas facile la vie quand votre mère vous a abandonnée à l’âge de un an pour courir le monde et quand il faut traverser l’adolescence sans trop de repères, même dans un foyer aimant entre grand-mère Manou et oncle Big, qui  font de leur mieux pourtant. Alors quand à ce drame douloureux s’ajoute le trouble de deux garçons qui lui renversent le cœur, Lennie peine un peu à trouver sa voie.

C’est un roman sur le deuil, l’amour, la culpabilité d’aimer malgré la douleur, le passage de la chrysalide au papillon, rien de bien nouveau sous le soleil (j’ai sans cesse pensé à Un endroit où se cacher et Metal mélodie, lus récemment), sauf qu’à l’inverse de ces romans que je trouvais riches dans le développement de leur intrigue, là je me suis ennuyée ferme. J’ai songé abandonner plusieurs fois, tant finalement l’auteur me semble gloser en permanence sur la même chose, sans jamais avancer. Il ne se passe quand même quasiment rien pendant plus de 300 pages !

p.73 : « Qu’est-ce qui cloche, chez moi ? Comment une fille normale peut-elle avoir envie d’embrasser tous les garçons qu’elle croise à un enterrement, ou d’étriper un mec dans un arbre après être sortie avec le petit ami de sa sœur la nuit d’avant ? Et d’ailleurs, comment une fille normale peut-elle sortir avec le petit ami de sa sœur tout court ? »

p. 137 : « Je voulais lui dire qu’on ne pouvait pas se revoir. Pas après ma promesse à Bailey. Pas après mon baiser avec Joe. Pas après l’interrogatoire de Manou. Pas après ma séance d’introspection qui m’a valu de découvrir un semblant de conscience morale. Je voulais lui dire qu’il fallait mettre un terme à cette histoire, penser à ce que Bailey ressentirait, penser à la culpabilité qui est la nôtre. Je voulais lui dire toutes ces choses, mais je ne l’ai pas fait, parce qu’à chaque fois que je m’apprêtais à l’appeler, je revivais cet instant près de sa camionnette hier soir (….) »

p. 160 : « Ce matin pour la première fois, Bailey n’a pas été ma première pensée au réveil, et je m’en suis voulu. Mais ce sentiment de culpabilité n’a pas pesé lourd face à la prise de conscience soudaine que j’étais en train de tomber amoureuse. »

Ce qui ne m’a pas aidée dans ma lecture, c’est que j’ai souvent trouvé l’écriture (traduction ?) maladroite (exemple : « Lucy et Ethel nous emboîtent le pas sur quelques mètres avant de faire demi-tour pour rentrer chez elles après un indéchiffrable échange avec lui. » hum, un indéchiffrable échange avec lui ? Et ce tic de langage, récurrent : « Cils. Cils. Cils ». (mouais) Mais là je marche sur des œufs, j’ai reçu les épreuves non corrigées et non le roman définitif).

Les petits mots reproduits sur des bouts de papier éparpillés dans des endroits improbables ne m’ont pas paru utiles (l’explication sur « trouvé à tel endroit » arrive bien trop tard), et les réflexions sentimentales m’ont paru souvent à la limite du cul-cul / mièvre. La partie « révélation » sur le lien mère / grand-mère, qui redonne un peu de densité au roman arrive bien trop tard aussi à mon goût.

Quelques points positifs quand même : les personnages de la grand-mère Manou et de l’oncle Big, les références aux Hauts de Hurlevent et quelques autres classiques,  et la conclusion (bien que sans surprise, mais salvatrice, enfin) : « Le deuil, c’est pour la vie. Ça ne s’en va jamais ; ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle. Je ne cesserai jamais de faire le deuil de Bailey pour la  bonne raison que je ne cesserai jamais de l’aimer. C’est comme ça. L’amour et le deuil sont liés, l’un ne va pas sans l’autre. Tout ce que je peux faire, c’est l’aimer, aimer le monde, et célébrer sa vie en vivant la  mienne avec audace, joie et courage. » (p. 305)

