Les jardins d'Hélène

En sacrifice à Moloch – Åsa Larsson

31 Août 2017, 16:42pm

Publié par Laure

Traduit du suédois par Caroline Berg

 

Le roman s’ouvre sur une scène de chasse à l’ours à l’issue de laquelle on découvrira que l’ours avait mangé un morceau d’être humain avant de s’attaquer à un chien. L’affaire est classée sans suite.

 

Quelques mois plus tard, Rebecka Martinsson, procureure, est appelée pour le meurtre d’une femme, Sol-Britt Uusitalo, découverte dans son lit assassinée d’une balle dans la tête et sur le mur de sa chambre le mot « Putain » a été écrit.

 

 Son petit-fils de 7 ans, Marcus, a disparu.

 

Krister, maître-chien et policier va aider Rebecka à le retrouver. Le petit garçon est traumatisé et ne se sent en sécurité qu’avec Krister et en se réfugiant dans un comportement canin.

 

Les enquêteurs découvriront que les ascendants et descendants de Sol-Britt ont tous été tués ou sont morts accidentellement, ce qui est bien curieux.

 

En parallèle, l’auteur remonte à l’histoire d’amour (et de mort) d’Elina Petterson, petite institutrice qui tombe amoureuse d’un patron de compagnie minière en 1914, fille-mère de Frans Olof, qui deviendra le père de Sol-Britt.

 

Malgré de nombreux personnages principaux et secondaires et ramifications (entre les suspects, les amants, les voisins, les cousins…), j’ai réussi à ne pas me perdre, bien que l’imbrication des deux intrigues, ancienne et actuelle, soit le principe moteur de l’action.

 

J’ai aimé cette construction et tout particulièrement l’histoire de la petite Elina, qui apporte de l’ampleur au roman. J’ai apprécié également le rythme lent de l’intrigue (de par l’alternance des époques), et le fait qu’il n’y ait pas de surenchère invraisemblable dans les rebondissements comme c’est souvent le cas dans les polars contemporains.

 

Les chiens et leur caractère prennent une place importante dans le récit également. La fin tient la route tout en étant fermée, l’équipe policière est soudée mais il y a bien sûr un mouton noir, l’équilibre est bon entre rebondissements, histoires personnelles des enquêteurs, histoire d’amour plus ancienne. J’ai aimé ce roman par lequel je découvre cette auteure.

 

 

 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018

 

 

 

 

Albin Michel, août 2017, 444 pages, prix : 21,90 €, ISBN : 978-2-226-39324-1

 

 

 

Crédit photo couverture : © plainpicture / robertharding / Janette Hil ; © Anna Mutwil / Arcangel Image / et éditions Albin Michel.

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Comme de longs échos – Elena Piacentini

29 Août 2017, 12:58pm

Publié par Laure

Alors qu’il est séparé de sa femme depuis un mois, éprouvant tous deux le besoin de faire une pause, Vincent Dussart rentre faire une surprise à Chloé. Mais celle-ci baigne dans une mare de sang, elle a été assassinée d’une balle dans la nuque. Leur petit garçon de trois mois, Quentin, a disparu.

 

L’enquête est confiée à l’équipe d’Albert Lazaret, proche de la retraite, son élément principal est le capitaine Mathilde Sénéchal, qui semble cacher une blessure intime et souffre d’une surprenante phobie à l’odeur de menthe.

 

En entendant l’affaire à la radio, Pierre Orsalhièr, ex flic reconverti, se remémore un cas similaire qui n’a jamais été élucidé, dix-huit ans plus tôt. Il va se présenter et collaborer avec Mathilde.

 

J’ai beaucoup apprécié la mise en place des personnages, leur profondeur psychologique, leurs failles, et j’ai envie de les retrouver dans une nouvelle enquête pour en savoir plus sur eux, notamment sur le passé de Mathilde, voir évoluer les interactions entre les membres de l’équipe, et la petite voisine Adèle.

 

Je reste un peu mitigée sur l’enquête policière proprement dite, que je trouve moins développée et moins réussie que l’évolution des personnages principaux dans le roman. Si j’ai bien compris le dénouement, j’ai eu du mal à cerner réellement le mobile. Mysticisme et psychiatrie sont abordés trop rapidement je trouve, tout comme les points relatifs à la mythologie égyptienne auraient mérité d’être développés.

