Les jardins d'Hélène

De beaux jours à venir - Emmanuel Da Silva

30 Avril 2007, 17:04pm

Publié par Laure

Décembre en été, son premier album, avait été mon miel d’été, et ces tout nouveaux beaux jours ont d’abord été une déception. A la toute première écoute, j’ai pensé « copié-collé ». Quoi ?! Mais ce CD est le même que le précédent ?! Même type de paroles, mêmes musiques, mêmes instruments ! Mais c’était sans compter sur l’écoute en boucle, l’accroche d’un titre ou deux qui sont vite devenus l’engouement certain pour les ¾ du CD !

Donc je ne sais pas par quel bout commencer, tant je l’aime bien, ce CD, finalement !

Da Silva n’en a pas fini avec ses amours malheureuses, ses couples qui se défont, l’absence, la perte, la douleur, la fuite… mais au bout de tout cela, il ne peut y avoir que … des beaux jours à venir, non ?? (Vous me le répétez tous et toutes depuis 3 mois ! ;-))

Alors sans la musique ça ne rend pas, (vous pouvez aller écouter de mini extraits ), mais j’adore son après-midi à la plage :

« Rien à dire et rien à faire 

Juste à attendre que les brûlures disparaissent 

Rien à dire et rien à faire 

Juste à attendre, un jour nous irons mieux. » 

Et de là-haut : « Et même si je ne marche plus tout à fait droit / Même si mes pas ne sont plus ceux d’autrefois / Je vais, de travers, je vais / Et même si je sais que l’on parle de moi / Que certains se réjouissent / Alors que d’autres prient pour moi / Je vais, et je ne les entends pas. » Et puis il y a l’averse, l’attitude des altitudes, au moment des amours : «  Et l’on rit et l’on déconne, comme tout paraît léger / Au moment des amours, au moment de s’aimer / Tout nous semble futile et plein d’éternité »  et tant que tu es loin puis la muraille : « On s’était promis la Chine, la Chine et puis rien / on a connu la muraille, on n’en voit toujours pas la fin / Mais pourquoi l’on s’agite, pour de touts petits riens / On ne supporte plus la griffe du quotidien. ». Enfin viennent l’instant et la fuite : « Et je roule fenêtre ouverte / Tout défile, je reviens sur mes pas / Toutes ces choses auxquelles nous tenions / Me reviennent / Alors je rentre, un peu tout au fond de moi / et je roule… »

J’ai cité 9 chansons sur 12, on va dire que c’est un investissement bien amorti ? Des chansons que j’aime pour leur rythme, leurs paroles, leurs instruments qui les rendent enjouées même si les sujets sont tristes… Moi j’aime, et pis c’est tout (comme dirait Clarabel ;-)) 

Mon nouveau miel de printemps !

Tôt ou tard, avril 2007.

Ma note : 4,5/5

 

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Un rhinocéros amoureux pèse-t-il plus lourd qu'un rhinocéros tout court ? - Alex Cousseau et Nathalie Choux

29 Avril 2007, 09:17am

Publié par Laure

Je vous présente un rhinocéros. Mais attention, pas n’importe lequel : un rhinocéros AMOUREUX.

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Bon d’accord, ça ne se voit pas tellement : « parce que souvent les rhinocéros font la tête ».

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Voici un bel album plein d’humour aux illustrations adorables, aux tonalités de rose et vert, sur le thème de l’amour et de la séduction, qu’on peut lire aux enfants dès 4 ans.

Notre rhinocéros, qui pèse deux tonnes, est amoureux d’un tout petit colibri : et alors ? pas besoin de se ressembler pour être amoureux ! Pas besoin d’en faire des tonnes, et pas besoin de riches ornements pour avoir du charme.

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Mais pourquoi notre rhinocéros amoureux penche-t-il plus d’un côté que de l’autre ? Et quand il tombe ? …. Et bien, lisez-le !