Je crois qu’il y a des moments propices à certaines lectures, et d’autres moins. Ce roman a de toute évidence souffert de sa comparaison avec les deux romans lus dernièrement et brassant les mêmes thèmes, comparaison involontaire, simple aléa de l’enchaînement des lectures. Or ce ciel-là n’arrive pas à la cheville des deux autres, mais ça n’engage que moi. De même je verse sans doute peu dans la comédie sentimentale pour young adults version américano-puritaine, j’attends un peu plus d’un roman – même jeunesse, ou faut-il dire : surtout jeunesse ! - qu’un je t’aime moi non plus mais ciel j’ai pas le droit mais je t’aime alors comment je fais bah euh je t’aime quand même parce que mon petit cœur tout mou blablabla. (Tuez-moi)

Je vous laisse avec cet extrait qui explique le titre : p.141 « Il y a des années de cela, j’étais allongée sur le dos dans le jardin de Manou quand Big m’a demandé ce que je fabriquais. Je lui ai répondu que j’observais le ciel.  Il m’a rétorqué : « C’est une vision de l’esprit, Lennie, le ciel est partout, il commence à tes pieds. » 

Les billets (tous enthousiastes, je suis la seule sans cœur) d’Amanda, Thalie, Lily et ses livres, Gaëlle, et sans doute encore beaucoup à venir, ce livre ayant été largement proposé en SP à la blogo.

Nota : j'envoie volontiers mon exemplaire à toute personne qui le souhaite, à sa guise ensuite de le faire suivre à d'autres, de le garder, etc. Me contacter par mail.)

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, mai 2010, 331 pages, prix : 11 €

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Crédit photo couverture : éd. Gallimard.

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Metal mélodie - Maryvonne Rippert

22 Mai 2010, 15:50pm

Publié par Laure

metal-melodie.jpgS’il n’y avait eu le billet enthousiaste de Clarabel, je n’aurais jamais porté un regard à ce roman, question de couverture sans doute, qui ne me « parle » absolument pas. (Et pourtant elle prend tout son sens après lecture !) Mais "un roman pour les adolescents et leurs mères"… quand on est mère d’ados, déjà, ça vous parle un peu plus. Ma lecture remonte à plus d’un mois, je l’ai dévoré en une journée sur la terrasse ensoleillée à l’île de Ré, je ne remets la main dessus qu’aujourd’hui, l’ayant bien logiquement passé à ma (grande) fille, qui l’a bien aimé elle aussi (pas moyen de lui en faire dire plus ).

 

C’est donc l’histoire de Luce, 16 ans, qui comme beaucoup d’adolescentes, est en pleine rébellion et la communication avec sa mère qui l’élève seule est sinon inexistante, au moins très difficile. Alors quand Luce rentre un soir et trouve une lettre de sa mère qui lui dit simplement qu’elle a dû partir quatre mois en Australie pour son travail, que le loyer est payé et que son livret jeune sera alimenté, qu’elle n’a plus qu’à se débrouiller, c’est d’abord la joie pour la jeune fille : liberté, grandes fêtes avec les copains, plus personne pour la surveiller et critiquer ses penchants gothiques…

J’ai eu un peu de mal à accepter ce préambule (quelle mère laisserait vraiment seule sa fille pendant quatre mois sans même un coup de fil et sans répondre à ses appels ?), mais passé ce cap, quelle richesse et quel beau cheminement que ce roman ! Passage inévitable à l’âge adulte, premières expériences, amours, débrouillardise et obligation de se prendre en main, tout est à la fois doux et terrible dans cette histoire (roman d’apprentissage !), mais on ne peut le lâcher avant la fin, c’est certain. Plus j’avançais et plus j’admirais l’imagination fertile de l’auteur dans les liens tissés (rapports mère-fille, avec les personnages secondaires, retour sur l’histoire de la mère, amitiés fortes sur lesquelles toujours s’appuyer…). En atours, de beaux passages sur l’Espagne et la musique, même si ce n’est pas ce que j’en retiens en premier, ils font partie de cet ensemble très travaillé, riche, et qui se lit pourtant si facilement avec tant de plaisir !