 

Il m’a fallu revenir plusieurs fois en arrière pour trouver le passage où je pouvais avoir une explication, qui s’est réduit à quasi une seule phrase, j’ai eu l’impression de ne pas avoir vraiment tout compris, ce qui minore fortement mon appréciation.

 

Les passages LUI/ELLE écrits dans une police de caractère différente sont assez ésotériques et même s’ils prennent sens a posteriori, ils ne suffisent pas à éclairer la « folie » des personnages.

 

 

 

J’ai découvert Elena Piacentini avec cet ouvrage mais je garde l’envie de la suivre, ce qui est positif !

 

 

 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018.

 

 

 

Fleuve noir, août 2017, 285 pages, prix : 19,90 €, ISBN : 978-2-265-11649-8

 

 

 

Crédit photo couverture : © Chloé Madeline. Photo : © Marc Litman / GettyImages - et éd. Fleuve.

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Une apparition - Sophie Fontanel

25 Août 2017, 08:58am

Publié par Laure

Attirée par les bons papiers critiques et les bonnes feuilles parus, je trouvais le sujet abordé par Sophie Fontanel vraiment intéressant.

 

A 53 ans, l’auteure décide d’arrêter de se teindre les cheveux et d’accepter son « going grey », même si le temps sera long et difficile avant que la repousse fasse disparaitre totalement ses colorations. Elle redoute le regard des autres, notamment sur cette période « bicolore » pénible à passer.

 

Mais pourquoi ressent-elle donc le besoin de rappeler au passage sa démission du magazine ELLE (« poussée vers la sortie »), son copinage avec Inès de la Fressange, le patron d’un grand média (vraisemblablement l’Obs) qui l’embauche autour d’un café juste parce qu’elle le lui demande, la fashion week… tout cela rien que dans les premières pages ?

 

Dès lors je l’avoue j’ai pris ce roman en grippe. Où est l’intrigue romanesque ? Où est la portée universelle qui touchera toutes les femmes ? J’ai l’impression que le meilleur a été cité dans les articles de presse en quelques lignes suffisantes, le roman dès lors me semble d’un ennui et d’un égocentrisme démesurés.

 

Pauvre vantardise d’une pauvre petite fille riche, qui réalise au demeurant qu’au fond, sa couleur de cheveux, tout le monde s’en moque, que les hommes trouvent même ça plutôt joli.

 

J’ai eu l’impression de tromperie sur la marchandise : alors que je m’attendais à une réflexion sur la pression sociale faite aux femmes, sur l’affirmation et l’acceptation de soi comme un pied de nez au regard des autres, je n’ai eu que la longue description des errances de Mme Fontanel toujours entre deux avions qui ne cesse de se demander ce que les autres vont penser de ses cheveux. Pas grand-chose à vrai dire.

 

Peut-être eût-il mieux valu qu’elle emploie ses talents de journaliste et parte de son expérience personnelle pour s’emparer du sujet de manière plus générale, car l’intérêt romanesque, ici, je le cherche toujours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Robert Laffont, 17 août 2017, 252 pages, prix : 19 €, ISBN : 978-2-221-19634-2

 

 

 

Crédit photo couverture : © éd. Robert Laffont

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Les 3 font la paire - Delphine Chedru

24 Août 2017, 16:51pm

Publié par Laure

Delphine Chedru était déjà l’auteur d’un imagier original grand format chez Nathan, elle revient un peu sur le même principe avec un imagier à compter, pour les petits dès 3 ans.

 

Sur la page de gauche, un chiffre, écrit en chiffre arabe, puis en lettres (cursives), et dessous, le nombre de points correspondants. Sur la page de droite, des illustrations sur fond de losanges colorés. Par exemple pour le chiffre 1, on identifiera 1 chat, 1 chauve-souris, 1 poisson, etc. mais on trouvera un intrus : il y a … 2 papillons ! Et on tourne la page pour le chiffre 2 et trouver l’intrus qui comprend 3 éléments. Et ainsi de suite jusqu’à 10.

