Maison buissonnière - Isabelle Minière
J’ai toujours aimé les romans d’Isabelle Minière, je me suis donc réjouie quand j’ai appris qu’elle publiait un recueil de nouvelles chez Delphine Montalant. Et puis j’ai tardé à en parler, parce que je restais un peu extérieure à ma lecture. Oui les nouvelles étaient dérangeantes, originales, incisives, mais je ne sais pas… il manquait pour moi un éclat particulier. Eclat qui est arrivé pile au milieu, à la 7ème nouvelle : pépé-mémé, une perle rare, d’une noirceur foudroyante. Cette nouvelle, je l’ai lue, relue, lue à voix haute, fait lire à mon fils de 14 ans, j'en parlais partout autour de moi !
J’ai repris ma lecture du recueil à ce moment-là, (je l’avais un peu mis de côté) et je dois bien avouer que j’ai reconsidéré ce qui précédait. Puis les nouvelles suivantes m’ont étonnée (le fils du diable est très surprenante, complètement délirante, mais un peu trop courte), et la dernière est un bel exercice du jeu des chiffres et des lettres, ou comment réconcilier une prof de maths chiante et son mari prof de lettres sur le point de divorcer. Raconté par le mari, c’est d’une méchanceté… en tout cas d’un franc-parler ouvert détonnant.
S’il fallait trouver un fil conducteur à ce recueil de 13 nouvelles, j’y verrais une intranquillité permanente, souvent doublée de noirceur et de violence sourde.
Une de mes collègues qui a acheté ce recueil lors de la venue de Karine et Delphine m’en a reparlé tant cette lecture l’a « soufflée ». Elle a voulu lire tous les romans d’Isabelle Minière ensuite, mais elle reste sur sa première impression : elle préfère ces maisons buissonnières ! (et moi les romans, même si il y a du très bon aussi dans ce recueil !)
A vous d’essayer, alors ?
Editions Delphine Montalant, octobre 2008, 124 pages, prix : 16 €
Ma note
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Crédit photo couverture : © Catherine Mantelet et éd. Delphine Montalant