Un coup de cœur donc ! (même si l’on comprend peu à peu vers la fin ce qui a amené la maman à partir, on fait le chemin avec Luce…)

 

(dès 13 ans)

 

Lu aussi par Clarabel, Caro, Stephie, Lael, ...

 

Sur le site Adolire 

La page Facebook du livre 

 

Milan, coll. macadam, fév. 2010, 210 pages, prix : 9,50 €

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Crédit photo couverture : éd. Milan.

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Un koala dans la tête - Elise Fontenaille

20 Mai 2010, 15:04pm

Publié par Laure

koala-dans-la-tete.jpgCharlotte est une élève rêveuse et un poil paresseuse. Elle n’arrive pas à s’intéresser aux cours, et elle ne connaît personne dans ce nouveau collège depuis qu’elle a déménagé l’été dernier. Elle ne voit son père qu’un week-end sur deux, et un jour dans un tiroir, elle découvre une photo d’un homme jeune qui ressemble fort à son père, avec un koala, un vrai, sur la tête ! Elle gamberge et son père lui explique qu’il s’agit de son grand-père (son père à lui) qui a vécu en Australie, avant de disparaître en mer.

 

Charlotte va alors se prendre de passion pour l’Australie, l’histoire du peuple aborigène, son art, et lorsque sa prof d’histoire-géo lui donne un exposé au sujet libre à faire comme punition, sa soif de connaissances se révèle et ne tarit plus.

 

Un joli petit roman sur l’ennui à l’école, sur l’amour de la lecture (Charlotte lit des livres en cachette en classe !), sur la complicité entre un père et sa fille par la transmission de l’histoire familiale, sur la curiosité et l’envie d’apprendre autrement, avec un petit côté documentaire sur l’Australie, son peuple premier, ses koalas quand tout le monde pense kangourous … Une histoire positive qui se lit d’une traite, que j’ai pour ma part trouvé bien trop courte, mais n’oublions pas qu’elle est avant tout destinée à des enfants de 9 à 12 ans, et que si ces derniers peuvent être effrayés ou rebutés par des « gros » romans, ils peuvent découvrir là le bonheur simple de lire.

  

A la fin de l’ouvrage, une reproduction de la photo qui a inspiré l’auteur, la photo du papa d’une amie australienne, avec son koala sur la tête ! 

 

 

Lu et aimé aussi par Clarabel, Bauchette, Gaëlle, Zazimuth, ... 

 

 

Rouergue, coll. Dacodac, septembre 2009, 44 pages, prix : 5 €

 

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Crédit photo couverture : © Frank Secka et éd. du Rouergue.

 

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Le vrac du dimanche (2)

16 Mai 2010, 19:15pm

Publié par Laure

Oui, l'épisode 1, c'était la semaine dernière. Je ne dis pas qu'il y en aura toutes les semaines, mais en ce moment ça m'amuse.

 

Cela faisait une éternité que je devais m'attaquer au rangement d'une des biblis de la maison, parce que ces trucs partout, dans tous les sens, qui prennent la poussière, les livres sur 3 rangées dans une même case, Mosquito qui me dépose un tas de bricoles au passage, pff...

 

Les photos de l'avant :

 

bibli avant 3

 (clic pour voir en plus grand)

 

Et les photos de l'après :

 

 

bibli apres1

 

 

bibli apres2

 

- Solution pour n'avoir plus que 2 rangées de livres : en virer une bonne trentaine au passage, à revendre ou à donner, on verra (y a un vide-grenier bientôt, sinon je mettrai dans la caisse à dons de la bibli. La caisse à dons de la bibli est un carton où je mets à dispo de tous les dons faits par les lecteurs et que nous ne conservons pas (mais qu'ils ne souhaitent pas récupérer non plus), et comme le "gratuit" attire les foules, ça repart illico et ça m'évite d'aller les porter à la benne à papier...

 

- (Véro, j'ai toujours tes 2 tomes de l'archipel du goulag, et ça me fait rire à chaque déménagement )

 

- J'ai oublié de ranger la dernière case en bas à droite, chut, z'avez rien vu

 

- Ni le dessus, mais ça j'avais la flemme dès le début, parce que je savais que ça ne rentrait pas, et que c'est censé être les priorités...