 

On passe ensuite aux dizaines, de 10 à 50, puis à la centaine (honnêtement, je n’ai pas compté le nombre d’allumettes, d’épingles à nourrice, de gouttes de pluie pour vérifier s’il y en avait bien 100, mais j’imagine bien un enfant téméraire le faire !)

 

On trouve enfin quelques additions simples, toujours avec le système de points colorés sur la page de gauche, et les illustrations sur la page de droite.

 

C’est ludique, sympathique, et on peut y passer un bon moment, à nommer et compter tous les petits objets, animaux, éléments de la nature qui composent les « chiffres » et les dizaines.

 

Une bonne approche du calcul en s’amusant !

 

 

 

Nathan, août 2017, 64 pages, prix : 14,90 €, ISBN : 978-2-09-257368-6

 

 

 

 

Crédit photo couverture : © Delphine Chedru et éditions Nathan.

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La petite dernière - Susie Morgenstern

22 Août 2017, 13:57pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Lilas Nord.

 

On ne présente plus Susie Morgensten, écrivain pour la jeunesse à l’origine de plus d’une centaine de romans, dont la plupart sont publiés à l’école des loisirs. C’est un ouvrage plus personnel qu’elle nous propose ici, une fenêtre autobiographique sur l’année de ses 10 ans. (Elle en a aujourd’hui 72.)

 

Susie Morgenstern est la petite dernière d’une fratrie de trois filles et elle se sent souvent délaissée ou mise à l’écart par rapport à ses ainées Effie ou Sandra. Elle vit à Belleville, petite ville américaine du New-Jersey. Elle est brillante à l’école et passionnée de lecture dès son plus jeune âge, elle a un caractère très différent de celui de ses sœurs.

 

Elle évoque ses souvenirs d’enfance, notamment l’hébergement de cousins juifs de Pologne. Elle vient de lire « le journal d’Anne Franck » et elle est marquée, elle n’ose pas poser de questions sur l’histoire de sa famille paternelle. 

 

Alors qu’elle écrit tous ses romans directement en français, elle a eu besoin, pour ce récit autobiographique, de revenir à sa langue maternelle, l’anglais. L’ouvrage est donc traduit.

 

C’est une tranche de vie souriante, douce, fraiche, celle de l’enfance et de la complicité (avec son lot de chamailleries) avec ses deux sœurs ; la judéité occupe une place importante aussi dans sa vie même si elle n’en est alors pas nécessairement consciente.

 

J’aurais aimé que l’ouvrage aille plus loin, comment elle est venue à l’écriture, par exemple., mais il est circonscrit à sa dixième année.

 

Quelques dessins de l’auteure, faits de pointillés, illustrent le texte.

 

 

 

Extrait p. 55/56 : « Nous avions très peu de livres à la maison. Pour avoir accès à l’abondance, il me fallait gravir les marches de la bibliothèque monumentale qui ressemblait à la Maison Blanche. La bibliothécaire était une vraie sorcière qui faisait tout ce qui était en son pouvoir pour me dissuader d’emprunter des livres. Mais j’avais déjà en tête le grand projet de ma vie : lire tous les ouvrages posés sur ces étagères de chêne, en débutant par les auteurs dont le nom commençait par A.

Peu importe ce que je lisais, ce qui m’intéressait, c’était de lire, toujours et encore. Nous avions le droit d’emprunter trois livres à la fois. J’allais à la bibliothèque plusieurs fois par semaine pour en reprendre. La bibliothécaire s’exclamait toujours :

- Oh non ! Encore toi !

