Les jours qui restent – Eric Dérian (scénario) et Magalie Foutrier (dessin)
Trois adultes d’âges divers ont pour point commun leur médecin et une pathologie longue durée incurable. Ils ne semblent pas en danger imminent, mais peinent à supporter l’annonce de la maladie, les traitements, ou leur longueur (plus de vingt ans pour l’un).
Le scénario commence en automne, les feuilles des arbres tombent, pour finir au printemps avec le retour de la verdure et des petits oiseaux, après un hiver long et douloureux. Les décors accompagnent le cheminement intérieur des personnages, vers une acceptation, une renaissance, un « faire avec », après la traversée d’un tunnel. La vie c’est tout de suite, et même si ce n’est pas toujours drôle ou comme on l’aurait imaginée, la vie c’est toujours mieux que la mort, il faut regarder les mains tendues, et les accepter.
Les destins de Charlotte, Catherine et Daniel vont se croiser, le lecteur se sentira peut-être plus proche de l’un ou de l’autre selon sa propre histoire, mais tous portent un message d’espoir et de bienveillance, envers soi-même d’abord.
Le dessin et la découpe sont plutôt classiques mais dynamiques et les couleurs efficaces.
Un bel ensemble, entre drame et humour, dans une vague feel-good qui n’en fait pas trop non plus, sauf peut-être sur la fin.
Delcourt, coll. Mirages, février 2019, 134 pages, prix : 18,95 €, ISBN : 978-2-7560-4213-8
Crédit photo couverture : © Magalie Foutrier et éd. Delcourt.