A contretemps - Jean-Philippe Blondel
Hugo arrive à Paris pour entamer des études de lettres après son Bac. Il loue une chambre chez un homme seul un peu mystérieux. Passionné de lecture, il fait la rencontre de Michèle, une libraire tout aussi enthousiaste.
Ah qu’elle fait du bien cette première partie ! Tout « gros » lecteur s’y retrouve. La porosité a marché à fond pour moi, je me repaissais de chaque phrase. Puis vient la deuxième partie (et deux autres, plus courtes, après). Et là, ben ça ne marche plus. Je m’ennuie. J’ai souvent eu envie de sauter des pages, j’ai peut-être sauté quelques lignes ici ou là. Malgré une histoire qui se tient, ça ne prend pas, Jean Debat est un personnage creux. Je n’arrive pas à m’intéresser à son histoire, ni à celle d’Hugo qui forcément s’y croise. Le fil doucement mélancolique du récit se détricote au même rythme qu’il s’est créé sous mes yeux.
p. 200 : « Il m’arrive, bien sûr, de tomber sur des livres que je trouve sans intérêt. Bâclés. Gâchés. Un bon début et une intrigue qui ne tient pas la route et qu’on tente de rattraper avec des bouts de ficelle. Je les abandonne très vite. J’ai vite compris que le monde était un océan de livres et que certaines îles n’étaient pas pour moi. »
Parfois, oui, hélas. (Pas tout à fait quand même ici). Surtout quand au départ on a très envie de les aimer. C’est peut-être ça, le vrai problème. Se croire obligé de les aimer, ces livres-là. Ceux d'un auteur dont a tout lu par ailleurs, et qu'on n'a pas envie de blesser.
Lu aussi par Clarabel / Amanda / Laurence / Solenn / ...
Robert Laffont, janvier 2009, 239 pages, prix : 19 €
Crédit photo couverture : éd. Robert Laffont et pour le bandeau ©Liliana Gelman/www.photoarts.com
Crédit tout court : Merci
Clarabel !