Les jardins d'Hélène

Saint-Jacques...la Mecque, un film de Coline Serreau

19 Juin 2006, 15:28pm

Publié par Laure

Synopsis (copyright Allocine.fr) :

"Au décès de leur mère, deux frères et une soeur apprennent qu'ils ne toucheront leur héritage que s'ils font ensemble, à pied, la marche du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais ils se détestent autant qu'ils détestent la marche.
Ils se mettent pourtant en route, mus par l'appât du gain. Ils rejoignent leur guide au Puy et découvrent qu'ils marcheront avec un groupe de six autres personnes, dont un jeune beur qui fait croire à son cousin un peu naïf qu'il l'emmène à La Mecque, alors qu'il poursuit une jeune pèlerine, l'amour de sa vie..."

Dans ma campagne il n'y a qu'un tout petit videoclub automatique avec des films qui ne m'intéressent guère (jamais ceux qui sont sur ma liste), alors parfois dans un soupir je tente un film, pour 2.20 €, c'est pas le drame si c'est nul. Saint-Jacques... La Mecque n'est pas nul mais reste d'un banal asez soporifique, malgré la présence de Muriel Robin. Le scénario est cousu de fil blanc et n'offre donc aucun moment de surprise. L'humour qui ne se renouvèle pas finit par lasser. Et tout est bien qui finit bien, mais ça, on s'y attendait. On peut aussi voir comment un rebeu illettré apprend à lire en 3 jours sur les chemins, c'est sympa, mais pas très crédible. C'est très politically correct, gentil, guimauve, quoi ... Certes, il y a de très beaux paysages, c'est toujours ça ...

Ma note : 2/5

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A leurs bons coeurs - Régis Momenteau, Anna Gavalda

17 Juin 2006, 16:15pm

Publié par Laure

Anna Gavalda est connue, elle a du succès. Et j’aime beaucoup ce qu’elle écrit. Aussi quand le site Amazon annonçait dans ses futures parutions un livre d’Anna Gavalda, je me suis empressée d’en savoir plus. Il s’appelle à leurs bons cœurs et il est publié chez Cheminements. Connaissant un peu les publications de cet éditeur, je suis d’abord surprise : Gavalda, un roman chez Cheminements ? Non, il s’agit d’un document, et Gavalda ne fait qu’y collaborer. Alors j’ai laissé passer le temps, et lâchement je l’ai emprunté en bibliothèque. Ce livre est une sacrée leçon d’humilité. Recueil de photos prises par Régis Momenteau, accompagnées de dialogues retranscrits, et de temps à autre d’une notule de Gavalda, elles montrent combien ceux que l’on appelle communément les SDF sont abîmés par la vie, les ravages de l’alcool et le manque d’hygiène. Mais il y a aussi du cœur dans ce livre.

Elle le dit en parlant d’eux : « C’est difficile de se faire adopter par ces gens-là. Ils n’osent plus s’attacher. A rien ni à personne. Ils ont peur. Ils ne veulent plus montrer le moindre signe de faiblesse parce qu’ils se sont pris trop de beignes dans la figure. Alors ils rigolent, ils picolent, ils biaisent et gueulent un peu. C’est leur façon de se protéger. » Elle dit d’emblée aussi que les préfaces, elle n’aime pas ça. Ça ne sert à rien et ça gâche le plaisir. Personne ne les lit de toute façon. Alors pourquoi avoir écrit celle-ci, contre son credo ? « A cause du cœur bien sûr ».

Régis Momenteau a su les approcher, les écouter et les photographier. Mais il a su transmettre aussi la tendresse, la fraternité, les joies simples et l’amour qu’il y a aussi chez « ces gens-là ». Rien n’est plus précieux que leur liberté alors que nous croyons ou voulons bien faire. Non, ce n’est pas simple. Ce livre, c’est une sacrée leçon de vie (et d'humilité). Mais qui l’achètera ? Et pourquoi ? Parce qu’il y a le nom de Gavalda ? Si c’est cela qui doit le faire découvrir, alors oui, fi du jeu commercial ! Quand je croiserai l’un de ces hommes (ou femmes) dans la rue, j’aurai ces textes et ces photos en tête et je ne les regarderai plus pareil. Un sourire, ça ne coûte rien.