 

- m'a fallu virer le chat un nombre inconsidérable de fois, le plumeau à poussière semblait l'amuser.

 

- Particularité de cette bibli ? Elle contient à, disons, 95% des livres non lus. C'est une partie de ma PAL quoi. Une partie seulement, faut pas rêver. ça fait des petits partout ailleurs ces trucs-là.

 

- (si vous voulez voir comme il y avait encore de la marge il y a 3 ans, c'est !)

 

Dimanche prochain on attaque une autre bibli de la maison ?

nan paske ai-je vraiment besoin de garder tous mes bouquins de linguistique et autres machins de prépa de Capes d'il y a 15 ans ? et ma collec de grammaires latine, allemande, anglaise, espagnole et cie, parce que je me disais qu'un jour les enfants la la la, JB va entrer en 1ère et n'en a jamais ouvert une seule. Ah si, mes dicos d'anglais, quand il s'amuse en informatique, même pas pour les cours ! Et encore, il préfère clairement chatter directement en live sur le net avec les Amerloques, c'est quand même plus productif. Et il ne jure que par la physique-chimie

 

Et comme il fallait bien s'y coller un jour aussi, j'ai expédié ça en quelques clics sur le net :

 

impots 09

 

Et demain je vais enfin voir le médecin pour mes lombalgies récidivantes, parce que vraiment, ouch.

Ma vie est tout à fait fascinante.

 

 

 

 

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Cadavre exquis - Pénélope Bagieu

16 Mai 2010, 10:56am

Publié par Laure

cadavre-exquis.jpg1ère BD très attendue de Pénélope Bagieu sur un scénario au long cours, elle était très connue jusque là pour son blog repris en albums, notamment Joséphine, en 2 tomes. Son 1er opus ma vie est tout à fait fascinante m’avait amusée alors que Joséphine m’avait laissé davantage de marbre, au point de même pas tenter le deuxième.

Mais ce cadavre s’annonçait partout réussi, critiques élogieuses nombreuses, et puis c’est dans la très bonne collection Bayou de chez Gallimard….

Quid du scénario ? Zoé, 22 ans, a un job alimentaire pas top : hôtesse d’accueil sur des salons type le salon de l’auto, la reine du fromage, et autres manifestations où il faut subir les pervers et détraqués du coin. Côté cœur, ça ne va pas fort non plus, son mec est un gros bourrin qui pète au lit en guise d’au revoir le matin. Zoé est pas mal cruche et pleurnicharde, mais elle aura quand même le déclic pour se reprendre en main : alors qu’elle déjeune d’un sandwich sur un banc, elle aperçoit un homme qui l’observe caché derrière son rideau à l’étage d’un immeuble : elle va sonner chez lui sous prétexte d’utiliser ses toilettes, et va s’intéresser à sa curieuse façon de vivre en reclus. Thomas Rocher est un écrivain, et pas des moindres : attaché à la critique, il a viscéralement besoin de sa dose de louanges quotidienne pour survivre…

Il ne faut pas en dire plus sous peine de gâcher la surprise du scénario, mais si vous êtes attentif au vocabulaire employé, vous pigerez tout de suite l’astuce (c’est dit clairement dès la page 15 sur 124), du moins la première, car la chute, elle, est tout à fait renversante !

·         j’ai trouvé peu crédible et un peu limite le postulat de départ : rencontrer quelqu’un au xème  étage d’un immeuble sous prétexte d’utiliser ses toilettes. « Vous pouvez me parler, hein, vous savez ! j’ai laissé ouvert exprès ! Il est drôlement épais votre papier ! » et le lecteur de regarder la demoiselle faire ce qu’elle a à faire et se reculotter tout en lui parlant…

·         J’ai trouvé horripilant le côté tarte de Zoé, mais ça fait partie du personnage : « Il écrit des livres. J’ai pas bien pigé quel genre, mais en tout cas il parle comme un mec qui écrit, ça c’est clair » Et dans une librairie quand elle demande conseil, vous aimez quoi lui demande le libraire, comme films par exemple ? : « Euh… chai pas euh… J’aime bien… Han, chais pas moi, euh… baaah… ». L’abrutie de service en quelque sorte. Je sais c’est de l’humooouur, mais bon, ça ne doit pas signifier platitude non plus…

