Les jardins d'Hélène

Octobre 2020 en couvertures ...

31 Octobre 2020, 10:29am

Publié par Laure

En octobre j'ai lu :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En octobre j'ai vu :

(des séries sur Arte VOD)

 

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L’épouvantable bibliothécaire – Anne-Gaëlle Balpe (ill. de Ronan Badel)

28 Octobre 2020, 13:15pm

Publié par Laure

Suzanne a onze et demi et ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est lire. De tout, tout le temps, et elle n’hésite pas à utiliser les cartes de ses parents à la bibliothèque pour emprunter plus de livres. Quand ses parents lui annoncent qu’elle va passer les vacances seule chez sa tante Églantine à la campagne, son premier réflexe, c’est de remplir sa valise de livres. Mais comme elle prend le train toute seule aussi, pas question, sa mère allège ses bagages, ce sera un livre pour le voyage et c’est tout.

Bien que l’arrivée soit pittoresque et que Suzanne goûte peu aux joies des corvées rurales (sa tante lui demande de s’occuper des moutons), elle se dit qu’en se débarrassant plus vite de ses obligations, elle pourra aller à la bibliothèque située dans ce vieux manoir juste à côté. Mais c’est quoi ce monstre vert qui la suit partout, cette bibliothèque fermée et poussiéreuse où les livres tombent en morceaux, et cette bibliothécaire revêche pour ne pas dire carrément sorcière ?

C’est qu’il y a de la magie et du mystère là-dessous, et s’il y a quelques beaux passages sur le plaisir de la lecture, il y a surtout beaucoup d’aventure et d’humour, une petite dose de frisson juste ce qu’il faut et les magnifiques dessins de Ronan Badel qui ponctuent le récit. Quelques pages documentaires en bonus (courtes, pas de panique !) sur les moutons, les bibliothèques ou encore les microbes s’insèrent parfaitement dans l’histoire. Et on sourira du personnage de Marin, qui a la phobie des microbes, bactéries et autres virus, ne supporte pas qu’on le touche et se balade partout avec son flacon de gel hydroalcoolique : c’était pourtant avant le Covid19 😉

Si j’ai un peu moins accroché sur la fin où les potions et machines infernales prennent toute la place, où la magie est reine, je me suis quand même bien régalée de ce roman que j’aurais adoré lire quand j’avais 10 ans.

 

p. 83 : « Le cœur battant, Suzanne franchit le portail de la bibliothèque. Ça lui faisait toujours ça quand elle s’apprêtait à entrer dans un de ces endroits. Découvrir une nouvelle bibliothèque, c’était pour elle comme accéder à une pâtisserie où elle aurait le droit de goûter à tous les gâteaux et de manger ses préférés en entier, gratuitement, sans restriction. »

 

Si vous connaissez déjà la collection Pépix, comme toujours l’édition est soignée, la mise en page parfaite, les marges dimensionnées comme il faut et le double interlignage rend la lecture plus aisée.

 

 

(Dès 8 ans)

 

Ed. Sarbacane, coll. Pépix, février 2020, 212 pages, prix : 10,90 €, ISBN : 978-2-37731-376-1

 

Crédit photo couverture : © Ronan Badel et éd. Sarbacane

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Les jours qui restent – Eric Dérian (scénario) et Magalie Foutrier (dessin)

27 Octobre 2020, 12:02pm

Publié par Laure

Trois adultes d’âges divers ont pour point commun leur médecin et une pathologie longue durée incurable. Ils ne semblent pas en danger imminent, mais peinent à supporter l’annonce de la maladie, les traitements, ou leur longueur (plus de vingt ans pour l’un).

Le scénario commence en automne, les feuilles des arbres tombent, pour finir au printemps avec le retour de la verdure et des petits oiseaux, après un hiver long et douloureux. Les décors accompagnent le cheminement intérieur des personnages, vers une acceptation, une renaissance, un « faire avec », après la traversée d’un tunnel. La vie c’est tout de suite, et même si ce n’est pas toujours drôle ou comme on l’aurait imaginée, la vie c’est toujours mieux que la mort, il faut regarder les mains tendues, et les accepter.

Les destins de Charlotte, Catherine et Daniel vont se croiser, le lecteur se sentira peut-être plus proche de l’un ou de l’autre selon sa propre histoire, mais tous portent un message d’espoir et de bienveillance, envers soi-même d’abord.

Le dessin et la découpe sont plutôt classiques mais dynamiques et les couleurs efficaces.

Un bel ensemble, entre drame et humour, dans une vague feel-good qui n’en fait pas trop non plus, sauf peut-être sur la fin.

 

 

Delcourt, coll. Mirages, février 2019, 134 pages, prix : 18,95 €, ISBN : 978-2-7560-4213-8

 

 

Crédit photo couverture : © Magalie Foutrier et éd. Delcourt.

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La course au chocolat - Astrid Desbordes et Pauline Martin (ill.)

