Les jardins d'Hélène

Vacances à Saint-Prix - Flamand Père & Fils

31 Juillet 2008, 08:12am

Publié par Laure

En juillet 1960, Christian, dit Kiki, était parti passé un mois de vacances à la ferme de Pépé Marius et Mémé Marie-Louise, au fin fond de nulle part dans le Morvan. Premiers éclats de rire à la lecture de ces souvenirs, les charmes de la campagne jadis ! (À part quelques commodités sanitaires, je pourrais presque dire que ça n’a guère changé ! les cochons, le jambon pendu au clou… passé la première rudesse, Kiki adore ces vacances-là. Cinq ans plus tard, Kiki y retourne avec son petit frère, mais ce n’est plus pareil : Pépé Marius est mort, Marie-Louise est partie en maison de retraite, leur fille Dédette et son mari Marcel les remplacent à la ferme. C’est plus violent, plus brutal, et pourtant… c’était le goût de l’enfance et des vacances. 25 ans plus tard, Kiki raconte toujours Saint-Prix à ses enfants qui en redemandent.

On a tous des souvenirs de Saint-Prix ou d’ailleurs en nous, une bien jolie BD notée chez Philippe !  Un album largement autobiographique signé Flamand père et fils, Chris pour les souvenirs, Julien pour le dessin. Et en fin d’album, des photos souvenirs de l’époque.

Une BD Madeleine de Proust qu’on transmet de génération en génération, de ces bonheurs simples dont on ne se lasse pas.

 

Akiléos, janvier 2008, 50 pages, prix : 14 €

Ma note : 4,5/5

Crédit photo couverture : © Julien Flamand et éd. Akileos

Voir les commentaires

Gros sur la tomate - Dominique Brisson

30 Juillet 2008, 09:17am

Publié par Laure

 

Petite découverte sympathique au hasard des rayons…

Un petit livre plein de fraîcheur, de tendresse et de fantaisie… Ferdinand est un petit garçon comme les autres, ou presque : dans sa tête, les mots et les chiffres se mélangent, il fait plein de choses à l’envers et ne comprend pas toutes ces expressions imagées de la langue française, du coup, il crée souvent les siennes et s’exprime dans un langage très personnel, un langage qui a du sens, mais qui n’est que le sien. Il n’arrive pas à prononcer son prénom, alors il s’appelle Bob, ça a le mérite de se lire dans n’importe quel sens.

Il a beau faire un liban de connaissances et aller souvent chez l’autre phoniste, sa mère est souvent convoquée à l’école, et ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent : caprice, entêtement, problématique, confusion, dessins à l’envers, délibérément, mauvaise volonté, psychologue, spatialisation, destructuré, autonomie, … selon le point de vue de celui qui s’exprime. Mais tout cela n’empêche pas Bob d’être un petit garçon vif et intelligent, amoureux d’Anna, même que Bob + Anna, c’est un super palindrome qui se lit dans n’importe quel sens, et quand la maîtresse dit qu’il vont créer une pièce de théâtre à partir d’une histoire d’un anglais qui s’appelle Drôle de Dalle, un bon grand géant, Bob déborde d’enthousiasme. Et qu’importe s’il prend ses ciseaux pour découper le livre quand la maîtresse dit qu’il va falloir découper l’histoire en dix scènes.

Et puis Bob peut toujours compter sur sa maman qui elle, sait bien les difficultés qu’il a, d’ailleurs à la fin du livre (qui se termine un peu trop vite d’ailleurs), elle lui a rédigé un cahier d’expressions rien qu’à lui, pour plus tard, quand il aura 20 ans et que tout cela sera loin derrière, par exemple il y a : « en avoir gros sur la tomate : devenir tout rouge de déception ». Et surtout, il y a ce magnifique préambule de la maman : « Petit dyslexique, petit dysphasique, petit dyscalculique, petit dysgraphique, mais qui a toujours eu dys/10 dans mon cœur… »

 

A lire dès 9/10 ans, c’est aussi un superbe travail sur le langage, car tout fait sens, mais pas dans l’ordre académique habituellement attendu. L’auteur a animé des ateliers d’écriture et on en retrouve bien là toute la créativité.