Ed. sarbacane, avril 2007, prix : 12 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : éd. Sarbacane et Amazon.fr

 

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La vie d'une autre - Frédérique Deghelt

28 Avril 2007, 09:48am

Publié par Laure

Marie a 25 ans quand elle fête avec ses amis son embauche dans une société de production spécialiste en création de télévisions locales. Nous sommes le 12 mai 1988. Au cours de la soirée, elle rencontre Pablo, avec qui elle passe la nuit. Le lendemain au réveil, Pablo lui dit qu’il est pressé et lui demande d’accompagner les enfants à l’école. Quoi ?!! Quels enfants ? Nous sommes le vendredi 12 mai 2000, Marie a 37 ans, et c’est le trou noir total sur les douze dernières années de sa vie.  Comment est-ce possible ? C’est le début de la panique et d’une enquête sur sa propre vie : aucun souvenir de son mariage, ses grossesses, ses accouchements, son travail, ses amis….

Au départ j’étais sceptique… J’avais du mal à y croire et à me laisser emporter dans cette enquête étrange sur douze années subitement effacées. Pourquoi ? Comment ? Et pourquoi Pablo ne trouve rien de bizarre ? Et quel est ce pacte dont il parle ? Mais je n’ai pas résisté longtemps car Frédérique Deghelt sait y faire ! Plus j’avançais dans ma lecture, et plus j’étais soufflée : un réel talent dans la construction, le style, les ruptures de rythme, les coups de théâtre, mais aussi une belle réflexion sur les années d’un couple, plus j’approchais de la fin, et plus j’étais scotchée et admirative : un vrai coup de cœur, parti de rien (la seule curiosité de lire un livre mis en avant dans la rentrée de janvier 2007) et bâti peu à peu sur le seul talent d’une femme écrivain dont je n’avais jamais entendu parler, et qui nous happe jusqu’à la dernière page, sans un seul temps mort…

Actes Sud, janvier 2007, 341 pages, prix : 21 €

Ma note : 5/5

Crédit photo couverture : éd. Actes Sud et Amazon.fr

 

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La fabrication d'un mensonge - Audrey Diwan

26 Avril 2007, 11:15am

Publié par Laure

Elle a la plume alerte et vive, le verbe haut et franc, un style moderne et percutant, une maîtrise parfaite pour un premier roman. Mais Audrey Diwan n’a rien d’une débutante puisqu’elle est déjà bien connue dans le domaine de l’écrit : éditrice free lance, journaliste, le Buzz littéraire nous la présente ici.

A la demande de ses parents, Raphaëlle Kanahan, 25 ans, étudiante, cherche un job pour les vacances. Elle pousse la porte de Mariage 2000, où elle est aussitôt embauchée pour vendre des robes de mariée, et des accessoires chers pas forcément chics censés faire rêver. Vite prise sous l’aile de Lola, une employée qui n’a pas la langue dans sa poche mais une vision précise sur le mariage : « le mariage est une machine à bousiller les gens. Je veux bien croire à une amitié entre nanas, je veux bien parier toute la fortune du monde sur l’amour entre mère et fille, je veux bien même accepter les flirts passagers, mais le mariage, c’est un truc qui aurait dû disparaître en même temps que l’esclavage, la traite des Noirs et la peine de mort. » J’ai lu les 117 premières pages d’une traite (sur 201) et puis tout à coup, je me suis demandé ce que je faisais dans ce roman … la boutique qui a tout du kitsch n’a qu’un rôle d’arrière plan dans l’histoire, et cette amitié entre filles, où l’une modèle l’autre à son image, à grands coups de considérations fortes en gueule, oui, bof et après… Au moment de reprendre ma lecture (allez, plus que 80 pages), à un moment charnière pourtant, où Lola va expliquer à Raphaëlle comment elle convainc les clientes d'acheter tout en leur expliquant comment garder leur liberté, je me suis dit que non, ce militantisme moderne, ce road movie plus abonné au bistrot du coin qu’à la réflexion intérieure, non, ça ne m’apportait rien, et ça m’ennuyait même plutôt. J’abandonne.

