Cherche auteur désespérément - Debra Ginsberg
Traduit de l’américain par Alice Delarbre
Angel Robinson est une amoureuse des livres, lectrice convaincue, qui ne lorgne absolument pas sur l’écriture (pour cela il y a déjà son petit ami Malcolm, qui peine à être publié), mais quand la librairie pour laquelle elle travaille est contrainte de fermer, il faut bien qu’elle se cherche un nouveau job. Malcolm lui déniche une petite annonce pour un poste d’assistante dans la plus célèbre agence littéraire des Etats-Unis, dirigée d’une main de fer par Lucy Fiamma. Et en effet, cette Lucy a tout d’une Cruella d’Enfer, Miranda dans le Diable s’habille en Prada. Tyrannique, capricieuse, humiliante et purement méchante avec son personnel, elle ne sait pas parler sans aboyer. Pourtant, Angel s’accroche, malgré le caractère immonde de sa patronne, et les comportements tout aussi lunatiques de ses collègues. Mais quel plaisir pour elle de découvrir un nouveau manuscrit, de le soumettre à Lucy, de le retravailler avec son auteur… le job lui plaît ! Mais quand arrive un extrait de manuscrit par mail anonyme, Angel cède à la curiosité, d’autant plus que cette histoire d’agent littéraire et d’assistante ambitieuse ressemble étrangement à la sienne…
Roman proche de la chick lit, il fait surtout découvrir tout un pan de l’édition qui n’existe pas (ou à peine) en France : le monde des agents littéraires, chargés de placer les manuscrits auprès des éditeurs, de faire monter les enchères et d’en récolter les lauriers. Angel, elle, fait plus un job de lectrice – éditrice – correctrice : elle lit, elle sélectionne, elle retravaille avec les auteurs. Le personnage de Lucy est absolument détestable, et j’avoue avoir espéré du personnage d’Angel une bonne correction, qui ne vient jamais, du moins pas sous la forme attendue. Les histoires d’amour et d’amitié d’Angel avec les auteurs apportent un peu de glamour à l’histoire, mais hélas, tout cela peine à décoller vraiment. Seul l’aspect « anonyme » du manuscrit Cherche auteur désespérément permet de maintenir le lecteur en éveil, car on a beau faire des suppositions, on ne trouve pas du premier coup, ce serait quand même trop facile.
Un premier roman qui n’a pas dû rencontrer le succès attendu car deux ans après, il n’est toujours pas en poche et on n’en entend plus parler !
Lu à sa sortie entre autres par Clarabel, et Lily, ...
Presses de la Cité – mai 2008 – 365 pages – prix : 20 €
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Crédit photo couverture : © Leptosome et éd. Presses de la Cité