Cheminements, nov. 2005, 148 p., ISBN 2-84478-384-8, prix 23 €

Ma note : 4/5

 

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Cet effrayant besoin de famille - Stéphanie Janicot

17 Juin 2006, 08:22am

Publié par Laure

En dépit de ce que j'écrivais hier soir en commentaire sur le blog de Clarabel, j'ai abandonné la lecture de ce livre. Trop fouilli, trop confus dans ce mélange incessant des dates et des personnages, et encore - heureusement - il y a un arbre généalogique en début d'ouvrage.

Santa refuse la demande en mariage de son petit ami, qui la quitte. Elle va alors remonter dans ses souvenirs pour nous raconter l'histoire de sa famille, et surtout de son père Pablo Albaran, qui a eu deux épouses et une troisième illégitime, avec lesquelles il a eu des enfants, et ce dans trois pays diffférents. Il en est ainsi jusqu'à la page 110 (sur 244) où je me suis arrêtée. C'est creux, rien ne parvient à accrocher mon attention dans ce récit. Bref je m'ennuie même si ça se lit très vite. Je feuillette la fin en diagonale pour comprendre que cette seconde moitié du roman a sans doute été le lieu des révélations des secrets de famille. Ils arrivent bien trop tard, un soupçon d'appât au début aurait été le bienvenu !

Albin Michel, avril 2006, 244 p., ISBN 2-226-17227-0, prix : 16 €

Ma note : 2/5

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Prix des lecteurs 13-16 ans

15 Juin 2006, 14:15pm

Publié par Laure

Chaque année, le département dans lequel je vis actuellement (oui, je change de temps en temps) organise un prix des lecteurs 13-16 ans, afin d’encourager et promouvoir la lecture dans les collèges. 10 titres sont sélectionnés par des professionnels du livre, et en partenariat avec les bibliothèques, les CDI et les enseignants des établissements scolaires, les jeunes sont invités – sur la base du volontariat toujours – à participer. Ils doivent lire les 10 titres entre octobre et mai et voter pour leur préféré.
J’assistais hier à la remise du prix de la 9ème édition de cette manifestation.
 
Les 10 titres en concours étaient  (par ordre alphabétique de titre) :
-   Björn le Morphir, de Thomas Lavachery
- Une bouteille dans la mer de Gaza, de Valérie Zenatti
-  Celui qui n’aimait pas lire, de Mickaël Ollivier
- Felicidad, de Jean Molla
-  La fille au pinceau d’or, de Marie Bertherat
- Leïla, les jours, de Pierre-Marie Beaude
- Le quatrième soupirail, de Marie-Sabine Roger
Séraphine, de Marie Desplechin
- Soldat Peaceful, de Michael Morpurgo
- Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero
 
Honte à moi mais faute de temps je ne les ai pas lus ! (sauf 1 car nous avons reçu l’auteur).
Mais seuls les votes des 13-16 ans sont pris en compte, et j'ai passé l'âge depuis des lustres ;-)
Ils étaient 1016 à remplir un bulletin.
 
And the winner is … :
 
Allez, promis, je les lirai, mais hors concours !
 
Je découvre aussi sur le net que le quatrième soupirail a obtenu le prix Sorcières 2006 dans la catégorie Ados et Björn le Morphir le prix sorcières 2006 également dans la catégorie romans jeunes. Il est vrai que ce dernier était souvent proposé dans les sélections pour les élèves de 6ème.
 

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une araignée, des tagliatelles et au lit : tu parles d'une vie ! - Camille Jourdy

14 Juin 2006, 20:34pm

Publié par Laure

Voilà une BD qui déborde d’imagination et qui sort de l’ordinaire : pas de bulles ni de cases, juste des dessins et des textes, comme un petit roman en images. Une araignée, des tagliatelles et au lit, ce sont plusieurs histoires qui s’entremêlent pour n’en former qu’une, même si les temps et les personnages se mélangent. Il y a l’écrivain qui tente d’écrire mais qui a l’air plutôt fainéant, il veut écrire l’histoire d’Adèle, une bibliothécaire à la vie morne et sans reliefs. Il y a l’histoire d’Adèle qui rêve de partir au Pérou et de voguer sur le lac Titicaca. Il y a le fantôme Ivan Bertin, pirate sorti de son tableau (oui oui tableau, pas bateau, il était en portrait sur le mur), il y a le gros poisson rose qui dévore les bateaux de touristes sur le lac, et il y a Anna, la petite fille qui ouvre l’histoire avec la mort de son cochon d’Inde et à qui l’on fait croire qu’il est monté au ciel. Et si Anna c’était … encore un autre personnage… bref une jolie boucle à découvrir, une BD fraîche et amusante, avec une fantaisie certaine. Jolie pioche !