26 Octobre 2020, 14:17pm

Publié par Laure

 

Une histoire grand format (38 cm !) de Max et Lapin, qui est aussi un "cherche et trouve".
Max est endormi mais Lapin a senti une bonne odeur de chocolat et a décidé de la suivre. Vite Max décide de rattraper Lapin, mais ce n'est pas si facile.
Un très beau voyage au cœur des rêves d'un Max endormi et de très beaux tableaux : ces grandes doubles pages qui fourmillent de détails où il faut trouver Lapin, bien caché le coquin ! J'avais deviné la chute mais peu importe j'ai adoré cette course au chocolat et m'attarder sur les belles illustrations de Pauline Martin et Lapin n'était pas toujours si facile à trouver !
Et que dire de la double page dans la bibliothèque, où l'on peut passer des heures à lire tous les titres sur les dos des livres ? Miam !

 

 

Nathan, octobre 2020, 32 pages, prix : 14,90 €, ISBN : 978-2-09-259380-6

 

 

Crédit photo couverture : Pauline Martin et éd. Nathan

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Darling #automne – Charlotte Erlih et Julien Dufresne-Lamy

25 Octobre 2020, 14:15pm

Publié par Laure

May-Lane et Néo sont jumeaux, ils ne se sont jamais quittés, et pour la première fois au lycée, ils ont demandé à être dans des classes séparées, sans en avertir leurs parents. Leur souhait a été respecté. Ils sont très différents l’un de l’autre, May a été élue la fille la plus populaire de son établissement l’année précédente et remet son titre en jeu, et si elle s’est physiquement beaucoup affinée, Néo est resté en surpoids, plutôt solitaire et geek.

May commence à recevoir des messages anonymes via les réseaux sociaux, en provenance d’un certain Y. D’abord inquiète elle finit par ne pas y être insensible et se demande bien quel garçon suffisamment proche pour la voir ainsi au quotidien peut lui adresser de tels messages. De son côté, Néo utilise ses compétences informatiques pour traquer le mystérieux Y. Une piste s’esquisse pour le lecteur, d’ailleurs amenée plus loin par les auteurs, mais elle se révèle bien évidemment fausse. Le jour de la rencontre venu, la surprise sera immense pour May, et fort déstabilisante… Je ne vous en dis pas plus sous peine de dévoiler l’une des thématiques du roman.

Darling est un roman destiné aux adolescents, qui joue de leurs codes, sans doute est-ce une approche voulue pour séduire ce lectorat. Si les émoticônes et les extraits de conversation sur smartphone illustrent et allègent le propos, le vocabulaire « djeun » est assez vite agaçant pour un lecteur de plus de 25 ans, mais pour plaire aux ados sans doute faut-il parler comme eux, bien que ce ne soit pas une nécessité, la part de cette littérature jeunesse est suffisamment vaste pour le démontrer.

May va évoluer, grandir en quelque sorte, se trouver un combat et un cheval de bataille, tout à son honneur, balayant au passage une réalité sociétale assez désespérante, y compris et surtout peut-être dans cette part de la jeunesse qu’on aimerait plus ouverte et tolérante. Sa lutte va la sortir un peu de la superficialité des échanges quotidiens à l’école, mais la fin, un peu rapide, montre combien la maturité a encore du chemin à faire.

#automne est le 1er volume d’une tétralogie qui se déclinera au fil des saisons. Les premières pages de #hiver sont offertes à la fin et semblent partir sur un tout autre sujet. J’ignore si l’on retrouvera May et son jumeau Néo, ou si l’on partira à la rencontre d’autres adolescents qui ont pour point commun d’être né et de vivre avec les réseaux sociaux, leurs avantages et leurs inconvénients, et toutes les excuses qu’on veut bien y trouver, quel que soit l’âge d’ailleurs.

Une lecture mitigée pour ma part, gênée par le champ lexical choisi et un peu trop omniprésent, mais je n’ai plus l’âge du public-cible depuis longtemps. A voir ce que nous réservera la suite.

 

(dès 14 ans)

 

 

 

 

 

 

Actes Sud junior, septembre 2020, 353 pages, prix : 16,50€, ISBN : 978-2-330-14036-6

 

 

Crédit photo couverture : © Actes Sud junior

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Cachée ou pas j'arrive ! - Lolita Séchan & Camille Jourdy

22 Octobre 2020, 08:53am

Publié par Laure

 

Coup de cœur  pour le dessin de Camille Jourdy qui fourmille de détails, pour les couleurs, la mise en page, le découpage BD, et coup de cœur pour le scénario qui joue aussi bien du jeu que des surprises.

Drôle et tendre, plein de malice et de joie enfantine. Un régal.

 

(dès 7/8 ans)

 

Actes Sud BD, septembre 2020, 34 pages, prix : 13,50 €, ISBN : 978-2-330-13015-2

 

 

Crédit photo couverture : Camille Jourdy et Actes Sud BD

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Clinton road – Vincenzo Balzano

20 Octobre 2020, 09:09am

Publié par Laure

Traduit de l’italien par Charlotte Raimond

John est ranger (garde-forestier) dans le New-Jersey. Tous les matins, il s’arrête boire un café au bar de son ami Sam. Nous sommes en 1978, la clinton road – les 15 km de route où il patrouille chaque jour – est réputée pour être la route la plus hantée des États-Unis, des disparitions inquiétantes, des phénomènes paranormaux s’y multiplient.

