Les jardins d'Hélène

Kurt quo vadis ? - Erlend Loe

28 Mars 2008, 17:05pm

Publié par Laure

Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud.

Illustré par Kim Hiorthoy

 

On avait découvert Kurt et sa fantaisie contagieuse avec le Prix Tam-Tam décerné en 2006 au Salon de Montreuil à Kurt et le Poisson. Assez vite avait suivi un deuxième tome tout aussi sympathique. Voici un troisième volume qui malgré une excellente critique sur Ricochet qui le place dans ses coups de cœurs, me laisse un peu plus dubitative.

kurt-quo-vadis.jpgParce qu’il se sent inférieur au milieu que fréquente son architecte de femme, Kurt décide de faire des choses plus importantes que conduire un Fenwick. Il consulte alors une voyante qui lui dit qu’il sera applaudi en temps voulu pour quelque chose en rapport avec la poussière… Ni une ni deux, Kurt cogite et c’est trouvé : et s’il partait aspirer le monde pour le rendre plus beau ? Muni d’un aspirateur et d’une rallonge de 10 000 m de long, il se lance dans l’aventure avec son fils Bud. Mais alors qu’ils passent l’Allemagne à l’aspirateur, un dénommé Staub (poussière en allemand), l’accuse de lui avoir volé son idée et lui interdit d’exercer.

p. 67 : « Je trouve ça horrible de constater que le monde est ainsi fait que, quand on a une idée géniale, c’est toujours un autre abruti qui l’a eue avant. »

Retour à Oslo, où Kurt est désespéré et de mauvais poil. Puisqu’ils ne peuvent plus passer l’aspirateur, s’ils devenaient docteurs ? C’est bien, ça, docteur, ça gagne plein d’argent et ça a un bipeur. Mais la supercherie est vite percée à jour, à force de ne coller que des pansements sur les ventres des gens en guise de soins… Vexé, Kurt s’en va réfléchir  à son brillant avenir au sommet d’une plate-forme pendant plusieurs semaines. Et si conducteur de Fenwick était finalement la meilleure chose qu’il sache faire ? (Et il le prouvera lors d’un terrible accident).

 

Une histoire à l’humour toujours aussi absurde mais qui ne m’a pas enthousiasmée. Comme si à force d’en faire trop tout perdait son sens. Bien sûr tout est irréaliste au possible et c’est ça qui plaît aux enfants, qui ne sont pas dupes, et qui sauront bien réfléchir à ce besoin de reconnaissance de Kurt, mais là, je n’ai pas éclaté de rire comme j’avais pu le faire pour les volumes précédents.


La joie de lire, oct. 2007, 108 pages, prix : 7,90 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : © Kim HiorthØy et éd. La Joie de Lire

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