 

Drozophile/Quiquandquoi, 2004, ISBN 2-940275-18-1, prix : 22€

Ma note : 4/5

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Peu importe - Edward Saint-Aubyn

13 Juin 2006, 20:08pm

Publié par Laure

Peu importe est à la fois agaçant et dérangeant. Agaçant parce qu’il décrit un milieu superficiel de la haute société anglaise, où tout n’est qu’apparences et fausses relations mondaines, petit monde qu’on a fortement envie de secouer, ou ignorer s’il n’y avait cette dureté dans l’histoire. Le récit se déroule sur une journée et s’évertue à présenter des couples qui se retrouveront le soir même à dîner, mettant bien en évidence leurs côtés négatifs et leur snobisme. Dérangeant parce que le pire s’y produit : l’épouse est violée par son mari et de cette violence dans l’escalier naît un petit garçon : Patrick. Il a 5 ans lorsque se déroule ce récit. Sa mère est devenue alcoolique et ne se préoccupe guère de lui, son père veut l’élever comme il l’a été lui-même : dans la sévérité la plus rigoureuse afin d’en faire un enfant aguerri et non un pleurnichard. Mais quand la scène de fessée donnée par le père devient une scène proprement pédophile avec viol, la lectrice que je suis a du mal à garder son sang froid. La pire des horreurs se trouve étouffée dans le tralala mondain. Comme si elle n’était qu’un infime détail dans le roman. Patrick n’est une toute petite vie qui importe peu.

J’ai trouvé peu d’info sur le net concernant ce livre, sinon qu’il est le premier volume d’une trilogie (c’est d’ailleurs écrit sur la 4ème de couv, tout comme le fait qu’il s’agissait à l’époque – 1994 – d’un premier roman salué par la critique) et qu’il serait autobiographique. (?)

Je lirai la suite quand j’aurai fait baisser un peu ma pile en attente…

Balland, 1994, 171 pages, ISBN 2-7258-1035-0

Ma note : 3,5/5

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Côté jardin - Alain Monnier

11 Juin 2006, 16:50pm

Publié par Laure

Côté jardin est un roman qui commence quasi normalement pour basculer furieusement dans la folie humaine la plus incroyable. Un ressort soudain qui bondit à la 50ème page et qu’on ne risque pas d’oublier tant il est violent !

Jacques Lalanne apprend qu’il a une tumeur au cerveau et qu’il n’a plus que 15 jours à vivre, lui qui venait justement de rencontrer l’amour en la personne de Françoise. Il ne veut pas la faire souffrir et préfère lui annoncer brutalement par courrier qu’il la quitte plutôt que de lui dire la vérité. Puis l’on retrouve Jacques sur le point d’entrer au bloc opératoire pour une opération de la dernière chance, le neurochirurgien lui murmurant qu’il n’a rien du tout et le personnel anesthésiste refusant bien sûr de croire les paroles délirantes de Jacques déjà sur le point de sombrer dans l’inconscience. Qu’est-ce que c’est que ce bazar ?  Je n’en dis pas plus, il faut lire ce livre !

Vers la fin j’ai trouvé que cela commençait à ronronner un peu, le ressort épuisé, mais l’intrigue est relancée par le témoignage de Françoise, l’amante de Jacques. J’ai failli détester la fin tant ces perspectives ouvertes où le lecteur imagine ce qu’il veut m’horripile, mais la réponse à la question de la fin se trouve dans le titre du livre, ne cherchez pas à le comprendre avant ! Dérangeant, horrifiant, un roman sur la jalousie et la folie humaine. Du grand art !

Je dois à Clarabel d’avoir découvert ce livre, je ne connaissais pas du tout l’auteur ni n’avais entendu parler de ce roman. Merci pour la trouvaille !

Pocket n°11024, mars 2002, ISBN 2-266-10361-X, prix : 4.70 €

Ma note : 4/5

 

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Il n'est jamais trop tard pour pardonner à ses parents - Maryse Vaillant

6 Juin 2006, 16:22pm

Publié par Laure

Plus que l'envie de partager ce petit bouquin quand même très spécifique, je souhaite juste garder une petite trace quelque part de ma lecture.

Etoffé de cas cliniques qui constituent des exemples, ce petit livre fait bien le tour de la question du pardon filial : que pardonner (mais a-t-on seulement le droit de juger ses parents ?), la gravité de la faute n’est pas toujours égale à la proportion de la souffrance, pourquoi pardonner ? et comment le faire ?