En effet l’atmosphère est étrange, inquiétante. Le trait, le choix de couleurs, les techniques (aquarelle, dessin, ...) contribuent pleinement au mystère tout en apportant une beauté indéniable.

Les fantômes, les morts, les vivants, des personnages semblant sortis des années 1930 s’entremêlent. Tout comme le fils de John, invincible, mort ? Il faut accepter de se sentir un peu perdu au cours de la lecture, mais la fin, par le biais d’une lettre, donne toutes les clés du scénario.

Un très bel album, hors de ma zone de confort mais qui vaut vraiment le détour (et quelle splendide couverture !)

 

 

Ankama éditions, janvier 2020, 144 pages, prix : 17,90 €, ISBN :979-10-335-1140-3

 

 

Crédit photo couverture : © Vincenzo Balzano / éd. Ankama

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Coloc of duty : génération Greta - Jul

20 Octobre 2020, 08:20am

Publié par Laure

Cet ouvrage est une collaboration entre l'AFD (Agence Français du Développement) et le dessinateur Jul.
Il expose les 17 objectifs de développement durable (ODD) que 193 pays du monde se sont fixés d'ici 2030, sous l'égide de l'ONU.

Pour chacun des 17 objectifs il résume un état des lieux ou une évolution, avec un encart de chiffres complémentaires. C'est intéressant mais un peu indigeste et ça reste superficiel. Le lecteur choisira ou non de se renseigner sur l'un ou l'autre point en se dirigeant vers d'autres sources.

Les dessins de Jul et ses personnages volontairement stéréotypés ne sont pas vraiment drôles, ils illustrent et allègent le propos (tant dans la réflexion que dans la mise en page), sans être parvenus à me faire sourire.

 

 

Dargaud, janvier 2020, 72 pages, prix : 14 €, ISBN : 978-2-205-08488-7

 

 

Crédit photo couverture : Jul et éd. Dargaud

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Tout seul ? – Rosemary Shojaie

8 Octobre 2020, 08:22am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Australie) par Michèle Moreau

 

Nico est un petit renard roux qui vit dans la forêt entouré de ses amis. On les voit jouer au printemps, en été, en automne, quand arrive l’hiver glacial et ses flocons de neige : il a beau faire, impossible de réveiller Ava la loutre, Olive le raton laveur, ou encore Linus le blaireau. Nico se sent bien seul.

Pour avoir un peu de compagnie, il crée un joli renard blanc tout de neige fabriqué. Quand un apparaît un vrai renard blanc….

Tout seul ? est un très bel album aux illustrations aux tons doux à l’aquarelle, qui montre l’hibernation de certains animaux pour passer la saison froide, et qui aborde avec délicatesse les thèmes de l’amitié, de la solitude, du besoin de compagnie.

Le texte est court et simple, les illustrations toutes douces : un bel album plein de tendresse à partager avec les petits dès 3 ans.

 

 

Didier jeunesse, janvier 2020, 40 pages, prix : 12,50 €, ISBN : 978-2-278-09784-5

 

 

Crédit photo couverture : © Rosemary Shojaie et éd. Didier Jeunesse

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Et le désert disparaîtra – Marie Pavlenko

7 Octobre 2020, 09:21am

Publié par Laure

Le sable a envahi la quasi-totalité de la surface de la Terre. Il n’y a plus d’animaux, ni de sources. Les rares humains rassemblés en tribus nomades boivent de l’eau gélifiée et mangent des barres protéinées. Les hommes chassent : ils partent en quête d’arbres, qu’ils abattent pour vendre le bois. Samaa a 12 ans et rêve de partir avec eux, mais c’est un métier d’hommes. Les femmes restent au campement, nourrissent et entretiennent le lieu de vie.

Samaa décide de suivre les hommes contre l’avis parental, et s’enfuit avec quelques denrées. Une chute va la piéger, blessée, au fond d’un trou. Sauvée par un arbre et une source, elle va lutter pour survivre, sera-t-elle retrouvée avant que ses vivres ne s’épuisent ?

Elle va vivre une expérience unique avec la nature, cette rare nature encore vivante.

Le roman se veut bien sûr une fable écologique, dénonçant les méfaits de l’homme sur le milieu naturel, et ce qui nous attend si nous continuons sans rien faire.

Hélas je n’ai pas réussi à accrocher, j’ai trouvé l’histoire un peu simpliste et longue malgré la brièveté des chapitres et la mise en page très aérée. Le message est beau, mais l’enveloppe est un peu maladroite me semble-t-il.

 

Sélectionné pour le Prix des Lecteurs 2021 13-16 ans de la Ville du Mans et du département de la Sarthe.

 

 

Flammarion jeunesse, janvier 2020, 237 pages, prix : 14€, ISBN : 978-2-0814-9561-6

 

 

Crédit photo couverture : © éd. Flammarion jeunesse.

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