Les jardins d'Hélène

Maestra – L.S. Hilton

23 Mai 2016, 17:53pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Laure Manceau

 

Maestra - L.S. HiltonJudith Rashleigh est diplômée en arts et travaille pour une société de vente aux enchères de toiles de maîtres. Exploitée par son patron qui n'est pas très franc du collier, sous-payée, elle se trouve une activité secondaire dans un bar à hôtesses, sous le nom de Lauren. Elle prend goût à l'argent ainsi gagné et ne renie pas son plaisir.

 

Toutefois, gare à celui qui se met en travers de son chemin ou se moque d'elle, elle a le meurtre facile.

C'est parti pour des aventures brassant des sommes d'argent monumentales, et des parties fines sans limites à travers la France, la Suisse, et l'Italie.

 

Il faut bien cent pages avant que l'intrigue commence réellement, et la partie centrale est insupportable de name-dropping de marques de luxe de haute couture, de prêt-à-porter et autres sacs et chaussures, à croire que celles-ci ont financé pour partie l'édition de cet ouvrage.

 

Soyons honnête, il n'y a rien de réaliste ni de crédible dans cette histoire, c'en est même parfois si grotesque que ça en devient comique. Survendu sans aucun doute sur des relents sulfureux, il y a bien quelques scènes érotiques sans tabou mais pas tant que cela non plus. Je peine davantage à comprendre la publication sous le label « La bête noire », qui a fait ses preuves en matière de bon polar.

 

Une lecture détente pour les journées d'été au bord de la piscine, où l'argent et l'impunité coulent à flots, où une femme est maître en tous domaines, qui a le mérite de s'éloigner des mièvreries doucereuses de fifty shades, mais qui n'en reste pas moins risible. Plus c'est gros, plus ça passe, dit-on. Un bon phénomène d'édition qui préfère le buzz au talent.

 

Je vous laisse un exemple d'élégance : p. 107 : « Heureusement que les filles sympas avalent toujours : au moins, il n'y aurait pas de trace de mon ADN sur les draps. »

 

 

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Robert Laffont (La bête noire), mars 2016, 371 pages, prix : 18,90 €

Étoiles :

Crédit photo couverture : © Jet Purdie et éd. Robert Laffont

 

 

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N
Bon, on peut pas dire que tu donnes envie de se précipiter...! ^^
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L
ou alors pour se marrer hein.. bon y a sûrement un public pour cela, mais il y a tellement à lire et tellement mieux... Mais comme je l'ai acheté pour la bibli et que les lecteurs ne vont pas manquer de m'en causer, au moins je saurai de quoi il en retourne :-)
E
Ah mais moi pas avoir compris non plus : il me semblait que c'était la caricature du tombeur qui parlait...!!!!!!
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L
C'est pire que Kierkegaard ce truc-là, j'ai relu quatre fois la page, c'est bien elle qui parle :-)
E
T'es une vraie kamikaze, toi ;-)<br /> (l'exemple de la page 107 n'est certes pas le parangon de l'élégance mais il est d'un redoutable pragmastime !!!! )
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L
En même temps moi pas comprendre : l'adn du monsieur on s'en fiche il est là et elle vient de l'occire. En quoi avaler fait-il disparaitre son adn à elle ? La bouche de madame sur le machin de monsieur moi je sais pas hein, mais qu'elle avale ou pas, ça change quoi pour retrouver l'adn de madame ?<br /> Oh mon dieu oui, je suis vraiment kamikaze ; -)