Un beau petit livre plein d’humour et de tendresse que je dédie à une maman en particulier J

 

Syros jeunesse, coll. Tempo, juillet 2007, 89 pages, prix : 5,90 €

Ma note : 4,5/5

Crédit photo couverture : © Irène Schoch et éd. Syros

Voir les commentaires

Péché de gourmandise

29 Juillet 2008, 09:36am

Publié par Laure

Sully m’avait tagguée ici et n’ayant pas répondu sur le moment, j’avais un peu oublié… Il n’est pas trop tard… (ça s’appelle l’art de meubler entre deux lectures ?)

 

Un aliment ou un produit que je n'aime pas du tout :

Les huîtres, bulots, ce genre de bestioles bizarres

 

Mes trois aliments favoris : le chocolat, le chocolat, et le chocolat. Comment ça je triche ? Je suis d’ailleurs en train de goûter un nouveau chocolat noir aux cristaux de fleur de sel de chez Lindt pas mal du tout. Et quelques temps avant j’ai découvert le chocolat noir au sésame grillé, de je ne sais plus quelle marque, la même peut-être, en hypermarché.

 

Ma recette favorite : des basiques qui marchent toujours avec la tribu : lasagnes maison, spaghettis bolognaise, et je reste assez fière de mon premier essai de noix de saint-jacques au miel et poivre vert, tout un dîner avec avocats aux crevettes en entrée, etc. sauf que ce soir-là, l’épouse du collègue de mon mari était allergique à tous les produits de la mer, ce que bien sûr nous ignorions ! Et comme je n’avais même pas une tranche de jambon dans mon frigo, elle n’a pas mangé grand-chose… Moralité : je hais les dîners mondains.

 

Ma boisson de prédilection : l’eau gazeuse avec un degré de bulles parfait, à mi-chemin entre Perrier (trop grosses, les bulles) et Badoit (trop fines, les bulles). Riez, riez, les connaisseurs comprendront ! J’aime aussi les thés noirs nature type darjeeling et ceylan, et les jours de folie les vins d’Alsace, le tokay pinot gris, le pinot noir, et quand je suis infidèle à ma région de cœur, un Chablis. Je réserve le Champagne aux rencontres avec des filles pétillantes de la blogosphère ;-))

 

Le plat que je rêve de réaliser ou que je n'ai pas encore fait : peu importe, il suffit que j’aie l’envie de bien recevoir mes invités.

 

Mon meilleur souvenir culinaire: c’est un souvenir affectif, de la cuisine toute bête mais j’adorais les tomates farcies de ma grand-mère et ses escalopes de veau panées avec des petits pois. Ces plats avaient le goût de l’enfance heureuse, c’est forcément inégalable !

 

Je ne tagguerai personne, beaucoup l’ont déjà fait, mais si le cœur vous en dit, ce questionnaire est à vous !

Voir les commentaires

J'ai envie de toi - Federico Moccia

28 Juillet 2008, 09:31am

Publié par Laure

Traduit de l’italien par Anaïs Bokobza

 

Mon Dieu, quel calvaire ce bouquin ! Il n’aurait pas fait partie de la sélection 2008 du Prix des Lecteurs du Livre de Poche  (auquel je participe), je ne l’aurais 1) jamais lu : avec un titre aussi tarte, franchement ! (je précise qu’il est littéralement traduit de l’italien, d’ailleurs l’auteur semble en faire une marque de fabrique, son précédent roman s’appelait trois mètres au-dessus du ciel, et son tout dernier s’intitule J’ai failli te dire je t’aime ; 2) je ne l’aurais jamais fini parce que bon… ma patience a des limites, mais au final j’ai triomphé ! Youpi, par acquit de conscience, je suis venue à bout des 570 pages ! Pour vous dire que vous ne m’y reprendrez pas de sitôt à lire du Moccia !

Alors… de quoi ça cause… d’abord, c’est la suite d’un précédent roman : trois mètres au-dessus du ciel, dans lequel Step vivait un grand amour avec Babi mais la perdait, et pour s’en remettre, partait étudier aux Etats-Unis. Dans J’ai envie de toi, le voici donc de retour à Rome après 2 ans d’absence, il reprend vite ses habitudes : la moto, les bagarres, le squat chez le frère, trouver un boulot, voir sa mère mourir, apprendre un peu tard que Babi se marie, mais entre temps vivre une histoire d’amour avec une fille un peu barge : Gin. Etre follement épris, de son corps, de ses lubies. La quatrième de couv nous dit « follement romantique, l’histoire de l’amour  impossible entre Step et Gin est devenue le roman culte de toute une génération en Italie » Ah bon ? Romantique, oui, par tartines de clichés qui reviennent régulièrement, mais tellement éculés qu’on en baille… roman culte d’une génération ? Elle doit avoir moins de 20 ans alors cette génération ! Parce que trouver un mec séduisant juste parce qu’il gagne toutes les bagarres, crier au génie parce qu’une pauv’ fille se fait violer suite à une blague entre potes, et qu’elle garde avec amour le môme qui en résulte, mouais…

