Sortir du deuil : surmonter son chagrin et réapprendre à vivre – Anne Ancelin-Schützenberger et Evelyne Bissone Jeufroy
A méditer, qu’on soit parent ou enfant ( ou bien évidemment les deux à la fois)
Sur le triangle de Karpman (victime – persécuteur – sauveteur) :
p. 43 (sur la parabole du bon Samaritain) : apporter une aide juste sans se détourner de son chemin ni rien attendre en retour. « La vraie dette de celui qui a été secouru consiste à rendre à un autre ce qui lui a été donné lorsque l’occasion se présente. De même, nous sommes redevables à nos enfants, génétiques ou autres, et non pas à nos parents, de tout ce qu’ils nous ont donné. C’est d’autant plus vrai s’ils en attendent de la reconnaissance en arguant qu’ils se sont sacrifiés alors que les enfants ne leur demandaient rien. Ils se posent en victimes. Pour soulager cette « charge », ils jouent le rôle de persécuteurs par leurs exigences à l’égard de leur enfant. »
Un très bon ouvrage de base, peut-être un peu trop synthétique et trop court, mais qui offre une bibliographie suffisamment riche pour aller plus loin.
A noter qu'il ne s'intéresse pas qu'au deuil après le décès d'un être cher mais à toutes les formes de perte : rupture amoureuse, amicale, divorce, licenciement, retraite, déménagement, ...
Semble s'appuyer beaucoup sur la PNL, un complément d'informations à piocher ailleurs est donc nécessaire. Enfin même seul l'ouvrage reste intéressant, selon le degré d'info recherché.
Payot, janvier 2007, 158 pages, prix : 15 € (existe en poche)
Etoiles :
Crédit photo couverture : © Atelier Rezai-Guias-Vigne et éd. Payot.
Il y a pile un an je perdais une amie, oh elle n’est pas morte non, elle a juste fait le choix de me tourner le dos, sans un mot, sans une explication, juste l’effacement et la fuite. Oh j’ai bien compris ce qui n’allait pas, les grandes déclarations à la vie à la mort si un jour je déconne tu me le dis, en vraie amie hein, sauf que le jour dit, toute vérité n’est pas bonne à entendre. Et ce jour-là loin de chez moi pour des raisons xyz je n’avais pas le temps ni les moyens et n’y ai pas mis les formes. C’est là mon erreur. Le retour de veste n’a pas traîné, il me fait bien rire aujourd’hui le à la vie à la mort.
J’en ai été malade pendant 3 mois, ou 4 peut-être, tout en gardant la lucidité que je m’étais trompée (peut-être était-ce cela d’ailleurs le plus douloureux ?) : au fond elle n’était sans doute pas mon amie, je l’avais cru, c’est tout.
Je continue de l’apercevoir parfois de loin en loin, sans jamais vraiment la croiser, je n’aime pas ce qu’elle est devenue, même si bien sûr tout le monde a le droit de changer dans la vie. ça ne me concerne plus. Cela me conforte juste dans la page que je tourne définitivement. Et je reste fidèle à moi-même, c’est là l’essentiel.
(Merci à tous ceux qui m’ont soutenue, écoutée, encouragée, remonté le moral, merci pour leur présence discrète et bienveillante, je les tiens en estime et ils le savent.)
Il me fallait sans doute ce premier anniversaire symbolique pour tourner la page définitivement, et sortir du deuil. Dans trois jours je pars en vacances au bord de l’océan, dans trois mois je déménage (à trois pas, juste une plus belle maison), entre il y aura bien des choses pesantes et anxiogènes au bureau, la routine, quoi. Allez, au boulot, et avec le sourire !
Et merci à Sandra qui m’avait conseillé ce livre il y a quatre ans. L’avoir près de moi me rassurait, même si je n’ai pas eu le désir de l’ouvrir plus tôt.