Le paradis perdu de Mercury - Brad Watson
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jacques Tournier
Présentation de l’éditeur : « Finus Bates est tombé amoureux de l'élégante Birdie Wells, un jour de 1917 où il l'a vue faire la roue, toute nue au milieu des arbres, aux environs de Mercury, petite ville endormie du Mississippi. Il a continué de l'aimer pendant près de quatre-vingts ans : pendant leurs mariages respectifs avec d'autres partenaires, au moment de la mort mystérieuse et prématurée de Earl, le mari volage de Birdie, et face aux insinuations de l'atroce famille de Earl, accusant Birdie de l'avoir empoisonné. Somptueuse peinture d'une amitié qui aura duré toute une vie, d'une passion toujours enflammée, d'affrontements conjugaux et de compromis, de l'âge qui vient, du souvenir, de la mort, de la vie au-delà de la mort. Le Paradis perdu de Mercury dépeint brillamment les bonheurs de l'existence. »
Voilà une quatrième de couv qui donne envie ! (en même temps c’est son rôle, on est bien d’accord) : quel roman foisonnant, drôle, curieux, horrible aussi, long, très long, (trop long). Le ton est donné dès la première scène : alors qu’il est accroupi le pantalon baissé derrière un buisson pour un besoin urgent, Finus tombe amoureux de Birdie, en train de faire la roue dans la clairière. La scène est cocasse, car elle ne s’arrête pas là, mais hélas pour Finus, ce n’est pas lui que Birdie épousera….
Ce roman, je l’ai traîné pendant des mois, mais sans perdre l’envie d’y revenir régulièrement. Pas mal de longueurs, beaucoup de redites et de quasi résumés (ce qui permet de s’y retrouver quand on a arrêté un temps sa lecture !), mais le plaisir de personnages hauts en couleur, avec une mention particulière pour le personnage de la servante noire, qui a un rôle crucial et difficile tout au long du roman : Creasie.
Une imagination comme on n’en fait plus beaucoup, une saga au long cours avec ses revirements, qui aurait gagné toutefois à être un peu allégée. En revanche, ne croyez pas le commentaire du Los Angeles Times Book Review : « Brûlant d’érotisme, un roman extraordinaire qui déchire le cœur »… pas d’érotisme, et pas de cœur de lecteur déchiré, mais une voix singulière, un décor bien planté, un rapport blancs-noirs bien décrit, une riche intrigue, oui.
Existe en poche (Le livre de poche, 2007, prix : 6,95 €)
Editions des 2 terres, avril 2005, 485 pages, prix : 22 €
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Crédit photo couverture : © Photonica et éd. des 2 terres