 

Flammarion, janvier 2007, 201 pages, prix : 15 €

Crédit photo de couverture : éd. Flammarion et Amazon.fr

 

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à dans quinze jours ... - Arnaud Guigue

24 Avril 2007, 08:49am

Publié par Laure

Ce court récit est le témoignage d’un père divorcé, 35 ans, prof de philo dans un lycée parisien, séparé de sa femme qui vit à Fontainebleau avec leurs deux garçons de 8 et 10 ans. Tout cela se passe en l’an 2000. Mais le divorce est plus ancien, quand les garçons avaient 3 et 5 ans. Le père a une nouvelle compagne, la mère est remariée et a deux petites filles. Famille recomposée, comme il est banal d’en trouver aujourd’hui. Mais là n’est pas tant le propos que le ressenti et l’analyse de ce père en manque de ses enfants.

Du samedi midi où il les prend à la sortie de l’école au dimanche soir où il les reconduit chez leur mère, et cela un week-end sur deux, le temps est précieux. Presque minuté, en tout cas organisé, afin que chaque moment soit consacré avec amour à ses enfants.

Des réflexions aussi sur l’entité familiale, les nouveaux conjoints, des espoirs sur les partages et la complicité à venir lorsque ses garçons seront adolescents, des regards sur le passé sur la toute petite enfance qu’il a laissé filer parce qu’il n’y était pas prêt, bref, un très beau regard de père, qui comme tout témoignage est unique, mais dans lequel sans doute beaucoup pourront se retrouver.

 

Cet extrait p. 61-62 : « Le beau-père, c’est l’autre. Peut-être est-il pour les enfants un autre père, cela je n’en sais rien, mais pour moi il n’est que l’autre. Je ne sais pour ainsi dire rien de lui. […] Il partage la vie quotidienne des enfants depuis que je suis séparé d’eux. J’ai le souvenir d’avoir beaucoup souffert de cette situation au début. J’enrageais qu’une personne anonyme puisse se substituer à moi aussi radicalement dans l’existence des enfants. Je craignais sincèrement, je crois, de me voir évincé et remplacé du même coup dans mes prérogatives de père. L’idée qu’il puisse se nouer une complicité entre cet inconnu et mes fils m’épouvantait. Il allait nécessairement les éduquer autrement que je ne l’aurais fait, il allait leur inculquer des valeurs contraires aux miennes, inévitablement il ferait tout pour les séduire et tenter, par exemple, de blaguer avec eux. Que mes enfants puissent rire de bon cœur avec lui m’apparaissait comme la pire chose qui pourrait m’arriver. […] Je regrettais sincèrement que cet intrus n’ait pas quelques défauts qui pourraient le rendre antipathique auprès des enfants. »

 

Vous aurez compris combien ce passage résonne en moi, quand je pense à elle, l’autre, celle qui les verra… un week-end sur deux.

 

Bayard éditions, mars 2000, 140 pages, prix : 13,72 €

 

Ma note : 4/5

 

Crédit photo couverture : éd. Bayard et Amazon.fr

 

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L'Oeil de Caine - Patrick Bauwen

23 Avril 2007, 16:29pm

Publié par Laure

L’œil de Caine, c’est le nom d’une émission de télé-réalité proposée par Hazel Caine. 10 candidats sont embarqués pour vivre une semaine en commun, ils cachent chacun un secret. Saurez-vous le deviner ? Mais avant même le début de l’émission l’autocar qui les transporte est victime d’une attaque armée et prend feu. Survivants mais choqués, nos 10 candidats vont  voir leur « Loft Story » se transformer en « Lost / Survivor », à la merci d’un dangereux psychopathe qui va les éliminer les uns après les autres, de façon violente et de plus en plus atroce. Ce roman a tout du best-seller américain, thriller aux rouages bien huilés, références cinématographiques du genre, on imagine d’ailleurs bien un réalisateur s’emparer bientôt des droits, et pourtant, l’auteur est tout ce qu’il y a de plus français. C’est une habitude chez Albin Michel, cf. Maxime Chattam, par exemple. Bref, ça fonctionne, malgré un démarrage un peu lent.

