Alors que j’essayais d’être quelqu’un de bien – Ulli Lust
Traduit de l’allemand par Paul Derouet
Deuxième volet autobiographique (après « Trop n’est pas assez », que je n’ai pas lu) de cette autrice-illustratrice autrichienne que je ne connaissais pas et que j’ai découverte au hasard d’un passage en bibliothèque.
Ulli a 23 ans et vit à Vienne avec Georg, plus âgé qu’elle, elle débute dans l’illustration jeunesse. Le week-end, elle rentre chez ses parents voir son fils Philipp, né alors qu’elle avait 17 ans et dont elle n’a jamais revu le père. Amoureuse d’un immigré nigérian sans papier, Kim, elle narre ici sa volonté d’amour libre et le côté sombre des différentes cultures en matière d’amour et de place de la femme dans le foyer et la société.
Tout de noir et rose dans le dessin, le récit dépeint l’engagement d’Ulli pour le polyamour, entre un compagnon artiste compréhensif et un amant africain dont la violence conjugale dépassera la fougue sexuelle, sous le regard parfois dépassé et moralisateur de ses parents.
Pas facile d’assumer ses choix personnels en matière de couple, de maternité, de travail et de vie quotidienne, cette histoire personnelle est forte et touchante.
p. 139 « Paresseuse, égoïste, dépravée… mauvaise, c’est ça : je suis une mauvaise mère. »
Éditions çà et là, novembre 2017, 366 pages, prix : 26 €, ISBN : 978-2-36990-246-1
Crédit photo couverture : © Ulli Lust et éd. çà et là