Les chapitres sont conçus de la même façon : un cas pratique, un développement. Je regrette simplement que le développement ne soit pas toujours en lien direct avec le témoignage qui le précède, que le cas donné en exemple ne soit pas analysé plus en détails et donc plus approfondi. J’ai bien apprécié toutefois la comparaison du cheminement du pardon avec le travail de deuil : le réquisitoire ou le refus et la colère, l’inventaire ou le chagrin et les larmes, puis l’acceptation.

 

Un regard mitigé peut-être parce que ce n’est pas exactement ce que je cherchais comme ouvrage mais puisqu’il me passait souvent entre les mains au travail, j’ai fini par y jeter un œil. Mais comme le dit aussi l’auteur, chaque cas est unique et chaque réaction est tellement personnelle qu’il est assez difficile finalement de théoriser sur le sujet. C’est néanmoins fait avec intelligence.

 

Pocket, oct.2004, 247 p., ISBN 2-266-12424-2

Ma note : 2,5/5

 

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Moka - Tatiana de Rosnay

4 Juin 2006, 17:43pm

Publié par Laure

Malcolm, 13 ans, se fait renverser sur un passage piéton par une vieille Mercedes couleur Moka qui prend la fuite. Il est dans le coma. Ses parents Andrew et Justine, couple mixte qui nous offrent un délicat tableau franglais, vont réagir différemment. Justine a besoin de savoir et de comprendre, vite, car l’enquête menée par la police n’avance guère…

Jusqu’au deux tiers du livre, je me sentais un peu gênée, car oui c’était bien écrit, bien amené et bien conduit, mais non je n’étais pas aussi enthousiaste que mes amies blogueuses Clara, Cuné et Amandine. Je ne réussissais pas à trouver cela réaliste, je restais extérieure, pas d’empathie pour les personnages, ou alors pour Andrew. Peut-être ne suis-je pas capable de prendre le recul nécessaire avec le roman, j’ai plutôt envie de crier « vous pouvez imaginer tout ce que vous voulez, vous ne savez pas de quoi vous parlez ». Peut-être que sur ce sujet de la perte de l’enfant, ou de l’accident grave, je ne tolère que les récits vécus.

Moka me paraissait convenu, sans surprise, même la fin, je l’avais vite comprise (bon sauf l’identité réelle de Lisa, mais le ressort de l’intrigue, oui) or j’aime qu’un roman me surprenne et me bouscule. Mais cette dernière partie justement ranime un rythme quelque peu ronronnant (dans ce genre de situation, le couple va-t-il tenir ou éclater, ça aussi c’est … si entendu ici et là) et au final, force m’est de reconnaître qu’il y a beaucoup de choses justes dans ce livre, (ah si je pouvais avoir une belle-mère comme celaJ) C’est juste que je n’ai pas réussi à être émue par le personnage de Justine.

Moka est le deuxième roman que je lis de l’auteur, après Spirales. Je garde un faible pour Spirales, que j’avais trouvé plus haletant, même si Moka est bon aussi. Mais il m’en reste d’autres à découvrir, et ça c’est chouette !

Plon, déc. 2005, 249 p., ISBN 2-259-20213-6, prix : 18 €

Ma note : 3,5/5

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Palais royal, un film de Valérie Lemercier

3 Juin 2006, 06:50am

Publié par Laure

Valérie Lemercier s’est amusée dans ce film, et c’est communicatif ! Elle nous a concocté un bon mix de toutes les monarchies, du rocher monégasque à l’Angleterre en passant par la Belgique, et ça déborde de situations satiriques et drôles. Ce n’est pas toujours très fin mais je me suis surprise dès la fin du DVD à me repasser déjà « mes » passages culte.

Armelle (Valérie Lemercier) est donc mariée à Arnaud (Lambert Wilson), fils cadet du roi, elle est orthophoniste et mère de deux fillettes, et sa petite vie lui convient très bien. Elle se retrouve princesse chargée d’obligations du jour au lendemain quand la succession sur le trône échoue à son grand dadais de mari, sur une médisance de la reine (Catherine Deneuve) qui écarte le prince aîné.

De vexations en humiliations (elle surprend son mari au lit avec une autre : Mathilde Seigner, la reine la trouve trop godiche), elle va construire sa petite vengeance et devenir plus populaire que la famille royale réunie. C’est inventif et drôle, comédie populaire pour bon moment assuré !

Ma note : 4/5

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