Ce roman m’a été conseillé par une bénévole à la bibliothèque : « tu verras, c’est excellent, on ne peut plus s’arrêter, c’est très bien construit, etc. Mais surtout, ne va pas lire les dernières pages avant la fin, sinon tu perds toute la surprise. » Je n’ai pas cette habitude, je ne vais jamais lire les dernières pages avant la fin. Mais cette mise en garde m’a mis la puce à l’oreille, si bien que j’ai compris l’astuce du roman très vite, dès les 150 premières pages, donc évidemment, ça perd tout intérêt, j’avais trouvé le ressort. Du moins m’en doutais. Et mon doute s’est confirmé à la lecture des dernières pages. (Je vous laisse le suspense). En fait je regrette un peu d’avoir passé quelques heures à lire ce livre. Voilà un pur produit commercial, qui surfe sur une vague à la mode, mêlant tous les ingrédients déjà bien éprouvés du genre, bref, ça s’appelle un best-seller, et ça se vend. C’est la seule chose sans doute qu’on peut en attendre : de l’argent…

Albin Michel, janvier 2007, 485 pages, prix : 22 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Albin Michel et Amazon.fr

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Un amour en hiver - Elizabeth Berg

21 Avril 2007, 09:49am

Publié par Laure

Traduit de l'américain par Isabelle Vassart.

Il y a quelques semaines, je suis allée fureter dans la rubrique livres de Psychologies magazine en ligne, en quête de titres autour du divorce. (C’est pratique, ils ont des thématiques : couples > crises – divorce). Je ne cherchais pas de guide pratique (j’en avais déjà à portée de main) ni de bouquin psy, mais des romans. Parce que j’avais envie de romans sur ce sujet, voilà tout.  J’ai donc noté des titres qu’au fur et à mesure je pioche ici ou là.

Voilà comment je suis arrivée à Un amour en hiver, d’Elizabeth Berg. Quand le livre est arrivé (merci la bibliothèque départementale), en voyant la couverture, j’ai pensé que jamais je n’aurais acheté ou même emprunté un tel livre. Ça sonnait le roman sentimental américain un peu trop fort. Je m’attendais à des ficelles un peu grosses, du miel et des larmes, et un happy end. Au final je ne me suis pas beaucoup trompée.

Ellen et Griffin sont mariés depuis dix ans et parents d’une petite Zoe de huit ans. Ellen, en pleine aventure adultère, demande le divorce et par la même occasion à son mari de dégager de la maison. Mais lui ne l’entend pas ainsi et ne veut rien céder : il restera dans la maison. Commence alors une cohabitation, où chacun vit de son côté : Ellen sort avec son amant, Griffin prend un job en extra : il fait le père Noël dans un centre commercial, tout en cherchant un peu de réconfort auprès de la jolie photographe qui l’a recruté pour ce travail.

Voulant protéger leur fille Zoe, ils ne lui parlent pas de divorce, mais de besoin de réfléchir, etc. Pendant qu’Ellen pense revivre et s’épanouir, Griffin cherche par tous les moyens à sauver son couple. Ellen finit par prendre un appart ailleurs, et puis assez brusquement, rompt avec son amant. Je vous laisse imaginer le happy end qui s’il n’est pas clairement écrit est en tout cas très largement suggéré.

Ce livre n’est pas mièvre ni rose guimauve, il y a des situations assez vraisemblables, il n’en reste pas moins que tout est d’un attendu et d’un banal sans surprise aucune. Bien sûr la fillette n’est pas dupe et change de comportement, bien sûr chacun souffre et défend ses certitudes, mais finalement tout est simple et bouclé en 300 pages. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas transcendant non plus, on dirait un cahier des charges parfaitement accompli : il est malheureux, il pense la tromper à son tour mais c’est pas si facile car il l’aime toujours et ce ne serait qu’une fuite en avant, elle est fermement décidée à divorcer, persuadée qu’ils ne sont finalement jamais entendus, et puis l’herbe verte du voisin ne verdoie plus et puis peut-être qu’avec beaucoup de larmes et un gros pardon… Bref, le cahier des charges est rempli, mais j’attends beaucoup plus que cela d’un roman. Qu’il me chiffonne ou me fasse rire, qu’il me bouscule ou me fasse frissonner, pas qu’il me laisse dans une tiédeur superficielle.  