Inégal, long (beaucoup trop), mais tenant la route sur la construction, y compris dans son raccord au roman précédent (les deux titres sont des phrases écrites l’une sur un pont l’autre sur un immeuble par Step amoureux), j’ai toutefois trouvé ce roman vraiment sans intérêt. Même pas à la plage. Non.

 

Le livre de poche n°31038, mai 2008, 570 pages, prix : 7.50 €

Ma note : 1,5/5

Crédit photo couverture : © MP / Leemage

Voir les commentaires

Les tribulations d'une caissière - Anna Sam

24 Juillet 2008, 12:41pm

Publié par Laure

Voilà typiquement ce que j’appellerais un livre « zéro risque » à l’achat. Vous savez exactement ce que vous allez y trouver, ni plus, ni moins.

Anna Sam est diplômée universitaire mais n’ayant pas trouvé d’emploi dans son domaine et ayant comme tout le monde besoin de vivre, elle a exercé pendant 8 ans le métier de caissière. Elle en connaît donc un rayon, si je puis me permettre. Que trouverez-vous dans ce livre ? quelques dessous du métier : le temps partiel imposé et le salaire médiocre, la batterie de chefaillons,  l’uniforme moche et informe made in China dont la couture craque au premier mouvement, un crédit temps de pause de 3 minutes par heure travaillée, autrement dit vous aurez dix-huit minutes de pause après 6 heures non stop derrière votre tiroir-caisse, l’humiliante pause pipi qu’il faut demander par téléphone à sa chef si on n’arrive pas à attendre la pause règlementaire, et bien sûr, toutes les perles du métier, celles qui vous font ricaner ou vous donnent des envies de meurtre quand vous êtes en relation avec un public. Alors vous saurez tout sur le client lambda qui ne raccroche jamais son téléphone portable surtout pas devant une caissière, celui qui vous drague, celui qui essaie de faucher, celui qui vous raconte sa vie, celui qui vient toujours à la fermeture, ou se rue sous les rideaux métalliques dès l’ouverture. Bref, le client n’est jamais content, il est toujours grossier et malpoli, quand ce n’est pas ivre ou agressif.

Certes, des clients qui vous font un sourire, vous disent bonjour et vous souhaitent bonne journée, il y en a (très très rarement d’après la caissière), mais bien sûr ceux-là ne sont pas intéressants, puisqu’ils sont normaux (si tant est que la norme n’est pas encore devenue le mépris, si l’on en croit ce livre) et donc ne vous feront pas rire.

C’est vite lu, pas spécialement bien écrit (style oral quoi), mais ça plaît au public : parce qu’il est toujours amusant de ricaner (des autres), parce que c’est du vécu, etc.

Dénichées sur overblog (http://caissierenofutur.over-blog.com), ces chroniques ont été réunies en tribulations chez un éditeur. Ça se trouve en tête de gondoles dans les hypermarchés qui ne sont pas rancuniers. Si toutefois cela apporte à l’auteur un meilleur revenu que son salaire d'ex caissière, pourquoi pas.

No futur, mais no surprise non plus.

 

 

Stock, juin 2008, 190 pages, prix : 15.50 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : © Atelier Didier Thimonier – et Getty Images / éd. Stock

Voir les commentaires

Lavable en machine

23 Juillet 2008, 12:22pm

Publié par Laure

avant de faire tourner une nouvelle lessive, toujours vérifier AVANT qu'il ne reste rien dans le tambour  ;-))



Caramel cherchant un peu de fraicheur...
Elle a quand même fini par comprendre qu'un des lits des enfants absents, c'était quand même plus confortable