·         J’ai aimé toutes les caractéristiques des névroses de l’écrivain, notamment vis-à-vis de la critique. « Mais je comprends pas… c’est si grave que ça, les mauvaises critiques ?  - Non, en soi, pas tellement… Mais Tom avait été habitué jusque-là à être l’enfant chéri du public et des journalistes. Les critiques de ce roman-là étaient un peu le présage de ce qui était déjà arrivé à des tas d’auteurs, mais à quoi Thomas n’était pas préparé… Il était en train de passer de mode. »

·         J’ai aimé le renversement final de l’intrigue

·         Côté dessins, personnellement je trouve ça très moyen : un peu simpliste, presque caricatural, rapide, mais c’est le style Bagieu, de ce point de vue-là, pas de surprise. Mais si ça fonctionne bien en saynètes ou sur son blog, sur une longue histoire, ça manque un peu de détails et de précision à mon goût.

Conclusion : à lire pour le scénario essentiellement. Un moment détente qui ne prend pas la tête, facile et rapide, à l’image de son dessin.

 

Gallimard, coll. Bayou, avril 2010, 124 pages, prix : 17 euros

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Crédit photo couverture : © pénélope bagieu et éd. Gallimard.

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Mes petites morts - Elsa Fottorino

14 Mai 2010, 07:53am

Publié par Laure

mes-petites-morts.jpgAnna est très proche de sa sœur Sarah, mais maintenant que celle-ci est enceinte et sur le point d’emménager dans un nouvel appartement avec son amoureux, il est temps pour Anna de s’éloigner. Elle a choisi l’Irlande, elle ne sait pas trop pourquoi : « Cork était « une ville de brouillards ». C’est à Sarah que je laissais la lumière, on ne pouvait pas toujours tout partager ».

Marek, de son côté, quitte Prague pour Cork lui aussi. Le lecteur sait qu’il est malade, et qu’il n’en a sans doute pas pour longtemps à vivre. Anna et Marek vont tomber amoureux, mais Marek voudra la protéger en gardant le silence sur la réalité. Comme il semble vouloir demeurer un amoureux transi perpétuellement indécis, Anna va se rapprocher d’Otto, bien que ce ne soit pas lui qu’elle aime …

Court roman sur le très classique triangle amoureux. Bien sûr vous n’aurez pas manqué de relever qu’Elsa Fottorino est fille de (Eric Fottorino) et l’on peut imaginer que cela aide pour faire éditer son premier roman, à tout juste 23 ans. Alors qu’en est-il vraiment de ce premier roman ? L’écriture est classique, sobre, extrêmement soignée, classieuse.  Pour ma part, c’est un point fort (Solenn, elle, la trouve trop travaillée et trop rigide), mais cela ne me semblait pas suffisamment pour combler l’aspect trop creux et trop lisse du récit. C’est beau oui, mais un peu vide quand même. Et puis j’ai trouvé cette histoire de plus en plus profonde au fil du texte, j’ai beaucoup aimé le rapprochement des deux sœurs lors d’une visite à Paris, permettant de rompre un peu avec l’enfermement amoureux, et de souligner les priorités, alors que Sarah va mal : « J’étais hantée par la manière indigne avec laquelle je m’étais trompée de priorité. Marek et Otto s’éloignaient peu à peu de mes pensées. » (p.109)

A partir de là, tout semble gagner en maturité, et la fin qu’on imagine arrive presque trop vite. J’ai changé d’avis en cours de lecture, m’y suis davantage attachée, et trouvé finalement bien beau ce petit roman. Quelques faiblesses de jeunesse peut-être, mais un beau texte tout de même. Non, il ne faudrait jamais avoir peur en amour.

p. 145 : « Je me suis souvent demandé s’il existait un seuil au-delà de l’intolérable. Je sais maintenant qu’il existe et que c’est la vie elle-même. »

 

Rien à voir mais j’ai souri à la lecture de cette phrase, qui n’a rien d’original mais qui colle à la perfection à une situation qui m’est familière en ce moment : « Pire arme que le mépris était l’indifférence » (p.83)