Belfond, mars 2006, 303 pages, prix : 19,50 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : ed. Belfond et Amazon.fr

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27 premières - Audrey Calleja

18 Avril 2007, 09:20am

Publié par Laure

Allez, une pensée particulière pour Clarabel en ce mercredi, qui nous gâte avec les lectures de miss C. et qui adore les premières fois, très représentées en littérature jeunesse en ce moment.

 

Je lui en offre 27 d’un coup, je crois qu’elle les aimerait …

 

27 premières est un album original, au charme légèrement désuet, qui s’arrête le temps d’une double page, sur une première fois de la  vie. Premier tour de manège, premier vélo, premier bobo, premier amour, première grossesse, premier droit de vote, première réunion Tupperware, première… maison de retraite… Parce qu’inévitablement le temps passe. Des dessins, des crayonnés, des collages, une ligne qui me rappelle beaucoup celle du Rouergue.

Voir la très belle critique du site Ricochet, qui a aimé, et qui conseille cet album à partir de 12 ans. C’est vrai qu’il n’est pas si facile d’approche, mais il peut sans doute être découvert un peu plus jeune quand même. Parce que c’est un livre de partage, entre une mère et sa fille par exemple, comme l’est si bien la première fois que je suis née  de Vincent Cuvellier.  C’est aussi un livre qui nous prouve que non les albums ne sont pas que pour les enfants, oui les adultes peuvent y trouver des petits bonheurs et des grandes émotions.

Atelier du Poisson Soluble, sept. 2006, 18 €

 

Ma note : 3,5/5

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Précoce ?

17 Avril 2007, 18:55pm

Publié par Laure

Si l'on vous offre du muguet avant le 1er mai, est-ce que ça porte malheur ?

 

tulipes épanouies du jardin,

et muguet tout frais du jardin d'une bénévole.

Qui maintenant sent divinement bon dans ma cuisine...

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3 - Julie Hilden

17 Avril 2007, 12:20pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Béatrice Commengé

 

Un roman curieux, étrange et dérangeant, comme je ne pensais pas en trouver chez Actes Sud. Je vous livre la fin de la 4ème de couv : « Envoûtante, d’une sulfureuse noirceur, cette contemporaine Histoire d’O new yorkaise est la chronique d’une possession, d’une aliénation – et d’une transmission. Porté par une écriture cinématographique, parfois crue, ce premier roman, véritable thriller sexuel, explore, entre distance et passion, les arcanes de l’éros féminin. » Ouch, pas si facile d’adhérer à ce roman quand même !

Une semaine après avoir surpris son petit ami Ilan avec une autre, Maya fait germer un bien étonnant projet pour son couple : elle se résigne à accepter les infidélités revendiquées par son amoureux, en contrepartie elle exige qu’ils se marient, que jamais il ne lui cache rien, et que toujours elle soit présente. Déjà là vous vous dites que ce n’est pas très sain c’t’affaire. S’ensuivent alors des rencontres érotiques aussi troublantes que dérangeantes au cours desquelles peu à peu tout va basculer. Consciente et lucide du danger et du risque, Maya n’en aime pas moins ce qu’elle vit, ça s’appelle du masochisme. Et elle ira loin, très loin, même lorsqu’Ilan ne sera plus, mais aura manigancé pour elle un plan tout aussi pervers. Mouais…

 

Si chacun est libre de ses pirouettes sous la couette, je ne suis pas certaine que lire celles dérangées des autres m’apporte grand-chose… parce que l’héroïne du roman, elle a quand même un sacré grain, et comme Clarabel, non vraiment je ne la suis pas !

Néanmoins le roman se lit vite et bien, parce qu’on se demande quand même où ça va mener tout cela… à la conclusion qu’il y a des gens tordus sur terre, mais je n’en doutais pas ;-))

 

Actes Sud, fév.2004, 230 pages, prix : 19 €

Ma note : 3/5

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