Isabelle, l’après-midi – Douglas Kennedy
Traduit de l’américain par Chloé Royer
Sam, jeune étudiant américain, est en stage à Paris dans les années 1970. Il rencontre Isabelle, plus âgée que lui, mariée. Ils débutent une liaison selon les règles fixées par Isabelle : elle ne changera pas de vie, mais elle le reçoit dans son studio de travail les après-midis de cinq à sept.
La première partie est lente et longue à s’installer, et donne un sentiment de déjà vu déjà lu sans grande originalité. Puis les choix de vie de Sam et sa liaison contrariée vont remettre un peu de sel dans l’histoire, qui s’étend sur plus de trente ans. La complexité du personnage de Rebecca, son épouse, apporte un peu de densité, l’ensemble n’en reste pas moins un parcours de vie au goût de drame sentimental, dans lequel les femmes ont toutes un lourd bagage psychologique avec moult défauts et contradictions, alors que Sam semble le plus raisonnable et empathique des hommes. Un héros tourmenté mais sans reproches ?
Si Isabelle, l’après-midi est son roman le plus intime (c’est Douglas Kennedy lui-même qui le dit), il n’est à mon sens pas son meilleur, très loin de la Poursuite du bonheur par exemple.
Belfond, juin 2020, 308 pages, prix : 22,90 €, ISBN : 978-2-7144-7405-6
Etoiles : 3/5
Crédit photo couverture : © Justin Case / Stone / Getty images / et éd. Belfond