 

Flammarion – janvier 2010 – 147 pages – prix : 13 €

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Crédit photo couverture : © Ed. Flammarion

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Cherche auteur désespérément - Debra Ginsberg

13 Mai 2010, 16:12pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Alice Delarbre

cherche-auteur.jpgAngel Robinson est une amoureuse des livres, lectrice convaincue, qui ne lorgne absolument pas sur l’écriture (pour cela il y a déjà son petit ami Malcolm, qui peine à être publié), mais quand la librairie pour laquelle elle travaille est contrainte de fermer, il faut bien qu’elle se cherche un nouveau job. Malcolm lui déniche une petite annonce pour un poste d’assistante dans la plus célèbre agence littéraire des Etats-Unis, dirigée d’une main de fer par Lucy Fiamma. Et en effet, cette Lucy a tout d’une Cruella d’Enfer, Miranda dans le Diable s’habille en Prada. Tyrannique, capricieuse, humiliante et purement méchante avec son personnel, elle ne sait pas parler sans aboyer. Pourtant, Angel s’accroche, malgré le caractère immonde de sa patronne, et les comportements tout aussi lunatiques de ses collègues. Mais quel plaisir pour elle de découvrir un nouveau manuscrit, de le soumettre à Lucy, de le retravailler avec son auteur… le job lui plaît ! Mais quand arrive un extrait de manuscrit par mail anonyme, Angel cède à la curiosité, d’autant plus que cette histoire d’agent littéraire et d’assistante ambitieuse ressemble étrangement à la sienne…

Roman proche de la chick lit, il fait surtout découvrir tout un pan de l’édition qui n’existe pas (ou à peine) en France : le monde des agents littéraires, chargés de placer les manuscrits auprès des éditeurs, de faire monter les enchères et d’en récolter les lauriers. Angel, elle, fait plus un job de lectrice – éditrice – correctrice : elle lit, elle sélectionne, elle retravaille avec les auteurs. Le personnage de Lucy est absolument détestable, et j’avoue avoir espéré du personnage d’Angel une bonne correction, qui ne vient jamais, du moins pas sous la forme attendue. Les histoires d’amour et d’amitié d’Angel avec les auteurs apportent un peu de glamour à l’histoire, mais hélas, tout cela peine à décoller vraiment. Seul l’aspect « anonyme » du manuscrit Cherche auteur désespérément permet de maintenir le lecteur en éveil, car on a beau faire des suppositions, on ne trouve pas du premier coup, ce serait quand même trop facile.

Un premier roman qui n’a pas dû rencontrer le succès attendu car deux ans après, il n’est toujours pas en poche et on n’en entend plus parler !

Lu à sa sortie entre autres par Clarabel, et Lily, ...

 

Presses de la Cité – mai 2008 – 365 pages – prix : 20 €

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Crédit photo couverture : © Leptosome et éd. Presses de la Cité

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Le vrac du dimanche

9 Mai 2010, 17:34pm

Publié par Laure

Un dimanche repos où l'on ne fait pas grand chose, où l'on joue aux petits chevaux, au menteur et aux dames avec Mosquito, où l'on remplace le déjeuner et le goûter par une mega crêpes party (même l'ado glouton de la famille n'en est pas venu à bout, c'est dire !), où l'on fait tourner quelques machines qui continuent très bien toutes seules,

 

où l'on ressort notre bazar de filles :

 

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après mûre réflexion Mosquito a choisi :

(le orange et le transparent à paillettes bleutées juste au-dessus du livre)

 

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heureusement pendant ce temps-là, y a quand même un courageux :

 

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et en préparant le dîner qui s'en va rôtir lentement dans le four, on prépare au passage quelques fraises, françaises, mais mutantes quand même :

 

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Et ça ne se voit pas mais après l'effort de la tonte, l'ado repu aux crêpes nutella s'est remis à la guitare, et ma foi, c'est bien sympa.. (et comme je m'en vais lui demander ce qu'est que ce morceau parce que j'aime beaucoup, il me répond : "de l'impro" !!! ) Ah.

 

 

 

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