Mais j’aurais voulu garder le journal d’Anne Franck pour toute la vie. Des sœurs, j’en avais assez comme ça ; Anne était mon âme sœur. Quand j’ai dû m’en séparer, je suis devenue quelqu’un d’autre. Je ne savais pas si je pourrais encore croire en l’humanité. »

 

 

 

Nathan, août 2017, 221 pages, prix : 13,95 €, ISBN : 978-2-09-257384-6

 

 

 

Crédit photo couverture : © Susie Morgenstern et éd. Nathan

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Reconnaissance - Pierre Péju

15 Août 2017, 11:24am

Publié par Laure

p. 27 : « - J’ignore complètement d’où viennent les récits pour lesquels je m’épuise à trouver des mots. Au fond, je ne crois pas que quiconque puisse inventer. Pas plus un roman qu’un conte. Comme si tout était déjà raconté quelque part. Comme si chaque récit préexistait à sa narration.
- Rien de vraiment fictif non plus, selon vous ?
- Difficile de dire quelle part de réalité est présente dans une fiction, ni quelle quantité de fiction déforme en permanence ce que nous appelons le réel.
- Vous et moi, à l’instant : êtres réels ou personnages ?
- Peut-être morts depuis longtemps. Disparus. Revenants. »

Reconnaissance - Pierre Péju - Gallimard 2017

 

Le narrateur, qui ressemble fort à l’auteur lui-même, est en train d’achever un roman. Lors d’une randonnée en montagne, il croise dans un refuge un étonnant personnage, à la recherche de son ombre et d’un pont mystérieux, ce dernier lui offre « le Cristal du Temps », un bloc transparent qui permet d’accéder à tous ses souvenirs et à tous ses rêves passés.

 

Le narrateur y plonge son regard et des moments de sa vie, réels ou rêvés, surviennent. Les fragments forment une enfilade d’histoires, pas toujours liés, le texte paraît exigeant, du moins ne se livre pas facilement, c’est l’impression que j’ai eue au départ, dans ce désordre apparent.

 

Puis l’œuvre prend davantage sens et le conte offre une réflexion sur le temps qui passe, sur la place de la mémoire et du souvenir quand on approche de la fin de sa vie, sur la part de la fiction dans la réalité, à moins que ce ne soit l’inverse.

 

Le récit dit au passage aussi les grands drames du monde contemporain. La langue est belle, souvent poétique. La fin est très belle, après une étonnante projection dans le futur. Il y a matière à relire dans cet ouvrage, et à relire différemment encore. Etrange mais touchant et remarquable.

 

 

P. 129 : « Oui, une journée vient de s’écouler. Tout est si lent, si fulgurant, et demain est si vite hier ! Pourtant c’est la possibilité de pareils instants qui augmente le plaisir de vivre. Encore faut-il savoir les accueillir, ces instants, les laisser s’approcher sur leurs pattes légères. Le bonheur ne consiste sans doute qu’en ce pur passage. Bonheur flotté sur la mer des jours. On ne se baigne jamais deux fois dans le même lac. On ne glisse jamais deux fois sur la même page, avec les mêmes mots, la même lumière. Bonheur entre les actes. Pourquoi faut-il que les signes de ces discrets bonheurs s’effacent presque aussitôt ? Pourquoi oublie-t-on si vite ces clartés singulières ? Peut-être parce que le fait de parler d’un bonheur, de l’écrire, c’est déjà déclarer sa perte. C’est ainsi qu’on se retrouve pieds nus, seul, dans la vase gluante des ratures. Bonheur volatilisé ! Car c’est volatil, le bonheur. Il suffit d’un rien pour le troubler, le fêler, le gâcher, le retourner en son contraire. »

 

p. 258 : « De la même façon que le bonheur est rétrospectif, on ne comprend souvent que tout est fini que bien longtemps après l’indication de la fin. »

 

p. 278 : « Parfois, l’éclat le plus vif provient de journées lointaines, pourtant d’une surprenante et définitive banalité. Le grand ordinaire. Les lenteurs quotidiennes. Le courant faible de la vie. On se souvient de ça mieux de tout le reste. »

 

 

Gallimard, janvier 2017, 358 pages, prix : 21 €, ISBN : 978-2-07-269735-7

 

 

 

Crédit photo couverture : © éd. Gallimard

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Contes aphrodisiaques - Marc Haresse

5 Août 2017, 19:29pm

Publié par Laure

Il y a quelques semaines, une vague d’auteurs Librinova m’a contactée pour me proposer de lire et critiquer leur texte. Du banal et débordant dans ma boite mail, mais c’était amusant tous ces auteurs Librinova en même temps. Ils sortaient de formation "visez les blogs" ou quoi ?