Voir les commentaires

Lettres d'Agathe - Nathalie Ferlut

23 Juillet 2008, 06:25am

Publié par Laure

Agathe écrit une lettre à sa mère décédée depuis longtemps. « Ma petite maman chérie, je crois que tu ne m’as jamais aimée, n’est-ce pas ? » Le thème est douloureux, comme souvent dans cette (superbe) collection Mirages, sensible et délicate. Agathe a été élevée différemment de ses frères, sa mère ne lui a même pas donné de prénom à la naissance, pourquoi l’a-t-elle toujours ainsi rejetée, humiliée, laissée seule livrée à elle-même ? La première lettre retrace l’enfance douloureuse d’Agathe, les rais de lumière quand elle est avec sa tante et son oncle, pourtant si cette violence maternelle est difficile, la lecture n’est pas pesante, peut-être les couleurs éclairent-elles le récit, et Agathe cherche à comprendre… La seconde lettre, bien plus tard, nous montre l’évolution d’Agathe. Divorcée, elle a un nouveau compagnon, et cherche toujours à comprendre. Quelques photos montrées par la tante tant aimée et un secret du passé maternel se dénoue : Agathe trouve enfin une réponse à l’attitude de sa mère, même si elle ne la comprend pas forcément ou ne l’excuse pas. Enfin, la dernière lettre, Agathe va devenir mère à son tour, revient sur les lieux de son enfance, et se sent prête à tourner la page. Le chemin de la vie, d’une relation mère-fille complexe.

 

Un très très bel album, qui va bien plus loin que le thème d’une enfance malheureuse ou du secret de famille, un scénario habilement construit, une belle réflexion, qui passe du désarroi de l’enfant au travail de l’adulte qui a cherché à guérir de son enfance, dans des tonalités chaudes et un dessin qui évoque particulièrement bien ces années 50, formant un ensemble adéquat avec le texte et l’évolution des personnages.

 

A noter : l’histoire n’est pas du tout autobiographique !

Une collection à surveiller tout particulièrement chez cet éditeur, on y trouve de très belles choses.

 

© Nathalie Ferlut et éd. Delcourt

Delcourt, coll. Mirages, avril 2008, 86 pages, prix : 14,95 €

Ma note : 4,5/5

Crédit photos : © Nathalie Ferlut et éd. Delcourt.

Voir les commentaires

Incendies - Wajdi Mouawad

22 Juillet 2008, 09:37am

Publié par Laure

Tout a commencé par la pièce que j’ai vue sur scène, au théâtre municipal du Mans, par hasard, une amie m’offrait la place d’une abonnée absente ce jour-là. Je ne savais pas ce que j’allais voir, juste que ça durait 3 heures, que l’auteur était libanais vivant au Québec, et travaillait beaucoup sur la quête de l’identité.

Et puis quelle force sur scène ! Quel texte ! Quelle mise en scène ! et 3 heures, ça ne suffisait pas, on aurait voulu que ça dure encore, 20 minutes d’applaudissements debout, et un retour complètement anéantie, longtemps imprégnée encore du spectacle vu, de la force et de l’horreur, de l’humour qui ponctuait régulièrement cette atroce gravité, de la qualité de la représentation. Le spectacle vivant, d’un tel niveau, surpasse tout le reste.

 

Pour prolonger ce moment, Amanda m’a proposé de m’envoyer le texte, ce qui m’a permis de retrouver les images de cette magnifique soirée.

2002. Hermile Lebel, notaire québécois, ouvre le testament de Madame Nawal Marwan et lit ses dernières volontés en présence de ses deux enfants, Jeanne et Simon, nés tous deux le même jour, 20 août 1980. Ils ont 22 ans. En plus du partage des biens entre ses jumeaux, elle demande à être enterrée sans cercueil, visage vers le sol. Pas de pierre, pas de nom. Jeanne doit retrouver son père et lui remettre une enveloppe confiée au notaire, Simon de même doit remettre une enveloppe, mais à son frère. Père qu’ils croyaient mort et frère dont ils ignoraient l’existence.

Pourquoi après des années de silence leur mère a-t-elle prononcé cette phrase avant de mourir : « maintenant que nous sommes ensemble, ça va mieux » ?

Tout a commencé quand Nawal avait 14 ans. Amoureuse de Wahab, elle tombe enceinte, ce qui n’est pas accepté par sa famille. L’enfant lui sera enlevé et placé en orphelinat.

