José - Richard Andrieux
J’avais lu de
bonnes critiques de blogueuses sur ce petit roman de la rentrée littéraire, et le thème me tentait.
José, un petit garçon de 9 ans, vit dans son monde imaginaire, plus solitaire et muet qu’il est possible d’imaginer. Il ne parle qu’aux objets de sa chambre, qu’il a rebaptisés. Ainsi le lit s’appelle voyage, par exemple. Sa mère, seule depuis le décès de son mari lorsque José était bébé, n’a jamais refait sa vie. Elle souffre terriblement du mutisme de son fils à son égard, et les pédopsychiatres n’y changeant rien, elle sombre peu à peu dans l’alcoolisme. A son décès, José est recueilli par son oncle et sa tante. Mais il s’enferme de plus en plus, au point d’être hospitalisé.
Je vais dénoter dans le paysage bloguesque, mais je n’ai pas été sensible à ce roman. Trop de facilités, trop d’approches inabouties, survolées, pas de
réponses aux questions que je me posais. Un début poétique, à l’imaginaire de l’enfant. Quelle est cette maladie dont il souffre ? Autisme, ou juste besoin de solitude rêveuse ? Pas de
réponses. A lire le résumé ici, comme ça, on pourrait penser à un livre terriblement triste, détrompez-vous, il y a de l’espoir et une fin très
positive, mais hélas, pour ma part, je ne la trouve pas crédible, trop facile, « magique ». C’est peut-être aussi ce que l’auteur a voulu faire, un rayon de soleil au bout du chemin,
mais j’y suis restée totalement insensible. Comment ne pas bondir à l’erreur grossière du médecin, qui pourtant va marcher ? Je reste incrédule et voilà pourquoi chez moi, ça ne fonctionne
pas. Il me manque trop de clés pour dénouer l’histoire.
Les lectures (bien plus positives) de Gawou , Eric , Florinette, ...
Ed. Héloïse d’Ormesson, août 2007, 123 pages, prix : 15 €
Ma note : 2,5/5
Crédit photo couverture : éd. EHO et Amazon.fr