 

L’autoédition et moi, ça fait deux. Lire un texte insipide, sans queue ni tête et bourré de fautes comme c’est le cas dans 99 % des cas, non merci. (Et c'est parce que j'en ai lu beaucoup que je peux l'affirmer !)

 

Et puis je ne sais pas, il faut croire que celui-ci avait quelque chose de différent, et l’extrait laissait entrevoir un récit en français correct.

 

C’est donc la seule proposition que j’ai acceptée, refusant le PDF (qui n’est pas adapté aux liseuses), spécifiant alors uniquement epub (qui n'a pas l'air d'exister) ou papier.

 

 

Ces contes aphrodisiaques, écrits sous pseudonyme, sont arrivés quelque temps plus tard.

 

*****

 

Le prologue annonce l’objectif : « vous donner du plaisir sous toutes ses formes ». « N’y a-t-il pas meilleur aphrodisiaque qu’un livre érotique qui stimule vos fantasmes et votre imagination » ?

 

Je ne suis pas sûre d’adhérer à ce préambule, ce n’est pas mon but lorsque je lis de la littérature érotique. Parfois dans le meilleur des cas un effet secondaire, mais jamais un objectif. Ou si l'on reste dans le plaisir général de la lecture et de l'imaginaire qu'il convoque, on peut dire cela de n'importe quel texte de fiction.

 

 

 

Jean invite son vieil ami Claude, septuagénaire comme lui, à l’aider à rédiger ses mémoires érotiques, ou plutôt un recueil de contes qui serait un mélange d’autobiographie, d’imaginaire et de rêve. De l’adolescence à l’âge de la retraite, Jean narrera ses épisodes sexuels (et non pas amoureux), restant extrêmement secret sur sa vie de couple et familiale.

 

L’ouverture est plutôt savante et intelligente, l’auteur a sans nul doute de la culture, littéraire, historique, politique.

 

Hélas le titre se révèle assez vite trompeur, point de contes, mais des histoires plutôt descriptives, parfois à la limite du documentaire, avec un vocabulaire très médical, on est plus proche de l’anatomie que du fantasme, point d’érotisme donc. Le dépucelage est très physiologique dans le choix des mots, et il en sera souvent ainsi, c’est propre, froid, et on finit par éclater de rire : (p.39) : « Je sortis mon pénis de la vulve de Virginie ». Moi ça ne me fait pas rêver.

 

L’auteur instaure une distance intellectuelle trop perceptible, toujours dans le contrôle et le besoin de « cérébraliser » ce qu’il raconte. Il annonce son plan comme dans une dissertation, insère des rappels historiques, ah ! la page quasi Wikipédia sur les hippies ! c’est lisse, documenté, documentaire justement, mais où est donc la fiction ?

 

 

C’est fort dommage car il y a du qualitatif dans l’écriture, mais rien de bandant, pas de frisson, pas d’émotion. Si l’artifice de la construction intellectuelle s’estompe un peu dans la deuxième moitié, l’ensemble reste trop didactique, un témoignage sociologique qui reflètera une vie sexuelle masculine au XXème siècle et au début du XXIe.

 

Toutefois j’insiste sur la qualité de l’écriture (c’est si rare en autoédition) ; il reste une bonne vingtaine de coquilles, mais du banal, des erreurs de ponctuation, de tache qui devient « tâche » sur le pantalon et perd donc son sens, une « accroc » au sexe qui n’est pas pareille qu’une accro, et quelques fautes d’accords grammaticaux.

 

 

Un document élégant sur une sexualité heureuse et épanouie, mais pour Aphrodite, on n’égale pas encore les classiques ou la Musardine et les éditions Blanche.

 

 

 

Où trouver le livre : sur le site Librinova

 

 

 

Librinova, avril 2017, 136 pages, prix : 12,90 € (1,99 € en PDF), ISBN : 9791026210184

 

 

 

Crédit photo couverture : © éd. Librinova

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Juillet 2017 en couvertures ...

1 Août 2017, 05:29am

Publié par Laure

En juillet, j'ai lu :

 

(couvertures cliquables quand elles renvoient à un article)

 

 

                                         

   

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En juillet, j'ai vu :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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