 

Par le biais d’une mise en scène exceptionnelle et d’un texte parfaitement construit, les enfants vont reconstituer l’histoire de leur mère, entre Québec et guerre du Liban, entre effroi et violences, amour et force. La gravité de certaines scènes est heureusement ponctuée de touches légères, par l’humour du personnage du notaire, son accent québécois, son franc-parler et ses expressions colorées.

Une pièce qui revisite des grands mythes de la tragédie grecque, qui aborde la question des origines, l’amour et le pardon, la liberté que donne le fait de savoir lire et écrire,  les violences et les guerres, une pièce rare et exceptionnelle.

 

(Depuis, Amanda, j’ai commandé toutes ses pièces disponibles et je vais surveiller la programmation des théâtres !)

 

En savoir plus sur la représentation 

 

Actes Sud Papiers / Léméac, mai 2003, 92 pages, 11 €

Ma note :  stars-5-0__V7092072_.gif

Crédit photo couverture : éd. Actes Sud Papiers

 

Voir les commentaires

Bienvenue à Boboland – (une enquête sérieuse menée par) Dupuy & Berbérian

20 Juillet 2008, 05:07am

Publié par Laure

Cuné en a déjà très bien parlé, alors je ne vous refais pas le résumé. Mais j’y ajoute une touche pour confirmer qu’on éclate souvent de rire et qu’on se moque doucement de cette boboïtude branchée hype etc. Un exemple pour vous, amoureux des livres : une jeune femme dépose sur un banc public son roman chéri d’Anna Gavalda, non pas qu’elle veuille abandonner son auteur chouchou au vaste monde cruel, au contraire, elle veut le faire découvrir : ça s’appelle du book-crossing, mes amis. (Mais si, je sais que vous connaissez !) Pour mieux voir qui aura l’immense bonheur de trouver le trésor, elle va se planquer au café d’en face. Sur ce arrive l’employé des services Propreté de la Ville, qui met direct le Gavalda dans sa poubelle à roulettes. Cri ulcéré de notre fashion lectrice : mais monsieur, c’est du book-crossing ! – P’t’être ben ma p’tite dame, mais moi si je fais pas mon boulot, je suis viré ! J
Quant au jardin du derrière de ma mère, il vaut le détour aussi ! avec plein d’autres épisodes : allez-y, sourires garantis !

 

Audie-Fluide glacial, mai 2008, prix : 11,95 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : © Dupuy – Berberian et Audie / Fluide Glacial

Voir les commentaires

La dameuse - Alina Reyes

19 Juillet 2008, 10:48am

Publié par Laure

Ce très court roman d’Alina Reyes (52 pages, petit format) m’a laissé un sentiment d’inachevé. Pourtant il y a matière et densité qui font une vraie histoire dans ce livre, mais pour moi encore trop d’ellipses, j’en aurais voulu plus.

Le texte est construit en trois parties : Viol, Vengeance, Vie. On imagine assez bien que l’une conditionne la suivante. Marie-Rosellina vit dans une station de ski des Pyrénées, où elle aide ses parents qui tiennent un café et aime son amant, Baptiste, qui dirige une meute de chiens de traîneaux. Marie-Rosellina n’a que 17 ans, mais on ne le sait pas encore quand l’auteur nous offre une scène érotique des plus classiques et des plus gourmandes, on se dit que la dame a déjà de la bouteille. Gilles, un ancien prétendant qui lui avait promis monts et merveilles revient pour une émission télé, et le soir de Noël, avec un collègue, c’est le viol. Suivra la vengeance nécessaire à Marie pour aller de l’avant, vengeance dans laquelle la dameuse – engin qui tasse la neige sur les pistes -  a le premier rôle. Marie-Rosellina se retrouve enceinte : de Baptiste, de Gilles ? On ne le saura jamais. Le dernier chapitre court sur un temps long, donne un dénouement mais pas toutes les clés de l’histoire. Les fallait-il vraiment ? Ce texte dense et ramassé se suffit à lui-même, mais pour ma part, je le trouve trop riche de possibilités pour le museler autant. Un sentiment d’incomplétude.

(note sur la catégorie : Alina Reyes est une auteure connue pour ses textes érotiques. Ce texte me semble s'inscrire dans une démarche plus large de littérature tout court, mais quand une image vous colle à la peau...)

Zulma, mai 2008, 52 pages, prix : 7,50 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éditions Zulma

 

Voir les commentaires

1 2 3 > >>