Ce que j’ai fait de pire – Ursula Hegi
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvette Gleyze
Annie, Jake et Mason sont amis depuis l’enfance, mais c’est Mason qu’Annie épousera. Le soir de leur mariage, les parents d’Annie sont tués dans un accident de voiture. Le bébé que portait sa mère est sauvé in extremis : une petite fille prénommée Opal sera donc élevée par sa grande sœur….
Relation triangulaire, les frontières de l’amour et de l’amitié sont fragiles, drame de la jalousie et de la vie, l’avenir d’Annie ne sera pas simple. De même la relation du couple à l’enfant est complexe : ils l’élèvent comme leur propre fille alors qu’elle ne l’est pas, mais comment pourrait-il en être autrement dans les circonstances de sa naissance ?
Les différents personnages prennent la parole à tour de rôle, et le récit se reconstitue peu à peu, dans une chronologie temporelle bousculée.
Les personnages secondaires (tante Stormy, Pete) sont bien dessinés et intéressants également.
J’ai aimé la construction qui se laisse appréhender doucement au départ (on est un peu perdus, il faut avancer à l’écoute des personnages), mais hélas j’ai trouvé que ce choix rendait aussi l’intrigue un peu répétitive et circulaire.
Une atmosphère intimiste plaisante, mais quelques faiblesses qui finissent par lasser un peu lecteur. Une lecture en demi-teinte, donc.
Galaade éd., mars 2016, 341 pages, prix : 25 €
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Crédit photo couverture : © Galaade éd.